2.1.2 Formation des citoyens
Ensemble des mesures adoptées en vue de l'acquisition
ou du perfectionnement d'une qualification professionnelle pour les
travailleurs. La formation consiste à enseigner à un
employé les connaissances à l'exécution de ses fonctions
courantes. Dans un second sens, former le citoyen, au fond aujourd'hui, le
défi devant lequel on est c'est de former à ce que Touraine
appelle la capacité à vivre ensemble , mais pas à vivre
ensemble sur un mode fusionnel affectif, à vivre ensemble sur un mode
qui soit un mode où des régulations objectives, et dans
régulation objectives, il y a à la fois loi et l'objet, où
des régulations objectives sont progressivement introduites par des
médiations que sont les activités que l'on va faire avec les
élèves, par des réflexions, par des situations, par des
institutions comme disent les pédagogues institutionnelles. Former le
citoyen à l'école, c'est évidemment un enjeu essentiel,
que c'est former un homme, que c'est former le jugement, et que c'est
indissociable de former aussi les enseignants comme citoyens. Et qu'il y a un
isomorphisme nécessaire si on veut que les enseignants forment leurs
élèves comme citoyen, mais là c'est une conclusion sur
laquelle,
22
n'avons pas de mal je pense à emporter une certaine
adhésion. Il faut que les institutions considèrent les
enseignants comme des citoyens aussi. Cela nous paraît aller de soi, et
en tout cas, il doit nous semble-t-il avoir une cohérence profonde entre
l'un et l'autre (Philippe MEIRIEU, 1998).
Figure 2: la triple mission de l'école
(Programme de formation de l'école
québécoise, s. d.)
2.1.3 Le multiculturalisme
Le terme de multiculturalisme est assez récent, et il a
connu un succès important. Signe d'une époque, il est
considéré par certains auteurs comme un exemple de la «
nouvelle vulgate planétaire » (P. Bourdieu et L. Wacquant)
cités par (Fabrice Dhume, 2012) qui aurait colonisé les discours
publics. On peut cependant voir une filiation entre ce terme et des
théories plus anciennes, du cosmopolitisme au pluralisme normatif. En
outre, il prend des sens différents, et surtout des connotations
variables selon les contextes nationaux et historiques. Ses usages dans le
débat politique peuvent varier sensiblement selon la situation au
Canada, en Inde, en Afrique du Sud, en Australie ou encore en Allemagne.
L'éducation tout au long de la vie joue un rôle essentiel dans la
construction du multiculturalisme où les cultures communiquent et
s'enrichissent mutuellement dans une égale dignité. Le
multiculturalisme est un terme polysémique : il peut être
employé pour désigner un aspect de la réalité
sociologique contemporaine, la pluralité culturelle ; il peut aussi
représenter une conception philosophique du monde (Ronan Le Coadic,
2005) ; enfin, il évoque un ensemble de politiques publiques mises en
oeuvre afin de gérer la diversité culturelle. (KYMLICKA (W.),
2000), le multiculturalisme en tant que politique publique encourage le respect
des cultures, mais son application peut se heurter à des
réticences dans certaines situations historiques. C'est donc au niveau
des individus qu'il faudrait chercher à promouvoir l'inter culturalisme.
Le
23
multiculturalisme prend cependant parfois les formes variables
selon le contexte national. Certains principes généraux s'en
dégagent toutefois, un Etat multiculturel : rejette l'idée selon
laquelle l'Etat repose sur un groupe national unique ; rejette les politiques
d'assimilation et exclusion des minorités ou des groupes non dominants ;
reconnait les injustices historiques perpétrées contre les
groupes minoritaires ou non dominants par le biais de ces politiques
d'assimilation et d'exclusion, et manifeste sa volonté d'offrir des
redressements et des rectifications (ibid.).
|