c) RSE comme une conviction des dirigeants.
Un facteur décisif, qui peut expliquer que
certaines entreprises s'engagent, semble lié au rôle des
dirigeants de l'entreprise et à leur style de direction. Dans son
analyse de stratégies et pratiques de responsabilité sociale
d'entreprises, Claire Boasson met en lumière la richesse des ressources
qu'une entreprise peut trouver dans sa propre culture et dans la connaissance
de ses métiers, dès lors qu'elle cherche à intégrer
les principes de la RSE à sa stratégie. Elle constate cependant
qu'assez peu d'entreprises s'engagent effectivement dans cette voie. Trouver,
au coeur du métier et de la culture d'entreprise, les ressources
nécessaires à l'exercice de la RSE suppose une action
décisive de la part des dirigeants. Les responsables interrogés
par Claire Boasson ont tous évoqué spontanément
l'implication de leur président comme une condition nécessaire
à l'engagement de l'ensemble de l'entreprise.
d) RSE une démarche sous la contrainte.
Les entreprises ont vu émerger et se
démultiplier les pressions visant à leur faire prendre conscience
de nouveaux enjeux sociétaux. Ces pressions varient quant à leur
forme et à leur nature, elles renvoient à différentes
catégories d'acteurs parmi lesquelles on peut compter :
Ø les associations et les ONG qui ont fait
évoluer leur stratégie pour passer d'un militantisme purement
critique à la sollicitation et à la mobilisation directe des
entreprises autour des problèmes sociétaux.
Ø les consommateurs, qui sont sensibilisés par
les ONG et les débats médiatiques récurrents et se
préoccupent de plus en plus des conditions de fabrication des produits,
ce phénomène conduit les entreprises à concourir pour
l'obtention de prix ou de labels tel celui de « l'éthique sur
étiquette2 ».
Cette pression tend à promouvoir
l'idée d'une « qualité éthique » et ou sociale
des
biens de consommations, dont l'inscription sur les produits
sera un enjeu social important.
Ø les investisseurs, qui tendent à s'exprimer
plus fréquemment qu'auparavant dans les assemblées
générales et à demander des comptes sur les dimensions
sociétales de la gestion. À des actionnaires « classiques
» s'ajoutent maintenant les investisseurs dits « socialement
responsables », qui visent à promouvoir encore plus activement
l'adoption par les entreprises qu'ils détiennent de comportements de
responsabilité sociale et de stratégies de développement
durable.
Ø La réglementation :
ü Le code du travail.
ü Le droit de l'environnement.
Il constitue de son côté, un levier pour le
développement durable de nature à soutenir la
responsabilité sociale de l'entreprise et à faire
bénéficier le milieu de ses activités (dahir
n°1-03-59, 2003). En effet, la loi 11-03 relative à la protection
et à la mise en valeur de l'environnement définit les fondements
de la politique nationale qui rencontrent parfaitement les
préoccupations universelles visant à :
v Protéger l'environnement contre toutes formes de
pollution et de dégradation, quelle qu'en soit l'origine;
v Améliorer le cadre et les conditions de vie de
l'homme;
v Définir les orientations principales du cadre
législatif, technique et financier, concernant la protection et la
gestion de l'environnement.
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