1.1.1 Contexte
Le grand dictionnaire de psychologie (2007, p 210)
définit le contexte comme une situation au sein de laquelle se trouve un
stimulus, c'est aussi l'ensemble de la situation dans laquelle un apprentissage
se réalise ou s'actualise.
Vu globalement, le système éducatif du Cameroun
se caractérise par une diversité et une multipolarité dont
on ne saisit pas toujours l'opportunité. « L'éducation en
Afrique subsaharienne est confrontée à plusieurs
problématiques : L'insuffisance des financements limite les
investissements dans le système éducatif ; Les conditions
d'enseignement et d'apprentissage sont globalement mauvaises du fait de la
faiblesse des infrastructures et des équipements ; Le niveau
d'encadrement des élèves est peu satisfaisant à cause de
l'insuffisance des enseignants ; disparités genre persistent à
tous les niveaux du système éducatif. » (Performances Group,
2013). En effet, le Cameroun de par sa constitution est un Etat unitaire
décentralisé, bilingue et multiculturel. Chacun de ces termes
véhicule une charge, une densité spécifique pouvant
configurer une philosophie de vie, un certain code de vie, un type d'homme
à construire (MINEJEC, 2016). La décision de concevoir un
enseignement de seconde génération pour la formation des citoyens
aptes à promouvoir le vivre ensemble, répond ainsi au souci de
promouvoir dans la société Camerounaise un comportement
exemplaire ; un réajustement progressif de l'échelle des valeurs
et des règles prioritaires qui doivent régir le vivre ensemble
des Camerounais. En effet, l'on constate de plus en plus une insuffisance, voir
une perte, si non une absence totale de repères civiques et moraux aussi
bien dans les milieux jeunes que dans l'ensemble du corps social.
L'éducation étant une grande priorité nationale (article 2
des Etats Généraux de l'Education), cette dernière vise
entre autres finalités à :
- former un citoyen enraciné dans sa culture et ouvert au
monde ;
- développer et enrichir la personnalité des
enfants ; - favoriser son épanouissement individuel et social ;
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- favoriser l'égalité des chances ;
- affirmer l'unité et l'intégration nationales ;
Toutes ces finalités placent l'action de
l'éducation au centre de la vie sociale et par ricochet assignent
à l'enseignant la garantie ou la responsabilité de la
qualité de l'éducation des apprenants dans la
société (Cameroun, 1998). Alors on assigne à «
l'école » un grand rôle. C'est le lieu par excellence
où l'élève reçoit des enseignements
académiques. Raison pour laquelle TSAFAK, (2001 :29),
cité dans (Aline Florence NJI MFOUT, 2010) affirme que : «
l'école est le lieu délibérément organisé
pour l'enseignement collectif des élèves ». Selon la
révision constitutionnelle du Cameroun de 1998, à son titre
premier alinéa 3, la république du Cameroun adopte l'anglais et
le français comme les langues officielles d'égale valeur. Elle
garantit la promotion du bilinguisme sur toute l'étendue du territoire.
Elle oeuvre pour la protection et la promotion des langues nationales (Loi n
96-06 18 janvier 1996 portant révision de la constitution du 02 juin
1972, 1996). Dans le souci de préserver l'unité de notre pays, la
Commission Nationale pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme
(CNPBM) a vu le jour. Elle stipule à son Article 3.- (1) Sous
l'autorité du Président de la République, la Commission
est chargée d'oeuvrer à la promotion du bilinguisme, du
multiculturalisme au Cameroun, dans l'optique de maintenir la paix, de
consolider l'unité nationale du pays et de renforcer la volonté
et la pratique quotidienne du vivre ensemble de ses populations (CNPBM, 2017).
Autrement dit, cette commission a plein devoir de participer à
l'élaboration d'un curriculum de formation devant permettre aux
élèves de préserver notre héritage culturel et
linguistique. Dans le système éducatif et dans l'éducatif
tout entier. Que l'éducatif ne transmet pas autre message.
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