II-2°/ Méthode isotonique :
Habituellement, la force musculaire maximale se mesurait de
façon isométrique (Karpovich, Simming (1983)). Un des chercheurs
a pu mesurer cette force maximale, en plus de la façon
isométrique, d'une façon continue au cours des mouvements
isotoniques ; concentriques et excentriques (Doss, Karporich (1962)).
La méthode isotonique assimile la force
développée par le sujet à la charge qu'il peut
déplacer. De ce fait, l'évaluation de la force isotonique utilise
des poids libres ou des appareils de lever de charges dans le cadre des
mouvements particuliers (Croisier, Crielaard (1999)) tels que le
développé couché par exemple.
On peut signaler que la force développée par un
sportif au début d'un effort isotonique dépasse la valeur du
poids mobilisable, de façon à lui communiquer une
accélération initiale. La valeur de la charge résistive
peut devenir supérieure à cette force à la fin du
mouvement en raison de l'inertie, et ce, dans des conditions
biomécaniques souvent défavorables (Sapeja (1990)).
Donc, l'effet mécanique de la force
développée par un muscle ou un groupe musculaire (muscles
synergiques) qu'on la symbolise « Fm », dépend de la
force qui lui est opposée soit :
· par une force extérieure : «
Fe »
· par un muscle dont l'action lui est contraire -muscle
antagoniste.
Dans le cas où Fm ? Fe, la contraction
entraînant un mouvement autour de l'articulation correspondante est dite
anisométrique ou isotonique par l'ancienne terminologie. Sauf que
ce dernier terme ne convient pas, car il est facilement démontrable que
la contraction anisométrique est aussi «
anisotonique » c'est-à-dire, il y a une variation constante de
la force au cours du mouvement (Laidet, Jelena (1996)).
Mentionnons à titre d'information, que la contraction
anisométrique ou isotonique d'un muscle squelettique peut produire deux
genres de mouvements : concentrique et excentrique (Guay, Chapleau
(1993)). Un mouvement concentrique consiste à un raccourcissement
musculaire où le muscle acteur de ce mouvement le réalise, et un
mouvement excentrique se caractérise par un allongement musculaire
là où les muscles opposés à ce mouvement le
freinent (Calais, Germain (1987)).
Selon les mêmes auteurs, il n' y a pas de contractions
purement isotoniques (iso : égal, tonique : tension) dans
l'organisme humain.
Ces techniques classiques d'évaluation de la fonction
musculaire utilisées par les praticiens demeurent insuffisantes
(Croisier, Crielaard (1999)) et présentent un
modèle évaluatif incomplet, d'où l'intérêt de
la méthode isocinétique.
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