VII.4.4. De la
nécessite de la promotion de la littérature orale pidgin
Il est sans nul doute que la littérature est
l'expression de la culture d'un peuple. Le peuple camerounais confronté
au problème du dépérissement de sa personnalité, ne
peut encore vraisemblablement parvenir à une véritable
connaissance de lui-même « en rejetant ses mythes,[ ses
contes et proverbes] qui véhiculent tout un antique savoir, [ceci]
reviendrait à vouloir étudier l'homme à partir d'un
squelette dépouillé de chair, de nerfs et de sang »(
A.Hampaté Ba, 1994 :34).
La littérature orale est le vaste creuset
où l'homme en défi avec son présent va se ressourcer pour
y découvrir une autre partie ultérieure à sa propre
personne : son être-au-monde. Aussi, nous affirmons que parce que la
promotion de notre littérature orale camerounaise qui semble
dépréciée, il nous faut remédier à cet
état de chose car une nation ou un peuple qui« veut
être maître [sic] de son esprit et, décider de son destin,
[il] doit commencer par promouvoir sa littérature orale autochtone (...)
Un peuple sans littérature propre peut difficilement revendiquer une
identité propre ».
(W.Abimbola,1990 :16).
Cette promotion devra s'arrimer à une vaste
oeuvre de recherche, de textualisation et la conservation des oeuvres de
l'oralité.Après promotion, une vulgarisation tous azimuts de ces
productions ou oeuvres devrait permettre leur large diffusion et surtout leur
large connaissance par le public.
C'est par la promotion de la langue pidgin, de sa
littérature orale à travers les codes et normes de conduites
traditionnelles qu'elle véhicule par ses nombreux genres
littéraires que nous avons étudiés ici que nous gagnerons
le grand combat actuel de l'enracinement des jeunes à leurs cultures et
traditions et aussi, nous sèmerons ainsi les graines pour un
développement durable. Ces combats sont avant tout culturels et nous
mènent aux confins de notre personnalité humaine et nationale.
C'est dans ce sens que nous dirons, pour terminer avec Augustin Kontchou
(1991 :143) dans son discours de clôture aux Actes des Etats
Généraux de la Culture de 1991 que : « seule
la culture constitue la cause efficiente de la grandeur et de la
décadence des nations ; seule la culture nous permet de
répondre aux deux questions fondamentales : Qui sommes-nous ?
Où allons-nous ? ».
CONCLUSION GENERALE
L'étude qui prend pour titre : les contes et
mythes en pidgin : facteurs d'éducation de l'enfant dans la
société africaine traditionnelledans la région du Sud-
ouest s'est ouverte autour d'une question essentielle : Comment
peut-on au travers des contes et des mythes en pidgin faire acquérir
à l'enfant à la fois un savoir, un savoir- être, un savoir-
vivre et un savoir- faire?
Par ailleurs, l'on est arrivé à un constat
à savoir : il n'existe pas de peuple pidgin, il n'existe aucune
communauté pidgin au sens stricte du terme. Autrement dit, cette langue
n'est pas le véhicule d'une communauté, d'un peuple
homogène qui se distingue d'une autre par une histoire
particulière, des origines spécifiques, bref tout ce qui fait
qu'on parle d'une langue au sens premier du terme.Mais, cette langue renferme
en son sein les genres oraux de la littérature orale. Alors, s'agit-il
d'une simple transposition ou d'une traduction littérale de ces textes
qui seraient issus d'autres langues ?
