La problématique de la diffusion des musiques du monde en Francepar Alexandre Aimé Siewe Leupi Université Paris III Sorbonne nouvelle - DESS Relations interculturelles 0000 |
B-1- Des Découvertes au Prix RFI Musiques du MondeAujourd'hui, le prix s'appelle Prix RFI Musiques du Monde. L'opération, de l'avis des professionnels de la filière du disque ou d'organismes socio-professionnelles comme Zone Franche, reconnaissent que la restructuration de l'opération lui a donné plus de crédit. Le changement de dénomination, selon Antoine Yvernault le responsable du département, traduit la nouvelle option de la chaîne qui a fait le pari de l'international. Par ailleurs, il s'agit de coller à l'idée que le public européen se fait des musiques africaines et du Sud en général. Une idée largement nourrie par le classement dans les rayons de commerce où ces musiques sont ainsi désignées. Plus important, ne peut être désigné lauréat du prix que le candidat dont le jury estime qu'il est capable de développer leur carrière à l'international. Explicitement, les conditions de participation et de sélection des lauréats du prix RFI Musiques du Monde sont : - Etre un artiste ou un groupe originaire d'Afrique ou des caraïbes. - Avoir déjà commercialisé un à deux albums en France (cd ou K7) ou un à deux albums dans son pays. - Sélection d'une dizaine d'artiste et de groupes parmi les candidats. - Désignation du lauréat par un jury RFI à Paris au mois de Mai. 68 B-2- Le prix rfi Musiques du Monde comme tremplin international pour les jeunes musiciens du monde L'un des objectifs prioritaires de l'opération selon RFI, est d' « apporter au lauréat une ouverture déterminante du disque et du spectacle vivant et d'optimiser les différents vecteurs de développements du lauréat ». Des objectifs qui indiquent clairement les nouvelles ambitions de l'équipe d'organisation de cette opération et traduit le passage d'une formule qui relevait quasiment du radio crochet, à de véritables actions structurantes pour le jeune lauréat. Ainsi entendu, l'intervention de RFI porte sur le principal handicap auquel sont confrontés les jeunes artistes des Musiques du Monde à savoir la diffusion à l'échelle internationale. On a des raisons de penser que c'est surtout ces cinq dernières que cette nouvelle approche a commencé à porter des fruits. Bien que les derniers échos d'anciens lauréats permettent d'affirmer que la carte d'ancien lauréat, sans être véritablement la voie royale du succès, constitue néanmoins une belle vitrine capable d'améliorer la visibilité du jeune lauréat. Nahawa Doumbia du Mali, première lauréate du concours en 1981 est devenue l'une des références vocales de la chanson africaine ; ses enregistrements sont commercialisés en France et en Europe. Clément Masdongar, le chanteur tchadien lauréat en 1987, n'a pas connu une ascension fulgurante, mais il a enregistré deux albums et participé à plusieurs festivals et concerts en Europe. Beethova Obas d'Haïti, lauréat en 1988 est l'artiste haïtien le plus populaire. Il a enregistré plusieurs CD notamment distribués pat Virgin, mais il estime que le prix RFI n'a pas été déterminant. François Régis Gizavo l'accordéoniste malgache lauréat en 1990 a pu sortir son premier CD au printemps 1996 sur le label indigo. Outre sa participation à plusieurs festivals en France et en Europe, il est devenu l'accordéoniste privilégié du groupe corse I MUVRINI et deux de ses titres ont été édités aux 69 Etats-Unis sur la compilation de référence consacrée à l'accordéon dans le Monde. Autant dire que le prix a constitué pour lui une véritable rampe de lancement car aujourd'hui sont travail est connu et reconnu. Habib KOITE du Mali, lauréat en 1993, était quasiment inconnu avant d'être désigné lauréat. Aujourd'hui, son nouvel album vient de franchir le cap des 40 000 exemplaires aux Etats-Unis. Régulièrement invité dans