Pour répondre à
certaines exigences, le groupe des travaux de recherche préliminaire de
projet avait préconisé un site d'eau naturellement limpide et
potable pour éviter des traitements chimiques et une alimentation par
gravité qui écarterait l'emploi d'une pompe et qui sera facile
à entretenir. C'est ainsi que la source de Ngongo se situe à une
altitude supérieure à celle de la région où elle
alimente répondant bien aux raisons évoquées ,les sources
captées se situent dans la région Nord de la cité de Bunia
,une région montagneuse dont l'altitude moyenne s'estime à 1420 m
par rapport au site de distribution située près d'ALTI Bunia
à 1371,53 m d'Altitude. Il se trouve à 15 km de vol d'oiseau de
Bunia, l'eau ainsi captée est ramenée vers Bunia par des
conduites suivant les seules dispositions naturelles de la pente tenant compte
de la différence de niveau entre deux points déterminés
soit le lieu de captage par rapport au centre de la distribution. Les
initiateurs de ce projets avait préféré un captage par
dénivellation comme différence de niveau entre le village Ngongo
et la cite de Bunia, celle-ci présente les avantages sur le point de vue
technique et économique en évitant l'utilisation de pompe
électrique qui occasionne les dépenses d'entretien, de carburant,
de courant électrique nécessaire à l'évacuation de
l'eau.
Si cette méthode présente des avantages elle
n'est pas sans inconvénients, elle est trop exigeante par les quelles le
fait de capter l'eau à une altitude supérieur par rapport
à celle de la région à alimenter.
Figure 1. Profil à long de l'adduction
Ngongo.
Ce schéma montre la différence
en altitude de point de captage par rapport au site de distribution soit de
l'altitude supérieur de 1420 mètres par rapport à celle
inferieure de 1371,57 mètres.
II. 2. ALIMENTATION, PRODUCTION ET DISTRIBUTION D'EAU
NGONGO
II.2.1. ALIMENTATION
Dans de grandes villes l'eau est distribuée
sous pression par des canalisations souterraines, en général sous
la voie publique, sur lesquelles se raccordent les branchements d'alimentation
des immeubles. Lorsque la pression de desserte est insuffisante pour alimenter
un immeuble à tous les niveaux, une installation de surpression doit
être prévue : une pompe, par exemple, alimentant une citerne au
niveau supérieur, sous le toit ou en terrasse, ou un réservoir
sous pression, ou encore un système de pompage d'appoint. En outre, dans
les hôpitaux et les laboratoires, des systèmes particuliers de
canalisations sont souvent nécessaires, par exemple pour l'eau
distillée, déminéralisée.
Les tuyaux en acier ont la qualité de
pouvoir absorber des effets très importants sous faible épaisseur
(donc faible poids). Ces tuyaux présentent en contrepartie le
défaut d'être très sensibles à la corrosion externe
et doivent donc être placés sous protection cathodique. De
même, tout défaut qui survient lors de la pose de la ligne
(l'absence de procédures de mise en oeuvre ou l'application non-correcte
de ces procédures) peut avoir des conséquences néfastes
sur la longévité de l'ouvrage. C'est pourquoi, le choix de
l'acier exige le recours à des entreprises spécialisées
à la matière, élément fondamental de la
réussite du chantier. Aussi cette exigence entraîne-t-elle un
coût de construction élevé par rapport aux autres
matériaux comme la fonte ductile.
La conduite de l'eau ngongo est en plastique,
selon A .Valence (1986 : 48) il existe trois formes : rigide, semi
rigide et souple. En plomberie l'on utilise seulement les deux premières
catégories. Il faut dire immédiatement que leur utilisation est
limitée par le fait qu'ils peuvent supporter sans déformation une
température excédent 60 degré maximum, ils ne peuvent
donc être utilisé que pour de canalisation d'eau froide ou bien
d'eau chaude jusqu'à 40 degré.
