INTRODUDUCTION
La méningite est une infection localisée au
niveau du système nerveux central. Cette infection se traduit par
l'inflammation des enveloppes du cerveau et de la moelle épinière
appelées `'méninges''.
Généralement, cette infection des
méninges est causée par une bactérie, soit par un virus ou
soit par des parasites ; d'où il nous permet de distinguer trois
(3) types de méningites. Cette pathologie peut être aigüe ou
chronique ; et pour cela, chaque type a un traitement approprié.
La méningite est une infection qui déstabilise
le système immunitaire ; exposant ainsi tout l'organisme à
d'autres infections opportunistes. Elle doit être prise en charge en
urgence pas seulement parce qu'elle favorise l'entrée d'autres germes
pathologiques dans l'organisme, mais aussi, elle est contagieuse
0.1. ETAT DE LA QUESTION
La méningite est un processus inflammatoire, d'origine
généralement infectieuse atteignant les méninges,
c'est-à-dire l'ensemble des formations recouvrant l'encéphale et
la moelle épinière. On désigne habituellement par le terme
de méningite, l'infection des méninges molles de l'espace sous
arachnoïdien compris entre l'arachnoïde et la pie-mère ;
et dans lesquels circule le liquide cérébrospinal, anciennement
appelé liquide céphalorachidien LCR en sigle.
- Dans 70 à 80% des cas, les méningites sont
d'origine virale. Elles sont généralement bénignes, le
rétablissement étant plus souvent spontané.
- Dans 20 à 25% des cas, les méningites sont
d'origine bactérienne. Elles sont graves car l'évolution
spontanée est toujours pratiquement mortelle.
- Dans 5% des cas, les méningites, les
méningites infectieuses dues à des bactéries non
pyogènes, à des parasites ou des néo plastes.
En dehors des épidémies, au moins 1,2 millions
de cas de méningite bactérienne se produisent chaque année
selon les estimations, dont 13500 mortels. Environs 500000 cas et 50000 de ces
décès sont imputables au méningocoque. Le diagnostic est
donc une urgence.
L'incidence des méningites bactériennes dans les
pays industrialisés est située entre 2,5 et 10 pour cent mille
habitants(100000) alors qu'elle est dix fois plus élevée dans
les pays en voie de développement.
Les deux tiers (2/3) de ces méningites surviennent chez
des enfants âgés de moins de cinq ans. (1)
En Libéria, le 25 avril 2017, le ministère de la
santé a notifié à l'organisation mondiale de la
santé (OMS) et aux partenaires un groupe de morts subites
d'étiologie inconnue dans le Comté de Sinoé.
L'évènement adébuté le 23 avril de
ce même année avec l'admission à l'Hôpital d'une
enfant de onze ans présentant une diarrhée, des vomissements et
un état de confusion mentale après avoir assisté aux
funérailles d'un Chef religieux le 22 avril 2017. L'enfant est
décédé dans l'heure qui a suivi.
Entre le 23 avril et 7 mai 2017, au total 31 cas dont 13
mortels et 1 cas avec des séquelles neurologiques, d'une maladie
inconnue associée avec les faits d'avoir assisté à une
cérémonie funéraire ont été notifiés
dans Comtes (Sinoé, Grand Bassa et Montserrando). La majorité des
cas n'a pas présenté de fièvre, mais des douleurs
abdominales, de la diarrhée, des vomissements et un état de
confusion mental. La plus part de cas avaient un lien entre eux, soit social,
soit familial, soit scolaire. Tous les cas sauf deux ont assisté
à l'inhumation et ont été par la suite identifiés
en tant que contacts du cas d'indicateur.
Le 08 mars 2017, le Ministère de la santé a
informé les partenaires et le grand public que les échantillons
prélevés sur les patients étaient positifs pour le
stéréotype C de Neisserameningitidis aux Centers for Disease
Control and Prevention (CDC) des Etats-Unis d'Amérique et ces
mêmes résultats ont été ensuite confirmés par
National Institute for communicable Disease (NICD) et National Institute of
occupational (NIOH) en Afrique du Sud et à l'Institut Pasteur en France.
