Section 2. RESERVES A CONSIDERER POUR LE CALCUL DE
L'AMORTISSEMENT
Lorsque la méthode de l'amortissement selon
l'unité de production est adoptée, le choix des réserves
à considérer pour le calcul de l'amortissement devient un
élément essentiel et particulièrement délicat.
Aussi, faut-il déterminer les catégories de réserves
à utiliser (réserves prouvées, probables ou possibles),
l'unité de mesure à adopter ainsi que les règles
comptables à suivre en cas de changement d'estimation des
réserves ou en cas de production simultanée de plusieurs
produits.
2.1. Le choix d'une catégorie de
réserves
Le concept de base de l'amortissement selon l'unité de
production vise à établir une correspondance logique entre les
coûts portés à l'actif et les réserves
d'hydrocarbures mises en évidence. Pour ce faire, deux
éléments essentiels doivent être définis :
- les catégories de réserves qui doivent
être utilisées pour amortir les coûts capitalisés
dans un centre de coûts déterminé ; et
- les coûts, qu'ils soient passés ou futurs, qui
doivent être inclus dans la base amortissable afin d'assurer une charge
d'amortissement constante par unité produite.
123
Mise en Application de la Méthode de l'Amortissement
selon l'Unité de Production
Le choix des réserves, base de répartition des
coûts capitalisés, dépend étroitement de la
méthode comptable adoptée pour la prise en compte de
différents coûts encourus.
a. Sous la méthode des efforts
réussis
Sous la méthode des efforts réussis, les seuls
coûts capitalisés sont les coûts d'acquisition des
propriétés minières, les coûts des forages
d'exploration et d'évaluation de découverte et les coûts
relatifs aux activités de développement. Par conséquent,
il serait plus approprié de retenir l'ensemble des réserves
prouvées pour amortir les coûts d'acquisition mais uniquement les
réserves prouvées et développées pour
l'amortissement des coûts de développement, y compris ceux
relatifs aux forages d'exploration et d'évaluation de
découverte.
Cependant, l'utilisation des réserves prouvées
et développées comme base d'amortissement des coûts de
développement n'est pas toujours sans inconvénients. En effet,
certains de ces coûts sont relatifs à des réserves
prouvées mais non encore développées. Il s'agit, par
exemple, des coûts de construction d'une plateforme en mer
destinée à soutenir le forage de puits additionnels de
développement pour la production future des réserves
considérées comme non encore développées. C'est
aussi le cas des quartiers d'habitation en mer, des barges de stockage et des
autres installations devrant être utilisées pour la production de
l'ensemble des réserves prouvées. Par ailleurs, les coûts
de forage d'exploration de découverte ainsi que les coûts
d'évaluation des réserves mises en évidences sont parfois
considérés comme relatifs à l'ensemble des réserves
découvertes, qu'elles soient développées ou non encore
développées.
Pour éviter un mauvais rattachement des charges aux
produits, certains auteurs proposent d'exclure de la base amortissable une
portion des coûts capitalisés considérés comme se
rapportant à des réserves prouvées mais non encore
développées.
Les opposants de cette approche considèrent que la
répartition de certains coûts de développement entre les
réserves développées et celles non encore
développées est souvent difficile. En outre, l'estimation des
réserves prouvées non développées est souvent
subjective et diffère d'un estimateur à un autre. Par
conséquent, ils suggèrent d'utiliser l'ensemble des
réserves prouvées, qu'elles soient développées ou
non, comme base de répartition des coûts
124
Mise en Application de la Méthode de l'Amortissement
selon l'Unité de Production
portés à l'actif. Sous cette approche, la base
amortissable doit inclure, entre autres, les coûts futurs de
développement des réserves prouvées non encore
développées.
b. Sous la méthode du coût
complet
Le principe sous-jacent de la méthode du coût
complet considère que tous les coûts encourus dans un centre de
coûts font partie du coût de toutes réserves qui pourraient
être trouvées et développées. Par conséquent,
certains auteurs pensent que le respect de la convention de rattachement des
charges aux produits passe nécessairement par la répartition des
coûts de recherche et de développement portés à
l'actif sur la base des réserves prouvées et probables du
même centre de coûts. Les réserves possibles sont
considérées comme trop incertaines pour être prises en
considération.
