II. 1. PROJET NGONGO
II. 1.1. Présentation du
Projet Ngongo
Le projet NGONGO était
inscrit dans le cadre d'une campagne d'hygiène pour endiguer
l'épidémie de choléra qui sévissait à Bunia
en 1978 (MUDEKEREZA, 1993 :14). Ce projet n'est alors qu'une
réalisation récente inaugurée en 1986. Durant cette
campagne, la population était amenée à prendre conscience
de la nécessité de la consommation d'une eau potable.
II.1.2. Objectifs du projet
Ce projet avait selon PROTOS (1996 : 09), comme objectifs
principaux :
Ø réaliser une conduite d'eau,
Ø distribuer de l'eau potable surtout dans un premier
temps à la population du quartier Mudzi-Pela et par l'entremise de la
RADIO-CANDIP, organiser un programme éducatif et de sensibilisation pour
la prévention de cholera.
Ses objectifs secondaires étaient d'alimenter
en eau potable, l'Hôpital Général de
Référence de Bunia, le quartier Bankoko et l'Abattoir industriel
de Bunia. C'est dans ces objectifs que les Révérends Pères
JACQUES et WIM VAN HOEF avaient suggéré de capter les sources
situées à 16 km de Mudzi-Pela dans le village de Ngongo.
Après les analyses de potabilité, l'organisme initiateur du
projet, le PROTOS, Association sans but lucratif dont le siège est en
Belgique, a rassemblé en un seul lieu les eaux de trois
rivières : HOLU, BEKA et AZIKO. (MUHONGYA MASUMBUKO ,1996a :
9).
II. 1.3.
Réalisation du projet
Les travaux de réalisation du projet
commencèrent en Mars 1984 et prirent fin en Juillet 1986 sous la
supervision de l'église Catholique de Mudzi-Pela.
Sur un certain nombre des tests sur les échantillons
prélevés de trois rivières précitées,
toutes les eaux captées sont jugées potables. Néanmoins,
on y trouve quelques bactéries fécales coliformes qui constituent
un indicateur du niveau de contamination par des déchets humains et
animaux de l'eau et de la présence possible des pathogènes
nocifs.
Ces traces de pollution bactérienne pouvaient selon
MUHONGYA MASUMBUKO (1996b : 10), être enrayées moyennant une
protection efficace de l'installation de captage en isolant les sources
captées des eaux de la surface. Après l'exécution des
travaux de captage en 1986, le débit moyen s'est élevé
à 717,15 m3 par minute. Des lors, la distribution s'est
effectuée de deux manières. Les villages situés de part et
d'autre du tracé d'adduction d'eau possèdent de réservoirs
de stockage d'eau de 4 m3connectés directement à la
conduite principale. De ces réservoirs, l'eau coule dans les bornes
fontaines publiques où se sert la population. Pour les autres
bénéficiaires, l'eau est d'abord stockée dans des
châteaux, puis entraînée dans les réservoirs avant de
couler dans des bornes fontaines publiques.
|