A ces différentes interrogations, nous sommes
arrivés à la conclusion suivante : ces genres de la
littérature orale qu'ils soient profanes ou sacrés et qui se
retrouvent en pidgin existaient déjà dans la
société traditionnelle. En d'autres termes, ce n'est pas le
pidgin qui a produit ces contes encore moins ces mythes. Ces contes que nous
retrouvons dans cette langue sont tout simplement une traduction, une
transposition, ou une interprétation des différents genres issus
d'ailleurs et qui sont traduits en pidgin
Par ailleurs, l'étude a permis de cerner, du moins
historiquement, les soubresauts et les événements qui ont
expliqué la naissance du pidgin autour des raisons elles-mêmes
naissantes de la volonté de divers peuples du Cameroun.Il fallait
trouver une langue véhiculaire capable d'en constituer un moyen de
facilitation de la communication commerciale et relationnelle. Surtout,cela
naissait de la volonté d'établir un code propre et difficilement
déchiffrable par les colons français, allemands et anglais. Pour
cela, il n'a pas été aisé de démontrer nos
différents objectifs :
- Comment peut-on au travers des mythes enpidgin faire
acquérir à l'enfant à la fois des attitudes et des
aptitudes dont il aura besoin pour son épanouissement et son
évolution au sein d'une société?
- Comment faire du pidgin un facteur d'éducation dans
la génération post- coloniale ?
- Comment faire pour qu'un enfant à travers la
littérature orale en pidgin puisse posséder des valeurs
sociétales pour s'intégrer dans la société ?
- Quel peut- être la pertinence de la littérature
orale en pidgin dans un monde d'échanges tous azimuts ou tous les actes
de la vie, bien que faisant avec la parole sont codifiés,
réglementés, institutionnalisés autour et avec
l'écriture ?
Enfin,il fallait également démontrer en quoi le
pidgin peut constituer une langue identitaire camerounaise lorsqu'on
connaît la difficulté de trouver une langue nationale pouvant
être l'élément moteur et définitoire de
l'identité camerounaise.
Aussi, il n'a pas été facile de démontrer
notre hypothèse, charpente immense sur laquelle a reposé tout
notre travail de recherche à savoir : L'éducation de
l'enfant telle qu'elle était faite dans la société
africaine traditionnelle peut avoir un impact important dans son
éducation aujourd'hui en tant qu'elle peut mieux l'enraciner dans sa
culture et l'ouvrir au monde.
Si cette hypothèse a été
vérifiée au terme de notre travail, elle nous a amené
à élaborer, pour la démontrer, une méthode au
carrefour de plusieurs méthodes dont deux en constituaient les
majeures : la méthode structuraliste de Claude Bremond et la mytho
critique de Gilbert Durand.
Toutefois, l'approche empirique des sciences sociales a
été d'une importance capitale pour l'avancé de ce travail
donc nous ne serions passé inaperçue. Elle consistait en
l'utilisation des méthodes d'enquêtes par sondage sur le terrain,
de la collecte des données en général.Elle repose
également sur le choix des techniques que sont l'observation directe des
faits tels qu'ils se présentaient sur le terrain, organisée
autour de l'élaboration d'un guide d'entretien comportant des questions
à usage non quantitatif mais qualitatif.
L'observation des faits s'est doublée d'une
récolte des données sur le terrain au moyen de la technique
d'enregistrement des données au moyen non seulement d'un bloc note et
d'un stylo à bille, mais aussi au moyen d'un magnétophone et des
cassettes enregistrables. De plus, pour pallier aux problèmes de
langues, nous nous sommes entourés de quelques guides d'entretiens. Les
interviews sur la base du dit guide ont été
réalisés sur le principe des entretiens semi- directifs durant
lesquels le questionné répondait librement, et nous
n'intervenions que lorsqu'il s'égarait pour le repositionner par rapport
à nos préoccupations.
Cependant,s' il est vrai que la société
traditionnelle africaine frappe non seulement par le fait qu'elle vise à
donner à l'enfant une éducation qui tend à valoriser le
respect scrupuleux des normes de conduites codifiés par les
ancêtres, la solidarité, la primauté d'un groupe au
détriment de l'individualisme , la conformation de l'agir de
celui-ci à tout ce qui peut apporter la cohésion ,l'harmonie du
groupe tout entier . Aussi éprouvons-nous une vive émulation
dans l'optique de l'élucidation de ces différentes facettes que
revêtent à notre humble avis, le discours sur la tradition
oral.