(2)
L'organisation mondiale de la santé rapporte des
épidémies de méningite dans plusieurs pays de la
« ceinture de la méningite ». Depuis le début
de l'an 2016, un total cumulé de 14522 cas suspects de méningite
(dont 1218 décès) ont été notifiés à
l'OMS. Les pays rapportant le plus de cas sont le Ghana (2346 cas), le Togo
(1825 cas), le Burkina Faso (2002 cas) et le Niger (1528 cas). La
République Démocratique du Congo, pays situ » en dehors
de la ceinture de la méningite, rapporte 3359 cas.
En cas de symptômes (fièvre élevée,
diarrhée, maux de tête, raideur de la nuque) il faut
débuter immédiatement un médecin pour débuter
l'antibiothérapie car l'évolution peut être fatale en
quelques heures. Un vaccin préventif est disponible pour les adultes et
les enfants de plus d'un an. (3)
0.2. CHOIX ET INTERET
Pour leurs faibles capacités immunitaires afin de se
défendre contre les agresseurs, les enfants de 0 à 59 mois sont
classés par l'organisation mondiale de la santé parmi les sujets
vulnérables.
Partant de cette faiblesse immunitaire, les enfants sont
victimes de plusieurs infections tel est le cas de la méningite faisant
l'objet de notre recherche.
Ayant entendu des cris d'alarmes des parents et
constaté des conséquences, fréquence et incidence de
méningite dans milieu ; d'où l'Hôpital
Général de Kabinda sont internés les victimes.
Nous nous sommes buté à mener une étude
sur ce ; afin de produire une connaissance sous forme écrite
pouvant servir d'âge en âge les personnels de santé et les
futurs chercheurs, dans l'amélioration de sante humaine.
0.3. PROBLEMATIQUE
Du fait que la méningite est toujours présente
dans notre milieu de vie étant une pathologie dangereuse et mortelle
pour toute personne et surtout pour les enfants à l'âge
préscolaire. C'est dans cette raison que ce questionnaire a
été formulé :
- Quels sont les agents causals de la
méningite ?
- Quelle est la fréquence de la méningite
à l'Hôpital général de Référence de
Kabinda ?
- Quelles sont les conséquences de la
méningite ?
- Comment la méningite est prise en charge à
l'Hôpital Général de Référence de
Kabinda ?
0.4. HYPOTHESES
Pour analyser cette situation dans la zone de santé de
Kabinda, les hypothèses suivantes ont été
émises :
1. La méningite serait causée par une
bactérie, par un virus et par un parasite.
2. La fréquence de la méningite chez les enfants
de 0 à 59 mois serait importante.
3. Les conséquences de la méningite qui
pourraient subvenir sont les séquelles ou troubles neurologiques et la
mort.
0.5. OBJECTIFS
0.5.1. OBJECTIF GENERAL
Améliorer la prise en charge de la méningite
chez les enfants par la maîtrise des connaissances sur la
méningite bactérienne que virale.
0.5.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES
Au cours de cette période, nous nous sommes
assigné les objectifs spécifiques :
· Déterminer la fréquence de
méningite chez les enfants de 0 à 5 ans
· Déterminer l'incidence de la méningite
0.6. DELIMITATION DU SUJET
Notre sujet d'étude concerne l'Hôpital
Général de Référence de Kabinda, et pour une
durée d'un an, soit du 01 janvier 2019 au 31 décembre 2019.
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Ce travail, à l'exception de l'introduction et de la
conclusion, il est subdivisé en deux grandes parties :
Première partie : Approche théorique,
comprenant deux chapitres :
· Le 1er chapitre est consacré aux
Généralités ;
· Le 2ème parle de la
Méningite
Deuxième partie : Investigations sur terrain,
ayant également deux chapitres :
· Le 3ème chapitre : Cadre de
recherche
· Le 4ème chapitre :
Présentation et interprétation des données.
