2. Sur l'affectation des ressources
Il y a souvent un lien direct et visible entre l'acte
d'épargne et l'investissement dans le secteur informel. Cette
proximité garantie la sécurité et la confiance dans les
allocations des ressources. Mais la réduction du dualisme entraine une
diffusion sectorielle et géographique de l'épargne en direction
des secteurs les plus moteurs et donc elle serait favorable dans toute
l'économie.
3. Sur l'efficacité économique
- Le secteur informel remplit un vide quand le crédit
agricole est défaillant où quand le programme de crédits
spéciaux en faveur d'un groupe cible ou d'un secteur donné -
notamment dans le monde rural - sont inexistant.
- Mais lorsqu'un niveau considérable de
liquidité mobilisable échappe au secteur bancaire, les ressources
potentielles du secteur formel se trouvent réduites, les agrégats
sont mal connus et la définition de la politique monétaire et
financière se révèle très malaisée.
4. Sur l'équité sociale
La segmentation des marchés introduit une sorte de
spécialisation de faits en vertu de laquelle chaque secteur
répond le mieux aux besoins de son segment selon ses avantages
comparatifs propres.
Mais le secteur informel pratique des taux usuraires du fait
de l'inégalité d'accès aux ressources et de
« l'effet d'influence » (lié en
partie aux pressions sociales traditionnelles) qui met les prêteurs dans
une position privilégiée pour profiter d'une demande fortement
inélastique entrainant les emprunteurs dans un cycle infernal de
désépargne et d'endettement perpétuel.
Le débat reste donc ouvert. Il faut admettre la
coexistence pendant toute la période de transition de 2 systèmes
avec des normes différentes, un chercheur a organisé leur
complémentarité.
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