Ces auteurs précisent qu'au commencement des travaux de
développement d'un centre de coûts déterminé, une
grande partie des coûts de prospection, d'acquisition, d'exploration et
d'évaluation portés à l'actif correspond à des
réserves probables d'hydrocarbures. Des quantités importantes de
ces réserves probables nécessiteront peu de travaux additionnels
d'exploration pour être reclassées parmi les réserves
prouvées. Par conséquent, l'utilisation des réserves
prouvées uniquement pour le calcul de l'amortissement conduirait
à un mauvais rattachement des charges aux produits.
Les détracteurs de cette approche considèrent
que l'estimation des réserves probables est souvent subjective pour
permettre un tel traitement, d'autant plus qu'historiquement les
réserves probables se sont souvent révélées
différentes de celles développées ultérieurement.
En outre, ces auteurs précisent que l'estimation des coûts futurs
d'exploration, d'évaluation et de développement des
réserves probables est nécessairement arbitraire et ne peut
être faite d'une manière acceptable.
Ainsi, ces auteurs recommandent d'utiliser les réserves
prouvées uniquement comme base de répartition de l'ensemble de
coûts portés à l'actif. Cependant, pour un meilleur
rattachement des charges aux produits, ils recommandent d'exclure certains
coûts encourus de la base amortissable. Il s'agit des coûts
relatifs à des activités d'évaluation et d'exploration
dont le résultat n'est pas encore déterminé.
125
Mise en Application de la Méthode de l'Amortissement
selon l'Unité de Production
2.2. L'unité de mesure
Dans sa version classique, la méthode de
l'amortissement selon l'unité de production suppose la
répartition des coûts portés à l'actif en fonction
de l'épuisement physique des réserves correspondantes. Bien que,
en l'apparence, elle semble mieux satisfaire les principes comptables de base,
cette méthode est loin d'être parfaite.
En effet, alors que la charge d'amortissement par unité
physique produite reste généralement constante tout au long de la
durée de vie d'un champ, le cash-flow net par baril produit tend
généralement à baisser au fur et à mesure que les
réserves en place sont épuisées. Cette situation est due
au fait que les charges d'exploitation courantes sont, pour la
quasi-totalité, des charges fixes qui ne varient pas avec le niveau de
production. Par conséquent, le résultat net par baril produit
tend à baisser tout au long de la durée de vie du champ pour
devenir négatif au cours des dernières années
d'exploitation.
Exemple d'illustration
Année
|
production en bbl
|
Revenus (20$/bbl)
|
Coûts de production
|
Cash flow/bbl
|
Amort / bbl
|
Résultat net / bbl
|
Résultats nets
|
VCN en fin d'année
|
cashflows futurs en fin
d'année
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
25,000
|
30,000
|
1
|
1,000
|
20,000
|
10,000
|
10.00
|
5.00
|
5.00
|
5,000
|
20,000
|
20,000
|
2
|
890
|
17,800
|
10,000
|
8.76
|
5.00
|
3.76
|
3,350
|
15,550
|
12,200
|
3
|
780
|
15,600
|
10,000
|
7.18
|
5.00
|
2.18
|
1,700
|
11,650
|
6,600
|
4
|
690
|
13,800
|
10,000
|
5.51
|
5.00
|
0.51
|
350
|
8,200
|
2,800
|
5
|
600
|
12,000
|
10,000
|
3.33
|
5.00
|
(1.67)
|
(1,000)
|
5,200
|
800
|
6
|
530
|
10,600
|
10,000
|
1.13
|
5.00
|
(3.87)
|
(2,050)
|
2,550
|
200
|
7
|
510
|
10,200
|
10,000
|
0.39
|
5.00
|
(4.61)
|
(2,350)
|
-
|
-
|
|
5,000
|
100,000
|
70,000
|
6.00
|
5.00
|
1.00
|
5,000
|
|
|
Pour des raisons de simplicité, le prix de vente d'un
baril de brut ainsi que les coûts d'exploitation courante sont
supposés être constants sur toute la durée d'exploitation
du champ.
