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Le conseil de paix et de sécurité de l'union africaine et son impact sur la paix en Afrique.

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par Nicolas REHEMA
Université catholique du Graben - Graduat 2015
  

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CONCLUSION PARTIELLE

Dans ce chapitre, nous avons traité principalement des réussites du CPS ainsi que de ses échecs. Nous avons eu à constaté que les réussites étaient influencées d'une part par la nature de la crise selon qu'il s'agissait d'un changement anticonstitutionnel de pouvoir ou d'une révolution et d'autre part par la nature même de la résolution adoptée selon qu'il s'agissait d'une résolution contraignante ou non contraignante. Quant aux échecs, les uns sont causés par le manque d'équipement et les autres par l'ingérence étrangère.

S'il faut parler du bilan du CPS, nous estimons que, malgré ses quelques réussites, il a généralement été négatif. En effet, face au terrorisme en Afrique de l'Ouest, à la crise perpétuelle en Somalie ainsi qu'à l'insécurité persistante à l'Est de la République Démocratique du Congo et dans d'autres contrées du continent, trop d'efforts restent encore à être déployés par le CPS.

En vue de rendre plus efficaces les résolutions du CPS, nous proposons ce qui suit :

1. Que les Etats membres de l'UA respectent leur engagement financier vis-à-vis de l'organisation afin de doter cette dernière des moyens financiers adéquats ;

2. Que la force Africaine Prépositionnée soit une force permanente et à cet effet, que chaque Etat membre de l'UA, à part ses troupes internes, mette à la disposition du CPS une force permanente prête à intervenir en cas de nécessité et que cette force n'agisse que dans le cadre de l'Union Africaine ;

3. Que les Etats non africains respectent le principe de la non ingérence dans les affaires intérieures d'un autre Etat tel que consacré par les conventions internationales ;

4. Que le conseil de sécurité des Nations Unies intervienne en concertation avec le CPS.

CONCLUSION GENERALE

Notre premier chapitre traite du statut du CPS et le second des cas d'intervention du CPS. Dans le premier, nous avons examiné le cadre structurel ainsi que les moyens d'action du CPS. Quant à ce qui concerne les moyens d'action, il s'est agi des moyens politiques ainsi que des moyens militaires. Dans le second chapitre, nous avons analysé d'une part les réussites du CPS et d'autre part ses échecs. Concernant les réussites, il s'agissait d'examiner certaines résolutions efficaces du CPS (BURKINA FASO et MADAGASCAR) ainsi que les facteurs ayant favorisé ces réussites. Quant aux échecs, il a été question d'analyser certaines résolutions inefficaces du CPS (LIBYE ET RCA) et d'aborder les causes de cette inefficacité.

Nous nous sommes demandé si les interventions du CPS sont vraiment efficaces. Et dans le cas où elles ne le sont pas, nous nous sommes demandé les causes de ce manque d'efficacité. A la première question, nous avons émis l'hypothèse de la non efficacité des interventions du CPS vu la situation sécuritaire et humanitaire précaire en Afrique ainsi que l'insécurité croissante y compris le terrorisme. A la seconde interrogation, nous avons pensé que l'absence des mesures contraignantes était une des causes d'inefficacité du CPS en ce sens que le CPS ne dispose pas d'une force militaire capable de s'imposer sur le terrain.

Après examen analytique et rationnel des différents cas d'intervention du CPS dans les crises qui frappent les pays africains, nous estimons que notre hypothèse a été nuancée. En fait, nous avons relevé d'une part les interventions efficaces et d'autre part les interventions inefficaces. S'agissant des premières, elles étaient dues à la nature de la crise ainsi qu'à la nature de la résolution du CPS.

En réalité, la plupart des crises que le CPS a réussi à gérer étaient essentiellement des crises politiques relatives au changement anticonstitutionnel du pouvoir (coups d'Etats). C'est ainsi que des moyens politiques ont suffi pour mettre fin à la crise : cas du BURKINA FASO et du MADAGASCAR.

Quant aux secondes, elles étaient occasionnées essentiellement par le manque d'équipement des troupes engagées sur le terrain et c'est ainsi que dans plusieurs cas l'ONU est intervenue sur le terrain après que les forces africaines eussent échoué. C'est notamment au MALI où la MISMA qui était sous la conduite africaine, a été transformée en une opération des Nations unies. En RCA, la MISCA, sous la conduite africaine a été remplacée par la MINUSCA, sous la conduite onusienne.

En définitive, les résolutions du CPS qui ont abouti à leur mission concernent les crises politiques et dans ces cas le CPS a pris des décisions véritablement efficaces.

Et c'est dans des situations d'insurrection armée que les interventions du CPS ont été vouées à l'échec. C'est exactement suite à l'absence d'une organisation militaire efficace au sein de l'UA. Nous proposons quelques solutions afin de rendre plus efficaces les résolutions du CPS en matière de règlement des conflits en AFRIQUE :

- Que le CPS soit doté d'un pouvoir coercitif par le renforcement des moyens militaires. Ceci passe par la contribution obligatoire de chaque Etat membre de l'UA aux finances et aux troupes ;

- Que le CPS accorde une priorité aux moyens militaires lorsqu'il est en présence d'un conflit armé ;

- Que la Force Africaine Prépositionnée soit transformée en une force permanente n'agissant que dans le cadre d'une mission de l'UA et jamais dans une mission interne des Etats;

- Que les Etats non africains respectent les principes de l'égalité souveraine des Etats et de la non ingérence dans les affaires intérieures d'un autre Etat ;

- Lorsqu'une situation conflictuelle est préalablement gérée par le CPS, que le Conseil de sécurité des Nations Unies intervienne seulement après l'échec du CPS et sous son accord ou alors conjointement.

Ainsi, nous estimons avoir apporté notre part à la consolidation et à la promotion de la paix en Afrique. Si nos différentes propositions émises sont prises en compte, la capacité opérationnelle du CPS va certainement évoluer, rendant ainsi la plupart des ses interventions efficaces.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci