Conclusion:
Le front de mer de Jijel est un rivage vulnérable par
rapport aux attaques hydrodynamiques d'une part et par rapport à la
pression anthropique d'autre part .les données récoltés le
concernant nous permettrons de faire une série d'études et
d'analyses afin de déterminer le type de protection et
d'aménagement approprié pour la sauvegarde et la mise en valeur
de notre site.
Aménagement et protection du rivage de
Jijel
CHAPITRE II :
MATÉRIELS , MÉTHODES ET
DISCUSSIONS DES RESULTATS
23
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion
des résultats
Dans le présent chapitre ; nous nous sommes
basés sur les données générales
récoltés sur notre zone d'étude afin d'effectuer nos
études ; pour les méthodes utilisées nous nous somme
référer à ce que nous avons acquis pendant notre cursus
ainsi que sur les méthodes utilisées au LEM.
1. Etude bathymétrique :
Les travaux faits par le LEM sur le terrain ont
consisté en un levé bathymétrique de la zone
d'étude, les mesures ont été exécutées sur
18 radiales allant vers le large et perpendiculaires à la côte
ainsi que sur un maillage plus serré au niveau de la côte ; pour
les levés topographiques ils ont été
réalisés par triangulation basés sur 36
points de mesure in-situ (fig. 6)
Le levé a été réalisé par
le LEM au mois d'octobre 2012 dans le cadre de la mission de reconnaissance du
site. Ce levé couvre les fonds de la côte jusqu'aux profondeurs
dépassants les -16 m.
Figure n°6 : Carte des stations et radiales
suivis lors des mesures bathymétriques
Aménagement et protection du rivage de Jijel
24
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion
des résultats
1.1. Mode opératoire
Le levé bathymétrique consiste à
déterminer les coordonnées tridimensionnelles des points du fond
marin dans le système géodésique WGS84 à l'aide
d'un récepteur GPS et d'un échosondeur.
Le récepteur GPS cinématique en temps
réel (RTK ; Real Time Kinematic) permet de mesurer un point à une
précision inférieure à cinq centimètres (<5 cm).
Cette précision verticale permet de déterminer les corrections du
niveau de l'eau (corrections des marées). Pour la réalisation de
cette tâche par GPS, il a été procédé
à la mise en place du système suivant :
L'embarcation est équipée d'une caisse
métallique et d'un support vertical fixé sur le
côté, qui maintient à la base le transducteur de
l'échosondeur et en tête l'antenne GPS
L'échosondeur calcule la profondeur à partir des
mesures effectuées par le transducteur, le résultat de ces deux
opérations aboutit à la connaissance des coordonnées du
point bathymétrique mesuré.
1.2. Exploitation de données
récoltées:
Les données fournies par le LEM sont regroupées
dans le tabloïde Excel ; ils regroupent les coordonnées
métriques ainsi que la profondeur qui vont être utilisées
pour l'élaboration de la carte bathymétrique 2D et 3D ainsi que
des profils (de la côte vers la plage sous-marine), ceci à l'aide
du logiciel Surfer 11
1.3. Description du logiciel:
Surfer : conçu par Golden Software, vous permet de
réaliser des modèles numériques de terrain(MNT) issus des
données récoltées sur le terrain ou résultantes
d'un calcul .Le principe de Surfer est le suivant: le logiciel permet de
créer des grilles qui vont interpoler les données
irrégulières des points x,y,z afin de les
ordonnées. C'est à partir de ces grilles qu'on
pourra créer plusieurs types de cartes: basemap, contourmap, 3Dsurface,
vector et bien d'autres...
1.4. Manipulation:
1- Préparer les données bathymétriques et
topographiques dans une feuille d'Excel dans un tableau à 3 colonnes :
latitudes, longitudes et profondeurs, respecter les valeurs négatives
pour la bathymétrie et positives pour la topographie, ainsi que le
format : mettre des virgules non pas des points et surtout s'assurer de la
compatibilité entre la version utilisée de l'Excel avec celle du
Surfer.
Aménagement et protection du rivage de Jijel
25
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des
résultats
2- Créer une grille en allant dans : Grid => Data et
parcourir le fichier Excel puis cliquer sur ok.
NB : le choix des colonnes doit être
vérifié, de sorte que le X pour les latitudes, Y pour les
longitudes et Z pour la profondeur. On doit aussi vérifier le choix de
la méthode d'interpolation.
3- Une fois la grille est créé, aller dans «
Toolbar Options »
4- Maintenant pour obtenir les cartes d'isobathes en 2D
cliquer sur l'icône en vert et parcourir la grille obtenue en 2 et pour
les cartes bathymétriques en 3D cliquer sur l'icône
entourée de rouge. Enfin pour localiser les stations de mesure, cliquer
sur l'icône en bleu et là on doit parcourir le fichier Excel
directement et les stations apparaissent.
NB : Apres la création des cartes ; on va choisir le
système de projection qui est: l'UTM ainsi que le système de
coordonnées (Datum) : le WGS 84
5- Pour tracer les profils ; sur la carte
bathymétrique obtenus on fait un clic droit > add > profil ;
ensuite on fait glisser le curseur de la côte vers le large en s'assurant
que le profil soit perpendiculaire à la côte.
Aménagement et protection du rivage de Jijel
26
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion
des résultats
1.5. Résultats
1.5.1.La morphologie sous-marine:
Figure n°7: Carte bathymétrique en
2D de la zone de Beaumarchais (Jijel)
La carte bathymétrique résultante (fig.7) nous
permet de voir que notre zone présente une bathymétrie
irrégulière, cette irrégularité est
caractéristique des fonds rocheux; on remarque que les isobathes du
coté Est sont très serrés ce qui définit un profil
à pente raide. Dans la partie centre, les isobathes sont serrés
jusqu'à -6m et ce n'est qu'à partir de -7m que les
équidistances entre les isobathes augmentent et ils deviennent plus
réguliers traduisant une pente plus douce. À l'ouest les
isobathes se resserrent pour définir une pente un peu plus abrupte qu'au
centre et moins raide qu'à l'Est.
Aménagement et protection du rivage de Jijel
27
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion
des résultats
1.5.2.Les profils
Pour détailler l'évolution et les
caractéristiques morphologiques sous-marines et avoir des données
plus concrètes à visualiser nous avons réalisé des
profils ; 3 perpendiculaires à la cote et 2 parallèles à
cette dernière (fig. 8)
Figure n°8 : Carte bathymétrique
et le tracé des profils dans la zone d'étude
Aménagement et protection du rivage de Jijel
28
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion
des résultats
A. Profils perpendiculaires
Profil 1 :
Figure n°9 : Profil sous-marin
n°1
Le profil montre des irrégularités sur le fond,
on observe une pente très abrupte d'environ 13% allant jusqu'à
-4m suivie d'une surélévation qui diminue le tirant d'eau
à 2m, la pente en avale va jusqu'à -12 m avec une pente de 30% le
fond s'étend de 70m à -12m pour laisser place à une pente
plus douce jusqu'à -17m.
Profil 2 :
Figure n°10 : Profil sous-marin
n°2
Le profil trace un fond très régulier
divisé en 2 parties, la 1ere partie près de la
côte présente une pente de 10% qui s'arrête au voisinage de
6m de profondeur; la 2eme partie débute à 50m de la
côte avec une pente douce de 2.4%.
Aménagement et protection du rivage de Jijel
29
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion
des résultats
Profil 3 :
Figure n°11 : Profil sous-marin
n°3
Le profile définit un fond irrégulier peu
profond avec des surélévations ; on observe qu'au niveau de la
cote il existe une petite fausse de 1.5m ; juste derrière la fausse une
pente atteignant les 7m de profondeur laisse place à un fond a pente
douce qui est suivis d'ondulations donnant naissance à un dôme
asymétrique a 320m de la cote d'une hauteur d'environ 3m et qui remonte
jusqu'-5m.
B. Profiles parallèles
Profile 4 :
Ouest
Est
Figure n°12 : Profil sous-marin
n°4
Le profil a été tracé à une
distance moyenne de 150m ; on remarque que notre zone d'étude
présente un fond irrégulier diffèrent de l'ouest vers
l'est. On remarque que la partie ouest est caractérisé par un
fond pas trop profond d'une largeur moyenne de 220m, il présente une
rupture avec la partie centre par une pente raide suivie par un fond
relativement plat d'une largeur moyenne de 450m.
Aménagement et protection du rivage de Jijel
30
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion
des résultats
Profil 5 :
Ouest
Est
Figure n°13 : profil sous-marin
n°5
Le profile 5 a été tracé a une distance
moyenne de 310m de la cote ; on remarque que la profondeur s'accroit de l'ouest
vers l'est en formant une pente moyennement abrupte.
Le model 3D (fig. n°14) nous permet de visualiser et de
récapituler les observations et les commentaires fait sur la morphologie
sous-marine en nous basant sur la carte en 2D et les profiles transversaux et
longitudinaux.
Figure n°14: Carte bathymétrique
de la région de Jijel (Rivage du Beaumarchais) en 3D
Aménagement et protection du rivage de Jijel
31
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion
des résultats
2. Evolution du trait de côte:
Le trait de côte est une courbe/ligne
représentant l'intersection de la terre et de la mer ; il peut
être aussi considéré comme étant la limite entre la
terre et la mer.
La côte subit l'érosion qui est un
phénomène naturel accentué par l'activité
anthropique qu'on observe partout dans le monde.
Le trait de côte n'étant régulier ni dans
sa forme, ni dans sa structure. Pour son suivi dans notre zone d'étude ;
nous avons utilisé des images satellitaire de Google Earth allant de
2006 à 2015 (2006 ; 2007 ; 2008 ; 2011 ; 20013 ; 2014 ; 2015) avec
lesquelles on a pu digitalisé la ligne de côte pour les 7
années et ce en utilisant le Mapinfo .
2.1. Description du logiciel:
MapInfo Professional est un SIG crée aux USA. C'est un
logiciel qui permet de réaliser des cartes en format numérique.
Il est conçu autour d'un moteur d'édition de cartes qui permet la
superposition de couches numériques. Il permet de représenter
à l'aide d'un système de couches des informations
géo-localisées : points, polygones, image raster ... Il incorpore
un grand nombre de formats de données, de fonctions cartographiques et
de gestion de données... Un système de requêtes
cartographiques adapté permet la conception des cartes et bases de
données cartographiques.
MapInfo Professional est un logiciel destiné aux
chargés d'étude et d'aménagement littoral et territorial,
aux chargés d'études d'implantation, de géomarketing, aux
analystes des réseaux physiques et commerciaux.
2.2. Manipulation:
1- Aller sur google earth cadrer notre zone d'étude en
prenant le soin d'élargir un peut les limites.
2- Choisir 4 points sur la zone pour lesquels on retiendra
les coordonnées métriques
3- Fixer l'échelle qui nous arrange
4- Aller vers l'historique pour ressortir toutes les images
existantes de notre zone d'étude tout en respectant l'échelle de
départ
5- Enregistrer l'image
6- On ouvre le Mapinfo (nous avons travaillé avec le
Mapinfo professionnel 11.0)
7- Ouvrir>image raster; on choisit l'image capturé
sur Google Earth.
8- Une fenêtre apparaitra ou il sera affiché
Display/Register. on choisit Register : géo référencier.
On définit la projection UTM et le Datum WGS 84 ; on sélectionne
les 4 points marqués un a un, pour chacun d'eux on introduit le X et le
Y
9- Pour digitaliser le trait de côte on va vers
>Créer nouvelle table> structurer nouvelle table> introduire x,
y et z en type flottant > projection : UTM WGS 84 Zone31
hémisphère nord
10- Une fois la table crée; on va vers l'icône
du polygone ; on clique ; puis on commence à digitaliser en suivant le
trait de côte.
Aménagement et protection du rivage de Jijel
32
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion
des résultats
11- On fait la même manipulation pour chaque
année
12- On affiche en dernier l'image satellite de Google Earth
la plus récentes et en superpose les lignes digitalisées en
différentes couleurs afin de les différencier.
On pourra donc avoir une visualisation de l'évolution
du trait de côte d'une manière plus concrète.
2.3. Résultats:
Les lignes de côte regroupées nous ont permis
d'obtenir le support visuel suivant (fig.15) 2.4.
Interprétation:
En superposant les 7 profils on aperçoit que le trait
de côte est statique durant ces 9 dernières années; ce
comportement est naturel ; la zone ne connait pas une érosion ; car la
cote étudiée est rocheuse.
Toute fois on remarque que la petite baie présente
à l'Est du front de mer a connu ces 3 dernières années une
avancé du trait de côte caractérisée par une
accumulation ; ceci pourrait être expliqué par le piégeage
du sédiment allant de l'est vers l'ouest.
Aménagement et protection du rivage de Jijel
Chapitre II : : Matériels, méthodes et discussion
des résultats
33
Figure n°15 : évolution du trait de
côte entre 2006 et 2015
34
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion
des résultats
3. La réfraction:
3.1. Définition de la
réfraction
La réfraction des vagues est une figure essentielle du
comportement de la houle en zone côtière. On peut distinguer deux
formes de réfraction : celle induite par les variations du fond marin et
celle induite par la présence de courants côtiers.
D'après l''équation c = (g*h) 1/2 ,
la vitesse de propagation de l'onde diminue avec la profondeur d'eau. Cela se
traduit par une évolution de la direction de propagation O de la houle.
Les orthogonales aux crêtes de houles tendent à être
parallèles aux isobathes au fur et à mesure que la profondeur
d'eau diminue. La Fig.16 montre une schématisation de la propagation de
la houle au-dessus d'une bathymétrie présentant une alternance de
baies et de caps.
Figure n°16 : Schématisation du
phénomène de réfraction au-dessus d'une côte
comportant des caps et des baies.
La réfraction commence à être perceptible
lorsque la profondeur d'eau locale est inferieure a environ la moitié de
la longueur d'onde des vagues.
3.2. But de l'étude
L'étude de la réfraction de la houle a pour but
l'exploitation des caractéristiques de la houle au large pour
définir les caractéristiques (direction et amplitude) de la houle
à la côte.
Aménagement et protection du rivage de Jijel
35
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion
des résultats
Les données de la houle à la côte
serviront, entre autres, de données d'entrée pour la conception
des ouvrages maritimes ainsi que pour les essais en modèle réduit
physique (canal ou bassin à houles).
3.3. Principe de calcul de la
réfraction:
Connaissant la climatologie au large, il est possible
d'établir une statistique de la houle au large. Cette statistique est
ensuite propagée vers la côte en utilisant des fonctions de
transfert calculées suivant la bathymétrie
représentée suffisamment au large, dans les fonds où les
houles ne sont pas réfractées. Le coefficient de
réfraction est défini de la manière suivante:
Hs locale
Kr =
Hs large
Les calculs de la réfraction de la houle entre le large
et la côte sont effectués par le modèle numérique
SWAN (Simulating Waves Nearshore développé par
l'université de DELFT) pour différentes conditions de houle au
large (hauteur, période et direction). Le logiciel modélise la
propagation de la houle en prenant notamment en compte les
phénomènes de :
- Réfraction, sur les fonds et autour des ouvrages,
- Frottement sur le fond,
- Déferlement,
Il est donc parfaitement adapté à la
problématique du littoral. Le coefficient de réfraction est
calculé par SWAN.
3.4. Description et principes des logiciels
utilisés:
Simulating Waves in the Nearshore « SWAN »: le SWAN
est un modèle numérique de 3eme génération
développé à l'université de technologie de Delft
Hydraulics (Booij et al., 1999); il permet de définir les
paramètres de la houle vers la cote; ceci se fait suite à une
propagation de la houle du large vers la cote en induisant une
réfraction sur les fonds ; il permet donc de prédire
l'état de la mer a la cote en connaissant l'état de la mer au
large.
SWAN est un code de propagation de houle basé sur
l''équation de conservation de la densité spectro-angulaire
d'action des vagues N (ó, O, x, y, t) où ó est la
fréquence relative et O la direction des vagues. La densité
d'action des vagues N (ó, O, x, y, t) est obtenue à partir de la
densité d'énergie des vagues Es(ó, O) :
N(ó, O) = Es(ó, O) ó
Aménagement et protection du rivage de Jijel
36
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion
des résultats
L'équation de conservation de la densité
spectrale d'action de vagues s''ecrit (Hasselmann et al. 1973) :
Où:
N (a, O) = densité de l'action des vagues: T = temps
[s]
x = distance dans la direction x [m]
y = distance dans la direction y [m]
a = fréquence relative [Hz] comme on l'observe dans un
cadre de référence se déplaçant avec la vitesse du
courant
O = direction de la vague [degrés]
cx, y, a, O = vitesses de propagations [m / s] pour
respectivement x, y, a et O
S = source / puits terme en termes de densité
d'énergie (Génération par le vent, dissipation et
non-linéaire onde interactions)
La densité de l'action N (a, O) est égale à
la densité d'énergie divisée par la fréquence
relative: N (a, O) = E (a, O) / a.
Dans cette équation le premier terme ?N/?t correspond
à la variation temporelle de densité d'action des vagues. Les
formulations des différentes vitesses de transfert de densité
d'action des vagues
(Cx, Cy, Ca et CO) sont issues de la théorie
linéaire e l''équation de conservation du nombre
de crêtes (Whitham, 1974; Mei, 1989; Dingemans, 1 Cx et Cy
sont les vitesses de propagation
dans l'espace (x,y) de la houle et Ca traduit le tra
d'énergie en fréquence. Cx, Cy et Ca
résultent de l'action combinée d'un courant moyen
es variations bathymétriques. Le dernier
membre de gauche CO représente le transfert d'énerg
ngulaire.
Dans le membre de droite, S = S(a, O, x, y, t) correspond
à la somme des termes source et termes puits. S(a, O, x, y, t) contribue
à la dissipation ou à la génération de
densité d'action des vagues (déferlement,
génération par le vent, interaction entre triplets ou quadruplets
de fréquence...).