Cet exemple montre comment :
i Le résultat net global
généré tout au long d'une période d'exploitation de
7 années, soit 5,000 unités monétaires, est
généré au cours de la première année
d'exploitation;
i A la fin de la deuxième année
d'exploitation, la valeur comptable nette des coûts de recherche et de
développement porté à l'actif est déjà
inférieure aux cash-flows futurs non actualisés. Une pareille
situation nécessiterait la constatation d'une perte de valeur
Mise en Application de la Méthode de l'Amortissement
selon l'Unité de Production
conformément aux principes comptables de base (voir
3ème partie du présent mémoire);
i A partir de la 5ème année,
cette méthode commence à dégager un résultat net
négatif par baril produit, dû essentiellement à une charge
d'amortissement constante par baril alors que les coûts d'exploitation
courante sont constant et donc croissants par unité produite;
i La méthode de l'amortissement selon
l'unité de production tend à surestimer le résultat par
baril produit au cours des premières années d'exploitation et
à le sous-estimer au cours des dernières années
d'exploitation.
Afin d'assurer un meilleur rattachement des charges aux
produits, plusieurs auteurs préconisent la mesure des réserves en
unités financières plutôt qu'en unités physiques.
Sous cette approche, les coûts de recherche et de développement
inscrits au bilan sont répartis en fonction des revenus
générés au cours de la période. La charge
d'amortissement est alors calculée comme suit:
Charge
d'amortissement de la période
Base Revenus de la période
= Amortissable x Revenus de la
période + revenus futurs attendus de la production et la vente
futures
des réserves en place.
126
Bien que cette méthode ne soit pas autorisée par
l'ensemble des organes réglementaires, elle semble être la plus
cohérente avec les principes comptables de base. En effet,
l'amortissement constitue une procédure de répartition dont le
but est de rattacher les coûts capitalisés avec les avantages
économiques obtenus à travers ces coûts. Dans ce contexte,
la meilleure mesure de ces avantages économiques serait à travers
les revenus générés par la production des réserves
en place plutôt que les quantités physiques.
Cette approche a connu deux versions; la version basée
sur le revenu brut (gross revenue approach) et la version basée
sur le revenu net (net revenue approach). Le revenu net est
égal au revenu brut diminué des coûts directs
d'exploitation courante.
127
Mise en Application de la Méthode de l'Amortissement
selon l'Unité de Production
Quelque soit la version adoptée, l'utilisation des
unités financières au lieu des unités physiques n'est pas
sans inconvénients. En effet, cette approche suppose l'estimation des
prix de vente futurs, des coûts futurs d'exploitation courante et des
productions annuelles futures. Toutes ces estimations introduisent un
élément de subjectivité rendant la détermination de
la charge d'amortissement une tache plus compliquée, peu fiable et moins
objective que l'utilisation de l'unité physique. Le manque d'un
référentiel unique et de règles précises
d'application de cette approche rend la comparabilité de l'information
financière dans l'espace, voire dans le temps, quasiment impossible.
Cette approche peut constituer, en outre, un outil dangereux de lissage du
résultat.
Pour cette raison, plusieurs auteurs proposent que
l'estimation des revenus futurs soit faite sur la base des prix de vente et des
coûts d'exploitation en vigueur au moment où l'estimation est
faite. De tels coûts et prix sont considérés comme
objectifs et vérifiables. Néanmoins, cette démarche ne
résout pas le problème complètement puisque les prix de
vente et les coûts en vigueur à la date de l'estimation ne
s'écartent généralement pas trop de la moyenne des prix et
des coûts de la période. L'utilisation de ces prix et coûts,
base de valorisation de la production de la période, conduirait au
même résultat obtenu si les unités physiques auraient
été utilisées.
