I-2-3°/ La vitesse d'un mouvement opposé à
une résistance :
Dans le vaste gamme des exercices sportifs rares sont les
mouvements rapides ne rencontrant qu'une faible opposition. En revanche, les
exercices dont le type de contraction se situe entre celui de l'effort rapide
et celui de l'effort de force sont très nombreux.
Le vocabulaire, puissance, détente, force explosive
contient certain nombre de nuance. Lambert (1991) propose les expressions
suivantes :
* Exercices de puissance -vitesse dans lesquels la vitesse est
qualité prédominante.
*Exercices de puissance : dans lesquels la vitesse et la
force semblent avoir une égale importance.
*Exercices de puissance -force : dans lesquels la
contraction des muscles antagonistes est secondaire.
II°/ Méthodes d'Exploration et d'Evaluation de la
force musculaire :
II-1°/ Méthode isométrique :
C'est une des méthodes de la mesure de la force
musculaire. Le principe de la contraction isométrique, c'est qu'elle ne
modifie pas la longueur du muscle et la résistance extérieure
étant égale à la tension développée par le
muscle ou le groupe musculaire (Croisier, Crielaard (1999)),
c'est-à-dire, dans ce type de contraction, le muscle produit activement
une tension et exerce cette force sur un objet sans toute fois raccourcir.
Un bon exemple de contraction isométrique est la
contraction des muscles des membres supérieurs lorsque ceux-ci exercent
une poussée contre un mûr solide (Guay, Chapleau (1993)).
On distingue trois modalités pour la réalisation
des contractions isométriques (Laidet, Jelena (1996)) :
· Les contractions isométriques
brèves : ce sont des contractions maximales ou sous maximales de
courte durée (2 secondes). Il n'y a pas un déplacement des
segments de membres mais une montée et une chute de la force
musculaire, sans maintien de celle-ci.
· Les contractions isométriques maintenues :
ce sont des contractions réalisant un « travail statique
continu ». Le niveau de la force initial peut être maintenu
« indéfiniment » s'il est inférieur à
15-20% de la force maximale du muscle. La force, dans ce cas, est
l'équivalent de la puissance pour le travail dynamique.
· Les contractions isométriques
interrompues : ce sont des contractions de durée limitée qui
se répètent à une certaine fréquence et
intercalées par un temps de repos.
L'évaluation isométrique comporte plusieurs
inconvénients :
Ø L'évaluation des muscles qui ont la
modalité de contraction de type dynamique, a une
spécificité médiocre (Duchateau, Haivant (1984).,
MacDougall, Wenger (1988)., Sale, Noman, Painty (1988)., Sumegardh, Bratteby,
Nordesjo Nordgren (1988)).
Ø La définition ponctuelle et restrictive de la
relation tension et longueur du muscle (Croisier, Crielaard (1999)).
Ø Les difficultés techniques pour évaluer
simultanément les agonistes et les antagonistes (Croisier, Crielaard
(1999)).
Ø L'impossibilité d'apprécier le travail
développé puisqu'il n'y a pas de déplacement donc de
mouvement dynamique au cours de l'exercice (Croisier, Crielaard (1999)).
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