PREMIERE PARTIE : APPROCHE THEORIQUE
CHAPITRE PREMIER : LES GENERALITES
I. DEFINITION DES CONCEPTS
I.1. Enfant : est une personne
d'âge variant de 0 à 15 ans dont le système immunitaire
n'est pas très efficace (4)
I.2. Méninges : sont les
membranes concentriques qui enveloppent le système
nerveux central ;
I.3.Méningite : c'est
l'inflammation des aigüe ou chronique des méninges du
cerveau et de la moelle et de la moelle spinale(5),
I.4. Bactérie : c'est un
être vivant, unicellulaire de dimension microscopique(6) ;
I.5. Parasite : c'est être
vivant, infiniment petit, vivant au détriment des autres ;
I.6. Prise en charge : c'est acte par
lequel un personnel médical veille au bien être
de quelqu'un en réveillant son état de
santé normale(7) ;
I.7.Epidémiologie : c'est une
science qui étudie la fréquence et la distribution des
phénomènes aux problèmes liés
à la santé dans une population donnée ;
I.8. Etiologie : c'est l'étude
des causes de la pathologie ;
I.9. Diagnostic : c'est l'identification
d'une maladie à partir des données cliniques et
para cliniques ;
I.10. Infection : c'est le
résultat de l'agression, une perturbation anatomique ou
fonctionnelle ;
I.11. Fréquence : c'est l'ampleur
du problème, mesurée par l'incidence et par la
prévalence(9) ;
I.12. Incidence : nombre des personnes
ayant souffert d'une maladie par rapport à une population
déterminée et pendant une période
déterminée ;
I.13. Prévalence : c'est
l'ensemble des nouveaux cas et les anciens cas.
II. RAPPEL ANATOMO PHYSIOLOGIQUE DU SYSTEME
NERVEUX
On a cru longtemps que les deux systèmes nerveux, de la
vie de relation et de de la vie végétative, étaient
anatomiquement distincts.
Il n'en rien. Anatomiquement, le système nerveux de la
vie de relation et le système nerveux de la vie végétative
sont en très grande partie étroitement confondus.
L'ensemble formé par ces deux doit être
divisé en deux parties : 1o une partie centrale,
massive, contenue dans la cavité crânio-rachidienne, c'est le
système nerveux centrale ou Axe cérébrospinale, ou
névraxe ; 2o le système nerveux
périphérique constitué par les nerfs qui relient le
système nerveux central à toutes les parties de
l'organisme ; - des ganglions nerveux se trouvent en des points
déterminés, sur le trajet des nerfs.
Le système nerveux centrale se comporte de deux
segments principaux : un segment supérieur, l'encéphale,
contenu dans la cavité crânienne ; un segment
inférieur, la moelle épinière, située dans le canal
rachidien. Ce pendant moelle épinière et encéphale
dérivent d'une même formation initiale, le `'tube nerveux ou
médullaire''.
Le système nerveux central apparaît comme un
épaississement de l'ectoderme, localisé sur la face dorsale de la
tache embryonnaire et suivant son grand axe antéro-postérieur.
Bientôt, cette bandelette épaissie, appelée plaque
médullaire, se transforme d'abord en gouttière médullaire,
puis en canal médullaire ou en canal neural par rapprochement et soudure
des deux bords de la gouttière médullaire(9)
Le tube médullaire ne présente pas partout le
même calibre. Il se forme à son extrémité
antérieure ou céphalique trois renflement qui se succèdent
d'avant en arrière ; ce sont les vésicules
cérébrales primitives. Elles se distinguent en vésicule
cérébrale antérieure, vésicule
cérébrale moyenne et vésicule cérébrale
postérieure.
