Le contact de langues dans l'enseignement de l'espagnol au 3àƒÂ¨me cycle fondamentalpar Wesner Yves Sinoïs Université franco-haïtienne du Cap-haïtien - Licence 2017 |
4-1-1- Les langues en HaïtiOn a déjà expliqué comment Haïti est un pays en contact de langue. Comme colonie française, les colons étaient respectivement des français et parlent le français, la langue de l'administration et de la métropole. Tout près, il y avait les espagnols qui partageaient l'autre partie de l'ile et parlaient en l'occurrence l'espagnol. Avant qu'arrive les français, l'espagnol était la seule langue métropolitaine. Et avec la traite des noire, les esclaves qui ont été déportés de leur territoire natale d'Afrique, dans la résistance de parler les langues des autochtones, des colons espagnols et/ou français, et comme la communauté des esclaves était multilingue et la communication entre eux était difficile, ils ont créé une langue de résistance, le créole. Et, il parait que ce phénomène était semblable aux autres colonies du monde. Mais comment ce fait-il que seulement 0,7 million sur 5.5 million haïtienne est locuteur du français. (Jacques, 1992). Concernant les créoles, Isabel Leglise (2005), fait deux grandes considérations. Premièrement, les langues créoles sont généralement considérées comme le résultat des contacts entre les langues européennes et africaines. Deuxièmement, les créoles sont décrites dans leurs contacts avec la langue édificatrice de base, et ce dans deux cadre théoriques : celui de la diglossie et celui de la créolisation. Ferguson4(*) avait inauguré un ensemble de travaux sur la diglossie dans le contact des langues créoles et leurs langues lexicificatrice en se basant sur l'exemple du créole haïtien et ses rapports au français en Haïti. Pour Leglise, cette approche sociolinguistique du contact de langue s'intéresse au statut des langues en présence, au stade de leurs normes, a la réalité des formes effectivement proférées dans les interrelations quotidiennes. Le lendemain de l'indépendance seulement 10% de la population étaient bilingues. (Najac, 2011). Tout le reste de la population, soit 90% étaient monolingues créole, et 100% de la population parlait créole. Alors que la seule langue officielle était le français. Aujourd'hui, le créole est devenu une langue Co-officielle avec le français en Haïti. Mais, le français reste la langue d'enseignement. Pour Pradel Pompilus, le français est notre butin de guerre. La langue française fonctionne en Haïti comme un marqueur social (Saint-Fort, 2011). Il précise que « l'utilisation de la langue française tendait à signaler l'appartenance à une catégorie socio-économique supérieur et plus prestigieuse. » * 4 Cite par Calvet 2011 |
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