des festivals, Habib Koïte a effectué pour la seule année 1995, une tournée de 80 dates, avec le concours de RFI et de la communauté Européenne. C'est l'une des plus belles réussites de l'opération depuis le lancement de l'opération. D'une manière générale, c'est le désir de se faire qui incite la majorité des candidats à participer à l'opération. Parmi les anciens lauréats que nous avons interrogés, près de 95% n'avaient pas de disque sur le marché français et n'avaient jamais fait de tournée en Europe avant la réception du prix. Et aucun jeune lauréat n'avait déjà été diffusé au moins une fois sur une radio nationale en France. Notre enquête n'intègre pas les lauréats du trophée RFI/SACEM généralement remis à titre honorifique aux parrains des soirées de remise de prix comme Youssou Ndour, salif keita ou Mory Kanté. Par contre, tous les gagnants s'accordent à dire que le Prix leur a apporté la reconnaissance professionnelle et l'intérêt des médias, surtout africains précise Rokia TRAORE, lauréate 1997. Pour elle, cet intérêt des médias constitue le meilleur apport du Prix, et d'une certaine manière, elle estime que ce prix a été déterminant pour sa carrière. Les derniers pointages de Rokia Traoré portent son compteur à 100 000 CD vendus dans le monde. Elle pense que ce chiffre aurait pu être plus important si RFI avait déployé un travail de plus longue haleine notamment auprès des médias français qui n'accordent pas, à son avis, tout l'intérêt qu'il mérite à ce prix. D'où la nécessité selon elle, pour RFI de développer une plus grande collaboration avec les médias français et européens. 70 Voici en détail les promesses faites aux lauréats des Prix RFI Musiques du Monde : ? Octroi de 40 000 FF (6 098 euros) de prix et une bourse de 100 000 FF (15 245 euros) allouée par le Ministère des Affaires Etrangères, de la coopération et de la francophonie, s'il est résident d'Afrique ou des Caraïbes. ? Organisation d'un grand concert dans un pays d'Afrique le 21 juin, et d'un concert dans une grande salle parisienne en Novembre. ? Communication auprès des médias français et internationaux ? Campagne de promotion internationale sur les antennes de RFI et de ses radios partenaires dans le monde. ? Possibilités de tournées du lauréat en Afrique en partenariat avec les centres culturels français, Alliances Françaises et Missions de Coopération, et/ou en Europe dans les festivals partenaires de RFI. Ce cahier de charges a été dans l'ensemble respecté ces dernières années comme l'attestent les différents plans médias que nous publions en annexe. En 1998, Mangu lauréat d'origine Dominicaine, a bénéficié d'une exposition qui a permis d'installer son image dans le milieu spécialisé latino et généraliste en France. Outre la présence de l'artiste dans quelques festivals durant l'été, une tournée de 30 dates de spectacles. Des points marquants de son plan média sont notamment une campagne de promotion sur la cinquième chaîne de télévision, la diffusion de clips sur M6, Canal Plus ET Paris Première. Au total, RFI a mobilisé avec ses partenaires, plus d'un million de Francs pour financer la tournée et la promotion de l'artiste dans les médias et sur les supports imprimés. Outre la signature possible de contrats avec les maisons de disques de plus grande envergure, le lauréat de figurer dans le catalogue FNAC en fin d'année, de se produire en show case dans une agence et d'être en boucle sur les points d'écoute de la boutique avec une mise en place produits peu ordinaire pour ce type de production. 