Cette conduite vient du village Ngongo via le quartier
Mudzipela et passe par le rond point CAPA, une ligne alimente l'avenue Logo I,
kakwa I, kakwa II, et Lugbara tandis que une autre monte tout droit sur le
rond point Chemchem en passant par Logo II et Logo III ,et celle-ci alimente
aussi les avenus Mbandaka, Gety, Maniema et descend sur l'abattoir industriel
de Bunia en traversant le camps Ndoromo et l'avenue Mayola, Kabarega,
l'abattoir comme l'une de cible secondaire de projet.
II.2.2. Production et distribution d'eau au quartier
Bankoko
II.2.2.1. Production
Elle est l'activité de création de
biens et services par une activité économique, le système
de production décrit l'ensemble du processus grâce auquel
l'entreprise produit un bien ou un service apte à satisfaire une demande
(
www.eauxpotables.com).
Dans le cadre d'une entreprise, le système de
production, outre sa finalité première qui est de produire un
bien économique, cherche à satisfaire d'autres objectifs
secondaires. Parmi ces objectifs nous pouvons citer :
- Objectif en terme de quantités produites : la
fonction de production doit permettre à l'entreprise de satisfaire la
demande qui lui est adressée ce qui suppose que l'entreprise adapte sa
capacité de production au volume des ventes. Ceci passe par des actions
visant à maintenir à l'état les capacités
productives ou par la mise au point de plans d'investissements en
capacité.
- Objectif en termes de qualité: Les bien
économiques produits doivent être de bonne qualité,
c'est-à-dire doivent permettre de satisfaire les besoins de la
clientèle. Mais la production doit aussi être de qualité en
termes d'utilisation de ressources afin de respecter le critère
d'efficience attaché au système productif. Le système
productif doit donc être économe en ressources et constant en
terme de qualité.
- Objectif de Coût : le système productif
adopté par l'entreprise doit proposer les plus faibles coûts de
production possibles de manière à garantir la
compétitivité de l'entreprise. De plus, les coûts de
production calculés doivent aussi être mis en relation avec les
coûts de production prévus par le centre opérationnel. Sur
la longue période, cet objectif de coût se traduit par la
recherche permanente de gains de productivité afin de détenir ou
de conserver un avantage compétitif coût pour l'entreprise.
- Objectif de flexibilité : le système
productif doit être flexible soit pour pouvoir s'adapter aux variations
de la demande, soit pour tenir compte des évolutions de l'environnement
productif de l'entreprise.
Bien que ces objectifs soient poursuivis
conjointement par l'entreprise, il arrive que celle-ci soit amenée
à donner un ordre de priorité dans la poursuite de ces objectifs
en fonction du mode de production retenu. Ainsi, en parlant du débit
d'eau qui se définie comme le volume de liquide qui s'écoule par
unité de temps, au site Ngongo plusieurs sources ont été
captées comme celle de HOLU, BEKA, AZIKO,....concentrées presque
en une seule région selon le rapport de la production d'eau (MABAKUMBA,
2011b : 02) la quantité d'eau produite est de 11,5 litres par
seconde traduit par ce petit tableau.
Tableau IV. Quantité d'eau produite par
ngongo.
Unité temporaireQuantité en
litresQuantité en m3Par seconde11,50,0115Par minute6900,69Par
heure 4140041,4Par jour993600993,6Par
année362664000362664Source : rapport du bureau ngongo
2011.
Ce tableau montre que par
seconde la quantité produite est de 11,5 litres, 690 litres par minutes
, 41.400 litres par heure, 993.600 par jour multiplié par 365 jours que
compte une année civile pour trouver la quantité de 362.664.000
litres par an.
