3.4 SURFACES TOTALES ET DENSITÉS
Nous relevions dans la partie consacrée à la
définition des problématiques attenantes aux espaces verts
urbains qu'ils jouent un rôle ambigu dans le débat entre ville
dense et ville étalée. Il avait été constaté
que la présence d'espaces verts intraurbains étale la ville, mais
que sans leur présence, les problèmes engendrés par une
fuite ponctuelle ou définitive vers la campagne des habitants
augmentaient. Les densités des métropoles étudiées
sont mises en rapport avec la surface en espaces verts dont agricoles dont
elles disposent. Il faut préciser que les densités sont des
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Figure 43 Densités et espaces verts urbains
Y.Schneeberger, 2011 (c)
estimations d'après Eurostat qui ne coïncident
pas parfaitement avec nos propres délimitations.
Nous pouvons de prime abord remarquer qu'il n'y a pas de lien
évident entre
densité et surfaces végétales au sein
des métropoles. Le coefficient de corrélation
s'élève à -
0.1, ce qui indique un lien négatif attendu, mais d'une
intensité très faible. Tant pour les espaces verts non-agricoles
que l'agriculture intraurbaine, les chiffres sont du même ordre de
grandeur.
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Paris et Copenhague, les deux métropoles avec plus de
13% d'espaces verts sont aisément visibles dans le graphique, leurs
densités ne sont pour autant inférieures à la moyenne des
autres. A l'inverse, Bucarest, ville dont la LUZ est la plus dense, arrive tout
de même à composer avec 6.5% d'espaces verts. Les travaux
menés par Vincent Fouchier sur les densités urbaines nous ont
prouvé que des densités élevées pouvaient
être atteintes avec du végétal en ville. Copenhague
illustre pleinement ce fait : Des politiques publiques multiples de
végétalisation de la ville ne découlent que peu
d'étalement urbain.
3.5 TAILLE DES MÉTROPOLES ET ACCÈS À
LA NATURE
La question du lien entre la talle des villes et leur offre en
est intéressante à poser. En effet, puisque les maux urbains
augmentent au fur à mesure que la ville croît, et que la limite
ville-campagne s'éloigne à mesure que la cité grandit, il
est possible que l'apport de nature en ville soit lié à la taille
des métropoles. Le graphique suivant rend compte de ces
phénomènes pour nos dix villes.
Le lien entre superficie du champ bâti et pourcentage
d'espaces verts est négatif, mais très faible
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(corrélation de -0.16), soit
non-significatif. Un
échantillon de taille largement supérieur est
nécessaire pour dégager un éventuel lien plus marquant. Il
est toutefois observable que ni les plus grandes métropoles, ni les plus
petites ne sont les plus vertes. Dès lors, le rapport de taille ne
semble pas
rendre compte des hypothèses
susmentionnées.
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Figure 44 Densités et espaces verts urbains
Y.Schneeberger, 2011 (c)
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