III.4.1.2. Morphologie de
l'habitat ou des constructions
La morphologie de l'habitat s'établit à base des
considérations géométriques des constructions et le type
de toitures. Dans le quartier Mitendi, l'habitat adopte essentiellement et
géométriquement une morphologie rectangulaire.
Quant à la forme de toiture, les constructions se
caractérisent par le type suivant :
v Toitures à un seul pan, c'est-à-dire avec une
seule inclinaison
v Toiture à double pans, avec deux inclinaisons
opposées
v Toiture à triple pans ou plus élaborée,
sous forme combinés
III.4.2. Période et
durée de constructions
Dans une étude qui se propose d'approcher la dynamique
de l'habitat comme c'est le cas de notre mémoire.L'analyse des aspects
liés aux périodes de constructions constitue une démarche
indispensable. C'est dans ce cadre que sur le terrain, notre enquête
s'est intéressée à cet aspect ; en voici les
résultats :
Figure III.14 :Période de
construction
Source : Données du tableau
III.12(en annexe)
A l'issue du dépouillement des résultats
d'enquête, nous avons dégagé 4 périodes de
construction de l'habitat dans le quartier Mitendi et qui se présentent
de façon variable : 42 % des enquêtés ont
déclaré avoir construit leurs habitations il y aplus de 10 ans,
tandisque 32 % ont situé leur période de constructions entre 5
à 6 ans. Ces deux modalités traduisent l'évolution de
l'habitat dans le quartier d'étude et présenteraient une certaine
corrélation avec les périodes d'installation ou d'arrivé
dans le quartier. Par ailleurs 22% des enquêtés ont signalé
les périodes récentes pour leurs constructions, lesquelles
varient entre 1 à 4 ans. Enfin 4 % seulement des personnes
interrogées ont déclaré la période de moins d'un
an.
En conclusion, ces résultats traduisent une
évolution de l'habitat dans le contexte.
Quant à la durée des constructions par les
propriétaires, il se dégage, de l'analyse faite, que les
constructions dans le quartier Mitendi s'effectuent progressivement ou " du
coup" selon les moyens ou possibilités financières des
initiateurs ou promoteurs. Ainsi, il n'est pas rare de rencontrer dans le
quartier Mitendi des parcelles inoccupées, soit avec des constructions
inachevées.
Photo III.6(a et b) :
Maisons inachevées
Source :Enquête de terrain,
Luzoladio J, Septembre 2020
III.4.3. Modification de
l'habitat
Nous avons observé dans le cadre de la dynamique de
l'habitat que certaines constructions subissent des modifications physiques
pour des raisons variables. Il s'agit d'une attitude urbanistique individuelle
par laquelle le propriétaire réadapte son habitation d'origine
aux nouvelles conditions conjoncturelles qu'ils traversent. Sur terrain nous
avons enregistré les motivations suivantes qui, selon notre
appréciation, demeurent essentiellement
socio-économiques :
v L'adaptation face à la nouvelle structure familiale
ou des ménages ;
v La conjoncture de crise socio-économique pour gagner
quelques revenus pousse certaines personnes à ajouter des constructions
à des fins commerciales dans le même contexte, certains
propriétaires procèdent à des constructions additives pour
la location.
v Certains promoteurs éducatifs et sanitaires modifient
les constructions originelles dans leurs parcelles pour des raisons d'ouverture
des complexes scolaires, de centre de santé, des activités
commerciales (boutiques, buvettes, ...)
Ces considérations démontrent que l'habitat dans
le quartier Mitendi subit une dynamique réelle, édictée
par des motivations essentiellement socioéconomiques et liées
à la conjoncture de crise qui caractérise la ville de Kinshasa en
générale et le quartier Mitendi en particulier.
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