1.2 Justification
De nos jours, l'on ne cesse de clamer partout la
dévalorisation ou l'inefficacité du système
éducatif. Cette défaillance résulte de diverses tendances
lourdes traduisant tout autant des logiques internes du système
d'enseignement que des phénomènes traversant la
société dans l'ensemble. Ces effets observés sont une
conséquence de la menace du vivre ensemble dû à une faible
efficacité du système éducatif. Par ailleurs, la
problématique de la relation entre l'enseignement de seconde
génération et la formation des citoyens aptes à promouvoir
le vivre ensemble a été et sera toujours au coeur des
problèmes du vivre ensemble dans un pays multiculturel. Diverses sources
concourent à expliquer la volonté nouvelle d'un enseignement de
seconde génération et de la formation des citoyens aptes à
promouvoir le multiculturalisme. Au-delà de l'Anglais et du
Français les deux langues officielles du Cameroun, la
multiplicité vernaculaire des populations la mixité culturelle et
la diversité sociale du pays interpelle les camerounais à
promouvoir le vivre ensemble en prenant en compte l'éducation. C'est
dans cette optique que de nombreuses initiatives ont été prises
en vue de promouvoir le rapprochement et le maintien de l'harmonie sociale au
Cameroun (Une Production de la Communauté Urbaine de Douala, 2017).
Nous disons que le concept d'enseignement de seconde
génération part d'un discours politique tenu par le ministre des
enseignements secondaires lors de la rentrée pédagogique
solennelle en prélude à la rentrée scolaire 2016-2017. Les
enseignements de seconde génération naissent dans un contexte
où la problématique de la relation formation-emploi se pose avec
acuité. Lors de la rentrée pédagogique du 25 Octobre 2016,
Au regard des enjeux qui se dessinent dans la professionnalisation des
enseignements, le Ministre des Enseignements Secondaire a demandé aux
enseignants de passer à un enseignement de seconde
génération. Placée sous le thème : "intensification
de la professionnalisation des enseignements pour une formation plus compatible
avec la demande socio-économique.", les assises de Nkolbisson
couplées aux Portes Ouvertes de l'Inspection Générale des
Enseignements, ont permis au patron
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du Minesec, après avoir suivi avec pertinence le bilan
de l'année scolaire écoulée, de donner les orientations
générales pour l'année scolaire commençante surtout
dans le domaine des activités-enseignement.
Parlant de la pédagogie qui est même la raison
d'être du ministère des Enseignements Secondaires voire son cheval
de bataille, le Ministre a saisi cette idoine occasion pour donner les grandes
directives au triple plan pédagogique, structurel et infrastructurel en
adéquation avec le concept de MINESEC 2nde génération en
vue d'une amélioration qualitative de notre système
éducatif. "Aujourd'hui plus que jamais, notre école a le devoir
de rendre nos apprenants aptes à entreprendre et à réussir
un parcours scolaire ou à s'intégrer dans la
société par la maitrise des compétences professionnelles.
Il est donc temps de créer plus de filières porteuses en lien
avec nos réalités socio-économiques ; d'accorder une
attention plus soutenue à l'orientation des apprenants vers ces
filières porteuses ; de réhabiliter les infrastructures et
équipements dans nos établissements ; de doter nos lycées
techniques et professionnels d'infrastructures et équipements
adaptés à notre environnement » Ce dernier prescrit un
enseignement de seconde génération. Au regard des enjeux qui se
dessinent dans la professionnalisation des enseignements, le Ministre des
Enseignements Secondaire a demandé aux enseignants de passer à un
enseignement de seconde génération. Placée sous le
thème : "intensification de la professionnalisation des enseignements
pour une formation plus compatible avec la demande socio-économique."
(MASSENA NGALLE BIBEHE a, 2016).
En plus ce concept a été développé
également en Algérie ; pour eux il s'agit d'un enseignement
basé sur le développement des capacités cognitives,
l'esprit d'analyse, l'esprit de synthèse et l'esprit de déduction
de l'élève appuyé par les tics (Kouba, 2016).
Par elles se trouvent entre autres les raisons à la
fois économiques, sociales, éducatives et culturelles. Il est
nécessaire, dans la construction de cet enseignement de seconde
génération, que puisse être prise en compte la
diversité socio-culturelle du Cameroun et spécialement, sa double
culture linguistique anglophone et francophone qui est adossé à
des différentes ethnies du Cameroun, avec le souci de tirer le meilleur
parti possible des avantages de ce système complexe. Ainsi, cette
étude vise une contribution significative à l'amélioration
du contenu des curricula, via un enseignement de qualité à
rapprocher l'élève de son contexte de façon qu'il soit
apte à solutionner un problème face à la menace du vivre
ensemble tant à l'école que dans la vie quotidienne.
