3.6 Recommandations
· Formuler des recommandations à l'endroit des
Etats, des organisations actives dans le domaine et tous les acteurs
concernés par le thème
A l'endroit de l'Etat :
v Faire preuve d'une meilleure volonté politique en
mettant en pratique les textes en faveur de l'Education Inclusive et en
mobilisant les ressources nécessaires (surtout domestiques) et
prévoir des lignes pour la prise en compte de tous les exclus du
système.
v Mettre en place un système de taxation plus efficace
et souple pour permettre de recueillir les taxes des travailleurs du secteur
informel qui tiennent à plus de 60% l'économie togolaise. Faire
payer aux entreprises multinationales leur juste part d'impôt et
communiquer sur l'importance de la responsabilité sociétale des
grandes entreprises surtout celle de la téléphonie mobile.
v Inclure l'Education Inclusive dans les curricula de
formation des enseignants, dès la formation initiale avec
l'apprentissage de l'utilisation du braille, du langage des signes. Le Togo
regorge de ressources humaines formées par les ONGI comme Handicap, CBM,
Aide et Action, Plan et les Organisations nationales comme la FETAPH, Envol et
les écoles confessionnelles.
v Adapter les programmes d'éducation au contexte des
pays et des besoins du marché de l'emploi pour permettre à tous
les étudiants d'avoir un métier après les études
secondaires. L'utilisation des langues nationales dans les trois
premières années de l'enseignement primaire constitue une bonne
solution pour améliorer la qualité de l'éducation.
v Capitaliser les projets pilotes mis en oeuvre par les
organisations nationales et internationales qui travaillent dans la
thématique éducation inclusive.
v En plus de rendre accessible les écoles avec la
construction des rampes et des toilettes séparées pour
garçons et filles, les états doivent aussi veiller à ce
que toutes les écoles soient dotées de matériels
adéquats pour faciliter l'apprentissage de tous les élèves
en prenant en compte les spécificités de chacun.
v Collaborer d'avantage avec la société civile
pour capitaliser leur expérience et favoriser une meilleure concertation
pour le développement de l'éducation inclusive.
A l'endroit de la société
civile :
v Travailler en synergie et de manière professionnelle
pour avoir une meilleure force de plaidoyer et renforcer sa capacité de
veille et d'alerte. Faire des études sur les exclus du système
pour avoir une bonne base de plaidoyer.
v Pousser l'Etat à augmenter le budget alloué
à l'Education pour inclure tous les exclus dans le système
éducatif y compris les adultes analphabètes.
v Orienter le plaidoyer vers l'utilisation des ressources
domestiques par l'état et la société civile pour diminuer
la dépendance aux bailleurs de fonds étrangers. Faire en sorte
que les ressources nationales puissent servir aux nationaux et pas seulement
aux entreprises multinationales.
v Renforcer leur capacité pour mieux appuyer l'Etat
dans le développement de l'EI.
v Accompagner l'Etat dans la mobilisation des ressources en
faveur de l'EI tout en rappelant en constance que la provision d'une
éducation pour tous les citoyens est le devoir de l'Etat.
v Sensibiliser la communauté pour leur faire comprendre
que l'Education est leur droit et qu'ils doivent permettre aux enfants
handicapés et tous les exclus du système de jouir du droit
à l'éducation pour avoir la chance de réussir comme tous
les autres enfants. La sensibilisation doit aussi porter sur les
conséquences de la discrimination des personnes vivant avec un handicap
et dans la précarité.
A l'endroit de la
Communauté :
v La communauté et les parents ne doivent plus cacher
leurs enfants handicapés à la maison et faire confiance à
leur capacité à apprendre et à réussir.
v Ils doivent comprendre que l'Education est un droit pour
tout être humain et empêcher un enfant d'aller à
l'école c'est lui priver le droit d'apprendre et de réussir dans
la vie.
v La discrimination et les stéréotypes et
l'exclusion sont à proscrire pour que la société soit plus
inclusive et que tout le monde soit accepté quelque soit sa
différence et sa spécificité.
v La communauté doit comprendre que les ressources
naturelles leurs appartiennent et elles doivent exiger que l'Etat et les multi
nationales puissent utiliser les bénéfices de ces ressources pour
financer l'éducation, la santé et tous les domaines sociaux de
base.
v La communauté ne doit plus être passive mais
s'impliquer dans la gestion locale et se mobiliser pour le développement
de l'Education qui est le levier de tout développement futur à
travers les COGES.
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