3. HYPOTHÈSES
- Les facteurs de décision sont multiples et
hétérogènes.
- La globalité du travail quotidien du maraicher
interfère dans sa prise de décision en matière de choix et
d'usage de pesticides.
- Les réseaux sociaux et les relations sociales
préexistantes influencent la prise de décisions du maraicher.
4. OBJECTIFS
- Réaliser une monographie du site de
Sèmè-Kpodji, spécifiquement son historique, les acteurs
institutionnels qui y interviennent, les maraichers qui y travaillent et leurs
activités.
- Décrire les représentations sociales des
ravageurs, des maladies des plantes et des pesticides.
- Répertorier les pesticides utilisés et leurs
usages par les maraichers sur le site de Sèmè-Kpodji.
- Décrire les facteurs influençant les
décisions de choix, d'achat et d'utilisation des pesticides par les
maraichers de Sémè- Kpodji.
5. CADRE THÉORIQUE ET
CONCEPTUEL
Représentation sociale
La représentation sociale est une forme de connaissance
socialement élaborée et partagée qui a une visée
pratique et qui concoure à la construction d'une réalité
qui est commune à un ensemble social (Jodelet, 1997). Cette forme de
connaissance se distingue, entre autres, de la connaissance scientifique, mais
elle est un objet d'étude tout aussi légitime que cette
dernière en raison de son importance dans la vie sociale, de
l'éclairage qu'elle apporte sur les processus cognitifs et les
interactions sociales (Jodelet, 1994). On reconnaît
généralement que les représentations sociales, en tant que
systèmes d'interprétation régissant notre relation au
monde et aux autres, orientent et organisent les conduites et les
communications sociales. Elles interviennent aussi dans des processus aussi
variés que la diffusion et l'assimilation des connaissances, le
développement individuel et collectif, la définition des
identités personnelles et sociales, l'expression des groupes, et les
transformations sociales (Jodelet, 1997). Les représentations sociales
sont abordées à la fois comme le produit et le processus d'une
activité d'appropriation de la réalité extérieure
à la pensée et l'élaboration psychologique et sociale de
cette réalité (Jodelet, 1994).
Selon Moscovici (1972), les représentations sociales
sont un système de valeur, d'idées et de pratiques qui a
principalement deux rôles, soit d'établir des règles qui
permettent aux individus d'être guidés et de maintenir un
contrôle dans leur vie quotidienne soit d'offrir un code qui classifie
les objets, les gens et les événements, ce qui facilite la
communication entre les individus.
Les représentations sociales sont à la fois
stables et mouvantes, rigides et souples. Elles sont stables et rigides parce
qu'elles sont déterminées par un noyau central
profondément ancré dans le système de valeurs et
partagé par les membres du groupe et elles sont mouvantes et souples
parce qu'elles sont aussi nourries des expériences individuelles. En
général, le noyau central est stable tandis que les
éléments périphériques peuvent être
transformés. La transformation réelle et effective d'une
représentation ne s'opère que lorsque les éléments
du noyau central eux-mêmes sont remis en cause (Abric, 2003).
Les représentations sociales ont habituellement quatre
fonctions. Elles ont tout d'abord une fonction de savoir puisqu'elles
permettent de comprendre et d'expliquer la réalité, une fonction
identitaire, car elles définissent l'identité et permettent la
sauvegarde de la spécificité du groupe. Elles ont
également une fonction d'orientation, car elles guident les
comportements et les pratiques et finalement elles ont une fonction
justificatrice, car elles permettent de justifier les prises de position et les
comportements (Abric, 2003).
Il sera question dans le cadre de ce travail de recherche,
d'étudier les représentations sociales des ravageurs, des
maladies qu'ils engendrent, des pesticides et leur efficacité.
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