3.5. Données de la houle vingtenale au
large
Elles sont prises du document de l'U.S. Naval Weather Command
intitulé « Summary of Synoptic Meteorological Observations »
(S.S.M.O tome II, Zone Algiers (1963-1970)). Les données
présentées dans annexe 2, sont structurées par mois et les
hauteurs de houle par secteur (en foot)
Aménagement et protection du rivage de Jijel
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion
des résultats
ainsi que par période. Elles sont traitées pour
obtenir un tableau contenant : les amplitudes de houle par secteur et par
périodicité d'apparition ; en portant les fréquences
d'apparition et les hauteurs de houle (en mètre) sur un graphe
semi-logarithmique et en utilisant les droites de régression de type : y
= a ln(x) + b où :
37
x = périodicité d'apparition est égale
à :
et n= période de retour (annuelle n=1, biannuelle n=2
)
y = hauteur de houle recherchée.
On obtient les résultats récapitulés dans
l'annexe II.
Pour conclure on obtient un tableau donnant les hauteurs de
houle extrême par période et ceci pour chaque direction (Tableau
n°2), c'est un tableau récapitulatif qui sera utilisé lors
du remplissage des fichiers de calculs.
Tableau n°2 : Houles extrêmes dans
la région de Jijel calculé à partir des houles annuelles
(SSMO ; 1970)
DIRECTION DE HOULE
|
|
Nord-ouest
|
Nord
|
Nord-est
|
Biennale
|
Hs=6.80m
|
Hs=5.20m
|
Hs=3.80m
|
Tp=13,73s
|
Tp=11,21s
|
Tp=9,53s
|
Quinquennale
|
Hs=7.90m
|
Hs=6.16m
|
Hs=4.40m
|
Tp=13,60s
|
Tp=12,16s
|
Tp=10,30s
|
Décennale
|
Hs=8.60m
|
Hs=7.00m
|
Hs=4.80m
|
Tp=10,09s
|
Tp=12,90s
|
Tp=10,77s
|
Vingtennale
|
Hs=9.40m
|
Hs=7.60m
|
Hs=5.30m
|
Tp=14,60s
|
Tp=13,38s
|
Tp=11,31s
|
Cinquantennale
|
Hs=10.40m
|
Hs=8.60m
|
Hs=5.90m
|
Tp=15,18s
|
Tp=14,09s
|
Tp=11,92s
|
3.6. Choix des directions:
Le secteur angulaire considéré correspond aux
limites naturelles imposées d'une part, par la configuration
géographique du site d'étude, et d'autre part, par le secteur
d'intérêt des houles du large.
Aménagement et protection du rivage de Jijel
38
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion
des résultats
Ainsi trois (03) directions ont été retenues en
tenant compte des tableaux de fréquence par direction des houles au
large ainsi que l'incidence de ces houles par rapport à la zone
d'étude (fig.17) :
NO
NE
Figure n°17 : choix des directions
défavorables pour le site d'étude
- Une direction approximativement perpendiculaire à la
côte pour mesurer les effets d'une
houle frontale (360°N)
- Deux directions de houle à incidences obliques
(45°N et 315°N)
3.7. Etapes de manipulation:
1- Acquisition de la bathymétrie en fichier Excel
comprenant les coordonnées métriques ainsi que la profondeur.
2- Créer la grille de la bathymétrie sur surfer
3- Exporter la bathymétrie à partir de la grille
vers le format .DAT
4- Extraire la colonne bathymétrie du fichier.DAT par
Excel en faisant attention à ce que la bathymétrie soit en
négatif et la topographie en positif.
5- Réenregistrer en format .txt
6- remplir les fichiers de commande Swan pour chaque direction
et pour chaque période annuelle et vingtenale
(Annexe!!)
7- pour exécuter ; Avec l'invite commande ; on ouvre le
dossier 4 >cd lien du dossier contenant le fichier commande
4>swanrun fichier de commande
Aménagement et protection du rivage de Jijel
39
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion
des résultats
8- Ouvrir le fichier crée pour chaque fichier de
commande qu'on ouvre en forme .txt
9- Importer vers l'Excel
10- Sélectionner les colonnes dont nous avons besoin
(latitude, longitude, Hs, direction, période)
11- Création de la grille pour Hs et pour la direction
sur Surfer
12- Aller sur toolbar options > on sélectionne new
contour mapper pour représenter Hs >add «2-Grid vector layer
» pour représenter la direction
13- Pour la mise en forme on va vers property manager (
à gauche de l'écran)
3.8. Résultats:
Les résultats de l'étude de propagation de la houle
sont illustrés par:
· La détermination quantitative des conditions de
la houle en quelques points (points d'extractions), qui permet
l'établissement de la statistique locale de la houle en ses profondeurs
qui sera utilisée pour le pré-dimensionnement des ouvrages de
protection ainsi que pour le calcul du transit sédimentaire.
· Les épures de réfraction qui montrent
qualitativement comment la hauteur de houle et la direction changent au cours
de la propagation de la houle .les figures ci- dessous montre des épures
de réfraction pour une houle vingtenale
Tableau n°3 : Récapitulatif du coefficient
de réfraction Kr par période et par profondeur pour le secteur
N45°
N45
|
Prof
|
6
|
8
|
10
|
VINGTENNAL
|
2
|
0,42
|
0,44
|
0,38
|
0,40
|
3
|
0,52
|
0,55
|
0,43
|
0,47
|
4
|
0,61
|
0,61
|
0,55
|
0,50
|
5
|
0,64
|
0,61
|
0,58
|
0,57
|
10
|
0,81
|
0,81
|
0,76
|
0,79
|
Tableau n°4 : Récapitulatif du coefficient
de réfraction Kr par période et par profondeur pour le secteur
N315°
N 315
|
Prof
|
6
|
8
|
10
|
VINGTENNAL
|
2
|
0,65
|
0,52
|
0,44
|
0,26
|
3
|
0,65
|
0,63
|
0,47
|
0,30
|
4
|
0,73
|
0,66
|
0,51
|
0,33
|
5
|
0,93
|
0,77
|
0,62
|
0,37
|
10
|
0,95
|
0,96
|
0,95
|
0,67
|
Aménagement et protection du rivage de Jijel
40
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion
des résultats
Tableau n°5 : Récapitulatif du coefficient
de réfraction Kr par période et par profondeur pour le secteur
N360°
N 360
|
Prof
|
6
|
8
|
10
|
VINGTENNAL
|
2
|
0,63
|
0,59
|
0,42
|
0,31
|
3
|
0,65
|
0,68
|
0,47
|
0,37
|
4
|
0,67
|
0,76
|
0,54
|
0,43
|
5
|
0,68
|
0,81
|
0,62
|
0,46
|
10
|
0,85
|
0,97
|
0,93
|
0,78
|
Aménagement et protection du rivage de Jijel
41
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des
résultats
Caractéristique de la houle au large: Période de
retour = 20 ans
Direction = 360 °
Hs = 7.6 m T p = 13.38 s
Figure n°18 Réfraction de la houle,
direction N360°, sur le rivage du front de mer de Jijel
Aménagement et protection du rivage de Jijel
42
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des
résultats
Caractéristique de la houle au large: Période de
retour = 20 ans
Direction = 315 °
Hs = 5.3 m T p = 13.38 s
Figure n°19: Réfraction de la houle,
direction N315°, sur le rivage du front de mer de Jijel
Aménagement et protection du rivage de Jijel
43
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion des
résultats
Caractéristique de la houle au large: Période de
retour = 20 ans
Direction = 45 °
Hs = 5.3 m T p = 11.31 s
Figure n°20 : Réfraction de la
houle, direction N45°, sur le rivage du front de mer de Jijel
Aménagement et protection du rivage de Jijel
44
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion
des résultats
NB : les épures du reste des résultats de
la réfraction sont représentés dans l'Annexe III 3.9.