71 A travers un partenariat presse avec des journaux français et africains, le lauréat du Prix RFI bénéficie d'une couverture rédactionnelle à laquelle il n'aura pas droit dans le cadre d'une production normale. Les titres les plus connus qui ouvrent généralement leurs colonnes aux lauréats RFI sont notamment TELERAMA, TIBERATION, ADEN, LE PARISIEN et l'AFFICHE. Bien qu'i convienne de renforcer le partenariat avec la presse professionnelle musicale et les chaînes de télévision de format généraliste. Il est aujourd'hui incontestable que le Prix RFI Musiques du Monde remplit avec plus ou moins de bonheur, sa vocation qui est d'aider au développement à l'échelle internationale des jeunes talents. En créant l'événement autour de ses lauréats, à travers des campagnes et des actions de promotions spécialisés sur ses antennes et celles de ses radios partenaires. Pour accroître la visibilité de ces actions, le service concours et découvertes est devenu le Département des Opérations Culturelles. Cette mutation a l'avantage d'indiquer plus clairement les activités de ce service et faciliter ainsi les rapports avec leurs interlocuteurs tout en renforçant l'efficacité des actions. Bien mieux, il convient de reconnaître que sur le plan de la promotion, RFI n'a pas encore pu optimiser le partenariat avec les autres médias français, notamment les radios périphériques généralistes et les télévisions hertziennes. Nombre de lauréats ont la nette impression valorisant pour faire sauter les derniers verrous qui rend si peu évidente la diffusion des Musiques du Monde sur certaines chaînes. A chapitre des moyens financiers déployés, le budget de l'opération bien que confortable pour une radio dont la vocation principale est ailleurs, ne permet pas de réaliser des campagnes de promotion suffisamment stimulantes, du fait du coût de ce type de prestations. Par ailleurs, tous les lauréats s'accordent à dire que RFI devrait également faire plus d'efforts en termes d'accompagnement et de structures de la carrière des lauréats. En se contentant de son rôle de médiation entre les artistes et le public, RFI lance sur la scène des artistes qui ne bénéficient pas toujours de 72 l'encadrement adéquat, susceptible de jeter les bases d'une vraie carrière professionnelle et internationale. Bela BOWE, responsable du concours met d'ailleurs cette absence de rigueur, au meilleur rang des lacunes qui plombent la carrière de nombre d'artistes des Musiques du Monde et même de certains anciens lauréats qui disparaissaient de la scène quelques temps après la réception de son prix. RFI n'entend pas se substituer au management des artistes, car telle n'est pas sa mission. D'où la nécessite de mener une réflexion en profondeur sur cet aspect de l'opération. La solution, à notre avis pourrait prendre la forme d'une structure qui aurait statutairement accès à des fonds multilatéraux comme ceux de l'union Européenne. Reste maintenant à déterminer sous quelle forme une telle structure resterait rattachée à RFI tout en gardant suffisamment de souplesses et d'autonomies pour développer une expertise en matière d'encadrement et de suivi de la carrière des lauréats du Prix Musiques du Monde. En offrant l'occasion à de nouveaux artistes d'émerger à travers des oeuvres qui traduisent avec plus de fidélités leur identité culturelle ou leur démarche artistique personnelle, le Prix RFI permet déjà de conquérir quelques surfaces face à l'industrie culturelle et ses visées uniformistes. Mais ces victoires se transformeraient très vite en désillusions si la mutation de l'opération ne tire pas les conséquences des insuffisances de la formule actuelle. 