4. Les besoins
« La notion de besoin exprime l'état de
tension que l'on rencontre dans tout phénomène motivationnel.
Elle a perdu aujourd'hui la connotation biologique qu'elle avait à
l'origine, si bien que l'on définit les valeurs comme étant des
besoins d'ordre supérieur (Guichard & Huteau, 2006, p.41). Le
psychologue Américain Abraham Maslow
sont fonction de l'appariement, ou de la congruence, entre la
personnalité des individus et l'environnement psychologique (Guichard
& Huteau, 2006).

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Réalisé et présenté par
Béatrice KOUMENOUGBO sous la direction du Dr. Patrick HOUESSOU
Orientation des bacheliers dans les facultés
classiques â l'UAC : nécessite d'une pratique adéquate de
l'orientation des bacheliers au Bénin
classe les besoins de manière hiérarchique en
les représentant sous la forme d'une pyramide. L'idée force et
positive de cette vision est qu'il convient d'abord par analogie avec la
façon dont on réalise une construction, de travailler les
fondations, puis d'édifier successivement - l'un après l'autre-
les différents étages supérieurs. Ainsi en
priorité, il s'agit de satisfaire d'abord les «besoins
fondamentaux», puis un à un, les besoins de « niveau
inférieur », avant de pouvoir satisfaire de manière
progressive les besoins situés aux niveaux supérieurs de la
« pyramide ». Cette conception se vérifie dans la
société où les individus choisissent de faire des
métiers qu'ils n'aiment pas ou pour lequel ils n'éprouvent aucune
vocation tout juste pour satisfaire les besoins fondamentaux. Le cas le plus
fréquent pour les étudiants des facultés classiques
d'étude est l'enseignement.
Les valeurs professionnelles, les intérêts
professionnels, les motivations et les besoins sont des déterminants de
l'orientation professionnelle. Mais au Bénin malheureusement
après le Bac, les bacheliers choisissent les filières de
formation sans toujours tenir compte objectivement de ces facteurs.
Dans le chapitre 3 de ce travail nous reviendrons sur les
facteurs qui déterminent le choix des bacheliers au Bénin et les
contraintes qui favorisent les choix hasardeux. Mais avant
intéressons-nous aux styles de prise de décision abordés
par quelques auteurs.
5- Les styles de prise de Décision
Lorsque les bacheliers s'inscrivent dans une filière
à l'université, c'est parce qu'ils ont finalement fait ce choix.
Arroba (1977) s'est intéressé à la manière dont les
individus en général prennent leurs décisions. A partir
d'interview elle a énuméré six stratégies de prise
de décision qu'elle présente comme des styles :
- le style « logique » où le sujet
appréhende froidement et objectivement la situation et est soucieux
d'arriver à une décision qui lui permettra de bien atteindre ses
objectifs et de faire valoir ses mérites ;
- le style « aveugle » où la décision est
prise rapidement sans effet d'objectivité ;
- le style « hésitant » où la
décision est constamment différée
- le style « émotionnel » où la
décision s'appuie principalement sur les préférences
subjectives et les sentiments ;
- le style « accommodant » où le sujet prend
des décisions conformes à ce que son entourage attend de lui ;
- le style « intuitif », enfin, où la
décision s'impose au sujet avec un sentiment d'évidence sans
qu'il soit capable de la justifier.

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Réalisé et présenté par
Béatrice KOUMENOUGBO sous la direction du Dr. Patrick HOUESSOU
Orientation des bacheliers dans les facultés
classiques â l'UAC : nécessite d'une pratique adéquate de
l'orientation des bacheliers au Bénin
Dans le même ordre d'idée, Harren a construit un
questionnaire duquel émanent trois styles de décision (Buck et
Daniel, 1983). Il s'agit des :
- sujets « intuitifs » qui prennent leurs
décisions rapidement, les justifient peu, donne place importante
à leurs émotions et sentiments ;
- sujets «rationnels » qui recueillent un maximum
d'informations et analysent soigneusement les conséquences à long
terme de leurs choix ;
- sujets « dépendants » qui sont très
influencés par les avis d'autrui et très dépendants des
normes sociales.
En fonction de la personnalité des sujets, ils peuvent
se retrouver dans l'un ou l'autre des styles de décision
énuméré par Arroba (1977) et Haren (1983) ou dans
plusieurs styles à la fois. Il revient aux conseillers en orientation de
guider le sujet dans une démarche objective de prise de décision.
Son rôle est de l'aider à réduire considérablement
les déterminants subjectifs qui motivent son choix.
Mais dans le cadre du Bénin où l'orientation est
quasi- absente des pratiques éducatives, les bacheliers prennent plus
souvent des décisions objectives. L'un des facteurs qui en est à
la base est la représentation sociale qu'ils ont des métiers.
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