Notre approche de l'éducation de l'enfant dans la
société africaine traditionnelle s'est faite à partir
d'une étude fonctionnelle de vingt-cinq (25) contes et mythes en pidgin
du Cameroun. Cette étude faite à l'aide de la méthode
structuraliste de Claude Bremond exposé dans sa Logique
durécit, nous a permis au regard des interrelations de rôles
au cours de l'action narrative, de comprendre au delà du texte oral les
différentes formes du comportement humain.
Au delà des rôles de patient et
d'agent qui ont constitué pour l'essentiel des rôles
qu'avaient le personnage de l'enfant dans nos contes et mythes dans la
région du Sud- ouest du Cameroun, c'est la perception, la place et le
rôle social de l'enfant dans la communauté traditionnelle qui ont
été dégagés.
Notre ambiguïté a été grande
lorsqu'on a été confronté à une sorte de
dichotomisation de ces rôles: un même personnage pouvant avoir
plusieurs rôles dans le récit (patient/agent;
bénéficiaire/ victime). Ceci venant du fait qu'il existe au
sens humain du terme, une sorte d'ambiguïté quant à
l'analyse du comportement humain dans son sens véritable.
Quelques soit les sociétés, on a
été frappé par une sorte d'uniformisation,
d'homogénéité quant à la vision de
l'éducation nécessaire à la formation du caractère,
du comportement et de la personnalité de l'enfant. La majorité
des contes ou le personnage de l'enfant était
bénéficiaire d'amélioration et même de
protection a montré en un sens le même engouement pour
les sociétés traditionnelles étudiées, d'amener non
seulement l'enfant à s'épanouir mais, à s'imposer en tant
que être à part entière de la communauté. C'est
cette homogénéité et cette ressemblance dans le projet
éducatif qui nous a donné une sorte de saisie uniforme de
l'éducation dans ces sociétés traditionnelles du Cameroun.
La mytho-critique quant à elle nous a permis de
comprendre ce qu'est le mythe. Le mythe apparaît comme
l'élément fondamental de la littérature sacrée,
ésotérique et profonde. Il joue le même rôle, dans la
civilisation orale, que le dogme des religions. Cette manière de penser,
loin d'exclure la raison, se contente seulement de la dépasser, ou
plutôt d'en éprouver l'insuffisance, car le mythe se fait
connaissance existentielle ; « celle de la participation de l'homme et
de son groupe au cosmos, de l'envahissement des gens dans les choses, les
végétaux, les animaux ; des sujets par des objets, celle du
sentiment de l'identité entre le vivant et le monde » R.
BASTIDE.
De même, nous nous sommes intéressés sur
l'analyse des contes et des mythes, c'est ainsi que nous avons
procédé au repérage des thèmes et des
mythèmes de notre corpus, ensuite nous sommes passés à une
identification et à une interprétation des mythes sous-jacent des
textes,à travers ses thèmes, ses situations et ses figures. Ce
qui nous a emmené à conclure que les mythes de notre corpus
peuvent être lus sous l'angle biblique et cela rappellerait le mythe
d'Adam et Eve. Cela peut ils peuvent également être lu comme
une variation du mythe d'Orphique.
L'étude du Cameroun à travers ses contes et ses
mythes nous a révélé que les sociétés
traditionnelles visaient toutes par l'action de divers membres que nous avons
nommé acteurs de l'éducation, à donner à l'enfant
une éducation qui tend à valoriser le respect scrupuleux des
normes de conduites codifiées par les ancêtres; la
solidarité; la primauté du groupe au détriment de tout
individualisme, la conformation de l'agir de celui-ci à tout ce qui peut
apporter la cohésion, l'harmonie du groupe tout entier
Au delà de cette éducation qui est faite
d'ailleurs avec solidarité par toutes les composantes de la
société dans des cadres aussi divers que variés, c'est
l'enracinement, la socialisation et l'intégration de l'enfant qui
restent les points focaux. Cette éducation privilégie la personne
même de l'enfant. Ce dernier est d'ailleurs considéré non
seulement comme un être extraordinaire, la réincarnation d'un
ancêtre mais aussi, comme possesseur d'un bien de l'au-delà pour
la société des hommes. A ce titre, son éducation a pour
but dans son sens général: la révélation de ce bien
pour non seulement révéler à l'enfant sa
personnalité véritable mais aussi de l'user pour le bien commun
de tous.
