1. DEFINITION
L'incidence d'une maladie représente le nombre ou la
proportion des organes qui sont atteints (nombre ou proportion des feuilles,
des plants des tiges ou fruits ayant des symptômes
caractéristiques de la maladie). Ce paramètre est relativement
facile à réaliser et son usage est très fréquent
dans l'appréciation de l'importance des maladies à
l'échelle d'une parcelle, d'un champ.
L'augmentation de la fréquence d'une maladie au sein
d'une population est due à la propagation de l'inoculum dans cette
population, on parle alors d'allo-infection : une plante saine devient malade
après avoir été en contact avec l'inoculum en provenance
d'une plante déjà atteinte.
2. ÉVALUATION DE L'INCIDENCE DE LA
MALADIE
De nombreux pathogènes, comme les champignons et les
moisissures sont présents dans les champs ou dans les lieux de stockage.
Ils peuvent se développer des taches superficielles sur un fruit
occasionnant de pertes esthétiques et qui n'entraîne pas de perte
financière car le fruit reste comestible. Dans un verger produisant pour
le commerce de fruits de table, pareilles taches induisent un
déclassement des produits et diminution de la valeur marchande avec
comme conséquence, la perte financière. C'est l'importance d'une
attaque qui va déterminer, entre autres, la manière de lutter
contre cette attaque. La gravité des maladies causées aux plantes
s'évalue principalement par les dégâts et les pertes de
production variant selon le type de culture, l'intensité et le type de
lutte utilisés. Maladies et accidents chez les végétaux
(Kalonji A., 2013).
3. LA SEVERITE DE LA MALADIE
La gravité ou la sévérité d'une
maladie est la proportion du champ ou la quantité des tissus
végétaux infectés sur une seule plante. Elle est plus
difficile à quantifier que la fréquence et est
généralement exprimée en %, en proportion d'une surface
cultivée ou par la quantité des fruits détruits par la
maladie (Kalonji A., 2013).
4. LES DEGATS
Les altérations, destructions ou
détériorations touchant la valeur d'usage de la plante
(esthétique dans le cas de plantes ornementales), le produit de la
culture (rendement en grains, tubercules, fruits) ou le potentiel de production
(longévité chez un arbre) sont appelés
dégâts. Les dégâts peuvent se limiter à
quelques organes ou s'étendre à l'ensemble de la plante. Certains
sont faibles (cas de deux ou trois plants dans un champ), d'autres sont fortes
(cas où la majorité des plants serait attaquée). Ils
deviennent plus importants lorsque les pratiques agricoles sélectionnent
et mettent en place des monocultures avec une même variété
de telle sorte qu'à partir d'une infection primaire, la maladie peut
s'étendre directement à l'ensemble de la culture et y causer de
nombreux dégâts (Kalonji A., 2013).
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