I-2°/ La vitesse :
I-2-1°/ Généralités et
définitions :
En étant un ensemble de capacité
extraordinairement divers et complexes se présentant dans la plus part
des actions motrices, la vitesse n'apparaît pas seulement comme
étant la capacité de courir vite.
« La vitesse est l'une des principales formes de
sollicitation motrice ; comme la mobilité, elle fait partie à la
fois des capacités de la condition physique - endurance et force - et
des capacités de coordinations. » (Martin, Carl, Lehnertz
(1991)., Weineck (1992)., Crosser (1991)., Schnabel., Thieß (1993).
La définition la plus complète de la vitesse
nous est donnée par (Grosser (1991) : « ....la vitesse
sportive (est) la capacité ,sur la base des processus cognitifs ,de la
volonté maximale et du fonctionnement du système neuromusculaire
,d'atteindre dans certaines conditions la plus grande rapidité de
réaction et de mouvement ».
La vitesse se manifeste sous plusieurs aspects selon
Lambert (1991) :
· Le temps de réaction qui s'écoule entre
un signal et le déclenchement du mouvement.
· La vitesse d'un mouvement isolé n'ayant à
vaincre qu'une faible résistance extérieure.
· La vitesse d'un mouvement ayant à vaincre une
opposition plus en moins forte.
· La fréquence gestuelle.
I-2-2°/ La vitesse d'un mouvement isolé :
Un mouvement très rapide est déclenché
par une contraction forte qui lance le segment intéressé ;
le temps de contraction est beaucoup plus court que celui du mouvement dans son
ensemble car cette contraction des muscles synergiques (muscles associés
à l'accomplissement d'un même acte) est suivie par un
relâchement de ces muscles et par une forte contraction des muscles
antagonistes (action opposée à celles des muscles synergiques)
dont le rôle de freinage est d'arrêter le mouvement.
Ce freinage est essentiel pour sauvegarder
l'intégrité articulaire : il est facile d'imaginer les
violents troubles articulaires qui résulteraient d'une contraction
insuffisante, trop tardive ou même nulle des muscles antagonistes
,quelques joueurs de volley-ball et de football ont fait involontairement la
cruelle expérience au cours du smash et du shoot manqué :
dans ces actions, l'impact contre le ballon se substitue ,en effet ,à
l'action des muscles antagonistes et si par maladresse ,le joueur manque le
ballon ,l'articulation du coude ou du genou arrête brutalement et
douloureusement le mouvement de l'avant bras ou de la jambe.
Le développement musculaire très
équilibré des muscles synergiques et antagonistes est
nécessaire à l'efficacité du geste rapide : des
muscles antagonistes insuffisants devraient, en effet, en vue d'obtenir une
action de freinage correct, anticiper leur contraction et de ce fait, ralentir
le mouvement (Lambert (1991)).
Quelques auteurs ont assimilé les mouvements rapides,
opposés à de très faibles résistances, à
des contractions musculaires, isométriques de très courte
durée. Que cette thèse soit ou non retenue affirme Lambert
(1991), l'efficacité du mouvement rapide peut être
attribuée à deux facteurs principaux étroitement
liés :
· Le degré de mobilité et de
précision dans le temps du processus nerveux qui commandent les actions
musculaires.
· L'importance de la force exercée pendant deux
très courts instants successifs respectivement par les muscles
synergiques et par les muscles antagonistes.
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