CHAPITRE II
FONDEMENTS NATUREL ET HUMAIN ET PRINCIPAUX MARCHES
RURAUX
Ce chapitre présente les facteurs naturels et humains qui
favorisent l'installation et le fonctionnement des marchés. Il identifie
aussi les principaux marchés ruraux du milieu ainsi que les produits qui
y sont commercialisés.
2.1- Composantes biophysiques
La bonne marche des activités économiques dans un
milieu dépend d'un certain nombre de conditions physiques. Il s'agit des
facteurs géomorphologique, hydrographique, climatique.
2.1.1- Géomorphologie
La commune d'Allada se retrouve dans deux unités
géomorphologiques que sont les plateaux du sud et les vallées de
l'arrière-pays qui sont caractérisées par des zones
sèches et des zones marécageuses (SDAC, 2010).
Cette commune fait partie de la zone agro-écologique des
terres de barre dont les principales spéculations sont la culture du
maïs, du manioc, du niébé et de l'arachide très
commercialisés dans les marchés du milieu (CeRPA, 2OO6).
2.1.2- Climat et hydrographie
Le climat est de type subéquatorial avec deux saisons de
pluies et deux saisons
sèches:
- Une grande saison de pluies de mars à juin;
- Une petite saison sèche de juillet à
septembre;
- Une petite saison de pluies de septembre à novembre;
- Une grande saison sèche de novembre à mars.
La pluviométrie annuelle moyenne est comprise entre 800 et
1000
mm (ASECNA, 2009). Ce type de climat permet d'avoir deux
récoltes au cours
21
de l'année. Les produits issus de ces récoltes
contribuent fortement à la diversification des denrées
vivrières commercialisées sur les marchés (Alokpon,
2000).
S'agissant de la portion ouest de la commune se draine vers la
rivière Couffo (213,9 km2) et la portion est s'écoule
vers l'Atlantique (156,3 km2). La portion nord quant à elle
se retrouve dans le bassin des plateaux de l'Ouémé (21
km2) et ses eaux s'écoulent vers la rivière So et le
Lac Nokoué (SDAC, 2010). De vastes marécages se retrouvent le
long des principaux cours d'eau. Ces marécages favorisent l'installation
des maraîchers et contribuent à la production des produits de
contre saison.
Les facteurs biophysiques ont permis l'installation humaine
dans le milieu et favorisé la production agricole indispensable à
la commercialisation des produits vivriers dans les marchés.
2.2- Facteurs socio-économiques de l'animation des
marchés
2.2.1- Données démographiques
Administrativement subdivisée en 12 arrondissements et
84 villages, la commune d'Allada compte une population estimée à
environ 91778 habitants dont 43835 hommes et 47943 femmes (RGPH3, 2002).
Selon les données de l'atlas monographique des communes
du Bénin (1999), la commune d'Allada est composée de deux
principaux groupes ethniques : les Aïzo (83%) et les fon (10%). On
retrouve également d'autres groupes socioculturels comme: les Bariba
0,1% ; les Dendi 0,1% ; les Yoruba 5,6% ; les Nagot et autres 1,2%. Ce brassage
ethnique est un facteur non négligeable dans le bon fonctionnement des
activités commerciales qui se déroulent dans les
marchés.
22
2.2.2- Activités
socio-économiques
L'économie de la commune d'Allada est essentiellement
agricole et est soutenue par plusieurs filières. Il s'agit de
l'agriculture, de l'élevage, de la pêche, du commerce, de
l'artisanat, du transport, de l'exploitation du bois de feu et de la
transformation des produits agricoles.
2.2.2.1- L'agriculture, l'élevage et la
pêche
La commune d'Allada produit beaucoup de culture. On estime
à 32 500 hectares soit 76,83% la superficie emblavée dans la
commune (CeRPA, 2006). Les principales cultures sont le maïs, l'arachide,
le manioc, le niébé, l'ananas, le palmier à huile, le
caféier et les fruits divers. Le palmier à huile et le
caféier sont faiblement développés par défaut de
débouchés sûrs ; alors que la culture de l'ananas est en
pleine expansion.
Ce milieu est réputé pour la vente de gibier (en
l'occurrence l'aulacode) et des escargots. L'élevage de gros
bétails y est très peu développé, mais le petit
élevage (volailles, caprins) est pratiqué dans la majorité
des ménages. L'aviculture moderne et l'aulacodiculture se
développent timidement.