Interprétations:
Les houles aux amplitudes les plus importantes au large sont
celles du secteur Nord. Le coefficient de réfraction calculé
(tableau n°3,4 ,5) montre que pour les 3 directions à 10m de
profondeur les houles perdent très peu de leur énergie (Kr=0.96
pour N360) et sont donc très peu réfractés. A 3m de
profondeur la réfraction est plus importante ; on remarque que la
réfraction reste plus importante pour le secteur nord.
En nous basant sur les figures 18, 19 et 20 on remarque une
dissipation de l'énergie à l'encontre du front de mer ce qui
induit une réfraction par pivotement des orthogonales en direction Nord
et Nord-Nord-Ouest pour le secteur N360 et N315. Pour le secteur N45, le
pivotement des orthogonales se fait en direction Nord et Nord-Nord-Est.
On observe que les orthogonales divergent dans la partie
centrale due à une dissipation d'énergie, et que les orthogonales
convergent aux 2 extrémités due à l'accumulation
d'énergie. L'accumulation et la dissipation dépendent de la
morphologie sous-marine ; dans une pente douce la réfraction se fait
lentement ce qui permet une dissipation de l'énergie de la houle
contrairement à une pente abrupte où la réfraction se fait
brutalement ce qui procure à la houle la caractéristique de
garder son énergie.
L'incidence frontale de la houle pourrait être à
l'origine de l'effritement (le creusement) et le déchaussement des pieux
sous le front de mer ; c'est ce qui le rend vulnérable et sujet à
l'effondrement.
4. Étude sédimentologique (LEM
2012)
L'étude des sédiments superficiels a pour
objectifs la caractérisation des matériaux meubles pour permettre
d'apporter des indications sur la répartition spatiale de ces
sédiments et les conditions de leur dépôt qui est
définit comme l'ensemble des relations qui s'établissent entre
les agents susceptibles d'entraîner la mise en place des particules
(agents du transport et du dépôt : houles, courants).
4.1. Echantillonnage
Au total ; l'équipe chargée de l'étude au
LEM a effectué vingt-deux (22) points de prélèvement
d'échantillons de sédiments marins et qui ont été
retenus et répartis sur l'ensemble de la zone d'étude. Ces points
de prélèvement se situent principalement en mer dans la zone
allant de la plage jusqu'à des profondeurs avoisinant les -10m
(fig.21).
Aménagement et protection du rivage de Jijel
45
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion
des résultats
745600 745700 745800 745900 746000 746100 746200 746300 746400
746500
22
21
\C1;4.66}
MEDITERRANEE
20
7
Rochés
Lignes isobathes
Point de prélèvement
COTE TERRE
Figure n°21 : Répartition
spatiale des points d'échantillonnage dans la zone de Jijel (front de
mer de Jijel)
4.2. Technique d'analyse et paramètres
granulométriques
L'étude des matériaux est réalisée
par granulométrie sur une colonne de tamis AFNOR.
La granulométrie est définie sur le
matériel brut simplement débarrassé, par tamisage à
63 um sous l'eau de la fraction pélitique. Cette dernière
opération conduit à caractériser chaque sédiment
par un indice de teneur en fraction inférieure à 63 um
(pélite ou lutite) : l'indice pélitique. Par
complémentarité à 100 % , on peut par cet indice,
connaître la teneur en sable (fraction supérieure à 63 um)
: l'indice arénique.
Il sera ensuite procédé à un tamisage
à sec de la fraction grossière (> 63 um) sur une série
de tamis de type « AFNOR ». Les diamètres du tamis varient
entre 63um et 8mm.
Pour chaque échantillon, il est établi une
courbe granulométrique sur un diagramme semi-logarithmique dans lequel
l'ordonnée représente le pourcentage cumulé de refus et
l'abscisse le diamètre correspondant. A partir de cette
représentation graphique de l'échantillon, il est possible de
déterminer différents paramètres et indices dont; le D25,
D50 (médiane granulométrique), D75, D90 et le D99. Ces derniers
serviront aussi pour le calcul de l'indice de classement de Trask (Sorting
index: So) et l'indice d'asymétrie Sk.
Aménagement et protection du rivage de Jijel
46
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion
des résultats
4.3. Synthèse des résultats
Les résultats sont présentés sous forme
de cartes ou de graphes de répartition donnant la nature des
sédiments et leurs caractères granulométriques : tableau
des teneurs en fraction fine (tab.6), carte des médianes
granulométrique Md ou D50 (fig. 22), fréquence et
modes sédimentaires (fig. 23 et 24) distribution de l'indice de
classement So (fig. 25), indice d'asymétrie Sk (fig.26) et mode de
transport sédimentaire (fig.27).