73 EN GUIDE DE ... CONCLUSION 74 Ainsi que nous l'avons déjà souligné dans notre étude, la principale caractéristique des Musiques du Monde est celle hétérogénéité qui rend vaine toute tentative de délimitation d'un périmètre. Par leur multiplicité, leur dissemblance d'une région à une autre, parfois même d'une rue à l'autre, les Musiques du Monde ne sauraient se prêter à aucun inventaire. Il apparaît bien difficile de trouver une parenté commune entre tous les styles et courants musicaux qui aujourd'hui sont classés dans la catégorie ou se revendiquent comme tels, innombrables, les Musiques du Monde ont affiché ces dix dernières années une grande vitalité, traduite par une place de plus en plus importante accordée aux rayons qui leur sont consacrés par les disquaires. Après avoir largement tiré bénéfice de cette vague, les musiques africaines marquent aujourd'hui le pas alors que la musique afro-cubaine est à son Zénith. Une renaissance dont les principaux acteurs sont les groupes pionniers du son comme Orchestra Aragan et leur rival Compay Secundo du Buena vista social Club, certainement le chanteur cubain le plus vieux et le plus célébré de la planète. Dans la même veine, Cesaria Evoria, hier inconnue, joue aujourd'hui devant soixante mille spectateurs au stade Maracacana à Rio de Janeiro au Brésil et le lendemain reçoit deux Grammy awards aux Etats-Unis aux côtés de Madonna la star de la pop. Belle incursion dans le système du showbiz pour un secteur qui se positionnait au départ en marge du système marchand et de ses dérives. Une attitude pudique qui avait certes la faiblesse de ne pas favoriser une évaluation sérieuse du secteur, mais l'avantage de lui servir de bouclier contre la menace de « pollution commerciale » des oeuvres, qu'il ne faut en aucun cas comprendre ici par opposition avec la notion de pureté - ou d'authenticité - qui en réalité n'est qu'une vue de l'esprit, une forme d'ethnicisation de l'imagerie La pureté en elle-même n'existant pas. Tout résulte plus ou moins d'une recomposition. Le phénomène d'accélération des contacts, les contingences historiques et sociales, les bouleversements migratoires, les apports humains de toute sorte, ont pour effet de modifier perpétuellement les pratiques culturelles. 75 Les Musiques du Monde, qu'elles soient celle des pygmées Aka ou des Gnawa ou des polyphonies corses sont mutantes, mouvantes et vivantes. Mais cette embellie relative dans le ciel du secteur, n'a pas été de nature à illuminer les diverses zones d'ombre. L'explosion espérée n'a pas eu lieu. L'arrivée des major companies dans le filon a fini par faire de celui-ci un secteur comme un autre où la recherche du profil immédiat est la motivation à l'heure des World companies, doivent négocier leur droit d'existence en concédant plusieurs pans de leur savoir-faire à des faiseurs de tubes qui ont pour mission de formater leurs oeuvres suivant des recettes universellement éprouvées. Du moins le croient-ils. Jusqu'au moment où on doit se rendre à l'évidence, à savoir que les goûts du public sont mouvants et nul ne peut véritablement expliquer ce qui transporte les mélomanes de l'afro-beat à la salsa, du reggae au chant celtique ou à la samba à tel moment et pas à un autre. Aujourd'hui, on ne sait plus exactement qui du public, des « prescripteurs d'opinion », des programmateurs radio, ou des major companies mène la danse dans cette ronde infernale. Seule certitude, quand le public arrête de danser, le coupable est vite désigné, c'est l'artiste. Pour insuffisance de résultats, le contrat devient généralement caduque. Le groupe Kassav, figure légendaire de la musique afro-caribéenne, vient de se voir refuser le renouvellement de son contrat par SONY, pour ces mêmes motifs. Avant lui, d'autres têtes couronnées des Musiques du Monde, avaient subi le même sort. En France, la situation repose sur un étrange paradoxe. L'intérêt pour les musiques étrangères, tout comme les cultures étrangères en général, pour multiséculaires qu'elles soient, a connu un bond prodigieux successifs, ces musiques ont eu voix au chapitre de la reconnaissance du public. L'engouement que suscitent les événements entièrement ou partiellement dédiés à ces musiques, en constitue le témoignage. Et pourtant, de moins en moins d'espace, notamment dans les médias, est réservé à cette catégorie de musiques dont la diffusion s'inscrit davantage dans le processus plus large d'accélération des