Ainsi, il s'agit pour tout le système éducatif
d'adopter cet enseignement, mais davantage l'éducatif, considérer
comme toutes les activités de la vie qui sont ou peuvent être
porteuses
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d'éducations (les mass médias, la famille, les
transports, l'administration, les magasins, les rues etc.) ces formes
d'éducations ont les qualifient d'incidente à travers les mille
contacts de la vie quotidienne. L'éducation incidente doit
répondre à des finalités non équivoques et
cohérentes avec celle du système éducatif si non, celle-ci
fonctionnerait pratiquement à vide. En d'autres termes, il ne faut pas
que les mass médias véhiculent autres éducations. Qu'il
faut repenser les systèmes éducatifs dans toutes leurs dimensions
pour les rendre plus adaptés aux réalités
économiques, sociales et culturelles du pays et encore davantage aux
besoins des futures générations et au type de
sociétés que l'on souhaite construire.
Au-delà des connaissances transmises dans les
écoles, il est urgent de s'interroger sur les pratiques qui en cours
dans les enceintes scolaires et menacent l'intégrité physique,
psychologique et morale des enfants, comme les mauvais traitements, le
harcèlement sexuel, la corruption et les mauvais exemples donnés
par certains acteurs du secteur éducatif. Quelle est la contribution des
organisations syndicales aux efforts de relèvement du niveau de la
qualité de l'éducation ? Jouent-elles un rôle positif ou
défendent-elles trop les intérêts des seuls enseignants ?
Le système éducatif du pays encourage-il le développement
de l'esprit critique, de l'autonomie, du sens de la responsabilité et
d'autres aptitudes et compétences transversales ? L'éducation est
un facteur clé du développement économique, social,
culturel et politique d'un pays. Les États qui ont connu un niveau de
performance économique élevé au cours des dernières
décennies sont ceux qui ont su mettre en place des systèmes
éducatifs efficaces adaptés à leurs contextes et à
leurs choix d'orientation économique (Singapour, Taiwan, Maurice,
Botswana, Rwanda, etc.) L'acquisition de savoirs et de savoir- faire dans la
tranche d'âge de 6 à 18 ans détermine, tout comme les
aptitudes acquises et développées dans les premières
années de vie, le niveau futur du capital humain individuel et
collectif. Parce que les insuffisances accumulées par les
élèves au niveau de l'école primaire et secondaire
(notamment en écriture, lecture et mathématiques) ont des
répercussions importantes lorsqu'ils abordent les études
supérieures ou entament une vie professionnelle.
Ces insuffisances démontrent l'urgence d'une prise de
conscience par tous les acteurs du secteur éducatif de leurs
responsabilités. La qualité de l'enseignement primaire et
secondaire détermine largement la capacité d'un pays à
faire face, avec des femmes et des hommes bien formés, aux défis
futurs dans tous les domaines. « Le gouvernement doit faire en sorte que
la société civile et l'Assemblée Nationale participent
officiellement aux débats qui concernent la politique de
l'éducation et doit notamment arriver à un consensus sur le
nouveau programme et s'y conformer » (Oxfam International, 2009). Selon la
conception pédagogique prévalant en Finlande, l'enseignement
répondant à des besoins spécifiques est dispensé
principalement dans
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le cadre de l'enseignement régulier. Dès lors
qu'un élève ne réussit pas à suivre les cours au
sein d'une classe régulière, il ou elle doit être admis(e)
dans un programme d'éducation centrée sur des besoins
spécifiques. Cet enseignement est dispensé autant que possible
dans les établissements scolaires réguliers. Les enseignants
disposent d'autonomie pédagogique, c'est-à-dire qu'ils peuvent
décider des méthodes pédagogiques qu'ils entendent
appliquer et choisir les manuels ainsi que le matériel éducatif.
(Ministère de l'Education et de la Culture de la Finlande, 2014). Il est
dont impératif de développer un enseignement qui doit
répondre à nos exigences afin que nous soyons en phase avec le
type d'homme que l'on veut former. Ainsi, en s'appuyant sur les APC, les TICE ;
nous allons former un homme, c'est-à-dire un être camerounais
capable de faire la promotion du vivre ensemble à travers un
enseignement de qualité et à ce stade on aura un homme presque
parfait. D'où la pressante nécessité d'un
réaménagement approfondi du système éducatif au
Cameroun.
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