Analyse des défis et opportunités de la sécurité alimentaire dans la cité de Kamituga, territoire de Mwenga (RD.Congo)( Télécharger le fichier original )par Francisco Mulungula Kyalondawa Institut Supérieur de Développement Rural (ISDR-BUKAVU) - Licencié en Développement Rural - Organisation Sociale 2015 |
I.2. CADRE THEORIQUEI.2.1 Théorie de la dynamique sociale Notre travail est partie de la Théorie de G. Balandrier qui s'intéresse au phénomène de production et de reproduction d'une société1(*). La société se produit continuellement, chaque individu va jouer sur son environnement et contribuer au renouvellement de la société. Ce sont l'agencement vulnérable et problématique des systèmes de relation réjouissant l'activité collective, l'ordre et le désordre y sont ensemble. Les orientations actuelles de la structure dynamiste sont perçues dans le sens d'une analyse multilinéaire. Dans cette conception, la notion du progrès est redéfinie. Il n'est plus continue ni nécessaire et repetitif.il existe des éléments dynamique à l'intérieur de chaque société. A ce titre le développement ou la transformation n'est que le travail des éléments dynamiques qui existent à l'intérieur de la structure concernée, ce que BALANDRIER (1971) appelle « dynamique du dedans » toute fois les éléments qui viennent de l'extérieur, peuvent modifiés, ralentir ou étouffer les énergies internes, c'est « la dynamique du dehors » 3postulats sont à considérer dans l'approche de Balandier ; Ø Les sociétés inscrites dans la dépendance sont affectées par leurs rapports avec les sociétés qui leurs sont externe et cela au niveau de leur structure sociales, politique, culturelles et économique ; Ø Les sociétés doivent par conséquent être analysées après repérage du « dynamisme du dedans » et leur « dynamisme du dehors ». Ø Les sociétés doivent également prises en comptes les interrelations de ces dynamiques. La théorie de la dynamique sociale nous aidera à comprendre les dynamiques de la sécurité alimentaire dans la cité de Kamituga sous différentes facettes I.2.2.Composantes de la sécurité alimentaire Aujourd'hui, la définition de la sécurité alimentaire fait néanmoins pleinement droit à l'aspect multidimensionnel de la sécurité alimentaire, qui se décline aussi bien quantitativement que qualitativement selon quatre aspects : la disponibilité alimentaire, l'accès à la nourriture, la stabilité de ces derniers, et la salubrité. Le Schéma ci-dessous illustre les différentes composantes de la sécurité alimentaire telle qu'elle est entendue aujourd'hui, ainsi que les variables qui l'affectent Figure 1. Quatre composantes de la sécurité alimentaire Source : Paul-Florent, 2005. La Disponibilité alimentaire se recoupe avec la notion d'offre alimentaire. Les disponibles qui résultent de l'offre alimentaire peuvent être de trois types : - la production alimentaire domestique ; - les importations commerciales ; - l'aide alimentaire. Offre alimentaire totale est ainsi égale à la somme de la production domestique, importations et aide alimentaire diminuée des exportations. L'offre alimentaire d'un pays est généralement instable, du fait de l'instabilité de la production agricole ; (Azoulay et Dillon, 1993). L'Accès matériel et économique de tous les individus aux approvisionnements disponibles se réfère à la capacité physique et économique de tous les individus à satisfaire la partie de leurs besoins par le recours au marché dans une période donnée. Cette partie des besoins est la différence entre les besoins globaux et l'autoconsommation. Cette composante « accès » de la sécurité alimentaire exprime directement le lien entre la sécurité alimentaire et la question de la pauvreté. La capacité d'un individu ou d'un ménage à couvrir ses besoins alimentaires de manière régulière dépend donc de la disponibilité des biens et de la stabilité de ces approvisionnements, de ses revenus (revenu monétaire ou revenu : autoconsommation), et de sa possibilité d'accéder aux marchés. Le problème de l'accès présente deux composantes principales : un accès économique et un accès matériel. L'accès est dit économique, lorsque les produits alimentaires sont disponibles au niveau national, régional et local ; ils ne sont pas accessibles à tous les individus et ménages : beaucoup n'ont pas les moyens économiques nécessaires pour les obtenir. L'accès est dit physique ou matériel lorsque qu'il est régulier et à temps voulu aux lieux d'échange. Cet accès peut être difficile en raison de la dispersion géographique de la production, de l'état défectueux des routes et du manque de moyens de transports. Les carences des filières de distribution et de commercialisation des denrées alimentaires contribuent à ces difficultés d'accès. La stabilité alimentaire implique la régularité