II.6. DIAGNOSTIC
Un nouveau-né infecté ne présente pas le
tableau classique, bien connu chez l'adulte et le grand enfant. On ne fera le
diagnostic que grâce aux données de l'anamnèse et à
l'observation attentive d'un ensemble de signes cliniques discrets. ( 16 )
ü PONCTION LOMBAIRE
Chez l'enfant elle s'impose au moindre doute et est facile
à réaliser (avec une aiguille épicrânienne). On
prélève le minimum de liquide : on compte les
élèments et effectue si possible une coloration de Gram ou on
peut faire la réaction de Pandy à l'acide phénique pour
doser l'albuminorachie. (18)
Elle se réalise au niveau du cul-de sac lombaire entre
L4 et L5 ou L3-L4, ou encore L5-S1. L'espace L4-L5 se repère sous une
ligne horizontale rejoignant les deux crêtes iliaques. Le malade est
assis courbé en avant (dos rond) ou couché. Les règles
d'asepsie doivent être appliqués et respectées
(désinfection, port de gants).
La ponction lombaire est contre indiqué en cas de
traitement anticoagulant qui pourrait créer un hématome
extra-dural rachidien et si le taux de plaquettes est anormalement bas.
On tiendra compte pour l'interprétation des
résultats de l'aspect du liquide, de sa composition cytologique et de
l'analyse chimique (protéinorachie, glycorachie, chlorurachie) :
o Si le liquide cérébrospinal est
hémorragique on pense à l'hémorragie
méningée, mais aussi aux certains cas de méningites
bactériennes, tuberculeuse et dans la méningo-encéphalite
herpétique ;
o Si le LCS ou LCR est clair : sa composition
cytochimique est normale ; c'est la méningite lymphocytaire.
(17)
II.7. FACTEURS DECLACHANT
- Séjourner dans le pays où la maladie est
répandue (dans plusieurs pays de l'Afrique Subsaharienne) ;
- Fumer la cigarette ou être exposé à la
fumée secondaire ;
- Etre fatigué ou stressé à chaque
moment, affaibli le système immunitaire ;
- Avoir des contacts intimes avec une personne infectée
(échange de salive par des baisers) ;
- Echange de rouge à lèvres ;
- Echange de verre de nourriture.
II.8 MECANISME ET VOIE D'INFECTION BACTERIENNE ET VIRALE
CHEZ LE NOUVEAU-NE
v Avant la naissance : La voie hématogène
et transplacentaire, on sait que les circulations maternelle et foetale sont
normalement séparées. Mais des lésions planétaires
de type `'plancetile'' peuvent expliquer le passage des germes à partir
du sang de la mère qui fait une septicémie au moins
passagère.
v Pendant l'accouchement : Les membranes rompues, surtout
avant le début du travail, permettent la contamination du liquide
amniotique. Mais cette rupture précoce peut aussi être
conséquence d'une infection de l'amnios avant tout travail. Le foetus se
contamine en avalant le liquide infecté soit par voie cutanée, ou
respiratoire, ou encore lors de son passage à travers le canal
génital.
v Après l'accouchement : Ce sont les infections
venant de l'extérieur, soit de la mère mais plus souvent à
partir du matériel ou du personnel soignant ayant des affections banales
de la peau ou des voies respiratoires ou porteurs des germes saprophytes. Les
mains du personnel transportent souvent des germes banaux d'un enfant à
l'autre.
Tous les enfants contaminés ne font heureusement pas
une septicémie. Les signes d'appel ne sont pas spécifiques. Les
signes respiratoires sont plus fréquents ou encore les signes
neurologiques en cas de méningite. (18)
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