DEUXIEME Partie :
L'ETAT DES LIEUX DE LA GESTION DES
RESSOURCES HUMAINES A LA COMMUNE DE DIBOMBARI
La gestion des ressources humaines dans les
collectivités territoriales décentralisées : un gage au
développement du Cameroun. Cas de la Commune de Dibombari
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Cette deuxième partie intitulée «
l'état des lieux de la gestion des ressources humaines à la
commune de Dibombari» nous permettra dans un premier chapitre, de
faire le diagnostic de la gestion des ressources humaine dans cette commune en
termes qualitatif et quantitatif des compétences et dans un second
chapitre d'embrayer sur l'organisation du travail ainsi que ses incidences
psychologiques sur le plan motivationnel
La gestion des ressources humaines dans les
collectivités territoriales décentralisées : un gage au
développement du Cameroun. Cas de la Commune de Dibombari
CHAPITRE 1 : LE DIAGNOSTIC OBTENU APRES ENQUETE SUR LE
TERRAIN
L'enquête menée sur le terrain nous a permis de
déceler un déficit qualitatif et quantitatif en termes de
personnel
SECTION 1 : LE CONSTAT D'UN DEFICIT QUALITATIF ET
QUANTITATIF EN MATIERE DE RESSOURCES HUMAINES
Le tableau synoptique des effectifs permanents de la commune
de Dibombari (annexe 3 P77) dévoile une insuffisance des
compétences. La fonction publique Camerounaise distingue quatre
catégories d'emploi dans l'ordre hiérarchique décroissant
par les lettres A, B, C et D ;
- Les postes de travail de la catégorie A
correspondent aux fonctions de conception, de direction, d'évaluation ou
de contrôle ;
- Les postes de travail de la catégorie B
correspondent aux fonctions de préparation, d'élaboration et
d'application ;
- Les postes de travail de la catégorie C correspondent
à des tâches d'exécution spécialisée ;
- Les postes de travail de la catégorie D
correspondent à des tâches d'exécution courante ou de
grande subordination.
Des équivalences peuvent être tentées
avec la classification des emplois des catégories 1 à 12
établi par le Décret N°78-484 du 09 novembre 1978 fixant les
dispositions communes applicables aux agents de l'Etat relevant du code de
travail en majorité employés à la commune de Dibombari.
Ainsi les catégories 7 à 9 correspondent aux
fonctions de préparation, d'élaboration et d'application et les
catégories 10 à 12 aux fonctions de conception, de direction, de
contrôle ou d'évaluation.
Si l'on classe ce personnel selon cette catégorisation
des emplois, on obtient ceci
CATEGORIES
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AGENTS PERMANENTS
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Cadres de 10 à 12
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05
|
Agents de maitrise de 07 à 09
|
07
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Agents décisionnaires de 01 à 06
|
30
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On constate aisément :
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territoriales décentralisées : un gage au développement du
Cameroun. Cas de la Commune de Dibombari
- Une très faible proportion d'agents de conception et
d'agents de maitrise ;
- Une très grande proportion d'agents destinés
à des tâches d'exécution courante et de grande
subordination ;
- Une très forte proportion d'agents sans qualification
(catégorie 1 à 6) dont plusieurs n'ont quasiment pas de niveau
scolaire ;
- Une sur représentation des chauffeurs, des agents
d'entretiens, des veilleurs de nuit, des plantons, des magasiniers. Cette
commune dispose par exemple de plus de 5 chauffeurs, 2 conducteurs d'engins
lourd, 04 agents d'entretiens qui pour la plupart ne sont pas utilisés
;
- Un niveau de formation inférieur à la moyenne
soit moins de 29% ont un baccalauréat d'enseignement
général ou l'équivalent ;
- Une très faible représentation des
diplômes professionnels au profit des diplômes de
l'enseignement général (formation
académique plutôt qu'expertise professionnelle) ;
- Un déficit de l'encadrement, le personnel d'encadrement
représentant moins de 12% des agents.
L'histogramme suivant illustre ce constat
Situation du personnel permanent à la commune de
Dibombari
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Cadres 11.9%
Agents de maitrise 16.66% Agents decisionnaires 71.5%
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Source enquête : Tongue T.Y
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Cameroun. Cas de la Commune de Dibombari
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