Dès maintenant nous pouvons cependant, en nous basant
sur ces premières considérations embryologiques, établir
une division générale du système nerveux central. Celui-ci
se compose de deux parties :
1o L'encéphale, dérivé des
vésicules cérébrales primitives
2o La moelle épinière, qui provient
de tout le reste du canal médullaire, placé en arrière des
vésicules cérébrales primitives(10).
Il nous sied de signaler que, le développement du
système nerveux revêt une grande importance à bas
âge. Les cellules du cerveau continuent en effet à se multiplier
jusque six mois après la naissance, si l'apport protéique et
calorifique est suffisant. Après cet âge, les structures et les
fonctions continuent à se perfectionner sans augmentation du nombre des
cellules, mais en accroissant intensément le réseau des
connexions entre elles. Tout ce travail est terminé à 90%
à l'âge de six ans ! C'est dire toute l'importance de
l'environnement et de la nutrition durant cepériode... Les nerfs
périphériques s'enveloppent d'une graisse particulière, la
myéline, qui leur permet de conduire l'influx nerveux. Les sens se
développent également : la vue permet à l'enfant de
fixer son regard sur les visages et les objectifs dès le premier ou le
deuxième mois ; l'enfant entend dès avant la naissance, et
on peut observer qu'un enfant nouveau-né sursaute à l'occasion
d'un bruit. L'insuffisance de la vue ou de l'audition (surdité) retarde
ou complique le développement normal de l'enfant parce qu'elle le prive
d'informations et de stimulations provenant du milieu extérieur(11).
II.1. ENCEPHALE
C'est un organe qui assure le contrôle de l'ensemble de
l'organisme. Aristote le croyait que l'encéphale était
composé d'eau qui avait comme fonction de refroidir le coeur,
siège de l'âme. L'encéphale se distingue trois segments
principaux correspondant aux trois vésicules cérébrales
primitives.
Ce sont d'arrière en avant :
1. Rhombencéphale ou cerveau
postérieur :
Il provient de la vésicule cérébrale
postérieure. Il comprend le bulbe, la protubérance et le
cervelet.
Le bulbe fait suite à la moelle épinière.
Il commence au niveau du milieu de l'arc antérieur de l'atlas, traverse
le trou occipital et se termine vers la partie moyenne de la gouttière
basilaire en se continuant avec la protubérance.
La protubérance annulaire ou pont de VAROLE est
placée au-dessus du bulbe, au-dessous du mésencéphale,
c'est-à-dire des pédoncules cérébraux, en avant du
cervelet.
Le cervelet est situé dans l'étage
inférieur du crâne, en arrière du bulbe et de la
protubérance au-dessous des hémisphères
cérébraux, dont il est séparé par la tente du
cervelet.
2. Mésencéphale Ou Cerveau
Moyen :
Provient de la transformation de vésicule
cérébrale moyenne. Il est situé au-devant et au-dessus de
la protubérance. Il comprend les pédoncules
cérébraux, les tubercules quadrijumeaux et leurs
dépendances. Le mésencéphale se continue en haut, sans
limites précises, avec le cerveau intermédiaire.
3. Prosencéphale ou cerveau
antérieur :
Il dérive de la vésicule cérébrale
antérieure primitive. Cette vésicule augmente rapidement de
volume, en même temps qu'elle se divise en deux vésicules
secondaires(intermédiaire et terminale).
Le cerveau intermédiaire ou diencéphale est
situé entre les deux hémisphères cérébraux,
en avant du cerveau moyen. Il est creusé dans toute son étendue
d'une cavité ependymaire, le ventricule moyen ou troisième
ventricule.
Le cerveau antérieur ou cerveau
hémisphérique, ou télencéphale est la partie la
plus volumineuse de l'encéphale. Il repose par sa face
inférieure, irrégulièrement plane, appelée base du
cerveau, sur les étages supérieurs et moyens du crâne et
recouvre en arrière le cervelet, dont il est séparé par la
tente du cervelet.
|