A notre avis, quelle que soit la méthode ou l'approche
retenue, les revenus futurs et les coûts futurs d'exploitation doivent
être estimés sur une base cohérente et en fonction des
mêmes hypothèses. Par exemple, si les prix futurs de vente sont
utilisés pour la valorisation des réserves en place, ce sont les
coûts futurs d'exploitation qui doivent être utilisés. Par
contre, si les prix courants sont utilisés pour la valorisation des
réserves en place, ce sont les coûts courants qui doivent
être utilisés pour l'estimation des coûts futurs
d'exploitation.
2.3. Changement d'estimation des
réserves
Dans l'industrie pétrolière, l'estimation des
réserves en place est un processus complexe et évolutif qui
dépend des informations géophysiques et économiques
disponibles au moment de l'estimation. D'autres facteurs qui peuvent causer des
changements d'estimation sont les évolutions technologiques, les
changements de réglementation et la découverte de nouvelles
réserves commercialement récupérables.
128
Mise en Application de la Méthode de l'Amortissement
selon l'Unité de Production
Dans le cadre de la méthode d'amortissement selon
l'unité de production, les changements d'estimation des réserves
affectent significativement le plan d'amortissement. De tels changements sont
traités par le §27 de l'IAS 8, Résultat net de
l'exercice, erreurs fondamentales et changements de méthodes
comptables, et la norme comptable tunisienne NC 11, Norme Comptable
Relative aux modifications comptables. Cette dernière requiert au
niveau de son §25 qu'un changement dans la durée d'utilisation
estimée et/ou dans le plan attendu de consommation des avantages
économiques, procurés par les actifs amortissables, soit
appliqué d'une manière prospective. Aux Etats-Unis, la même
position a été retenue par le SFAS 1972 et l'APB
Opinion N°20.
La mise en application de cette règle pose,
néanmoins, certaines difficultés pour les entreprises ayant
obligation de publier des états financiers trimestriels. L'exemple
suivant en est une illustration.
Exemple d'illustration :
La société ABC est une société
d'exploration - production pétrolière cotée en bourse
ayant obligation de publier des états financiers trimestriels.
Au 1er janvier N, les coûts de recherche et
de développement portés à l'actif s'élèvent
à 6.000.000 TND et les réserves prouvées et
développées à la même date sont estimées
à 1.000.000 barils. Les productions et les amortissements
comptabilisés au cours des trois premiers trimestres sont
résumés dans le tableau suivant:
|
Production (en bbl)
|
Amortissement* (en TND)
|
1er trimestre
|
20,000
|
120,000
|
2ème trimestre
|
18,000
|
108,000
|
3ème trimestre
|
22,000
|
132,000
|
* : 6.000.000/1.000.000 multiplié par la production du
trimestre
Supposons que les réserves prouvées et
développées ont été ré-estimées au
1er décembre de la même année à 626.000
barils et que les productions relatives aux mois d'octobre, novembre et
72 SFAS 19, § 30, «Unit-of-production
amortization rates shall be revised whenever there is an indication of the need
for revision but at least once a year; those revisions shall be accounted for
prospectively as changes in accounting estimates».
129
Mise en Application de la Méthode de l'Amortissement
selon l'Unité de Production
décembre sont de 6.000, 8.000 et 6.000 barils
respectivement. Par conséquent, l'estimation révisée des
réserves prouvées et développées au 1er
octobre et au 1er janvier serait de 640.000 et 700.000 barils
respectivement.
Dans une première approche, la période comptable
concernée par le changement d'estimation des réserves serait le
dernier trimestre durant lequel l'estimation des réserves a
été révisée. La charge d'amortissement de
l'année serait alors la somme des dotations aux amortissements relatives
aux quatre trimestres, soit 536.250 TND.
