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Comment élever la T°m ?
Selon Masterovoï L. (1964) la température
musculaire dépend de la vascularisation, il faut donc augmenter la
circulation dans le muscle pour faire monter la température.
Masterovoï constate que seules des contractions avec un minimum
d'amplitude et d'intensité sont en mesure de faire jouer au muscle le
rôle de pompe par une contraction qui chasse le sang et un
relâchement marqué. Cela s'obtient lorsqu'on effectue des
contractions localisées sur des mouvements analytiques avec une
résistance minimale (20 à 50%). L'étude russe montre par
ailleurs que certaines situations classiques utilisées à
l'échauffement ne jouent pas réellement ce rôle.
Augmentation de la température musculaire
Augmentation de la vascularisation
MUSCLE
=
« pompe »
Contraction
Relâchement
La logique de l'élévation de la T°m de
Masterovoï L.
Pour cet auteur, les exercices qui posent problème lors
de l'échauffement et qu'il faut éviter sont :
- Le footing très lent : d'après son
étude, il constate que l'élévation de la T°m des
jambes après le footing est faible (de 0,2° à 1,6°) il
observe même chez certains athlètes aucune augmentation pour les
ischio-jambiers et même parfois une baisse de la T°m. il l'explique
par le fait que les quadriceps et les triceps effectuent des actions
quasi-isométriques avec très peu de raccourcissement. Les
ischio-jambiers ne sont pratiquement pas sollicités. En effet la
faiblesse de l'amplitude de la foulée dans le footing lent supprime la
phase frénatrice de blocage de la cuisse et de la jambe en avant qui
constitue l'activité majeure des ischio-jambiers.
- Le travail en fréquence : dus à des
contractions très brèves et très violentes tels que les
skippings ne permettent pas un effet circulatoire. Masterovoï
prétend même que ce type d'action déclenche des
réflexes vasoconstricteurs.
- Les mouvements rapides : font le même effet que
travail en fréquence.
- Les étirements : pour cet auteur, les
étirements sont en mesure d'élever la T°m de 0,4°, ce
qui est très faible pour une technique à qui on prête une
vertu d'échauffement. D'autres chercheurs (Alter MJ. 1996 ; Wiemann
K. et Klee A. 2000) montrent l'effet inverse que provoque un étirement
en particulier isométrique au niveau musculaire.
Quand on analyse ce qui se fait habituellement lors de
l'échauffement classique (course lente, étirements, exercices de
fréquence et des accélérations) et leur effet de non
facilitateurs d'irrigation ou vascularisation musculaire et le raisonnement de
Masterovoï L., on se demande les types d'exercices permettant une bonne
vascularisation musculaire et qui peuvent remplacer ceux de la méthode
classique qu'on juge inefficaces.
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