Suite à certaines erreurs de
construction des installations principales et du grand réservoir au
niveau de village Ngongo, (selon le rapport de bureau gestion ) sur 11,5 litres
produite par seconde il n'y a que 6 litres par seconde qui arrive sur Bunia et
5,5 litres par seconde sont perdues au niveau des installations suite
à la mauvaise construction de réservoir et de certaines
entrées dont Ngongo cherche toujours à trouver solution pour lui
permettre de servir plus d'abonnés qu'actuellement mais cela demande de
gros moyen dont l'entreprise n'en a pas, donc la quantité maximale qui
arrive à Bunia est de 6 litres par seconde.
Tableau V. Quantité réellement produite
par Ngongo.
Unité temporaireQuantité en
litresQuantité en m3Par seconde60,006Par minute3600,36Par
heure 2160021,6Par jour518400518,4Par
année189216000189216Source : rapport bureau Ngongo
2011.
Ce tableau montre que la quantité en
litres produite par seconde est de 6 litres ,360 par minute, 21600 litres par
heure, 51 8400 litres par jour et en fin 189 216 000 litres par
an.
La quantité d'eau envoyée par jour sur la
cité de Bunia aide à alimenter à peu près 72
bornes fontaines publiques qui se répartissent dans plus au moins trois
quartiers en savoir Quartier Bankoko, Quartier Mudzi pela et Quartier Ngezi et
quelques point d'eau réparties dans des domicile et résidence
privées ayant de compteur d'eau pour permettre de quantifier en
mètre cube l'eau utilisée par les abonnés pendant une
période données et procéder a la facturation de
quantité consommée. Signalons que sur les 72 bornes fontaines
publiques de la cité de Bunia le quartier Bankoko en compte douze pour
une population estimée à 40998, soit une moyenne de 3.416,5
personnes par borne.
Tableau VI. Répartition des habitants par
borne.
Nbre de PopNbre de BorneMoy pop/bornNbre
d'AvM/avenue/borne40.998123.416,5201,66
Source : enquête sur terrain.
Ce petit tableau montre le nombre de la
population par borne soit 40.998 divisé par 12 bornes donc une moyenne
de 3.416,5 personnes par borne et une moyenne de 0,6 bornes par avenue.
Après l'enquête menée sur terrain dans le quartier, nous
avons relevé que pendant toute la période de l'année
2011,sur le douze bornes il ya seulement trois qui sont actives au moins
régulièrement, il s'agit de celle située sur l'Avenue
Logo I, celle de Kakwa I et de Logo II, elles coulent presque cinq à six
fois par semaine et deux autres coulent au moins une fois par trimestre pour
une quantité estimée à vingt bidons de vingt litres
seulement, ce sont celles situées sur l'Avenue Lubgara et Mbandaka.
II.2.2.2. Distribution d'eau Ngongo aux bornes
privées.
Le questionnaire a été
élaboré dans un objectif précis de relever les enjeux
d'accessibilité de l'eau salubre à la population du quartier
Bankoko, la situation étant à la une et faisant parti des
objectifs du millénaire pour développement (OMD), dans son
septième objectif qui stipule que les décideurs politiques
à travers le monde doivent assurer un environnement durable. Mais avant
d'en arriver là, nous voudrions parler d'une façon sommaire
cette distribution.
Il est important de rappeler que la distribution de
l'eau potable aux abonnés se fait à partir de la section
réseau qui est un ensemble d'installation et d'appareillage de
distribution d'eau appartenant soit à la Regideso soit au projet
d'adduction d'eau de Ngongo. En général, on distingue deux types
de réseaux de distribution (MABAKUMBA A, 2008c :34)
· Le réseau ramifié où les conduites
ont des extrémités interrompues. Ce réseau a
d'inconvénient car, il laisse souvent l'eau stagner dans les conduites
ce qui peut modifier la qualité de l'eau ;
· Le réseau maillé ou les
extrémités de conduites sont interconnectées ; ce qui
permet la circulation continuelle de l'eau dans le réseau.
