Stratégie managériale et gestion des ressources humaines( Télécharger le fichier original )par Shaddy Numbi Institut Supérieur d'Études Sociales - Licence 2015 |
II.2. THEORIE DU CERVEAUII.2.1. Définition
Cette théorie n'est pas à confondre avec la théorie du cerveau triunique qui, très biologiste, balise trois strates de développement anatomique et fonctionnel du cerveau humain. La théorie du cerveau dont question ici confond le fonctionnement d'une organisation à celui du cerveau humain. Elle tire son inspiration de la largesse et des limites de la « théorie de prise décision » dont l'initiateur se trouve être Herbert SIMON.En soi, cette théorie a été plus propulsé par SENGE42(*) vers les années nonante (1991). II.2.2. PostulatLa théorie du cerveau réfléchit autour de deux grands axes : - L'organisation est un cerveau qui traite des informations. Les bureaucrates prennent leurs décisions en traitant les données selon des règles appropriées, le comité stratégique prépare des lignes de conduite et des projets qui constituent ensuite, pour d'autres membres, un point de référence. Ainsi donc, les organisations sont comme des systèmes d'information, de communication et de prise de décision qui emmagasinent et traitent des données en plusieurs endroits simultanément. Le processus ainsi enclenché, donne naissance à l'ordre et à la configuration. - La théorie de prise de décision amène à comprendre les organisations comme des espèces de « cerveau institutionnalisé » qui fragmentent, routinisent et limitent le processus de prise des décisions afin de les rendre gouvernables. Mais, cette conception, limitée sur la rationalité, aura comme conséquence la considération des organisations comme des « cerveaux apprenants » dans la nouvelle théorie du cerveau. Cette nouvelle conception vise à ce que les organisations apprenantes soient capables d' « apprendre et d'apprendre » à travers un renforcement des compétences et une décentralisation de prise de décision. II.2.3. Apport de la théorie dans la gestion stratégique des ressources humainesPour parvenir à asseoir le rôle stratégique de la GRH, le principe qui semble difficilement accepté est beaucoup plus l'empouvoirement (ou le renforcement du pouvoir). Pour permettre à l'organisation de s'adapter, il faut la rendre capable d'apprendre au jour le jour afin de favoriser des nouvelles idées. Mais, il est impossible de créer des institutions apprenantes si au départ l'homme, cerveau de l'organisation, ne jouit pas d'un pouvoir pouvant le rendre capable de réfléchir et d'émettre des avis nouveaux et bâtisseurs. En effet, l'image du cerveau en GSRH permet de montrer le caractère obligatoire de l'empouvoirement des hommes à tous les niveaux et de la responsabilisation des RH. Mais, la lutte de la valorisation des RH ne s'arrête pas ici car la théorie de la ressource ci-dessous vient enfoncer le clou. * 42 SENGE cité par BRANGIER et alii, Les dimensions humaines du travail. Théories et pratiques en psychologie du travail et des organisations, Nancy : PUN, 670p. ISBN : 2-86480-926-5, 2004. Sp. |
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