A. Teneur de la fraction fine
La considération de la teneur en fraction fine ou
pélites (<63 um) est importante car elle peut mettre en
évidence des aires préférentielles de
dépôt.
La lecture du tableau n°6 ci-après permet de
relever que les teneurs en fraction fine sur le site prospecté sont
nulles ou très faibles ne dépassant pas 3% de la masse totale de
chaque échantillon et ce aussi bien proche du rivage qu'au large.
Tableau n°6 : Pourcentages des teneurs en
fraction pélitique
ECHANTIL LON n°
|
FRACTI ON
<63um
|
ECHANTILL ON n°
|
FRACTION <63um
|
ECHANTIL LON n°
|
FRACTION <63um
|
1
|
1%
|
9
|
3%
|
17
|
1%
|
2
|
0%
|
10
|
2%
|
18
|
2%
|
3
|
1%
|
11
|
1%
|
19
|
1%
|
4
|
1%
|
12
|
0%
|
20
|
0%
|
5
|
1%
|
13
|
1%
|
21
|
0%
|
6
|
1%
|
14
|
1%
|
22
|
0%
|
7
|
1%
|
15
|
1%
|
|
8
|
1%
|
16
|
0%
|
L'action hydrodynamique en est la principale raison de la
quasi inexistence de cette fraction fine (<63um). En effet, le remaniement
incessamment de ces particules favorise le transport en suspension des plus
fines en dehors de la zone agitée.
B. Médiane granulométrique (Md)
La médiane granulométrique correspond au
diamètre du grain moyen dont l'ordonnée est à 50% du poids
total du sédiment. Elle fournit une idée approximative de la
taille moyenne des grains du sédiment.
La carte de la répartition spatiale de la
médiane granulométrique (fig.22) montre que le faciès
sédimentaire de la plage sous-marine prospectée est dominé
essentiellement par des sables grossiers à très grossiers (500um
<D50 <2000um)
Aménagement et protection du rivage de Jijel
47
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion
des résultats
Des sables moyens (250um <D50 <500um) font
une apparition et forme une bande plus au large à partir de l'isobathe
-8 et ce en totale conformité avec le concept du grano-classement
décroissant de la côte vers le large qui est lié au
gradient hydrodynamique lui aussi décroissant de la côte vers le
large.
La moyenne des médianes granulométriques de tous
les échantillons analysés est de 740 um (soit 0.74 mm)
Figure n°22 : Répartition
spatiale des médianes granulométrique (Md en um) dans la
région de Jijel (Front de mer de Beaumarchais)
C. Analyse modale
Les histogrammes de fréquences fourniront des
indications sur le mode où diamètre le plus fréquent des
grains et éventuellement sur le mélange de deux stocks
sédimentaires différents si plusieurs modes apparaissent dans
l'histogramme de fréquence.
L'analyse des histogrammes de fréquences sur lesquels
les pourcentages pondéraux des particules de chaque classe
granulométrique montre dans l'ensemble la présence d'un seul mode
granulométrique prépondérant comme en indiquent
l'échantillon témoin n°09 ci-contre.
Aménagement et protection du rivage de Jijel
48
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion
des résultats
Ech.09
|
25% 20% 15% 10% 5% 0%
|
|
|
|
Pourcentage du refus
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
125
|
160
|
200
|
250
|
315
|
400
|
500
|
630
|
800
|
1000
|
1250
|
1600
|
2000
|
Diamètre du tamis en um
Figure n°23 : Histogramme de
fréquences des classes granulométriques
L'histogramme de fréquence d'apparitions
dimensionnelles des classes granulométriques de l'ensemble des
échantillons analysés (fig.24) montre la présence d'une
large gamme comprise entre 160 et 1600 um avec une dominance du mode 800 um
avec 37% de fréquence d'apparition suivi du mode le 1000 um et 630 um
avec successivement 18% et 14% de fréquence d'apparition.
Figure n°24 : histogramme de
fréquence des modes granulométriques
Aménagement et protection du rivage de Jijel
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion
des résultats
D. Indice de classement de Trask
(So)
L'indice de classement (ou hétérométrie)
«sorting index» de TRASK, So complète l'image du
sédiment donnée par la médiane granulométrique en
fournissant une mesure de la dispersion des tailles des grains autour de la
valeur centrale.
Le classement permet de séparer le sédiment en
quatre classes, de mal à très bien classé; un bon
classement est le reflet d'un sédiment dont la taille des grains est
très homogène, un mauvais classement est celui d'un
sédiment hétérogène.
Ces classes sont intéressantes car elles constituent un
indice d'hydrodynamisme fort lorsque le classement est bon et
définissent des aires de décharge ou de dépôt
lorsqu'il est mauvais.
La formule utilisée est :
|
S0 =
|
|
49
Tableau n°7 : Les limites de S0
utilisées
Valeur
|
Classement
|
Interprétation (courant)
|
1.00 < So < 1.20
|
sédiment très bien classé
(homogène)
|
très régulier
|
1.20 < So < 1.60
|
sédiment bien classé
|
régulier
|
1.60 < So < 2.00
|
sédiment moyennement classé
|
peu régulier
|
So > 2.00
|
sédiment mal classé
(hétérogène)
|
irrégulier
|
Le calcul de cet indice (fig.25) montre que presque toutes les
valeurs se situent entre 1.20 et 1.60 reflétant ainsi des
sédiments biens classés.
valeur de Sc
0,8
1,8
1,6
1,4
1,2
1
0 500 1000 1500 2000
Diamètre de la médiane
granulométrique en pm
Indice de Trask So
Figure n°25: Indice de classement de Task
(So)
Aménagement et protection du rivage de Jijel
50
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion
des résultats
E. Indice d'asymétrie
(Sk)
L'indice d'asymétrie Sk caractérise le degré
de symétrie de la courbe par rapport à la médiane. Il
indique la prépondérance, ou non, des particules fines ou
grossières par rapport à la moyenne de l'échantillon.
