CHAPITRE I :
COLLECTE DE DONNEES
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Chapitre I : Collecte de données
Dans le chapitre suivant, nous allons présenter les
données collectées afin de définir les aspects
généraux caractérisant notre zone d'étude.
1. Situation géographique:
La wilaya de Jijel est située au Nord-est du pays
à environ 314 km à l'Est d'Alger, à 99 km à l'Est
de Bejaia et à 135 km au Nord de Sétif. S'étalant sur une
superficie de 2.396,63 km2, avec une façade maritime de 120 kms, elle se
situe entre la latitude 36° 30'et 37°Nord et la longitude 5°30'
et 6°15'Est ; la région appartient au domaine Nord atlasique connu
localement sous le nom de la chaîne des Babors.
Elle est adossée au massif montagneux de la petite
Kabylie et limitée au Nord par la mer Méditerranée.
La zone d'étude est située immédiatement
à l'Ouest du port de Jijel, elle s'étend sur un linéaire
de côte d'environ 1 000 m (fig. 1).
Les coordonnées géographiques d'un point central
(Mur ancien) situé au niveau du front de mer sont:
- 36°49' 40» de latitude Nord.
- 05°45' 36» de longitude Est
Figure n°1 : Positionnement de la zone
d'étude
Aménagement et protection du rivage de
Jijel
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Chapitre I : Collecte de données
2. Description du milieu récepteur et type de
côte:
Le front de mer de Jijel, nommé communément
Beaumarchais ou boulevard Rouibah Houcine (fig. 2) se caractérise par un
rivage majoritairement rocheux. Ce dernier se présente sous forme d'une
curviligne. Il est dirigé Est - Ouest dans l'extrémité
orientale puis il s'engouffre et pivote pour devenir presque Nord-sud dans la
partie occidentale.
Figure n°2 : Photos du front de mer de
Jijel (Beaumarchais)
Cette configuration a permis de créer une zone
relativement abritée des agitations venant du secteur Ouest et à
moindre degré du secteur Nord favorable pour des accumulations sableuses
qui ont créé une petite plage appelée plage Rabta.
Du point de vue topographique la dénivellation de la
falaise rocheuse par rapport au niveau de la mer est presque constante de
l'ordre de quelques mètres.
Les fonds marins adjacents sont rocheux de pente et de
topographie sous-marine irrégulière avec la présence,
localement, de gros blocs de roches désagrégés et des
platiers rocheux visibles en basse mer.
Aménagement et protection du rivage de
Jijel
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Chapitre I : Collecte de données
3. Caractéristiques géographiques de la
région de Jijel:
La région de Jijel est essentiellement montagneuse.
Son système orographique occupe 82% de sa superficie totale où
plusieurs sommets dépassent les 1 500m d'altitude. On y distingue la
chaîne numidique au sud et les anciens massifs de la Petite Kabylie au
nord.
La chaîne numidique d'orientation sensiblement WSW-ENE,
est composée essentiellement des massifs calcaires jurassiques (Djebels
M'sid Aicha 1462m; Sidi Driss 1364m, etc...) et les massifs gréseux
oligocènes (Djebels Bou Affroun 1352m, Tamesguida 1620m, etc...).
Ces reliefs forment une importante barrière rocheuse
qui partage la Petite Kabylie au nord et les hauts plateaux au sud. Les plus
hauts sommets de la Wilaya sont : Tamesguida 1620m, Tababour 1990m, Bouazza
1600m, El Korn 1200m et Seddat.
Les massifs anciens de la Petite Kabylie sont formés
de terrains métamorphiques, traversés par des roches
éruptives. Ces chaînes montagneuses longent directement la mer
vers le côté ouest et reculent au sud dans la zone
côtière Est où des vallées de plusieurs oueds (Oued
El-Kébir, Oued Nil, Oued Djendjen) présentent de vastes
dépôts alluviaux. De petites plaines jalonnent également le
littoral à l'exemple de celles d'El-Aouana, de oued Z'hour, du bassin de
Jijel, et enfin de l'oued Boussiaba à l'intérieur des terres.
