I.12. Le devenir et le suivi à long terme [25,
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I.12.1. Le devenir maternel
L'évolution cardiovasculaire de la mère à
long terme varie en fonction de la sévérité et de la
précocité de la maladie. Une femme ayant présenté
une pré-éclampsie précoce ou une hypertension gravidique
à chaque grossesse a un risque élevé de
développement d'une hypertension artérielle chronique.
Pour cela, un bilan maternel est souhaitable vers le
troisième mois de la période post-partum. À distance d'un
éventuel accident thrombotique, où d'un traitement
oestro-progestatif, en recherchant une thrombophilie par le dosage de
l'antithrombine III, des protéines C et S, de l'homocysteine, et la
recherche d'anticorps anti phospholipides et anti cardio lipides.
Une recherche de cause, en particulier rénale, est
nécessaire en face d'une hypertension persistante. Une biopsie
rénale peut être nécessaire en présence d'une
albuminurie résiduelle au-delà du sixième mois en cas de
suspicion d'une maladie de système.
I.12.2. Eléments du pronostic des
nouveau-nés
La morbidité et la mortalité en cours
d'hospitalisation semblent essentiellement corrélées à
l'âge gestationnel et au RCIU.
Les protocoles de prise en charge obstétricale, ayant
pour objectif la prolongation de la grossesse, sous couvert d'une surveillance
materno-foetale rigoureuse, dans des structures adaptées, permettent de
réduire la mortalité et la morbidité néonatale.
La corticothérapie anténatale a une place
essentielle, en réduisant la morbi-mortalité lorsqu'elle est
administrée au mieux 24 heures, avant l'accouchement.
L'existence d'anomalies hématologiques
néonatales, en particulier la neutropénie, augmente le risque
d'infection nosocomiale.
L'indication d'une extraction précoce doit tenir compte
des résultats actualisés au niveau de chaque structure sans
ignorer le risque important à ce stade, d'incapacité majeure. Un
suivi spécifique prolongé au sein de structures
pluridisciplinaires doit permettre de valider les prises en charges
périnatales de ces prématurés.
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