La pêche quant à elle est faiblement
pratiquée dans le lac Ahémé et dans la rivière du
Couffo. Ces plans d'eau deviennent d'ailleurs de moins en moins, poissonneux du
fait de la dégradation de l'environnement (ensablement des cours d'eau,
destruction de la mangrove, etc.)
2.2.2.2- Artisanat et autres
activités
Six (6) petites unités agroalimentaires sont
installées dans la commune et s'occupent de la fabrication d'ananas
séché, de jus d'ananas, de l'huile de soja, ou du gari au soja
(CeRPA, 2006). Au niveau de ces unités, l'activité de production
est soutenue par de petits équipements de transformation telle que les
presses à huile et à manioc. Le commerce est l'activité
dominante pour les femmes et il est essentiellement caractérisé
par l'échange des produits agricoles
23
sur les marchés de la commune, ainsi que par la
collecte de produits dans les champs notamment le manioc, l'ananas et les
autres fruits.
Au total, les conditions biophysiques et humaines de la
commune d'Allada constituent des facteurs important pour l'implantation des
marchés et le bon fonctionnement des activités commerciales qui
s'y mènent.
2.3- Principaux marchés ruraux d'Allada
Le présent travail a pris en compte cinq marchés
ruraux répartis dans cinq arrondissements de la commune d'Allada.
2.3.1- Marché St Michel d'Allada
Créé en 1995, il est situé comme son nom
l'indique dans l'arrondissement d'Allada. Ce marché se tenait
initialement dans le quartier Ahito à 1 km de son emplacement actuel.
Avec le passage des rails, pour faciliter le mouvement des marchandises et dans
le désir d'avoir un espace plus grand, le marché a
été transféré et recréé à
côté de la gare OCBN. Il s'étend sur une superficie
d'environ 1800 m2 et s'anime tous les cinq (5) jours (enquête
de terrain, avril 2011).
Aux abords du marché et le long des allées
périphériques, on distingue les vendeuses des condiments (piment,
légume, tomate, oignon) installées à l'air libre.
Le marché est dominé en général
par des produits vivriers et il est difficile de déterminer dans ce
mélange des particularités aux diverses catégories de
marchandises mises en vente. On y trouve du poisson sous toutes ses formes
(frais, séché, fumé, frit), de la moutarde, du tabac, etc.
Il y a aussi les vendeurs d'appareils électroménagers, de pagnes,
de friperies.
Au sein du parc automobile du marché sont
installées les vendeuses de fruits (orange, banane, ananas, papaye...)
et des produits d'élevage (volailles, oeufs).
24
Dans le marché, une place est également
réservé à la vente des produits agricoles tels que:
maïs, haricot, gari, riz, cossette d'igname, farine de manioc, huile
rouge, huile d'arachide. Des mets préparés y sont aussi vendus.
On y trouve aussi divers objets de poterie : marmites, jarres, gargoulettes.
Des pièces de rechange pour vélo, des serrures,
des outils agricoles (houe, coupe-coupe) ne sont pas épargnés. Ce
marché s'illustre comme le principal centre commercial et de transit de
plusieurs produits de par sa position géographique, la qualité
des produits agricoles qu'on y trouve, l'importance des transactions et le
nombre de sa clientèle. Il présente un fort potentiel
économique grâce aux circonstances de son implantation car voulu
et obtenu par toute une population. Il est largement ouvert aussi bien à
la clientèle de la ville qu'à celle des villages environnants et
même des autres départements.
2.3.2- Marché d'Avakpa
A 15 km de la gare OCBN d'Allada, et évoluant vers
l'ouest, on accède au marché d'Avakpa par une route en terre de
barre. Avec une superficie d'environ 1450 m2, ce marché est
situé dans l'arrondissement d'Avakpa et s'anime tous les 5 jours
(enquête de terrain, avril 2011).
Il est spécialisé dans la vente des produits
maraîchers: légumes frais, tomate, condiments dont le gombo, le
crincrin et le piment, surtout après la grande période de pluies
à partir du mois de juillet. On y trouve également des produits
vivriers : maïs, haricot, huile végétale.
Considéré naguère comme un grand
marché de poissons fournis par les Péda du lac
Ahémé, Avakpa n'est aujourd'hui qu'un petit marché rural.
