B- NAISSANCE ET EVOLUTION DES DECOUVERTES DE RFI.
La première remise officielle des prix s'est tenue
à Dakar en 1981. Parmi les lauréats, la chanteuse malienne
aujourd'hui célèbre, Nahawa Doumbia. De
66
1982 à 1989, l'opération permet de
révéler d'autres talents qui aussitôt entament une
carrière internationale. Zao, Afia Mala, Nzongo Soul, Mangala parcourent
l'Afrique et sont invités en Europe. Les différents candidats
étaient invités à proposer au jury une chanson de leur
répertoire. Une dizaine de titres retenus au terme de la
sélection est diffusée sur les antennes de RFI et le public est
invité à désigner les lauréats. Le processus
d'achève par une cérémonie qui tient plus lieu de gala de
remise de prix qu'à un véritable spectacle. Très vite,
l'organisation se rend compte de ce que mettre en valeur une seule chanson
étant forcement réducteur par rapport à l'oeuvre
complète d'un auteur.
Le premier virage important intervient en 1990.
Jusque-là consacré aux chanteurs, s'ouvre aux groupes musicaux.
Désireuse d'offrir aux artistes de réelles possibilités de
carrières, TFI relève le niveau du concours et diminue le nombre
de lauréats parce qu'elle s'est rendue compte qu'il n'est pas efficace
de s'occuper d'une dizaine de lauréats en même temps. Aussi le
nombre de lauréats est-il ramené à trois à raison
de deux sélectionnés pour l'Afrique, le troisième devant
être issu d'Amérique latine. Cette autre formule montre
également ses limites du fait notamment de la faible
pénétration de RFI dans cette deuxième région. Par
ailleurs sur le continent africain se sont développés des
infrastructures qui permettent aux artistes de pouvoir être
enregistrés et diffusés sur place dans des conditions
quasi-professionnelles. Ce qui rend caduque la problématique
initiale.
Dès lors, RFI va axer son action sur la diffusion
internationale. Les critères de participation sont
réévalués. On exige désormais des candidats qu'ils
aient enregistré au moins un album complet.
Avec un volume candidature de l'ordre du millier au
début de l'opération, aujourd'hui l'équipe du concours
reçoit en moyenne deux cent dossiers. A titre d'exemple en 1995, 572
dossiers ont été reçus. Sur ce chiffre, 22 ont
été sélectionnés en finale par le comité
d'écoute : 12 pour l'Afrique et 10 pour l'Amérique. Ainsi 22
chansons ont été éditées sur un CD promotionnel,
envoyé
67
à 450 journalistes spécialisés sur les
cinq continents, dont ceux des radios partenaires de RFI. Les votes de ces
journalistes permettent la désignation du lauréat du prix
Média-ADAMI, tandis que le lauréat du prix Afrique-Gilles
Obringer.
Après un premier écrémage effectué
par le responsable du concours, une dizaine de candidats sont
présentés au jury aujourd'hui constitué de journalistes de
RFI et de représentants des autres partenaires.
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