Entretiens non directifs,
semi-structurés
L'entretien individuel semi-structuré, est la forme
d'entretien qui a été la plus utilisée au cours de la
présente recherche. D'une durée moyenne d'une heure, ces
entretiens se sont déroulés essentiellement en langue
fongbé et en goungbé. Ils ont été
conduits au moyen d'un guide d'entretien détaillé,
élaboré au préalable avant le commencement du travail de
terrain. Plusieurs guides ont été élaborés, l'un
bien évidemment en direction des maraichers, mais également pour
leurs clients et les vendeurs de pesticides. Pour d'autres personnes comme les
agents des services de l'agriculture, des acteurs institutionnels investis dans
le domaine de maraichage, des membres d'ONG ou des chercheurs (INRAB, Cirad)
les entretiens étaient préparés les jours
précédents l'entretien en fonction des données
déjà collectées et des questions soulevées par le
travail de terrain préalable. Par ailleurs, ces entretiens ont
été particulièrement interactifs, certaines des
réponses apportées exigeant la reformulation immédiate de
nouvelles questions pour bien comprendre ou pour approfondir un sujet. Les
entretiens avec les maraichers et leurs clients pour la plupart du temps ont
été fait sur le site. Les autres ont été entendus
sur leur lieu de travail ou à leur bureau. Les thèmes qui ont
été abordés sont les pratiques agricoles, les insectes et
leurs nuisances, le choix et l'usage des pesticides, les maladies humaines et
la santé, en particulier le paludisme et les éventuels
symptômes ressentis imputés à l'usage des pesticides.
De manière à retranscrire intégralement
et fidèlement les propos, la plupart de ces entretiens ont
été enregistrés. Nous expliquions à nos
informateurs que l'usage de l'enregistreur faciliterait la conduite de
l'entretien. La plupart ont accepté ces conditions de réalisation
des entretiens. Néanmoins, certains demandaient à des moments
donnés, en plein milieu de l'entretien, d'arrêter d'abord
l'enregistreur pour parler de sujets sensibles. Certains entretiens ont
été également interrompus momentanément parce qu'un
client voulait faire des achats de produits maraichers. Tous les entretiens ont
été faits sur rendez-vous. Les premiers ont été
presque toujours décommandés au dernier moment, voire
annulés sans nécessairement que nous en étions
prévenus. C'est généralement au deuxième ou au
troisième rendez-vous que l'entretien pouvait effectivement se
dérouler. Ces entretiens ont été itératifs,
fractionnés et donc avec des entrevues répétées une
à quatre fois par personne en fonction de leur disponibilité. Le
premier s'est généralement déroulé en position
assise, dans un lieu choisi par le maraicher. Les suivants ont
été réalisés sans enregistreur, le maraicher
étant en activité sur son espace culture. Le carnet de terrain a
donc été d'une grande importance. Par ailleurs, il existait une
dimension non verbale lors de ces séances qui devaient également
être prises en compte et donc scrupuleusement notée dans le carnet
de terrain.
Au total vingt huit (28) maraichers sans distinction
d'âge, de sexe et d'ethnie, un (1) agent de l'INRAB, un (1) agent du
CIRAD, quatre (4) agents de CeCPA, trois (3) vendeurs de pesticides dont deux
(2) en dehors du site et un (1) sur le site, deux (2) revendeuses de
légumes, un (1) animateur du Programme de Formation et
d'Intégration des Jeunes à l'Emploi (PFIJE) ont été
interrogés. (Confère en annexe tableau N°5).
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