II.2. MOELLE EPINIERE
La moelle épinière est la partie du
système nerveux central contenue dans le canal rachidien.
Elle affecte la forme d'une tige cylindrique blanchâtre.
Elle mesure en moyenne 45 centimètres (45cm) de long chez l'homme,
quarante-deux centimètres (42cm) chez la femme, et un centimètre
(1cm) de largeur.
La moelle épinière n'est pas cependant
régulièrement cylindrique et n'est pas rectiligne. Elle
présente deux renflements (supérieur et inférieur) qui
répondent aux segments de la moelle qui donne naissance aux nerfs
rachidiens destinés aux membres supérieurs et
inférieurs ; et elle épouse les courbures du canal rachidien
qui sont celles de de la colonne vertébrale, dont elle est contenue.
La moelle épinière, comme toutes les autres
parties du système nerveux, elle est composée de substance
blanche et de substance grise. Ces substances sont reparties en suivant un
trajet à peu près régulier qui ne subit que les
légères modifications dans ces différents segments de la
moelle épinière.
II.3. MENINGES ET LIQUIDE CEREBROSPINAL
L'axe cérébro-spinal est entièrement
enveloppé par trois membranes concentriques, les méninges qui
sont, de dehors en dedans : la dure-mère, l'arachnoïde et la
pie-mère.
v La dure mère est une membrane fibreuse,
épaisse et résistante. Sa surface externe est tomenteuse ;
sa surface interne, lisse est recouverte d'un revêtement
endothélial.
v L'arachnoïde est une mince toile conjonctive
directement appliquée sur la face interne de la dure-mère. Elle
limite avec celle-ci une cavité lymphatique, l'espace sous-dural ou
sus-arachnoïdien, qui s'étend sur toute la surface interne de la
dure-mère.
De nombreux auteurs considèrent l'arachnoïde comme
une membrane séreuse ; le feuillet pariétal de la
séreuse est représenté par la tunique endothéliale
qui recouvre la surface interne de la dure mère ; le feuillet
viscéral est constitué par la membrane arachnoïdienne
proprement dite, tapissé également sur sa face externe ou
dure-mérienne par un endothélium semblable à celui de
dure-mère. La cavité close ainsi circonscrite par cette double
lame endothéliale est appelée cavité séreuse.
v La pie-mère est une lamemince, transparente, de tissu
conjonctif lâche, qui recouvre rigoureusement toute la surface externe de
névraxe. Elle est encore appelée membrane nourricière,
parce qu'elle contient de très nombreuses ramifications vasculaires qui
se divisent avant de s'enfoncer dans la substance nerveuse.
La surface interne de la pie-mère est une est unie aux
centres nerveux par des prolongements qui accompagnent plus ou moins loin, dans
le névraxe, les ramifications vasculaires.
La surface externe est séparée de
l'arachnoïde par le tissu sous-arachnoïdien. Ce tissu est
formé de travées conjonctives qui unissent l'arachnoïde
à la pie-mère et limitent les espaces sous-arachnoïdiens
occupés par le liquide cérébrospinal(12).
Le liquide
cérébrospinal(LCS)est un liquide biologique transparent
dans lequel baignent le cerveau et la moelle spinale. Il est contenu dans les
méninges, plus précisément entre la pie-mère et
l'arachnoïde. C'est également le liquide qui circule dans les
quatre ventricules cérébraux, à l'intérieur du
cerveau, dans le canal central de la moelle spinale puis au-delà du tube
neural jusqu'au cul-de-sac dural.
Il est secrété par les plexus nerveux
choroïdes au niveau des ventricules latéraux, ventricule 3 et
ventricule 4 dans les hémisphères cérébraux
dérivant du tube neural encéphalique primitif.
Le liquide cérébrospinal absorbe et amortit les
mouvements ou les chocs qui risqueraient d'endommager le cerveau. Il est
également le liquide dans lequel sont évacuées les
molécules et les « déchets » provenant du
cerveau et joue également le rôle de protection immunologique.
Sa composition est ainsi supposée refléter
l'état physiopathologique du cerveau : inflammation, infection,
présence de molécules pharmacologiques, etc.
Le liquide cérébrospinal(LCS) circule librement
dans le système ventriculaire et dans les méninges, à
travers un circuit continu et ne présente pas de poche isolée de
liquide en stagnation, passant par les trous de Monro pour aller dans le
3e ventriculaire, traversant en suite l'acqueduc de Sylvius pour
arriver dans le 4e ventricule. De là, deux
possibilités s'ouvrent à lui : soit il descend dans le canal
de l'épendyme au centre de moelle spinale, soit il sort par l'ouverture
de Mangendie et les trous de Luschka au niveau du toit du 4e
ventricule pour passer dans l'espace sous-arachnoïdien. Puis il est
résorbé par le système veineux cérébral au
niveau des villosités arachnoïdiennes.
Son volume chez l'humain adulte estd'environ 140#177; 30
millilitres. La production du liquide cérébrospinal est
renouvelée entre trois et quatre fois en moyenne ou toutes les six
à huit heures. Sa pression normale (adulte normal allongé sur le
côté) est de 5 à 15 centimètres d'eau, en tout cas
inférieur à 20 centimètres d'eau. Elle oscille avec les
pulsations cardiaques (amplitude de 2 centimètres) et les cycles
respiratoires (amplitude de 4 centimètres). Elle augmente brusquement
lors des efforts à glotte fermée (relation directe avec la
pression veineuse centrale).
Si quelque chose (saignement, infection, tumeur...) fait
obstacle à son drainage, le LCS s'accumule dans les ventricules. Une
pression supérieure à 20 centimètres d'eau témoigne
d'une hypertension intracrânienne (HITIC). On appelle
hydrocéphalie une dilatation des espaces ventricules ventriculaires ou
sub-arachnoïdiens par hypertension du liquide cérébrospinal
qui les occupe normalement. Chez le nouveau-né (os du crâne non
soudés par des fontanelles), l'hydrocéphalie provoque une
augmentation du volume de la tête par extension, alors que chez l'adulte,
le LCS provoque des lésions cérébrales par compression.
(13)
|