Cependant on y trouve toujours du poisson, surtout en période de basses
eaux, malgré la surexploitation des eaux lacustres par les nombreuses
populations de pêcheurs. Il doit aussi son originalité à la
vente des animaux domestiques (moutons, chèvres, porcs). En
période de soudure (Mai et Juin), les paysans qui ont besoin
25
d'argent livrent leurs animaux sur le marché, ainsi on
peut s'acheter en ce moment un cabri ou un mouton bien nourri à un prix
relativement bas.
En période de pluies, la commercialisation des produits
agricoles et du poisson régresse. La période d'intenses
activités sur le marché correspond à la saison
sèche, de Décembre à Mars. On y trouve alors suffisamment
de poissons, de crabes ainsi que des céréales fournis par les
pêcheurs et les agriculteurs de la région.
Dans ce marché, on trouve aussi plusieurs produits
comme les fruits (papaye, banane), les produits manufacturés (conserves,
pâtes alimentaires, savons, produits de toilette, chaussures), les
produits vivriers (maïs, gari, haricot), les produits artisanaux (serrure,
houe).
Actuellement, le marché d'Avakpa à perdu son
importance d'autrefois au profit d'Allada. En effet, vu
l'impraticabilité du site et des voies d'accès surtout en
période de pluies, les populations des localités environnantes
préfèrent les autres marchés de la commune.
2.3.3- Marché de Sékou
Situé à 44 km au Nord de Cotonou, ce
marché se trouve dans l'arrondissement de Sékou et s'étale
le long de la RNIE2. Il a été transféré de son site
initial au début de 1983. D'une superficie d'environ 1200 m2,
le marché de Sékou s'anime tous les cinq (5) jours (enquête
de terrain, avril 2011).
Les produits retrouvés dans ce marché sont: les
fruits (banane, orange, papaye, ananas, avocat...), les produits
manufacturés (pagnes, conserves, savons, pommades, produits de toilette,
etc.), les produits pharmaceutiques informels comme dans tous les autres
marchés, les denrées vivrières (maïs, haricot, gari,
riz, tapioca), les plats cuisinés. On y trouve aussi les vendeurs de
friperies, ceux des produits de la pharmacopée, des produits
d'élevage et de pêche.
Il y a également les vendeurs d'articles divers tels
que les tissus, les ustensiles de cuisine, les serrures artisanales, les
boissons alcoolisées etc. Tous ces
26
produits sont soit installés à l'air libre, sous
des hangars ou ventés par des ambulants.
La situation géographique de ce marché lui
confère une grande importance dans le circuit de commercialisation des
produits car les populations des villages environnants viennent écouler
leur produits et en profite pour s'approvisionner. Aussi, la plupart des
voyageurs s'y arrête souvent pour acheter divers produits avant de
continuer leur chemin.
Son originalité réside non seulement dans la
disponibilité des fruits, notamment l'ananas dont la production est la
principale activité agricole de la région, mais également
du fait de son étendue le long de la RNIE2.
2.3.4- Marché Oudomè de
Lon-Agonmè
Situé à 19 km au Nord- Ouest d'Allada, le
marché Oudomè à été créé en
1993 par les populations autochtones. D'une superficie d'environ 650
m2, il se trouve comme son nom l'indique dans l'arrondissement de
Lon-Agonmè et se tient tous les 5 jours (enquête de terrain, avril
2011).
C'est un petit marché de village qui dispose d'un (01)
hangar moderne construit par l'Ambassade de l'Allemagne au Bénin; les
quelques autres hangars sont en tôle ou en paille.
Il est spécialisé dans la vente de l'huile de
palme, mais on y commercialise aussi d'autres produits vivriers tels que le
manioc, le maïs, le gari, le haricot. Dans ce marché, il existe
également des produits manufacturés (tissus, boissons
alcoolisées, conserves notamment). Il faut noter qu'il n'y a qu'une
seule vendeuse de friperie dans le marché et pas du tout de produits
électroménager ni de produit de la pharmacopée.
Lorsque le prix de l'huile de palme baisse
considérablement (mars à mai), les populations des
arrondissements alentour viennent nombreux s'en approvisionner; c'est ce qui
fait la réputation de ce marché.
