Développement durable comme fondement des générations futures. Cas de la préservation du lac Tanganyika.( Télécharger le fichier original )par Jean Baptiste NSABIMANA Madison International Institute and Business School - Master en Développement et Gestion Durable 2016 |
§2. Les eaux uséesLes eaux usées sont toutes les eaux à évacuer des zones bâties .il s'agit des eaux usées provenant des menaces, de l'artisanat et de l'industrie. Dans un sens plus restreint, les eaux usées sont celles qui, en raison de leur nature, de leur qualité ou de leur provenance, doivent être déversées ou rejetées dans un cours d'eau, dans un lac ou dans une mer. En d'autres termes, il s'agit des eaux qui, compte tenu du danger de pollution qu'elles représentent, ne peuvent être directement rejetées dans la nature sans conséquence nocives. La ressource hydrique ou ressource en eau comprend, au sens large, toutes les eaux accessibles comme ressources, c'est-à-dire utiles et disponibles pour l'Homme et les écosystèmes, à différents point du cycle de l'eau. Cette ressource est limitée en quantité et en qualité (zones arides). 82 http://www.ltbp.org/FTP/SAP 22F.PDF,p.8 83 Art.106 du Code de l'environnement 84 Art.106 du Code de l'Environnement 35 Elle est indispensable à la vie et à la plupart des activités humaines, telles que les activités liées à l'agriculture, l'industrie et aux usages domestiques (alimentation en eau potable). Elle est vitale pour le fonctionnement des écosystèmes terrestres. Elle est localement menacée ou très dégradée par la pollution et l'eutrophisation. Il existe dans un nombre croissant de régions une surexploitation de la ressource ; les détournements ou prélèvements d'eau par pompage et pour l'irrigation sont tels qu'ils dépassent les seuils autorisant le renouvellement et l'autoépuration des masses d'eau superficielles ou des nappes phréatiques. Les nappes phréatiques, zones humides et cours d'eau sont très inégalement répartis sur la planète, ce qui est source d'inégalités écologiques et de santé. L'accès à l'eau est parfois très contraint par sa profondeur ou l'indisponibilité de moyens de pompage, épuration, etc. pour les populations locales. Sa gestion nécessite donc une coopération inter-régionale et internationale, car pouvant entraîner des tensions entre régions ou États voisins dans de nombreuses parties du monde. Les effets cumulés du dérèglement climatique et ceux de la surexploitation et des pollutions (qui ne s'arrêtent pas aux frontières) selon les prospectivistes affecteront aussi la ressource en eau et les difficultés de sa gestion durable. Parmi les objectifs du millénaire pour le développement en 2000 de l'ONU, l'un est de « réduire de moitié d'ici 2015 la proportion des personnes qui n'ont pas accès à l'eau potable ou qui n'ont pas les moyens de s'en procurer »85. L'eau est le thème central du sommet mondial de Johannesbourg de 2002, et depuis 1997, de nombreux ministres, scientifiques et militants écologistes participent au Forum mondial de l'eau pour étudier les moyens de prévenir une crise de l'eau qui, selon l'ONU et le Conseil mondial de l'eau, affectera près de la moitié de la population mondiale d'ici 2030. Les eaux de ruissellement et des rivières peuvent également présenter un grave danger de pollution pour le lac selon la nature et la qualité des déchets solides ou des produits toxiques qu'elles y déposent.86 Au Burundi les eaux usées qui aboutissent au lac Tanganyika sont essentiellement d'origine industrielle et d'origine domestique surtout à partir de la ville Bujumbura et accessoirement des autres petites agglomérations sur la rive orientale du lac. Les eaux usées d'origine domestiques sont celles utilisées dans les habitations pour les toilettes, les sanitaires, la cuisine, la lessive, le nettoyage des sols, etc. Ces eaux sont chargées de matières en suspension, de matières organiques et d'azote ou de phosphore, etc.87 La composition des eaux usées industrielles qui sont déversées dans le lac Tanganyika varie considérablement selon l'origine de collecte et la nature des effluents industriels. Dans la ville de Bujumbura, les eaux industrielles les plus polluées proviennent de la Brasserie (Brarudi), des laiteries, de l'abattoir, de charcuteries, des savonneries, des usines de peinture, et du SEP. Les industries agro-alimentaires libèrent des eaux usées ayant une charge organique élevée, les autres usines libèrent des eaux usées contenant des métaux lourds, des hydrocarbures, etc.88 A Bujumbura, la grande quantité des eaux usées sont collectées et rejetées directement dans les rivières sans le moindre traitement et aboutissant ainsi au lac Tanganyika avec toute leur charge toxique et polluante.89 85 Les grandes étapes 1972 - 2003 : de Stockholm à Kyoto 86NSABIMANA, S., Les rejets des eaux usées et des déchets solides dans le lac Tanganyika, http://www.ltbp.org/FTP/BDI22.PDF,p.1 87 Ibidem 88 NSABIMANA, S., Les rejets des eaux usées et des déchets solides dans le lac Tanganyika, http://www.ltbp.org/FTP/BDI22.PDF,p.1 36 Une quantité minime est traitée par la station d'épuration située à Buterere. Cette station avait été construite pour traiter uniquement 38% des eaux usées. Actuellement ,la station est fonctionnelle mais ne traite que 13% des 38% qu'elle devait traiter .Seuls les quartiers Ngagara, Cibitoke, Mutakura , Bwiza, Nyakabiga, le centre-ville, le quartier Asiatique, la zone industrielle, Mutanga Sud et partiellement la zone Buyenzi et quelques industries situées dans la zone industrielle y sont raccordés.90 |
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