3.6 SURFACES MOYENNES DES ESPACES VERTS
Notre méthodologie a permis de compter le nombre
d'espaces verts urbains et d'aires agricoles intraurbaines définies.
Mises en rapport avec leurs superficies totales, apparaissent les surfaces
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moyennes des polygones crées. Le graphique suivant exprime
ces faits pour les dix villes de
l'échantillon.
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M2
Figure 45 Surfaces moyennes des espaces verts urbains et
agricoles, par métropole. Y.Schneeberger, 2011 (c)
Nous pouvons remarquer que Madrid se dégage des autres
villes européennes quant à la taille des ses aires agricoles
intraurbaines. A nouveau, et les chiffres élevés pour Rome le
confirme, c'est le maillage autoroutier des couronnes des ces villes qui
définissent de larges portions agricoles non-entrecoupées
d'urbanisation. A l'inverse, les plus petites surfaces sont recensées
à Zürich et Copenhague. En Suisse, où la densité est
forte et les aires forestières strictement protégées, le
sol devient rare et des découpages toujours plus fins se mettent en
place. Dans la ville Danoise, l'agriculture se répartit sur tout le
territoire du champ urbain, les zones agricoles contenues à
proximité du centre sont petites et tirent la moyenne vers le bas.
Londres présente une grande homogénéité dans la
localisation de ces mêmes espaces, à la différence de Paris
où l'agriculture est fortement excentrée et dispose de surfaces
logiquement plus grandes.
3.7 SURFACES TOTALES ET CLIMATS
Finalement, notre dernière analyse comparée
porte sur le rôle du climat, qui tient une place importante dans la
répartition des espaces verts urbains des métropoles
européennes. D'ailleurs, dans l'analyse morphologique de villes
européennes, Guérois (2003 : 5) relève qu'aune
hypothèse
93
courante, souvent reprise (Vieillard-Baron,
200118), est celle d'une différenciation entre villes de
l'Europe du nord et villes de l'Europe du sud, mais elle est a encore
été peu testée». Notre approche par les espaces
verts urbains mérite donc d'être analysée sous cet angle.
Le tableau suivant présente les villes dans un ordre créé
selon leur latitude, avec une sélection des indicateurs les plus
pertinents.
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Tableau 27 Données comparatives VI Y.Schneeberger, 2011
(c)
Il est souhaitable de tester l'hypothèse que
l'agriurbanisme est plus développé au Sud étant
donné le climat propice à cette activité, et les espaces
verts moins présents en raison d'un climat trop sec. Le coefficient de
corrélation entre surface en agriculture urbaine et latitude est de
-0.33, effectivement la relation est négative mais cela n'est pas
significatif. Toutefois en excluant Athènes, littéralement
coincée entre ses pans de montagnes arides, et répondant donc de
contraintes majeures différentes, la corrélation apparaît
à un niveau fort, (-0.68). Quant au lien entre surface en espaces verts
par habitant et latitude, il est non-significatif, à hauteur de 0.39,
mais indique une relation positive.
18Voir Vieillard-Baron H., 2001, Les banlieues :
des singularités françaises aux réalités mondiales,
Paris :Hachette.
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