4) Caractéristiques de la « fusion entre
égaux »
Cette "fusion entre égaux" se traduit par la
volonté d'un partage parfait du pouvoir entre les deux actionnariats et
les deux équipes dirigeantes au sein du nouvel ensemble. Dans le BCA,
figurait une clause
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de parfaite égalité stipulant que les deux
parties s'engageraient à fournir leurs meilleurs efforts pour respecter
l'équilibre dans tous les domaines au sein du nouveau groupe.
Cette volonté est visible à travers les principales
modalités de la fusion décrites ci-dessous.
Un actionnariat égal
Le partage de l'actionnariat devait être tout à
fait égal : à travers un échange d'actions, il devait
être légèrement majoritaire pour Publicis (50,3% de la
nouvelle entité) dans un premier temps, avant que ne soit
distribué un dividende exceptionnel aux actionnaires d'Omnicom, ce qui
aurait entraîné le rééquilibrage parfait.
Une gouvernance équilibrée
Par ailleurs, la gouvernance serait équilibrée.
Au sein de la nouvelle entité, pendant les 30 premiers mois, John Wren
et Maurice Lévy auraient été tous deux « co-CEO
», avant que Maurice Lévy ne cède sa place. De même,
au sein du conseil d'Administration la représentation serait
également distribuée.
Le reste des postes n'était pas défini avec
précision, mais selon la clause de parfaite égalité
inscrite dans le BCA l'équilibre au sein de la gouvernance devait
être respecté.
Un siège basé à Amsterdam et une
cotation boursière à Paris et à New York
La domiciliation du siège devait être au
Pays-Bas, dans l'optique de transférer le pouvoir décisionnaire
du futur groupe en territoire neutre.
De même, pour conserver équitablement
l'identité à la fois américaine et française, les
deux places de cotation, Paris et New York, auraient été
conservées.
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