échanges immatériels, marque distinctive de notre temps 76 que l'on appelle globalement et son corollaire, la mondialisation des marchés. En dépit de menaces réelles qu'elle fait peser sur la suivie de certaines pratiques culturelles dans les sociétés économiques faibles, on est loin de redouter une sorte d'ethnocide car pour faire bonne mesure, on se doit se souligner que la partie émergée des Musiques du Monde (globalisé) ne représente qu'une faible proportion par rapport à l'ensemble de la production de la communauté, des artistes qui savent, sans se renier inscrire leurs actes créateurs dans une démarche évolutive et croître dans la dignité. Où se situe en fait la ligne de démarcation entre une bonne et une mauvaise Musique du Monde ? A partir de quand un mélange est-il déclaré irrémédiablement contaminé par les nouveaux ingrédients rythmiques qui entrent dans sa composition ? Nous devons à la vérité de reconnaître que nous n'avons pas, au terme de notre travail trouvé une solution à cette équation de l'ordre de la chimie musicale. Au bilan général, après les « trente glorieuses », l'état des lieux des Musiques du Monde en France permet de constater qu'il se pose avec insistance, un ensemble de précautions spécifiques dont l'intérêt est à la mesure de l'enjeu culturel qu'elles représentent, dans un environnement caractérisé d'une part par l'économie de marché hégémonique par essence, la mondialisation des échanges économiques et culturels, et de l'autre par la flamme grandissante du public et des diffuseurs de toute nature (spectacle vivant, disque et réseaux) pour les sonorités issues des traditions populaires de la planète. Aujourd'hui, l'on dispose d'outils plus fiables pour une meilleure prise en compte des Musiques du Monde. Il s'agit à présent d'imaginer les mécanismes de soutien, de mettre sur pied des institutions appelées à constituer autant de garde-fous et de contrepoids aux tentatives normatives du secteur marchand. Le formidable espace de rencontres qu'offre la diffusion de ces musiques peut être mis à profit. La mise en relation des sonorités et formes musicales d'horizons divers, peut constituer un vecteur efficace de développement individuel et 77 communautaire à travers la mise en évidence des références communes. Cette fois on pourra parler d'une véritable mondialisation de la culture. Celle qui procurera à l'humanité la boussole dont elle a besoin. Il est peu probable que les médias et les industries culturelles se chargent d'une telle mission, puisque leur objectif est de réaliser des bénéfices et non d'éditer une culture universelle. Cette ambition ne peut donc être que de l'ordre du politique, et la question des instances internationales que nous avons proposée se trouve ainsi posée. Et comme le souligne avec justesse Hervé LENORMAND du ministère français de la culture et de la communication, « les musiques étrangères, les cultures étrangères, par-delà d'exotisme qui s'y attache, posent et reposent à l'envie la question des fondements de nos valeurs, esthétiques et morales, dans le champ de la relation des autres cultures » (*) L'enjeu n'est pas mince. Mais la cause nous semble noble et mérite qu'on s'y invertisse afin que notre legs aux générations qui suivent se nourrisse de la diversité. Et les techniques actuelles de transmission de l'information, et plus encore celles en gestation dans les centres de recherches, constituent pour nous des alliées de poids dans ce combat contre l'uniformisation. (*) LENORMAND Hervé : Navigation à vue, contribution à l'ouvrage collectif LES MUSIQUES DU MONDE EN QUESTION collection BABEL, MAISON DES CULTURES DU MONDE, Paris 1999, P330 POUR EN SAVOIR PLUS SUR LES MUSIQUES DU MONDE ? ZONE FRANCHE, Le Réseau des Musiques du Monde, 133-115 Rue Danielle CASANOVA, 93 300 Saint-Denis-France-courriel : zfmail@ zonefrance.com Directeur : Philippe GOUTTES Tel : 