2. IMPORTANCE ECONOMIQUE
La MRN est devenue la plus préjudiciable à la
production moderne de bananes. Elle affecte la croissance et la
productivité des plants et elle constitue la principale raison qui
pousse les explicateurs à refuser les fruits. Le champignon
mycosphaerella FijensisMorelletdiminue la photosynthèse,
réduit la taille du fruit et provoque une maturation
prématurée.Cette maladie a été observéepour
la première foi à Fidji au début des années 70,
puis dix ans plu tard en Amérique latine.
Maitriser la maladie dans des grandes plantations coute
environs 1 000 dollars par hectare et ce coût est supérieur
dans des plantations de tailles plus modeste qui ne peuvent pas appliquer de
fongicides par voie aériennes. (Dhed'a B., et all., 2011)
Les petits exploitants optent généralement pour
d'autres mesure : ils arrachent les vielles feuilles infestées,
intercalent des souches résistantesà la maladie, plantent
partiellement à l'ombre, ce qui retarde l'évolution de la
maladie.Cette maladie est omniprésente dans le monde, à
l'exception des îles canaries, la gérer et la maitriser sont
devenues le principal souci des producteurs de banane destinées au
commerce.
Egalement appelée cercosporiose noire, la
maladie des raies noires est un fléau pour les bananiers dans de
très nombreux pays du Sud. Causée par le champignon
Mycosphaerellafijensis, elle se caractérise par des
nécroses foliaires entrainant de sévères pertes de
rendement. (Dhed'a B., et all., 2011)
I.2.4. METHODES DE LUTTE
La maladie de raies noires (MRN) est la plus destructrice des
maladiesfoliaires chez les bananiers et bananiers plantains. Les
effetscombinés deM. fijiensis, des ravageurs et du
déclin de fertilité du sol sont aussi capablesde réduire
le rendement de 93% (Mobambo, 2002).
La lutte contre lamaladie des raies noires fait intervenir
différentes techniques de lutte tellesque les pratiques
culturales, la lutte chimique, la lutte biologique etl'utilisation des
variétés résistantes. Ces méthodes de lutte
sont employéessimultanément dans une approche
intégrée de la lutte encore endéveloppement dans
différentes zones de production de bananes. Cetteapproche
intégrée de la lutte vise à minimiser la composante
chimique enplantations commerciales et à développer une
stratégie adaptée à laproduction paysanne (Mourichon,
2003).
1. Pratiques culturales
Les pratiques culturales visent généralement
à réduire le niveau d'inoculumet l'humidité relative dans
les plantations. A cet effet, pour réduire le tauxd'inoculum, les zones
nécrotiques des feuilles ou les feuilles
entièrementnécrosées sont excisées puis
déposées à même le sol pour accélérer
leurdécomposition. La réduction de l'humidité relative est
réalisée à travers unsystème de drainage efficace
visant à empêcher l'eau de stagner dans les parcelles (Romero,
2000).
Par ailleurs, Mobambo (2002) rapporte que plus la
fertilité n'est élevée, plus
lasévérité de la cercosporiosenoire est faible. Ceci
suggère qu'une gestionadéquate de la matière organique est
essentielle pour la production durabledu bananier plantain, permettant de
minimiser la sévérité de la cercosporiosenoire. (Onautshu
D., 2013)
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