Retenons que le réseau maillé se rencontre
souvent dans les grandes villes et le réseau ramifié
caractérise les régions rurales, les petites
agglomérations. Quant au quartier Bankoko, c'est le réseau
ramifié qui est utilisé et qui peut compromettre la santé
des consommateurs surtout quand ces conduites sont construites en fer qui peut
provoquer de rouille car l'eau stagne souvent à intérieur des
conduites surtout pendant le délestage (MABAKUMBA, 2008d : 37).
Tableau VII .Répartition des bornes fontaines
publiques par Avenue.
Avenue
Nombre fontainePopulation
MBANDAKA
022512
GETY
012548
LUBGARA
012472
MAYOLA
011852
KAKWA I
022472
KAKWA II
012482
LOGO I
012654
LOGO III
012464
MANIEMA I
012420
KABAREGA
011560
TOTAL
1223.436
Source : enquête sur terrain.
Rappelons que dès sa création, le
projet Ngongo n'avait installé que quatre bornes fontaines publiques
dans le quartier Bankoko ; celle de l'abattoir industriel de Bunia
à KABAREGA, celle de KAKWA I et II et celle de MAYOLA. En 2008 - 2009,
les huit autres bornes ont été installées dans le
quartier, précisément dans les avenues Lugbara, Gety, Logo I,
Maniema et Kakwa I, chacune en a bénéficié deux.
(www.caritasdev.cd) En somme le quartier compte aujourd'hui 12 bornes
fontaines. Partant du tableau ci haut, il s'observe que certaines avenues ont
une, voire deux bornes fontaines publiques tandis que d'autres n'en ont
pas ; c'est le cas de Logo II, Mputu, Mboglu, Gbandai, Mbio-makala,
Zelangai na pokwa. Sur les 20 avenues que compte le quartier 5 seulement sont
d'ailleurs imparfaitement alimentées par l'eau de Ngongo
Tableau VIII. Horaire de distribution d'eau au
Quartier Bankoko.
JOURSMATINSOIRTOTALTOTALPOUR 3BORNESDIMANCHE7
m37 m314 m342
m3LUNDI7 m37 m314
m342 m3MERCREDI7 m37
m314 m342 m3VENDREDI7
m37 m314 m342
m3SAMEDI7 m37m314
m342 m3TOTAL35 m335
m370 m3210 m3
Source : bureau de gestion d'eau ngongo.
Par semaine les bornes fontaines sont fournies 5 jours sur 7
et cela deux fois par jour en raison de 14 m3 par borne par jour.
Il nous a été vraiment difficile de
quantifier réellement la quantité que consomme cette population
du fait que les lignes de bornes publiques n'ont pas de compteurs d'eau
,néanmoins les différents réservoirs dont la
capacité est de 7 m3 d'eau ont de flotteur pour lutter contre
le gaspillage inutile d'eau .
II.2.2.2.a. Distribution par bornes publiques
L'enquête est menée sur les trois bornes qui ont
été actives au courant de l'année 2011, ces
réservoirs reçoivent l'eau cinq fois par semaines et deux fois
par jour, soit 14 m3 multiplié par 5 fois font 70
m3 par borne par semaine, soit 210 m3 pour les bornes
donnant une moyenne de 10 m3 par borne par jours.
Au total pour les bornes fontaines publiques il y a 30 m3
d'eau par jour pour une population estimée à 40998 soit
une moyenne de 30.000 litres divisé par le nombre de la population
qui donne 0,731743011 litres par personne soit environ 0,73 litres par
personne par jour.
II.2.2.2.b. Distribution d'eau de bornes
privées.
Bien qu'il y a douze bornes publiques
répertoriées au Quartier et dont trois seulement coulent au
moins régulièrement sur les douze, la gestion d'eau ngongo n'a
seulement pas des bornes publiques mais aussi de bornes privées
alimentant les maisons, selon le rapport de ngongo 2011 sur la consommation, le
quartier Bankoko à 16 abonnés privés.
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