Au delà de cette simple révélation, c'est
un projet de perpétuation, de sauvegarde des différents actes et
idéaux de la société traditionnelle qui est projeté
d'une façon non pas latente mais manifeste sur la personne même de
l'enfant.Cet être qui est considéré cette fois-ci, comme
l'avenir de l'homme ; celui sur qui se fonde l'espérance quant
à un possible changement, d'un quelconque ordre social jugé
inapte à toute évolution sociale et humaine.
Parce que le conte est le véhicule de la tradition, le
résumé de la littérature orale en tant qu'elle est
l'expression de la culture africaine, il est le véhicule par lequel se
transmet tout un système de normes et de représentations
sociales. C'est ainsi et pris dans cette perspective qu'à travers le
conte, nous avons vu que le contenu de l'éducation que la
société destinait à l'enfant était aussi vaste que
l'était la société traditionnelle dans sa
diversité.
Le conte est non seulement, une école d'apprentissage
de la vie sociale dans la mesure où il est le cadre idéal
où les enfants sont éduqués sur les vertus qui sont
encouragées et les vices qui sont combattus dans la
société mais aussi, elle est une institution éducative
(une école) qui apporte à tous les membres de la
communauté en général et les enfants en particulier les
différents savoirs que sont le savoir, le savoir-vivre, le savoir
être et le savoir-faire.
Cependant, lorsqu'on approche le phénomène de
l'éducation traditionnelle, le conte dans la société
traditionnelle, même s'il est le moyen le plus utilisé pour
l'éducation et la formation des jeunes, n'est pas le plus primordial. En
un sens, lorsqu'on parle dans l'Afrique traditionnelle d'une éducation
intégrale ouverte sur la formation vers une socialisation et vers une
humanité, il est immanquablement impossible de ne pas évoquer
l'initiation.
L'initiation avait pour but de faire quitter l'enfant de
l'état de nature à l'état de culture, elle a donc pour but
de corriger les imperfections que l'enfant a eu dans son éducation avant
l'adolescence pour confirmer son statut de personne et afin de réaliser
en stricte conformité avec le sexe de l'enfant, une véritable
prise de conscience, responsable, àtravers la maturité à
acquérir, du véritable sens de la vie sociale.
L'initiation avait aussi pour but de fournir à
l'enfant, à l'adolescent, les rudiments nécessaires à la
connaissance profonde de la vie sociale, les règles et les normes
reconnues comme nécessaires dans les relations non seulement humaines,
mais environnementales. Elle avait pour but de former l'enfant pour son
enracinement et surtout pour son intégration dans la
société des adultes ; conditions nécessaires à
l'accomplissement de la personne humaine.
Même si l'initiation n'avait pas seulement des aspects
positifs, elle avait pour but de conformer les attitudes, les comportements
des jeunes initiés en stricte conformité avec les idéaux
et normes codifiées dans le passé par les ancêtres. Dans ce
cas, l'enseignement ne valorisait pas toutes les attitudes innovatrices et
progressistes jugées à regret inaptes à la cohésion
et à la solidarité.
D'un autre côté, l'enseignement de certaines
pratiques religieuses qui se répercutait même dans les croyances
enracinées dans le passé, faisait de l'enfant un être
asocial, vivant loin dans une mystique métaphysique qui
l'empêchait de se donner corps et âme à la
réalisation de certaines tâches utiles à la construction
d'un devenir social. Plus loin, cette conformation au passé et ce
cantonnement dans les pratiques magico-religieuses est responsable sans nul
doute, du sous-développement dans lequel est plongé la plupart
des états africains.
Cependant, les limites relevées sur la portée de
l'éducation traditionnelle ne ternissent en aucun cas l'importance
qu'elle a eu ou peut avoir dans l'éducation de l'enfant moderne au
contraire, elles doivent être rangées dans le cadre strict de
l'impossibilité d'une perfection de l'oeuvre humaine en
général.