33(0) 148131606 Fax : 33(0) 142431450 Excellente documentation disponible ? MONDOMIX, Magazine internet consacré aux Musiques du Monde : www.mondomix.org ? WOMEX : Marché-Salon des Musiques du Monde, courriel : womex@womex.com, Site WEB : www.womex.com 78 ? Site musical de RFI : www.rfimusique.com 79 REFERES BIBLIGRAPHIQUES : Certains ouvrages et documents ci-dessous indiqués ont servi de cadre de réflexion plus général. Toutes les citations et les emprunts sont soulignés en bas des pages correspondantes. BALLE F, Médias et Sociétés, de Gutenberg à l'internet, Montchrestien, Paris, 1997 BENHAMOU F, l'Economie de la culture, de Découverte, coli, Repères, Paris, 1996 CASANOVA P, La république mondiale des Lettres, Seuil, Paris, 1999 DONNAT O, Les Français face à la culture, La Découverte, Paris, 1994 DONNAT O / COGNEAU D, Les pratiques Culturelles 1973-1989 La Découverte / La documentation Française, Paris, Paris DENNIS J ; « Viva CESERIA La Diva aux pieds nus » EPOK Le magazine de la FNAC, Paris, Avril 2001 ESSINDI I, « Un monde World », A NOUS PARIS le news urbain du métro, 23-29 avril, 2001 LEFLEUVRE G / Zone Franche, Evaluation du poids des Musiques du Monde en France, Paris, 1999 LEDOUX B, Organisation du Monde de la musique-Séminaire FIC 2001 MAISON DES CULTURE DU MONDE / ZONE FRANCHE, Les Musiques du Monde en question, Babel, Paris, 1999 (ouvrage collectif) NAGO S / CLERFEUILLES, Les Musiciens du Beat africain, Bordas, Paris, 1993 PUILLON J, « Tradition » in P. BONTE et M. IZARD, Dictionnaire de l'ethnologie et de l'Anthropologie, PUF, Paris, 1991 RAMONET I, « La pense unique » : Le Monde diplomatique, janvier 1995 RIGAUD I, Exception culturelle : Culture et pouvoirs sous la Vé République, Grasset, Paris, 1995 SCHNEIDER M, La comédie de la culture, Seuil, Paris, 1993 WARNIER JP, La Mondialisation de la culturelle, La découverte/Syros, Paris, 1999 80 DOCUMENTS ANNEXE N°1 : Quelques exemples Types de Plan-Média pour la promotion des lauréats du Prix RFI Musiques du Monde Documentaires d'information sur le concours 14`CO NUN. RS DES/TILLS: Okla' sUD, Od: ERT JUSQU'AU- IS 1U1r 94, ALI.X CI NTEURS 3 CRO 'PES !}51CAUX-t`AFRIO 1 d~' 1,tf4R €FLUNE,.
DES A PRY;C T'ON ! DES GALAS INTERNATIONAUX, PROMOTION RÀD:OPHONIOUF, EDITION 4i Fi}S }U bOURSE D'E!IJDE$. IUNSEIONEMENT5t LESS D I11TEi,$4 DflF1, 104 AVE. P
I$1DEN1 KtNEiE1 Y 82 MANGU LAUREAT découverterfi98 La République Dominicaine ne ressemble pas aux autres îles tropicales et MANGU, de son nom Freddy Garcia, le premier album éponyme du Dominicain Mangu qui a grandi à New York, ne ressemble pas aux autres albums de rap. Mêlant des éléments de reggae, de ragga, de salsa, de rap, de jazz et de mambo en un cocktail savoureux, Mangu possède plusieurs cordes à son arc puisqu'il est capable de débiter ses rimes torrides aussi bien en espagnol qu'anglais. « J'ai commencé dans le ventre de ma mère, déjà je travaillais sur des morceaux en lui tapant sur les ovaires ! » déclare Mangu qui dégage une forte personnalité envahissant toute la pièce. Elevé dans le Bronx, Mangu, qui tire son nom d'un savoureux plat dominicain à base d'une purée de plantain, a toujours été entouré de musique. Ses oncles étaient passionnés de musique et écrivaient des chansons, tandis que sa mère chantait continuellement dans la maison. « Mon père parle à peine anglais « raconte Mangu, « mais c'est un collectionneur de disque incroyables. Il écoule souvent des morceaux de Marvin Gaye ou de Gil-Scott Heron ou encore de la salsa. Il a une relation très forte avec la musique et même s'il est incapable de danser ou de chanter pour gagner sa vie. C'est quelque chose de très profond. Malgré le fait qu'il soit Dominicain et qu'on ne parle qu'espagnol à la maison, il m'a fait découvrir tôt des artistes qui sont toujours une source d'inspiration d'aujourd'hui ». Après avoir affûte ses talents en chantant dans