4. Agents et processus de l'évolution
littorale:
Les cotes évoluent selon le taux d'érosion et de
sédimentation; pour notre cas, l'évolution de notre rivage
dépend nécessairement de la vitesse d'érosion vue que
c'est un platier rocheux ; ce phénomène est géré
par le jeu des vagues et des marées ainsi que par les courants
engendrés.
L'espace littoral subit aussi des
transformations dues à l'intervention d'agents morphogéniques qui
ne lui sont pas propres comme le vent, la température, les eaux de
ruissellement et de précipitations qui peuvent avoir des
conséquences non négligeables au niveau du rivage.
4.1. Hydrographie
Le réseau hydrographique de la région de Jijel
est connu comme étant très dense. Il est dominé par une
direction Sud-Nord et des affluents de directions différentes favorisent
l'écoulement des lames d'eau précipitées qui
déversent généralement dans la mer. Les plus importants
oueds sont:
-Oued El-Kébir: qui prend naissance de la jonction
d'Oued Rhumel et Oued Endja, traverse El-Milia et El-Ancer et se jette à
la mer dans la région de Beni-Belaid.
-Oued Djen-Djen qui prend sa source au Babors (Erraguene) est
constitué de trois étages bioclimatiques (partie
supérieure Erraguene barrage, partie centrale Oued Missa+ Taballout et
partie maritime Azzaouane à Taher).
Aménagement et protection du rivage de
Jijel
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Chapitre I : Collecte de données
Le régime hydrographique de ces oueds se
caractérise par un long étiage et des crues d'hivers et de
printemps soudaines et rapides (Boudjedjou, 2010).
Le total des apports solides des oueds débouchant dans
la baie de Jijel, pourraient atteindre 14,6 million de m3.
Cependant, il y a lieu de remarquer que ces apports en suspension sont
essentiellement constitués de sédiments fins, dont la majeure
partie sera entraînée au large. On peut admettre que le
dixième seulement de ce volume de sédiments se déposera
devant le débouché des oueds : soit environ 1,5 millions
m3/an.
4.2. Données Météorologiques (ONM et
ANRH; 2014) 4.2.1. Le Climat et les Températures
Comme toutes les régions du littorale Algérien
la Wilaya de Jijel bénéficie d'un climat tempéré et
humide. La température dans cette région ne dépasse pas
40°C et ne descend pratiquement jamais en dessous de 0°C. Le maximum
est de 30 °C sur le littorale et le minimum en Janvier est de 7°C.
4.2.2. Les précipitations
La région de Jijel est l'une des régions les
plus pluvieuses de l'Algérie. Sur la base des données d'une
étude sur la contribution à l'étude du pin d'Alep en
Algérie pour les mesures de pluviométrie et température,
le nombre de jours pluvieux par an est de 111 jours et cette
précipitation correspond à 1204 mm/an , d'après l'ANRH la
moyenne pluviométrique interannuelle (septembre-Mars) est de 883.5mm.
La répartition des pluies dans le cycle annule est
très inégale. Elle est fortement influencée par le facteur
saisonnier. Le régime saisonnier des précipitations est comme
suit :
-Automne: 31.79%. -Hiver : 44.08%.
-Printemps : 20.97%. -Eté : 3.16%.
4.2.3. Les Vents
Les vents sont toujours plus forts aux cotes qu'à
l'arrière-pays immédiat. Les vents venant du large ne sont pas
freinés par des obstacles ; par leur fréquence et leur vitesse
ainsi que par sa direction ils génèrent la houle et les vagues
dont il peut accroitre la cambrure et des courants superficiels qu'il peut
accélérer ou ralentir voir même inverser.
Dans la région de Jijel durant le premier
1er et le 4ème trimestre de l'année, les
vents de l'ouest sont dominants (plus de 25% du temps) et une grande partie de
ces vents a une vitesse supérieure à 8 m/s. Dans le
2ème et le 3ème trimestre, ce sont les
vents du Nord Est et Est qui prédominent (plus de 20% du temps).
