1.1-2. Présentation du
système éducatif Camerounais
La presentation du système éducatif Camerounais
peut être appréhendée sous deux angles principaux à
savoir celui de l'offre de services éducatifs et celui de la demande en
services éducatifs. Il comporte quatre grands cycles à savoir :
le cycle maternel, le cycle primaire, le cycle secondaire et le cycle
universitaire. Cette section présentera d'abord une vue d'ensemble du
système éducatif Camerounais, après quoi nous
présenterons les caractéristiques de l'offre et de la demande des
services éducatifs au Cameroun.
1.1-2.1. Vue d'ensemble du système éducatif
Camerounais
Le système éducatif camerounais est
caractérisé par une diversité des ordres d'enseignement
que sont le public et le privé. L'encadrement du système
éducatif camerounais est déterminé au niveau central de
l?État. Il assure l'organisation, les orientations politiques et le
contrôle stratégique. Le système éducatif
camerounais comprend deux sous-systèmes qui s'appliquent tant au secteur
public qu'au secteur privé : le sous-système francophone et le
sous-système anglophone. L'enseignement supérieur est
dispensé dans huit universités d'Etat ainsi que dans un certain
nombre d'institutions privées. En plus de l'enseignement
supérieur qui est commun, chaque sous-système se compose de cinq
niveaux d'enseignement : le préscolaire, le primaire, le secondaire y
compris l`enseignement normal, la formation professionnelle et
l`alphabétisation. L'enseignement maternel dure deux ans. Dans certains
cas, cette durée peut atteindre 3 ans (il comprend trois niveaux en
milieu urbain : la petite section pour les enfants de trois ans, la moyenne
section pour les enfants de quatre ans et la grande section pour les enfants de
cinq ans).
Dès lors, le système éducatif
après l'accession à l'indépendance se caractérise
par :
· Le français et l'anglais comme langues
officielles et d'égale valeur dans le champ éducatif tel que
prévu dans le cadre de sa constitution de 18 janvier 1998, en son
article 1 alinéa 3. Ce choix, qui réaffirme l'option nationale du
biculturalisme, se fonde sur des valeurs locales et républicaines ;
· La promotion du bilinguisme ; la garantie pour tous de
l'égalité des chances d'accès à l'éducation
; la préservation et le renforcement de l'unité nationale et la
contribution au développement économique et social qui
représente l'idéal scolaire ;
Comme acquis de l'époque coloniale, les principes de la
laïcité, du libre choix scolaire pour les parents et la
liberté d'enseignement pour les missionnaires sont reconnus ; l'effort
de scolarisation des missionnaires est soutenu par des subventions ; Dans
l'ordre des finalités, l'écoles'inscrit dans une visée
universelle, utilitariste et productive ; elle intègre les notions
d'instruction, de connaissance, de savoir-faire et être.
Depuis 2007, avec le début d'uniformisation intervenue
entre les sous-systèmes francophone et anglophone, l'enseignement
primaire dure désormais 6 ans et l'âge légal d'admission
est de 6 ans. L'entrée en cycle secondaire a lieu, en théorie,
à 12 ans et les études durent sept ans à ce niveau, quel
que soit le système (DSSEF, 2013).
Des mesures subséquentes prescrivent depuis 1997 la
gratuité de l'école primaire tout au moins dans les
établissements publics. Avant les réformes intervenues à
la suite du décret de 2004, deux ministères étaient en
charge de l'éducation au Cameroun : Décret n° 2004/320 du 8
décembre 2004 portant organisation du Gouvernement :
· Ministère de l'éducation Nationale
(MINEDUC) en charge des enseignements maternel, primaire, secondaire
général, secondaire technique et de l'enseignement normal public
et privé (Décret n° 2002/004 du 4 janvier 2002) ;
· Ministère de l'enseignement Supérieur
(MINESUP) en charge des enseignements et des formations post secondaires
assurés par les institutions publiques d'enseignement supérieur
et par les institutions privées agréées comme
établissements d'enseignement supérieur par l'État (Loi
n°005 du 16 avril 2001).
Suite à ce décret, quatre (4) ministères
ont été spécifiquement créés pour assurer
l'éducation au Cameroun. Ces ministères, organisés en
avril 2005 sont :
· Le Ministère de l'éducation de
Base (MINEDUB), chargé de la préparation, de la mise en
oeuvre et de l'évaluation de la politique de l'État en
matière d'éducation de base. Il est spécifiquement
chargé, entre autres, de l'enseignement maternel et de l'enseignement
primaire, du suivi des écoles coraniques, de la gestion et de la
formation continue des personnels enseignants et auxiliaires (Décret
n° 2005/140 du 25 avril 2005) ;
· Le Ministère des Enseignements
Secondaires (MINESEC), chargé de l'élaboration, de la
mise en oeuvre et de l'évaluation de la politique de l'État en
matière d'enseignement secondaire général, technique et
normal (Décret n° 2005/139 du 25 avril 2005) ;
· Le Ministère de l'Emploi et de la
Formation Professionnelle (MINEFOP), chargé de
l'élaboration et de la mise en oeuvre de la politique du Gouvernement en
matière d'emploi, de formation et d'insertion professionnelles
(Décret n° 2005/123 du 15 avril 2005). Il a en charge les Sections
Artisanales Rurales (SAR), les Sections Ménagères (SM) et les
Centres de Formation Professionnelle Rapide (CFPR) publics.
· Le Ministère de l'Enseignement
Supérieur (MINESUP), chargé de l'élaboration et
de la mise en oeuvre de la politique du gouvernement en matière
d'enseignement supérieur, de l'organisation, du fonctionnement et du
contrôle pédagogique de l'enseignement supérieur. Il exerce
la tutelle sur les universités, les centres et les établissements
universitaires publics et assure le suivi des activités des structures
universitaires du secteur privé (Décret n° 2005/142 du 29
avril 2005).
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