la chorale de son école et en particulier à des concours des jeunes talents. Mangu quitte New York attiré par les charmes du soleil de Miami en 1989. Très vite il danse pour un groupe en tournée et fait les premières parties de Snap, Redhead Kingpin, Third Bass. Après avoir fait ses preuves en tant que danseur ou en « guest » sur les chansons, Mangu à la chance d'être présenté au légendaire producteur Joe Galdo, au South Beach Studio de Miani. Jusqu'à présent cela n'a pas été facile pour Mangu et il est fier d'être arrivé là. Désireux de travailler dans différents domaines. Il nous montre qu'un Donimicain est capable de frapper fort dans d'autres styles que le meringue. « Je veux continuer à naviguer entre l'anglais et l'espagnol. Je m'y connais en musique et je serai prêt à me lancer dans le rock et la jungle. Je ne veux pas me limiter » 83 PLAN MEDIA ? Presse magazine hebdo ADEN : supplémentaire Les Inrock/Le Monde de mercredi Diffusion : 244 000 ex (les Inrock en national + Le Monde en Ile de France) Bandeau quadri en rubrique musique TELERAMA Paris : édition parisienne du mercredi Diffusion : 250 000 ex 1/2 page quadri ? Presse magazine mensuel BLAHBLAH Thema : magazine gratuit de la FNAC (musique classique/jazz/world Diffusion : 64 000 ex 4ème de couv L'AFFICHE : Diffusion : 50 000 ex 1 page quadri recto NOVAMG : Diffusion : 70 000 ex Premier recto quadri 1page ? Presse magazine mensuel LIBERATION : Diffusion : 155 000 ex 1/3 page n&b en rubrique spectacle LE PARISIEN Diffusion : 454 000 ex 1/4 page n&b en rubrique spectacle ? TV/RADIO Paris Première 25 spots de 30 secondes RFI 80 spots de 30 secondes 84 PARTENAIRE FNAC
85 MARKETING / PUBLICITE TV Partenariat avec la Cinquième pour opération d'été : spots à prévoir (à confirmer) en juillet-août RADIO Opérations découvertes sur radios locales et spécialisées Campagnes sur NOVA et LATINA du 21 au 30 avril Campagnes radios région à partir du 21 avril Campagne à prévoir sur dates à la rentrée PRESSE 1/2 PQ : RER en mai 1/2 PQ : Inrockuptibles du 22 avril 1/2 PQ : L'Affiche en mai 1/2 PQ : Groove en mai 1/2 PQ : World en mai AFFICHAGE 5 000 affichettes terrain en avril/mai/juin De l'affichage doit être assuré sur la tournée de rentrée CLUBS Opération clubs à prévoir pendant l'été : envoi d'un vinyl Latino mixté POINTS DE VENTE BUZZ : réseau de disquaires spécialisés « BUZZ » sur le lancement de l'album : points écoute, remise préférentielle, mise en avant de l'album, actions de promotion localement orchestrées par chaque Bureau Régional Polygram avec les médias locaux. FNAC : opération « Attention talent FNAC » du 22 juin du 19 juillet prolongeable, référencement « World », action de sensibilisation de vendeurs FNAC (envoi de VHS du clip + NPA, argumentaire qualitatif), mise en avant des albums et points écoute. 86 Découverterfi98 Tout support, communication et concert parisien
TOTAL 1 037 000 87 OPERATION DECOUVERTE RFI 98 PARIS - 1er Octobre
423 000 TOTAL 736 200 FINANCEMENT : centre de coût RSCA Partenaires DECOUVERTE RFI 98 ? DAI - MINISTRE CULTURE 40 000 ? SACEM 30 000 70 000 FINANCEMENT RFI 666 200 88 SENGLE (Madagascar) Lauréat découverterfiafrique99 Senge, abréviation du nom de son leader Sengemana, signifie fierté dans le dialecte du pays Androy. Région située à l'extrême sud de Madagascar, sa production a été mal comprise et méprisée. Appauvri par la sècheresse, ce pays d'épineux, habité par des gens très faiblement scolarisés, est appelé la région de la faim, de la soif et des souffrances. On traite aussi les Androy de menteurs, de gens cruels ou agressifs. Senge, dont les membres du groupe sont également médecins ont décidé de revendiquer leur appartenance à cette région et de valoriser leur patrimoine culturel. Ils puisent leurs inspirations dans plusieurs styles et rythmes musicaux : le « beko », polyphonie vocales sacrées, chantées en particulier lors des funérailles ; le « sabo », Une variante du « beko », interprété pour chasser les mauvais esprits ; et enfin le « banaike » rythme accompagnée d'un halètement ou d'un raclement de gorge et dansé à la façon d'un homme qui possède têtes de zébus. Senge vient de sortir son premier CD « Arembelo »* sur le label Cobalt/dist Mélodie. *Braise ardente plongée dans le sang d'un animal sacrifié. L'Arembelo est un symbole de l'effacement de toutes les fautes commises envers les ancêtres divinisés. 