Aménagement et protection du rivage de
Jijel
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Chapitre I : Collecte de données
4.3. Données Océanographiques 4.3.1. Les
houles
« Les houles sont des ondulations de surface qui se
propagent vers la cote mais ne déplacent pratiquement pas les masses
d'eau. Les particules fluides parcourent des trajectoires en mouvements
orbitaux. Au large, ces mouvements sont circulaires et diminuent rapidement
avec la profondeur jusqu'à s'annuler avant d'atteindre le fond, et ce
d'autant plus que la période est courte. Lorsque la profondeur diminue,
les particules fluides sont mises en mouvement sur toute la colonne d'eau et
décrivent des trajectoires elliptiques d'autant plus plates qu'elles
sont près du fond... » (Le Hir P. et all ; 2001)
Les houles d'Ouest, Nord, Nord-Ouest, Est, et Nord-Est sont
les plus observées dans la région de Jijel, les fréquences
d'observation sur l'année des houles de directions Ouest et Est sont les
plus importantes. On constate que la direction dominante est l'Ouest. La
prépondérance de cette direction est plus nette pour le premier,
deuxième et quatrième trimestre, par contre, on distingue une
légère diminution pendant la période d'été
durant laquelle les houles de directions Est et Nord-Est dominent.
Données de houles au large (Données
de SSMO) : Les données de la houle au large
utilisées pour le calcul de la réfraction sont celles du manuel
Summury of Synoptic Meteorological Observations (SSMO) de l'Us. Naval
Weather-Service, consistent en des observations de navire sur la période
de 1963 à 1970 - zone centre.
Un traitement statistique de ces données a permis de
déterminer les fréquences d'apparition de houle par direction et
par période.
Le choix des périodes est fait en fonction de la
répartition des probabilités de dépassement d'une houle
d'amplitude donnée. Les houles de fortes amplitudes, ont une
probabilité d'apparition relativement faible. Les périodes de
houle considérées dans le cadre de cette étude sont: 6, 8
et 10 secondes pour les houles annuelles. Pour les houles extrêmes la
période a été calculée en fonction du
Hs correspondant.
Ci-après sont présentés les tableaux
portant sur les conditions de houles retenues dans le cadre de cette
étude:
Tableau n°1 : Houle annuelle dans la
région de Jijel (SSMO ; 1970)
|
Direction houle au large (m)
|
Période
|
Nord
|
Nord Est
|
Nord-Ouest
|
6 s
|
Hs=1,00m
|
Hs=1,09m
|
Hs=1,10m
|
8 s
|
Hs=2,67m
|
Hs=2,56m
|
Hs=2,64m
|
10s
|
Hs=4,92m
|
Hs=5,05m
|
Hs=4,53m
|
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Jijel
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Chapitre I : Collecte de données
4.3.2. La marée
« Les marées sont provoquées par les
attractions de la lune et du soleil. Elles se traduisent par une variation de
la surface libre qui se propage à travers l'océan en s'amplifiant
sur les hauts fonds et près des côtes. Du fait de cette
propagation de l'onde de marée des variations périodiques du
niveau de l'eau vont se manifester, entrainant des courants importants
près des côtes » (Le Hir P. et all ; 2001)
La marée en mer Méditerranée et en
particulier sur les côtes Algériennes est relativement faible.
Elle est de type semi-diurne avec inégalité entre pleine et basse
mer, observées chaque jour. L'amplitude en eau-vive ne dépasse
pas 0.40m.
4.3.3. Les courants
« ...Sont des mouvements d'ensemble de l'eau sur des
distances de plusieurs dizaines de mètres et bien au-delà; ces
mouvement ont des échelles de temps assez grandes, de quelques heure ou
plus » (Le Hir P. et all; 2001)
Ø Les courants généraux:
La vitesse du courant général des eaux atlantiques, transitant
par Gibraltar et se déplaçant vers l'Est,
évolue généralement avec une vitesse de 0.5 m/s au large
des côtes Algériennes. Ce courant crée dans la plupart des
baies, un contre-courant littoral évoluant vers l'ouest.
Ø Les courants côtiers: les
phénomènes hydrodynamiques, qui régissent les
transferts sédimentaires le long des plages, en milieu maritime et
dans la zone ressac, sont nombreux et parfois très complexes. Au contact
des irrégularités du fond, les houles donnent lieu à des
rouleaux qui en provoquant la mise en suspension des particules, favorisent
leur déplacement.
Ø Les courants de retour: les courants
de retour correspondent à une zone de flot de retour à partir
du courant existant au lieu de déferlement de la houle. Ces courants
possèdent une vitesse qui dépend de l'énergie de la houle
et de la pente de la plage. Ces courants sont responsables de la dispersion
d'une partie des sédiments côtiers vers le large.