On le calcul avec:
SK=
Tableau n°8 : les valeurs adoptées
pour le coefficient d'asymétrie SK
Valeur
|
Asymétrie
|
Signification
|
Interprétation (courant)
|
SK = 1
|
nulle
|
courbe à tendance symétrique
|
|
SK < 1
|
positive
|
décalage et classement maximum vers les particules
grossières.
|
courant fort
|
SK > 1
|
négative
|
décalage et classement maximum vers les particules
fines.
|
courant faible
|
Les valeurs de cet indice sont pour la majorité
égale ou proche de 1 (fig.26) indiquant une symétrie du
classement entre les particules fines et les particules grossières.
Toutefois on note 2 valeurs de Sk (n°10 et n°16) relativement
élevées (décalage et classement maximum vers les
particules fines).
Valeur de SK
0,5
1,5
2
0
1
0 500 1000 1500 2000
Diamètre de la médiane
granulométrique en pm
Indice d'asymétrie Sk
Figure n°26: Indice d'asymétrie
Sk
Aménagement et protection du rivage de Jijel
51
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion
des résultats
F. Mode de transport des
sédiments
Le diagramme de Passega (1957) permet de
déterminer le mode de transport des sédiments. Il
porte en abscisse la taille du grain médian
(D50%) et en ordonnée les valeurs du D99%
(percentile
supérieur). Il comporte un ensemble de segments
appelés patterns qui représentent différents types
de transport:
- Le segment SR représente les sédiments
transportés en suspension homogène (uniforme).
- Le segment RQ représente les sédiments
transportés en suspension gradée.
- Le segment QP représente les sédiments
transportés par saltation
- Le segment PO représente les sédiments
transportés essentiellement par charriage.
- Le segment ON représente les sédiments
transportés par roulement.
La représentation, sur le diagramme de Passega de la
position des points représentatifs des sédiments superficiels
prélevés dans le site, montre que les valeurs du percentile
supérieur D99% varient entre 1240um et 7180um environ et les valeurs de
la médiane D50% se situent entre 160um et 1500um. Cette
représentation a permis de supposer des modes de transport
illustrés dans la fig. n°27 ci-après.
Le diagramme montre que la majorité des
sédiments superficiels prélevés sont proches des segments
PO et ON. Cette présentation indique que le mode de transport des
sédiments se fait essentiellement par charriage ou par roulement.
valeur du D99
10000
1000
100
10
10 100 1000 10000
s
DIAGRAMME DE PASSEGA
Diamètre médian (pm)
R
Q
P
O
N
Figure n°27: Diagramme de PASSEGA
Aménagement et protection du rivage de Jijel
52
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion
des résultats
5. Transit littoral:
L'étude du transit littoral a pour objectif d'estimer
le volume des sédiments déplacés résultant des
différents phénomènes hydrodynamiques qui agissent en
synergie, cette étude permet aussi de déterminer la direction
dont lequel le transit s'effectue.
Il est donc très important pour une cote donnée,
si l'on veut comprendre son évolution et si l'on a l'intention de
l'aménager, de connaitre à la fois le volume des sédiments
ainsi véhiculés et la direction résultante du transport
à l'échelle de l'année (Paskoff R. 1993)
5.1. Explication sur l'Estimation du transit
littoral
Les ordres de grandeur du volume déplacé des
sédiments parallèlement à la côte (transit littoral)
peuvent être évalués à partir de différentes
formules dont la plus utilisée est la formule(1) de Sauvage de
Saint-Marc et de Vincent « LCHF » :
(1)
Q = K/C g Hs2 T. t (a)
Dont les paramètres sont:
Q : volume de sable transporté (en m3)
K : coefficient de transport du sable (2.5x10-6)
g : accélération de la pesanteur (en
m/s2).
C : cambrure.
Hs : amplitude significative de la houle (en m)
T : période de la houle (en seconde).
t : durée d'action de la houle (en seconde).
f(a) : Fonction de l'obliquité `'a» de la crête
de la houle avec la côte. L'utilisation de cette formule conduit à
déterminer d'abord:
A. Le bilan énergétique annuel de transport
caractérisé par : Hs2. T.t, On aura alors
à suivre les étapes suivantes pour définir les
paramètres Hs, T et t
Aménagement et protection du rivage de Jijel
53
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion
des résultats
a. Détermination des amplitudes Hs :
Hs a la cote est calculé à partir des
résultats de la réfraction avec le SWAN ; elle est
déterminé comme étant la moyenne du tiers supérieur
de l'amplitude a 10m de profondeur. Le calcul se fait pour chaque direction et
chaque période.
b. T représente la période, puisqu'on calcule
le transit annuel, donc on utilisera les périodes calculés
à partir des résultats de la réfraction ou pour chaque
direction et pour chaque période nous avons calculé la moyenne de
T a -10m. Ce qui fait que pour chaque direction, trois périodes sont
utilisés.
c. Détermination de la durée t :
i. La détermination de la fréquence
d'apparition « fri »de la houle par période et par direction
est donnée par la formule suivante:
fri = nombre de cas d'apparition (par direction et par
période) / 8870
En effet : la valeur 8870 correspond au nombre total
d'apparition des houles, pour toute direction et période confondu. fri
n'a pas d'unité, elle représente un nombre.
NB : Les résultats de calcul sont dans l'annexe
IV
ii. Détermination des fréquences d'observation F :
Elle est déterminée en utilisant la formule suivante : F % = ?
(nombre de cas pour chaque période / 8870) x 100.
F est exprimé en pourcentage.
iii. Calcul de la durée t :
La durée d'action de la houle d'un secteur donné
est obtenue en utilisant la formule suivante: t= (365j x 24h x 3600s / 100) x
F%.
Elle est exprimée en secondes.
B. Détenation de l'angle « a » et de la
ftion (
La fonction liée à la l'obliquité de la
houle
= Sin 7/4 (a).
Pour déterminer théoriquement le transit le long de
la côte qui est direcent lié à la direction de
la houle au large, il est nécessaire d'évaluer
l'angle (a) et la fonction qui en découle. Cette obliquité de
la houle avec la ligne de rivage étant supposée mesurée
par profondeur de 15 à 20 m, dans notre étude a a
été déterminée pour la profondeur de 10 m.