89 Paris, le 6 mars 2000 BOURSE POUR LE GROUPE SENGE (MADAGASCAR) SUBVENTION DEMANDEE AU MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES (DGCID) BUDGET PREVISIONNEL AU 6 MARS 2000
TOTAL 100 000 F Antoine Yvenault Chef de Service Concours et Découvertes 90 Paris, le 24 mars 1999 RFI/CD/072/AY Découverterfi99 Concert parisien, communication et aide à la tournée du lauréat
Radio France Internationale 755 000 ADAMI - Aide à la tournée du lauréat 70 000 ADAMI - Aide au concert parisien 50 000 SACEM 20 000 DAI - Ministère de la Culture 50 000 190 000 TOTAL 945 000 Communiqué de presse Paris, le 4 août 2000 91 Wock Lauréat découverterfi2000 Dans le cadre de découverterfi2000, le jury a désigné Wock, groupe sénégalais-français, lauréat découverterfi2000. Wock sera invité à se produire à Paris lors du concert découvertrfi2000 au Batacla, le 16 novembre 2000. Wock / Biographie Entre les calanques de Figuerolles, à quelques kilomètres de la cité phocéenne, et Saint-Louis du Sénégal, il existe un pont, tissé d'accords, de mélodies et de rythmes : Wock. A l'origine de ce rapprochement culturel inédit, Dimitri Reverchon, batteur/percussionniste. Passionné par le continent africain, il a passé une dizaine d'année en Afrique francophone notamment à Abidjan. Après un bref retour à Marseille, il décide de repartir à Saint-Louis en 1996 avec deux de ses camarades : Paul Bossy, guitariste, Denis Carleso, bassiste. Une rencontre décisive se produit avec Pape Seck, un jeune chanteur de 16 ans, dernier représentant de la famille des griots Seck. Entre le rock des trois français et la prose du jeune griot qui chante en wolof, l'alchimie s'opère et donne naissance à Wock. Le groupe est rejoint un peu plus tard par le danseur/percussionniste Vieux Sarr. Depuis, Wock enchaîne les tournées au Sénégal, en France, en Allemagne et en Italie. La sortie de leur premier album est prévue pour le dernier trimestre 2000 chez BMG. A propos de decouverterfi2000 Découverterfi2000 a pour vocation de favoriser le développement de carrières d'artistes de musiques africaines, caribéennes ou des îles de l'Océan indien, ayant commercialisés un ou deux albums sur le marché français. Découverterfi2000 est organisé par RFI, en partenariat avec la FNAC, et avec le soutien de l'ADAMI et de la SACEM. Direction de la communication Services concours&découvertes Christine Berbudeau - 01 56 40 10 86 AntoineYvernaut - antoine.yvernault@rfi.fr Delphine Jeammet - 01 56 40 49 02 Béla Bowé - bela.bowe@rfi.fr Services de presse : Fax : 01 56 40 30 71 Anthony Ravera - 01 56 40 29 85 / anthony.ravera@rfi.fr 92 TOURNEE WOCK 2001 DATES CONFIRMES
DATES EN OPTION ++
93 PLAN MEDIA 2000 Découverte rfi 11/10/2000 LES INROCKS : Un spécial « WORLD » sort la semaine prochaine, hormis des délais de fabrication trop justes, il n'est pas très judicieux de classer le groupe WOCK comme un groupe de world, étant donné le caractère très pop de leur démarche. La décision de communiquer dans le numéro 14 novembre est plus sage ceci permettra également d'annoncer la sortie du LP. ZURBAN Ce magazine étant plus axé sur les programmes de sorties à Paris, il serait judicieux de compléter cette insertion par une autre dans NOVAMAG. GROOVE : Magazine purement R'n'B et Rap, donc trop spécialisé et plutôt hors format. Donc communication pas utile. |
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