Ø Les courants de dérive littorale
: lorsque la houle arrive à proximité de la côte
avec une incidence oblique, celle-ci donne naissance à un courant de
dérive littorale. La vitesse de ce courant est maximale pour un angle
d'incidence de 50° à 60 °.
La dérive littorale prend naissance au niveau de la
zone de déferlement où l'énergie est maximale. Cette
énergie permet la mise en suspension et le transport des particules
sédimentaires le long de la côte. Dans le cas
générale de houle de petite et moyenne amplitudes, les courants
ne sont significatifs que dans la zone de déferlement et n'affectent
donc que le tri dans la répartition des sables et graviers de la frange
littorale (fond -100m). Ils en assurent aussi le transport latéral par
dérivé littorale ainsi que la dispersion. Par contre les houles
de fortes amplitudes pourraient agir en fonction de leur amplitude
jusqu'à des fonds pouvant atteindre -40 m à -60m.
Aménagement et protection du rivage de
Jijel
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Chapitre I : Collecte de données
5. Caractéristiques
Géologiques:
La région Jijelienne fait partie d'une bande
structurale et géologique (fig. 3) caractérisant la région
nord de l'Algérie. C'est un édifice constitué d'un socle
métamorphique qui occupe la partie nord, une chaîne calcaire et un
domaine de flysch dans le sens Nord-Sud.
L'échelle stratigraphique de ces terrains se
répartit du Quaternaire au Primaire. L'ensemble sédimentaire
d'âge Mésozoïque, Cénozoïque et Quaternaire
couvre les terrains métamorphiques, donc la couverture tertiaire repose
soit sur le socle Kabyle, soit sur les terrains crétacé
appartenant à des séries de types flyschs. Elle est
constituée de sédiments littoraux, qui se sont
déposés dans le bassin de Jijel nettement individualisés
durant le Néogène; c'est le bassin Sahélien de Jijel.
Figure n°3 : Carte géologique de
Jijel (d'après M. E. Ficheur, 1971)
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Jijel
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Chapitre I : Collecte de données
5.1. Ensembles métamorphique:
Ce sont les terrains primaires constitués de :
- schistes satinés bleus à lentilles de quartz
- phyllades
- Calcaires cristallins et pegmatites
- Séricitoschistes
- Quartzo phyllade chloriteux gneissique
5.2. Ensemble sédimentaire:
s Terrains du secondaire:
- Le trias : se présente sous forme d'un
complexe gypso-salin bariolé auquel s'ajoutent des
conglomérats poudingues ou galets
- Le crétacé: constitué
essentiellement de calcaire à silex (phtanites)
s Terrains du tertiaire:
- Le numidien : qui correspond à
l'éocène oligocène terminal, il est constitué de
grès
intercalés d'argiles
- Le burdigalien ou miocene inferieur : il
est composé de marnes gris bleus dans lesquelles on trouve parfois
des récurrences de grés.
- Le pontien ou miocene superieur : il est
formé par des cailloutis, galets, argiles et poudingues d'origine
continentale
- Le néogene sahelien ou miocene terminal
: il est constitué de marnes bleueses
s Terrains du quaternaire:
La majorité des terrains quaternaires sont
formés d'alluvions et de dunes. Les alluvions les plus anciens forment
les terrasses, les vallées et les cônes de déjections. Les
alluvions récentes sont creusées par les actuels oueds, elles
sont constituées de graviers, galets, conglomérats et de
sables.
Les dunes anciennes sont constituées de sables fins
souvent consolidés et limoneux. Les dunes actuelles bordent la mer,
elles sont formées de sable grossier parfois consolidé.
Le site du Beaumarchais repose exclusivement sur un socle
Numidien (Eocène-Oligocène) de type flysch et comporte des
alternances de grès et d'argiles, avec une prédominance des
argiles, des marnes à la base et des grès au sommet. On distingue
de bas en haut la séquence suivante :
· des argiles et de marnes,
· des grès de couleur blanche ou rouge par suite de
l'oxydation des sels de fer.