spatio-temporelle de la disponibilité alimentaire. Cette stabilité peut être menacée par un ensemble de facteurs tant internes qu'internationaux à savoir : l'instabilité de la production domestique, la déficience des infrastructures de stockage et de systèmes domestiques de commercialisation, les fluctuations interannuelles et interrégionales des prix, les fluctuations cycliques de l'offre et de la demande sur les marchés internationaux. L'utilisation des aliments (Salubrité) est la façon dont les gens utilisent la nourriture et dépend de la qualité des aliments, de leur stockage et de leur préparation, des principes nutritionnels de base ainsi que de l'état de santé des individus les consommant (Mushagalusa, 2009). I.2.3. Besoin nutritionnels et apports recommandés L'inadéquation des apports nutritionnels aux besoins constitue un phénomène largement répandu dans les pays en voie de développement et en particulier en RD Congo. L'expression besoin nutritionnel désigne la quantité d'énergie et de nutriments, exprimée sur une base journalière, nécessaire à une catégorie d'individus donnés pour permettre à ces individus en bonne santé de se développer et de mener une vie normale. Ils varient en fonction de l'âge, du sexe, du poids corporel, de l'activité, de l'état physiologique (par exemple : grossesse et allaitement). Ils sont exprimés sous forme de moyennes pour tenir compte des variations individuelles. (Azoulay et Dillon, 1993). Les apports recommandés sont calculés de façon à assurer une nutrition optimale (dans l'état actuel de nos connaissances) à la classe d'individus à laquelle ces apports sont destinés. Ils prévoient une marge de sécurité pour tenir compte des variations individuelles et doivent permettre de couvrir les besoins de grande majorité des individus d'une catégorie déterminée (on parle également d'apports de sécurité) ; à l'exception, toutefois, de l'apport énergétique recommandé qui est taxé à un niveau moyen, sans marge de sécurité. I.2.4. MESURE DE LA SECURITE ALIMENTAIRE I.2.4.1. La ration alimentaire et nombre des repas par jour La tradition fait que l'on se limite aux classiques 3 repas (petit déjeuner, déjeuner, dîner). Chaque individu a des besoins alimentaires qui dépendent de son sexe, de son mode de vie, de son activité physique, de son âge... L'équilibre alimentaire demande une vision globale de ce que nous consommons. Une bonne alimentation résulte surtout de la régularité dans la prise quotidienne des repas et d'une alimentation variée. L'alimentation a pour but de couvrir des besoins nutritionnels qui évoluent au cours de la vie. Trouver son équilibre passe par l'écoute de ses sensations corporelles comme la faim ou le manque d'appétit. Pour avoir une alimentation équilibrée, il faut apporter trois types d'aliments : les aliments bâtisseurs, les aliments énergétiques, les aliments fonctionnels La ration alimentaire doit respecter ces équilibres essentiels. Il est conseillé de prendre trois repas par jour pour un apport énergétique reparti ainsi : 20 à 25% au petit déjeuner, 40 à 45% au déjeuner, 25 à 30% au dîner. Cette ration doit apporter en quantité suffisante, tous les groupes d'aliments : les macronutriments: glucides, lipides et protides, sources de l'énergie nécessaire à l'entretien et au fonctionnement de l'organisme; les acides aminés et les acides gras essentiels, les micronutriments indispensables au fonctionnement cellulaire: ions minéraux, oligo-éléments et vitamines; l'eau et la cellulose Tableau 1. Bilan de l'alimentation d'une journée
Source : http://www.cap-sciences.net/upload/dossier-peda-self-info-repas-ok.pdf/ I.2.3.2. Revenu Le rapport est un des facteurs matériels de la vie déterminant les décisions humaines. Dans une économie basée sur la concurrence et sur la libre entreprise, le niveau du revenu ou ,le rendement du travail, du capital , de la terre ou de toute autre ressources, sert aux consommateurs de base leur permettant d'indiquer quels sont les produits dont ils ont besoins et comment les ressources doivent être utilisées. Si les consommateurs désirent une quantité moindre d'un produit il offre un prix bas. En ce cas le gain pour le travail et le capital baisseront aussi et avec eux les revenues familiaux des producteurs. Si les consommateurs veulent d'avantage d'un produit il offre des prix élevés ; le rapport est élevé et les revenus familiaux augmentent. Peut-on conseiller à quelqu'un de faire de l'agriculture ? Cela dépend en partie du revenu de l'agriculture comparé aux autres professions et genre d'affaire, il faut examiner les gains présents et futurs. * 1 G.Balandier cité par Valentin Ngouyamsa, université de Douala, Cameroun-2006 Dynamique socio-économique dans les sites à risques de Douala et ses implications sur l'environnement social ; |
|