27
2.3.5- Marché de Déssa
Le marché de Déssa comme son nom l'indique
appartient à l'arrondissement de Déssa-Ahouannonzoun. Il est
situé à 11 km au nord-est d'Allada avec une superficie d'environ
625 m2, il s'anime aussi tous les 5 jours comme les autres
marchés de la commune (enquête de terrain, avril 2011). C'est un
marché de produits vivriers qui a une fonction rurale et se
présente comme l'un des principaux fournisseurs des arrondissements
voisins en denrées vivrières : gari, tapioca, maïs
notamment. On y trouve peu de produits manufacturés. Il est assez
délabré avec de vieux hangars en tôle de
récupération ou en paille et de nombreux commerçants sont
installés en plein air. Mais au cours des enquêtes de terrain en
Février 2011, il a été observé dans le
marché, un hangar moderne en cours de construction, financé par
la municipalité, les ADV et le PNDCC.
Son originalité vient du fait qu'il est un
marché de nuit et commence par s'animer à partir de dix-sept (17)
heures. De plus, ce marché s'anime le même jour que celui
d'Allada. Malgré cela, il jouit d'une assez bonne fréquentation
de la part des populations riveraines. Le tableau II présente les types
de marchés étudiés et quelques caractéristiques.
Tableau II: Périodicité,
importance et état des marchés
Marchés (localisation/ arrondissement)
|
Périodicité Importance
(rayonnement)
|
Etat Observation
|
Avakpa (Arrondissement Avakpa)
Allada (Arrondissement Allada)
Régionale Délabré
Régionale Assez délabré avec
4 Hangars en
matériaux définitifs
tous les 5 jours
tous les 5 jours
Sékou (Arrondissement Sékou)
|
tous les 5 jours
|
Régionale Délabré (matériaux
précaires)
|
Oudomè (Arrondissement
Lon-Agonmè
|
tous les 5 jours
|
Locale Précaire avec 1
hangar en
matériaux définitifs
|
Déssa
(Arrondissement Ahouannonzoun)
|
tous les 5
jours
|
Locale Délabré en
matériaux précaires
|
Marché de nuit
|
Source : Enquête de terrain,
Mars 2011
28
De l'analyse de ce tableau, il ressort que les marchés
de Sékou, d'Allada et d'Avakpa ont une importance régionale alors
que ceux de Déssa et de Lon-Agonmè sont des marchés
locaux. De même, tous ces marchés sont délabrés et
ne disposent que d'un ou quatre hangars modernes ; mais ils ont tous une
périodicité de cinq jours. Cette périodicité
explique le fait que les marchés de la commune soient
généralement fréquentés tour à tour par les
mêmes commerçants. Une cartographie de ces équipements
marchands est réalisée et présentée sur la figure
3.
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Figure 2: Situation géographique des
marchés dans la commune d'Allada Source :
Fond topographique IGN (1992), et enquête de terrain
février 2011
29J
30
2.4- Inventaire des produits commercialisés dans les
marchés
Dans les marchés ruraux d'Allada, on rencontre une
diversité de produits commercialisés parmi lesquels les produits
manufacturés, les produits vivriers, les produits maraîchers, les
fruits, les produits artisanaux, les produits d'élevage, les mets cuits
et bien d'autres encore. Ces produits sont exposés les uns sur des
étalages dans les hangars ou à l'air libre, les autres aux
périphériques des marchés ou ventés par les
ambulants.
2.4.1- Produits manufacturés
Ils sont très diversifiés sur les marchés
ruraux d'Allada. On y trouve les tissus, les produits de beauté, les
ustensiles de cuisine, les chaussures, les bijoux,
l'électroménager, la quincaillerie, l'habillement, les conserves,
les produits pharmaceutiques informels (photo 1et 2). La commercialisation des
produits manufacturés occupe une frange importante des marchés
ruraux, mais il existe des marchés dans lesquels ils sont en
minorité.
Photo 1: Produits manufacturés sur
Photo 2: Produits pharmaceutiques
étalage dans le marché de Sékou sur
étalage dans le marché d'Allada
Clichés : Akiyo R.,
février 2011
La photo 1 montre des conserves, des pates alimentaires, des
savons et la photo 2 montre divers produits pharmaceutiques. Les
commerçants vont chercher tous ces produits au marché Dantokpa de
Cotonou.
31
2.4.2- Produits vivriers
Il s'agit des tubercules, des condiments, des produits de
pêche : poissons, crabes, crevettes (photo 3), des céréales
(photo 4 et 5) qui sont des produits de première
nécessité.
