1.2 Apport de fumier dans le sol
L'apport de fumier dans le sol est l'une des techniques
agronomiques de CES utilisées par les paysans de la zone (cf., photo 5).
Cette technique consiste en l'enrichissement du sol par des quantités
importantes de fumier organique produit dans l'exploitation agricole.
Il y a deux sources de production du fumier utilisé comme
engrais organique :
Le fumier issu des déjections des animaux qui
pâturent dans les champs en jachère ou dans les chaumes.
La deuxième par la litière des animaux (vaches
laitières) et les déchets ménagers.
Dans les shoul la quantité de fumier produit dans
l'étable est utilisée pour la culture de maïs, pois-chiche
et de quelques cultures maraîchères pluviales, tels la culture de
la courge, les paysans n'utilisent pas le fumier pour la culture d'orge et de
blé parce que, ce dernier aide à la prolifération des
mauvais herbes dans ces deux cultures céréalières. La
quantité de fumier utilisé pour un hectare de maïs est
indéterminé par la quantité existe dans l'étable au
moment de la préparation du sol pour la culture de maïs. Le fumier
est étalé et enfoui dans la même période de la
préparation du sol.
Dans la zone, les paysans qui font appel au fumier organique,
sont des paysans qui ont des revenus agricoles limités et qui n'ont pas
la capacité de couvrir les dépenses des engrais
minéraux.
Mais, avec l'introduction des citadins dans la région,
l'utilisation de fumier dans l'agriculture transforme plus largement vers le
secteur de l'arboriculture, les quantités utilisés pour un
hectare de plantation fruitière et presque 10 tonnes/ha, la
période d'étalement et l'incorporation de fumier pour
l'arboriculture se fait dans le mois de mai.
Le transport de fumier dans la région se fait, soit par
un camion ou par une charrette, dans le cas des terres prés de
l'habitation, le fumier en transporté par un âne ou un mulet, les
parcelles loin de l'habitation le fumier en transporté par un camion
jusqu'à la parcelle, si la parcelle est en pente ils utilisent un
âne ou un mulet.
En effet, l'incorporation du fumier dans le sol est la
méthode la plus répandue dans la zone. L'enfouissement se fait
avec le labour par tracteur (le premier labour par cover crop pour meubler le
sol puis la charrue à disque, pour l'incorporation du fumier dans le
sol), l'incorporation ce fait aussi par l'araire en cas de terrain en pente.
L'incorporation du fumier dans le sol permet de garantir sa
fertilité, qui assure la cohésion du sol et empêche son
erodabilité par ruissellement après les pluies.
Le fumier naturel à plusieurs avantages sur le sol.
Tout d'abord, il enrichit le sol par la matière organique, maintient la
cohésion des mottes, augmente le rendement et réduit le
coût des engrais chimiques24.
24 Amouzout. C. (2003) : Gestion
intégrée de la fertilité des sols sur les parcelles
maraîchères de Thasommo Village, Loas, FUSAGx, Gembloux, 76 p
37
Chapitre deuxième : Etat actuel des pratiques et des
techniques de CES appliquées par les agriculteurs des Shoul
Photo 5 : L'utilisation de fumier dans la région
des Shoul
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Chapitre deuxième : Etat actuel des pratiques et des
techniques de CES appliquées par les agriculteurs des Shoul
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