Aménagement et protection du rivage de
Jijel
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Chapitre I : Collecte de données
6. Le cadre géomorphologique
La carte de la baie de Djidjelli illustre la
variété du site sous-marin de la petite Kabylie. Trois
compartiments morphologiques apparaissent nettement (Leclaire, 1972). Pour
notre zone d'étude qui se situe à l'Ouest et appelée autre
fois El kalaa, le plateau de Didjelli accidenté,
échancré dans sa partie médiane au niveau du rebord,
atteint son maximum d'extension au droit du haut fond du même nom (12
km). La pente continentale qui lui succède vers le large est accore
(15°) (Leclaire, 1972).
Face à notre zone d'étude, on retrouve la
vallée sous-marine de Djidjelli qui débute à 200m de
profondeur.
Du point de vue sédimentologique la
répartition; dans notre zone; observée sur la carte de Leclaire
1972 est la suivante : (allant de la cote vers le large)
Aménagement et protection du rivage de
Jijel
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Chapitre I : Collecte de données
Figure n°4 : portion de la carte de
répartition de la nature de la couverture sédimentaire de la baie
de Djidjelli (Leclaire ,1972)
Commentaire de la carte géologique:
· De la cote vers 25m : zone
d'affleurement sous-marin du substratum.
· De 25m à 70m : c'est des
sédiments calcaires plus précisément sable et graviers
calcaires qui relient le littoral rocheux aux zones élevées du
plateau.
· De 70m a 150 m : c'est de la vase
calcareo- siliceuse
· Entre 25m et 150m : zone d'affleurements
sous-marins probables ou substratum immédiatement sous-jacent.
· A partir de 150m : on retrouve des
sédiments argileux (boues argilo-siliceuses)
Aménagement et protection du rivage de
Jijel
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Chapitre I : Collecte de données
7. Milieu biologique Faune aquatique
Le Golfe de Jijel se caractérise par une
diversité des crustacés, des amphipodes et les mollusques. Cette
situation montre que la région est loin d'être sujette à
quelconque pollution ou perturbation de son écosystème.
Réserve écologique
Le Parc national de Taza est situé sur la côte
méditerranéenne de l'Algérie dans la région de
Kabylie orientale, appelée communément Petite Kabylie. Le site
naturel est caractérisé par des falaises impressionnantes, des
plages, des montagnes et des vallées encaissées et par la
présence du singe de Barbarie
(Macacasylvanus), espèce menacée et
seul primate encore existant en Afrique du Nord.1
En général, l'écosystème est
caractéristique d'une végétation forestière
sempervirens et sclérophylle sur des terrains boisés ou
dénudé, de type que l'on rencontre dans le littoral
méditerranéen.
Cependant, on trouve dans la forêt de Guerrouche, au
coeur du parc, l'extension la plus importante du chêne zeen (Quercus
canariensisWilld) en Algérie, et le seul oiseau rare d'Afrique du Nord
découvert depuis 1876, la sitelle Kabyle (Sittaledanti) endémique
à la région des Babors et de l'Algérie. Le site attire ces
dernières années un nombre de plus en plus important
d'étudiants et de chercheurs du monde entier. La chênaie de zeen
déborde au-delà du parc de Taza, avantage d'où l'on
pourrait au futur dégager d'autres aires d'extension de la
réserve.
Les forêts de chêne-liège (Quercus suberL)
sont également des formations communes, et bien que n'étant pas
une espèce rare en Algérie, revêtent une importance
socio-économique dans l'économie de la wilaya de Jijel, le
liège étant l'un des principaux produits d'exportation et de
transformation.
8. L'histoire de Jijel:
La région de Jijel recèle de nombreux vestiges
datant de l'époque romaine, et de périodes antiques
vraisemblablement plus anciennes. Certains sont connus, d'autres
méconnus et inconnus.
Aménagement et protection du rivage de
Jijel
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Chapitre I : Collecte de données
Figure n°5: photo du vestige romain
présent sur le site
La présence de ce mur (fig.5) dans notre site dont la
construction remonte à l'époque romaine nous y
conduits à prendre certaines précautions et considérations
lors de l'étude ainsi que pour la proposition des variantes de
manière à sauvegarder ce vestige, mais aussi les vestiges enfuis
sous l'eau (d'après les plongeurs et habitants de la région)
|