Dotations relatives aux 3 premiers trimestres : 360,000 TND
Dotation relative au 4ème trimestre :
176,250 TND
Dotation de l'année 536,250 TND
Sous une deuxième approche, la période comptable
est considérée comme étant l'année calendaire en
cours. Sous cette méthode, la dotation aux amortissements des
périodes intérimaires est calculée comme si l'estimation
des réserves a été révisée au 1er
janvier. La dotation de l'année s'élèverait alors à
685.714 TND.
Dotations de l'année (6.000.000 TND * 80.000/700.000 bbl)
685.714 TND
- Dotations déjà comptabilisées : -
360.000 TND
Dotation du 4ème trimestre 325.714 TND
D'après l'enquête menée par
PricewaterhouseCoopers en 1999, les deux interprétations
illustrées ci-dessus coexistent en pratique et sont acceptées par
la SEC au Etats-Unis. Au Canada, c'est la première approche qui semble
avoir été adoptée par l'ICCA qui précise dans la
NOC-05, §32, que "Normalement, la dotation annuelle est égale
à la somme des dotations établies pour les périodes
intermédiaires. Il n'y a donc pas lieu d'effectuer des redressements
rétroactifs pour fins de calcul de la dotation annuelle."
2.4. Cas de production de plusieurs produits
Dans certains cas, l'exploitation d'un gisement
d'hydrocarbures implique la production simultanée de deux produits, le
pétrole liquide et le gaz naturel. Lorsqu'ils sont produits en
130
Mise en Application de la Méthode de l'Amortissement
selon l'Unité de Production
quantités commercialisables, ces deux produits sont
habituellement séparés à la surface pour être
traités et stockés dans des réservoirs
différents.
Dans l'industrie pétrolière, le pétrole
et le gaz naturel sont mesurés sous des conditions précises de
température et de pression en utilisant des unités de mesure
différentes; le gaz naturel étant mesuré habituellement en
mètre ou en pied cube alors que le pétrole est mesuré en
baril ou en tonne métrique.
Sur un plan comptable, cette situation présente une
difficulté particulière pour la mise en application de la
méthode de l'amortissement selon l'unité de production. En effet,
le calcul de la dotation aux amortissements, pour une période
donnée, nécessite la conversion de la production en
pétrole et en gaz naturel ainsi que les réserves correspondantes
en une unité de mesure commune; une unité qui soit logique,
pertinente et assurant une répartition appropriée des coûts
portés à l'actif.
Une approche simpliste consisterait en la conversion de la
production en pétrole et en gaz naturel ainsi que les réserves
correspondante en une unité commune de poids ou de volume, en
l'occurrence le baril, le mètre cube, le tonne métrique ...etc.
Cependant, cette méthode a été rejetée par la
doctrine comptable actuelle sous prétexte qu'elle traite deux produits
ayant des caractéristiques techniques et des prix de vente
différents sur une même base. Par conséquent, elle ne peut
aboutir à une répartition systématique acceptable des
coûts capitalisés au sens des principes comptables de base. Au
lieu, cette doctrine propose deux approches de conversion.
La première approche est basée sur les revenus
générés par la production et la vente des
différentes réserves en place; une approche déjà
étudiée au niveau du paragraphe 2.2 de la présente
section.
La deuxième approche est basée sur le contenu
énergétique relatif de chaque produit. En effet, dans l'industrie
pétrolière, le pétrole et le gaz naturel sont souvent
convertis en une unité commune de mesure basée sur le potentiel
énergétique de chaque produit. Il s'agit de la
131
Mise en Application de la Méthode de l'Amortissement
selon l'Unité de Production
quantité d'énergie dégagée par la
combustion d'un volume de pétrole ou de gaz naturel mesurée en
British thermal units (Btu)73.
En général, un baril de pétrole contient
environ la même quantité d'énergie que contient 6.000 pieds
cubes de gaz naturel. Cependant, cette relation peut varier sensiblement d'un
réservoir à un autre. Il s'en suit que, pour les besoins du
calcul de l'amortissement, la quantité d'énergie de chaque
produit doit être mesurée périodiquement pour chaque
réservoir.
Les adeptes de l'utilisation du contenu
énergétique relatif comme facteur de conversion se basent sur le
fait que les coûts de pré-production sont encourus pour rechercher
et produire du pétrole et du gaz naturel et que quelque soit le produit
trouvé, il représente de l'énergie disponible pour la
vente. Cette énergie, qu'elle soit sous forme de pétrole ou de
gaz naturel, doit avoir la même valeur de marché. Par
conséquent, la quantité d'énergie exprimée en Btu
représente la meilleure base de mesure logique pour les besoins de
l'amortissement.
|