2. Lutte biologique
Aucune méthode de lutte biologique n'a encore
été adoptée dans lesplantations commerciales, très
probablement à cause ducaractère polycyclique de la maladie, de
la présence de plants de tous âges etdu déroulement de
jeunes feuilles susceptibles tous les 6 à 12 jours (Marin
etal., 2003). Cependant des études, bien que peu nombreuses,
soient menées en vue de mettre à la disposition des producteurs
des bio-fongicides efficacescontre la maladie des raies noire.
Toutefoisdes études approfondies incluant les essais en
champ sont nécessaires pouridentifier des bio-fongicides
présentant une activité comparable auxfongicides conventionnels.
(Onautshu D., 2013).
3. Lutte chimique
La lutte chimique de la maladie des raies noires se fait par
alternance defongicides de contact et systémiques. Les fongicides de
contact (mancozebou chlorothalonil) sont préventifs et multisites dont
l'activité est liée àl'inhibition de la germination des
spores. Ils peuvent aussi être utilisés enassociation avec des
unisites. Par contre, les fongicides systémiques'appartenant aux groupes
des benzimidazoles, triazoles, morpholines etstrobilurines sont
appliqués dans de l'huile minérale ou sous formed'émulsion
(Marin et al., 2003). Cette lutte réalisée par des
pulvérisationsmassives et quasi-systémiques des fongicides
unisites seuls ou enassociation, occasionne cependant des foyers de persistance
des maladiesliés à l'apparition de souches résistantes.
(Onautshu, 2013).
4. Utilisation de
variétés résistantes
L'utilisation de variétés résistantes
à la maladie des raies noires constitue leseul moyen de lutte efficace
pour les petits producteurs de bananes. Cettelutte est basée sur la
création et l'exploitation de la variabilité
génétique ausein du germplasmeMusa (El Hadrami 2000).
Elle vise à introduire larésistance à la maladie des raies
noires existant chez les espèces sauvages deMusa tels que
M. acuminataet les cultivars diploïdes tels que Paka (AA)
etPisangLilin (AA). Les hybrides obtenus font l'objet d'évaluations au
champdans le cadre du programme international d'évaluation des Musa
(IMTP)dans divers sites internationaux avant d'être diffusés
chez les producteurs debananiers (Mourichonet al., 1997;
Noupadjaet al., 2007).
I.3. INCIDENCE DE LA MALADIE
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