2. Le protocole de Kyoto
Le protocole de Kyoto est un traité international
visant la réduction du gaz à effet de serre, dans le cadre de la
convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques dont les
pays participants se rencontrent annuellement depuis 1995. Signé le 11
décembre 1997 lors de la conférence annuelle de la convention
(COP 3) à Kyoto (Japon), il est entré en vigueur le 16
Février 2005 et a été ratifié à ce jour par
183 pays à l'exception notable des Etats-Unis.
Les gaz à effet de serre concernés étaient
les suivants :
· Le gaz carbonique ou dioxyde de carbone (CO2)
provenant essentiellement de la combustion des énergies fossiles et de
la déforestation.
· Le méthane (CH4) qui a pour origine principale
l'élevage des ruminant, la culture du riz, les décharges
d'ordures ménagères, les exploitations pétrolières
et gazières.
· Les halo carbures (HFC et PFC) qui sont les gaz
réfrigérants utilisés dans les systèmes de
climatisation et la production de froid, les gaz propulseurs et
aérosols
· Les protoxydes d'azote ou oxyde nitreux (NZO)
provenant de l'utilisation des engrais azotés et de certains
procédés chimiques.
· L'hexafluorure de soufre (SF6) utilisé par
exemple dans les transformateurs électriques.
Les pays signataires dits « de l'annexe » (pays
développés ou en transition vers une économie de
marché comme la Russie) ont accepté globalement de réduire
de 5,5 % leurs émissions de gaz à effet de serre sur la
période 2008-2012 par rapport au niveau atteint en 1990.
Parmi ces pays, les Etats-Unis ont accepté une
réduction de 7 %, le Japon de 6 % et l'Union Européenne de 8 % .
L'entrée en vigueur du protocole de Kyoto (le 16 Février 2005) a
eu lieu dès lors qu'au minimum 55 pays de la convention sur les
changements climatiques avaient déposé leurs instruments de
ratification.
Parmi ces pays devaient figurer les pays
développés dont les émissions de dioxyde de carbone
présentaient en 1990 au moins 55 % des émissions totales de ces
pays à la même date. La Russie a également ratifié
le protocole de Kyoto. Mais les Etats Unis qui à eux seuls
émettent 30 à 35 % du total des gaz à effet de serre
d'origine humaine ont décidé en 2001 de ne pas ratifier le
protocole.
D' où les suites importantes qu'on observera.
3. La suite du protocole de Kyoto : La
conférence de Bali
Du 03 au 14 Décembre 2007, une conférence
mondiale des Nations Unies sur le changement climatique réunit plus de
180 pays à Bali en Indonésie. Ils devront négocier
l'accord qui succèdera au protocole de Kyoto valide jusqu'au 2012.
L'objectif étant de parvenir à un accord sur les actions à
mener pour réduire la production des gaz à effet de serre qui
devra être signé à Copenhague (Danemark) en 2009 et qui
entrera en vigueur en 2012 date à laquelle prendront fin les obligations
liées au protocole de Kyoto arrêté en 1997 et entré
en vigueur en 2005.
Tout le monde espère rallier à cet accord les
Etats-Unis et l'Australie qui avaient refusé Kyoto. Le but est en partie
atteint. Le premier ministre australien Kevin Rudd annonce le lundi 03
Décembre 2007 que son pays ratifiait le protocole de Kyoto. Quant aux
Etats-Unis on a entendu un Georges Bush presque converti expliquer la «
nécessité » d'une « réduction substantielle
» de l'émission de gaz à effet de serre. Ce n'est de toute
façon pas son administration qui sera impliqué
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dans la préparation de ce futur accord. Il faut noter
ici que le contexte n'est plus celui de l'avant Kyoto. 47
· Les yeux se tournent vers la Chine qui est
désormais un des plus gros pollueurs du monde et qui est prête
à discuter. Mais les pays occidentaux ne doivent pas oublier qu'une
grande partie du CO2 émis par la Chine est due à la production
des biens destinés aux occidentaux.
· Les pays dits émergents (pays en voie de
développement) qui génèrent la moitié des gaz
à effet de serre devront eux aussi faire des efforts sans pour autant
mettre à mal leurs économies.
· Les négociations s'annoncent donc difficiles.
L'expérience du protocole de Kyoto montre bien combien l'exercice est
rude. Il faudra attendre le sommet de Copenhague pour voir si on aboutira
à un nouvel accord sur l'environnement et précisément les
changements climatiques.
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