Photo 3: Site de vente de poisson au
marché d'Allada Clichés : Akiyo R.,
février 2011
Cette photo montre le site de vente de poisson au
marché d'Allada et on y trouve du poisson sous toutes ses formes. Ce
commerce est tenu par les populations Péda du Lac Ahémé et
celles Tofin du Lac Nokoué qui approvisionnent les marchés de la
commune en produits de pêche.
Photo 4: Site de vente de céréales
au Photo 5: Site de vente de céréales au
Marché de Dessa marché d'Avakpa
Clichés : Akiyo R.,
février 2011
Ces photos montrent les produits vivriers tels que le
maïs, le haricot, le gari, le tapioca. Ils sont vendus par des
commerçantes qui s'approvisionnent soit au
32
grand marché céréalier de Houègbo
(Commune de Toffo), soit chez les grossistes qui viennent du Nord du pays, ou
encore directement chez les paysans.
La commercialisation des produits vivriers agricoles et des
condiments constitue la principale activité des populations autochtones.
La vente des produits vivriers est l'apanage des femmes et les hommes se
contentent de la production. Mais les femmes vendeuses de produits vivriers
agricoles ne sont que des intermédiaires. En effet, elles vont acheter
les produits auprès des paysans qu'elles viennent revendre plus chers,
accumulant ainsi des bénéfices.
2.4.3- Produits maraîchers et fruits
Ce sont les légumes verts, la tomate, le piment, le
gombo (photo 6). Ils sont très commercialisés dans les
marchés ruraux car ce sont des produits de première
nécessité pour l'alimentation des populations.
Dans ces marchés, on retrouve aussi plusieurs types de
fruits (orange, banane, papaye, avocat, ananas) (photo 7). La commercialisation
de ces produits dépend des saisons, mais l'ananas est retrouvé
sur les marchés quelque soit la période de l'année.
Photo 6: Produits maraîchers en vente au
Photo 7: Ananas et papaye en vente au
marché d'Avakpa marché de Sékou
Clichés : Akiyo R.,
février 2011
La photo 6 montre quelques légumes verts vendus au
marché d'Avakpa. Ces produits sont apportés par les
maraîchers qui vivent aux alentours du lac Ahémé
33
(Dékanmè, Tokpa-Ava). La photo 7 quant à
elle montre les fruits tels que l'ananas et la papaye qui sont produits par les
populations de la commune d'Allada et celle de Zè.
2.4.4- Produits d'élevage et
artisanaux
Il s'agit notamment de la vente des porcins, de la volaille, des
oeufs et des caprins (photo 8). Ces commerçants sont souvent des
éleveurs.
Photo 8: Site de vente des animaux au
marché d'Avakpa Cliché: Akiyo R.,
février 2011
La photo 8 présente des animaux sur pied vendu au
marché d'Avakpa. Les vendeurs sont souvent des éleveurs qui
approvisionnent les populations de la commune et de ses environs. Seul le
marché d'Avakpa dispose d'un site de vente d'animaux sur pied dans la
commune.
Dans les marchés étudiés, on trouve une
grande variété de produits artisanaux (serrures, clef, outils
agricoles), des objets d'art, de poteries (marmites, jarres, gargoulettes). Ces
activités sont animées par les artisans d'Abomey et de Bohicon,
ainsi que quelques rares autochtones.
2.4.5- Mets cuits et autres produits
Cette activité occupe une frange importante de femmes
dans les marchés. Il s'agit souvent des vendeuses de riz et de
pâte à la sauce de viande ou de poissons (photo 9), de l'akassa
avec du «monyo», de beignets de haricot et d'igname frites, de la
bouillie.
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Photo 9: Vendeuse de repas au marché de
Lon-Agonmè Cliché: Akiyo R.,
février 2011
Cette photo montre une vendeuse de riz à la sauce de
viande et de poisson à Lon-Agonmè. L'activité de cette
femme permet aux usagers d'apaiser leur faim en cas de besoin.
En ce qui concerne les autres produits, il s'agit des
espèces végétales médicinales, des produits de
transformation: huile rouge et huile d'arachide, savon indigène. Les
vendeuses de boissons locales (`'Sodabi, Tchakpalo») et d'eau
glacée sont aussi rencontrées. Tous ces produits sont
commercialisés dans les marchés ruraux d'Allada.
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