L'angle a est déterminé par la méthode
suivante:
- On définit la ligne moyenne parallèle à la
côte
- On trace le nord
- Ensuite on trace l'orthogonale qui se croise au même
point que le nord sur la ligne de côte,
la partie gauche a l'orthogonale est négative (-) et la
partie droite est positive (+)
Aménagement et protection du rivage de Jijel
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion
des résultats
- On représente les angles moyens d'arrivé pour
chaque direction et pour chaque période:
N45T6, N45T8, N45T10, N315T6, N315T8, N315T10, N360T6, N360T8,
N360T10 ; et ce par rapport au Nord
- Pour chaque direction; On trace la perpendiculaire qui se
croise avec la ligne de cote en formant l'angle a
· a = angle crête de la houle - côte =
180° - (90° +J3).
· J3 = angle orthogonale - côte.
· a = angle orthogonale - Nord.
NB : l'angle á est déterminé manuellement
(Annexe V)
5.2. Résultats:
A partir des résultats obtenus lors de la
réfraction; on a sélectionné Hs ; la direction et la
période au niveau de la profondeur de 10 m pour chaque grandeur on a
fait la moyenne. Et ce pour chaque direction et pour chaque période.
5.2.1. Calcul de Hs, t, angle
d'arrivée:
Tableau n°9 : moyenne des résultats
obtenus par direction et par période
Direction
|
N360
|
N45
|
N315
|
période (s)
|
Hs (m)
|
t (s)
|
Angle
d'arrivée (°)
|
Hs (m)
|
t (s)
|
Angle
d'arrivée (°)
|
Hs (m)
|
t (s)
|
Angle
d'arrivée (°)
|
6
|
0,96
|
4,97
|
352,26
|
0,97
|
4,92
|
28,16
|
1,05
|
4,98
|
319,81
|
8
|
2,67
|
6,70
|
353,52
|
1,94
|
6,62
|
23,62
|
2,61
|
6,70
|
321,92
|
10
|
4,86
|
8,53
|
350,87
|
4,28
|
8,45
|
19,30
|
4,50
|
8,49
|
323,33
|
En utilisant le tableau du document de l'U.S Naval Weather
Command intitulé « summary of Synoptique Meteorogical observation
» SSMO tomeII, Zone Algiers(1963-1970) qui correspond a la Zone 31 selon
la projection Mercator, on détermine les fréquences d'apparitions
fri en traitant les données classées de la houle à savoir
l'amplitude au large , les périodes, le nombre d'apparition et ceci par
direction .
54
Aménagement et protection du rivage de Jijel
55
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion
des résultats
Tableau n°10: calcul des fréquences
d'observation f(%) et de la durée de la houle t
Direction
|
N360
|
N45
|
N315
|
Période (s)
|
f(%)
|
t (s)
|
f(%)
|
t (s)
|
f(%)
|
t (s)
|
6
|
5,13
|
1 618 575,42
|
11,58
|
3 651 349,72
|
4,30
|
1 356 367,98
|
8
|
0,50
|
157 324,46
|
0,57
|
180 434,27
|
1,49
|
469 306,88
|
10
|
0,02
|
6 518,15
|
0,03
|
6 518,15
|
0,01
|
1 777,68
|
Tableau n°11 : calcul du bilan
énergétique annuel du transport
Direction
|
N360
|
N45
|
N315
|
période
|
(Hs)2 * T* t * (m2s2)
|
(Hs)2 * T* t * (m2s2)
|
(Hs)2 * T* t * (m2s2)
|
6
|
7 468 655,11
|
16 815 513,59
|
7 483 952,13
|
8
|
7 487 525,77
|
4 474 391,23
|
21 390 275,78
|
10
|
1 311 631,19
|
1 008 906,88
|
305 215,41
|
Total
|
16 267 812,06
|
22 298 811,70
|
29 179 443,32
|
Total Général =67 746
067,08
|
5.2.2. Détermination de l'angle á
:
L'angle a été déterminé manuellement,
l'illustration est représentée dans l'annexe les angles obtenus
ainsi que leurs fonctions sont récapitulés dans le tableau
suivant:
Tableau n°12 : Calcul des angles á
et des fonctions f(á) par direction et par période
Direction
|
N360
|
N45
|
N315
|
période
|
á°
|
f(á)
|
á°
|
f(á)
|
á°
|
f(á)
|
6
|
16
|
0,469
|
53
|
0,999
|
-16
|
-0,469
|
8
|
18
|
0,522
|
48
|
0,995
|
-14
|
-0,415
|
10
|
15
|
0,442
|
43
|
0,967
|
-12,6
|
-0,375
|
Aménagement et protection du rivage de Jijel
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion
des résultats
Les paramètres constants
|
Coefficient de transport du sable
|
K
|
0,0000025
|
Accélération de la pesanteur
|
g
|
9,81
|
cambrure
|
C
|
0,03
|
5.2.3. Estimation du transport
sédimentaire:
Apres que tous les paramètres composant la formule LCHF
soient calculés, l'estimation du transit littoral global peut être
donc estimée ; les résultats sont récapitulés dans
le tableau suivant:
Tableau n°13: Estimation du transit
sédimentaire global
Direction
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N360
|
N45
|
N315
|
période
|
Q (m3/an)
|
Q (m3/an)
|
Q (m3/an)
|
6
|
2866,42
|
13730,85
|
-2872,29
|
8
|
3198,24
|
3637,78
|
-7251,55
|
10
|
474,25
|
797,60
|
-93,67
|
T/direct
|
6538,91
|
18166,23
|
-10217,51
|
Quantité totale transporté = 34922,65
m3/an
|
Le volume résultant = 14 487,62
m3/an
|
5.3. interprétation:
Le transit littoral a été estimé à
14 487,62 m3/an, allant de l'est vers l'ouest, cette quantité
pourrait englober les sédiments se trouvant en mer mais aussi le
sédiment issu de l'effritement du platier rocheux sur lequel repose le
front de mer, en effet cette dérive qui est du à la
prédominance des vents de secteur nord-Ouest induit des courant de
retour assez puissants ,sur tout pour une côte rocheuse , qui arrachent
les sédiments de la plage.
NB : pour l'étude de la réfraction ainsi
que l'étude du transit littoral ; nos résultats ont
été comparé avec ceux du LEM et ces derniers
concordent.
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Aménagement et protection du rivage de Jijel
Chapitre II : Matériels, méthodes et discussion
des résultats
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