4. Mon rôle de DAM dans l'exercice d'accompagnement
de la prévention juvénile
Lors des entretiens, il est vrai que l'interlocuteur peut
avoir des questionnements portant sur des choix de pratique. Il peut aussi
avoir des demandes pouvant l'aider à améliorer son
activité auprès de ses patients.
Samuel Collince p. 25
TEGA
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ARGUMENTATION ET MOTIVATION
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Technique 1 Sélection
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Technique 2 L'évidence
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Technique 3 Le conseil
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J'ai bien compris votre demande
Deuxième possibilité c'est d'agir sur ... qui est
votre coeur de métier, qui vous apporterais une réelle plus-
value pour votre patientèle
Aujourd'hui je n'ai pas la réponse, je note votre question
je reviendrai vers vous dès que j'ai l'information
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J'ai bien compris votre demande
> Ces recommandations sont
émises par la HAS (Haute Autorité de
Santé)
Personne ne peut remettre en cause cette information [le meilleur
choix grâce à un organisme indépendant et légitime
probant comme un label, une autorité reconnue, prix Nobel...]
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>
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J'ai bien compris votre demande
Par rapport à votre
patientèle jeune, les actions de prévention sont
pertinentes, ouvrant droit à des consultations CSO/CCP valorisées
à 46 euros et offrant la dispense d'avance des frais.
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Exemple de l'utilisation de la technique 2, l'évidence
: Dr P. m'évoque son doute quant à l'intérêt de
faire un régime à un enfant qui n'est pas obèse mais
seulement en surpoids. Je lui dis que j'ai bien compris son point de vue et lui
rappelle l'importance du repérage systématique des
recommandations émises par la Haute Autorité de Santé. Des
recommandations de la HAS qui exposent les différents systèmes
d'accompagnements sportifs, d'éducations thérapeutiques
existantes.
4.1. L'obésité infantile
Les éléments contextuels
concernant cette campagne que j'expose au médecin concernent la
vigilance à tous les niveaux :
-* L'obésité infantile touche plusieurs tranches
d'âges (grande section de maternelle, CM2...), un enfant sur deux en
surpoids à 6 ans l'est toujours à 15 ans.22
-* C'est un facteur prédictif d'obésité et
de risques cardiovasculaires à l'âge adulte.23
-* Les enfants d'ouvriers sont davantage en surcharge
pondérale que les enfants de cadre. -* Le coût social de la
surcharge pondérale est estimé à 20 Mds en 2012.
22 Etude DREES n°1045 - décembre 2017.
23 Etude de la DREES - Janvier 2004 n°283
Samuel Collince p. 26
TEGA
L'obésité infantile et le risque de le rester
à l'âge adulte est un enjeu de santé publique majeur.
L'intérêt est de dépister
l'obésité au plus tôt et de proposer une prise en charge
précoce. J'évoque ensuite avec le professionnel de santé
le repérage du surpoids et de l'obésité chez l'enfant.
J'insiste sur le fait qu'un dépistage précoce équivaut
à une surveillance systématique de la corpulence chez l'enfant.
Quel que soit leur âge, quelle que soit l'apparence, quel que soit le
motif de la consultation, au moins 2 à 3 fois par an, le patient doit
être examiné. Je rappelle les signes d'alerte, tels que le rebond
d'adiposité précoce (avant 6 ans), le changement rapide de
couloir vers le haut (via la courbe de corpulence disponible sur le carnet de
santé patient), et l'utilisation du disque mis à disposition du
médecin afin de calculer l'indice de masse corporelle.
Par exemple : Lors de mon rendez-vous avec le docteur M. J'ai
pu constater un réel intérêt de la part de mon
interlocuteur. Il ne recevait pas d'enfants jusqu'à maintenant. Il me
dit être en accord avec les recommandations. Cependant, il avoue ne pas
prendre le temps de noter l'IMC par manque d'habitude de suivre cette
population spécifique et me remercie pour ce rappel. Il évoque
également la difficulté d'instaurer un dialogue avec l'enfant et
sa famille je lui indique qu'il s'agit notamment d'évaluer la motivation
au changement et les leviers possibles pour modifier les habitudes de vie.
Souvent, j'ai pu constater que la question du poids de
l'enfant ne sera pas abordée spontanément par les parents
auprès du médecin ou par l'enfant, soit parce que cela ne les
préoccupe pas directement, soit parce qu'ils estiment que ce n'est pas
du ressort du médecin, ou encore parce qu'ils ont peur d'un jugement ou
d'une réaction trop dogmatique de sa part. En outre, mon accompagnement
se basera sur l'incitation à interroger leurs patients mineurs sur
l'alimentation et l'activité physique puis impliquer certains parents
pouvant se sentir également démunis.
Samuel Collince p. 27
TEGA
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