L'éducation traditionnelle avait eu le mérite
avant la période coloniale, de faire de l'individu en
général et de l'enfant en particulier un être
enraciné dans sa culture, intégré dans sa
société, un être oeuvrant en conformité avec les
normes et les idéaux aptes à la cohésion et l'harmonie
sociales.
De plus comme nous l'avons vu, avec le conte La jeune
fille désobéissante, l'éducation traditionnelle
outre sa mission d'enracinement de l'enfant dans sa culture, le
préparait à une ouverture au monde.
Mais avec l'introduction de l'école et plus tard avec
la présence prononcée des mass médias et les chaînes
de télévision par câble et par satellite, la
société traditionnelle et par conséquent son
éducation, a été attaquée dans ses fondements et
ses manifestations: l'ancienne famille étendue africaine marquée
par la solidarité de ses membres dans tout ce qui concerne
l'éducation de l'enfant a laissé place à une famille
nucléaire inspirée du modèle occidental, incapable du fait
de son étroitesse et des contraintes qu'impose la vie moderne, de
remplir sa fonction première qui est: l'éducation de base de
l'enfant qui se résume le plus souvent au respect, à
l'obéissance et la conformation stricte de l'agir aux règles de
bienséances et de décence.
Cette fragilité de l'éducation dans la famille
africaine moderne ajoutée à l'éducation extravertie que
l'enfant reçoit à l'école, aux modèles occidentaux
présentés ça et là au gré des chaînes
de télévision aussi bien locales qu'occidentales
déracinent l'enfant de son milieu de vie.
L'oubli de l'essentiel de notre patrimoine traditionnel a pour
conséquence dans l'éducation de l'enfant aujourd'hui outre son
extraversion et son acculturation, l'apparition dans la société
africaine du phénomène des «enfants de la rue
».
Ce phénomène ne serait que la résultante
de l'individualisme qui prend le pas sur la solidarité africaine. Dans
ce sens, l'enfant n'est plus celui de la communauté toute
entière. Aussi lorsqu'un malheur arrive à un jeune du fait par
exemple de la perte malheureuse de ses parents et parce qu'il n'y a plus cette
famille africaine étendue qui palliait aux problèmes
psycho-affectifs, l'enfant est condamné à valoir ses droits dans
les rues où confronté aux difficiles conditions d'existence, il
s'abandonne aux vices que sont le vol, la drogue ou la mendicité.
Pour pallier à ces problèmes constatés
dans la société moderne, nous avons proposé une sauvegarde
féconde des valeurs africaines que sont: la famille, la
solidarité, la pudeur et le respect, la langue..., dans
l'éducation intégrale de la société en
général. Ceci parce que «l'éducation a
pour but de réaliser dans une société donnée,
en un temps donné et selon la philosophie, les coutumes, les croyances
et les structures de cette société, «l'être social
», ensemble de « l'être individuel» et de
l'être « élément du groupe» (propos
de Durkheim ). Il ne serait pas inutile de rappeler que l'avenir d'un
peuple se trouve dans l'appropriation féconde de son passé car :
« le passé est un guide sûr pour le présent
... et c'est en arrière que l'on trouve les modèles
adéquats auxquels se conformer » (Perny
1972 :26).
La culture d'un peuple est tout pour lui, elle est le socle de
tout développement humain, la condition sans laquelle aucun
épanouissement de l'homme dans son sens large n'est possible. Il
convient donc de dire avec Jean-Marie Tchego que: « nous pensons que
le temps est venu pour que les décideurs politiques engagent des actions
concrètes pour l'appropriation de notre système éducatif,
afin de rétablir enfin l'homme noir dans sa culture, sa
personnalité et sa dignité, condition minimale pour sa survie
historique, c'est-à-dire de sa participation active
à la civilisation de l'universel, au marché mondial du donner
et du recevoir» (Tchegho, 2000 :12).
