II.9. CONSEQUENCES ET/ OU COMPLICATIONS
Plusieurs complications graves peuvent survenir au cours de
l'évolution précoce de la maladie ou tardif de la maladie.
L'infection peut conduire à un sepsis avec syndrome de
réponse inflammatoire systémique (tachycardie, fièvre,
polypnée), une hypotension artérielle. Cette hypotension peut
survenir rapidement, notamment en rapport avec une infection à
méningocoque, et définissant un sepsis sévère voire
une insuffisance circulatoire aigüe ou choc septique. En suite peut
survenir une coagulation intravasculaire disséminée qui peut
à la fois gêner la circulation et favoriser
l'hémorragie.
Lorsque le méningocoque ou le pneumocoque sont en
cause, une hémorragie des glandes surrénales peut conduire au
syndrome de WATERHOUSE-FRIDERCHSEN qui, correspond à une inflammation
des glandes surrénales provoquant une insuffisance surrénalienne,
souvent fatal. Une méningite peut induire un oedème
cérébral qui peut engendrer une hypertension intracrânienne
(HITC). Ceci peut se traduire par une perte de conscience, une perte de
reflexe pupillaire, ou une rigidité corporelle. Cette inflammation peut
également gêner la circulation de LCS et engendrer une
hydrocéphalie. ( ) Une crise d'épilepsie peut survenir pour de
multiples raisons, telles qu'une hypertension intracrânienne ou la
présence d'une inflammation localisée. L'inflammation des
méninges peut provoquer une anomalie des nerfs crâniens (nerfs
essentiellement à la destination de la face et du cou et
impliqués par exemple dans le mouvement des yeux, la mimique ou
l'audition) ( ). L'encéphalite, vascularite ou une thrombose veineuse
cérébrale peuvent survenir et se traduire par sensation des
faiblesses, des troubles sensitifs ou des mouvements anormaux.
II.10. PRISE EN CHARGE
II.10.1. PRISE EN CHARGE PARA CLINIQUE
La prise en charge para clinique de la méningite est
l'analyse et interprétation de l'aspect du liquide
cérébrospinal issu de la ponction lombaire. (17)
II.10.2. PRISE EN CHARGE CLINIQUE
La prise en charge clinique repose sur le moyen et techniques
utilisés par le médecin dans le but de guérir le
patient.
II.10.2.a Prise en charge de la Méningite
bactérienne :
Son traitement consiste en l'administration d'une
céfotaxime ou ceftriaxone (céphalosporine de troisième
génération).
En cas de la méningite à pneumocoque :
céfotaxisme à la dose de 300 mg/Kg/j en association avec la
vancomycine à la posologie de 60 mg/Kg/j pendant les deux premiers
jours. Quatre fois par jour. Le traitement est ensuite adapter en fonction des
résultats de l'antibiogramme. Si le pneumocoque est de
sensibilité normale à la pénicilline, le traitement est
poursuivi par céfotaxime à une posologie plus faible de 200
mg/Kg/j, la vancomycine est arrêtée. Si l'antibiogramme trouve un
pneumocoque à sensibilité anormale à la
pénicilline, la bi antibiothérapie est poursuivie.
L'efficacité du traitement est contrôlée
systématique par une ponction lombaire dans les 48 heures.
En cas de Purpura fulminans : céftriaxone, 50
à 100 mg/Kg/j (ne pas dépasser 1 gramme chez l'enfant, 1 à
2 grammes chez l'adulte), céfotaxamine par voie intramusculaire ou
intraveineuse, 50mg/Kg/j sans dépasser 1 gramme chez l'enfant ; 1
gramme chez L'adulte ; - à défaut amoxicilline par voie
intraveineuse ou intramusculaire, 20 à 50 mg/Kg/j sans dépasser
un gramme (1g).
Le pronostic de la méningite bactérienne
dépend de la rapidité avec laquelle l'enfant est traité
convenablement.
En outre le traitement prophylactique s'applique à
l'entourage proche du patient atteint de méningite à
Neisseriameningitidis. Ce traitement repose sur la rifampicicine. En cas de
contre-indication, la spiromycine peut être utilisée. On peut
aussi utiliser ou proposer une vaccination selon le type de
méningocoque. Ce sont des vaccins polysaccharidiques efficaces
après l'âge de deux ans et qui concernent les sérotypes A,
C, W135, Y.
Le Prevenar est le premier vaccin antipneumococcique
destiné à l'immunisation active des nourrissons et des jeunes
enfants, âgés de deux mois, contre les maladies invasives
causées par les sérotypes 4, 6B, 9V, 18C, 19F et 23F de
streptococcus pneumoniae.
Ce vaccin doit être administré par injection
intramusculaire au niveau de la face antérolatérale de la cuisse
chez les nourrissons, ou au niveau du muscle deltoïde chez les jeunes
enfants.
ü Schéma vaccinal
- Chez les nourrissons de moins de 6 mois : 3 doses de
0,5 ml, la première dose étant administrée à
l'âge de 2 mois, avec un intervalle d'au moins 1 mois entre les doses.
une quatrième dose est recommandée au cours de la deuxième
année de vie.
- Chez les nourrissons de 7 à 11 mois : 2 doses de
0,5 ml, chacune avec un intervalle d'au moins un mois entre les doses. Une
troisième dose est recommandée au cours de la deuxième
année de vie.
- Chez les enfants âgés de 12 à 23
mois : 2 doses de 0,5 ml, chacune, avec un intervalle d'au moins deux mois
entre les doses. Une troisième dose est recommandée au cours de
la deuxième année de vie. ( )
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