La condition de tout développement reste donc
l'enracinement culturel avant toute ouverture au monde. Et ceci ne peut se
réaliser que par la combinaison de plusieurs points essentiels:
- Une appropriation de notre patrimoine culturel par la
sauvegarde des idéaux et des valeurs propres à la culture
africaine.
Une introduction de nos langues dans l'enseignement à
l'école.
- A cause de l'impossibilité aujourd'hui, d'organiser
les veillées éducatives autour du feu, au clair de lune du fait
de la population devenue nombreuse et incommensurable, il faudrait un
enseignement amplifié de la littérature orale en
général et du conte en particulier dans nos écoles pour
permettre à l'enfant, d'avoir une éducation morale et
environnementale apte à lui donner les savoirs que sont: le savoir, le
savoir-faire, le savoir-être et le savoir-vivre.
- La famille moderne doit s'inspirer du modèle et du
fonctionnement de famille étendue africaine et surtout elle doit agir en
synergie avec l'école pour la formation de l'enfant.
Il convient de dire avant de terminer que notre objectif
général qui était de montrer à travers les contes
que l'éducation de l'enfant telle qu'elle est faite dans la
société traditionnelle africaine pouvait avoir un impact
important dans l'éducation de l'enfant aujourd'hui, en tant qu'elle peut
mieux l'enraciner dans sa culture et l'ouvrir au monde, se vérifie
à la fin de notre travail. Mais, notons avec insistance que pour des
besoins d'efficacité, de contenu et d'impact psychoaffectif sur l'enfant
Africain, la pédagogie nouvelle exige d'associer les points importants
de l'éducation traditionnelle à ceux de l'éducation
moderne.
Nous dirions que, tout projet de ressaisissement de notre
passé historique dans quelque ordre que ce soit, doit se faire en et par
l'enfant. Il est l'avenir de l'homme, celui sur qui se fondent toutes les
espérances. La voix de la jeunesse se lève de partout pour crier
au changement et il faut tenir compte de celle-ci car comme le dit CHE GUEVARA
(1976 :292) : «la jeunesse est particulièrement importante
car elle est l'argile malléable avec laquelle on peut construire l'homme
nouveau débarrassé de toutes les tares du
passé»et comme le dit COPPIETERST WALLANT cité
parHilaire Sinkounmo (1995 :9).
La jeunesse est l'avenir de l'Afrique. Les intellectuels,
les mandarins, les riches peuvent avoir les meilleures idées du monde,
ce sont les jeunes qui les réaliserons ou ne les
réaliseront pas ... ce sont eux qui auront comme dit le proverbe malien,
raison en définitive. Il faut avoir une capacité d'écoute
énorme pour capter leurs messages et leurs
préoccupations.
Nous avons terminé notre travail sur une partie qui a
pour titre : « pidgin et la problématique d'une
identité culturelle camerounaise».Sans toute fois aller à
l'encontre de ce qui est dit plus haut,cette partie a pour objectif de
dévoiler en quoi les textes en pidgin expriment les
réalités propres au Cameroun, de même, l'ouverture a
été donnée à notre travail de recherche à
l'étude de la littérature pidgin comme expression de la
société camerounaise avec un encrage important vers une
proposition de fondement de l'identité camerounaise au tour de la langue
pidgin.
Au demeurant, tout peuple a toujours été le
cadre au sein duquel la langue du terroir est mise sur un piédestal si
haut que l'on la célèbre, la parle depuis la naissance de l'homme
jusqu'à sa mort. La langue du peuple est le ciment de son
identité, c'est au moyen de cette langue que le peuple raconte son
vécu, dit sa prière aux forces visibles et invisibles,
dévoile la nature de sa création, pleure et rit de ses joies et
de ses peines, organise ses festivités de mariage, de bonheur enfin se
présente tel qu'il est devant la destinée et la
divinité.
Le Cameroun est un peuple où fusionnent les hommes aux
peuples, aux ethnies et aux langues aussi nombreux que multiples. Force est de
constater qu'aujourd'hui, il est une aberration et une déraison qui
s'impose à regret dans la quotidienneté de son agir et de son
être : le Cameroun ne parle pas ses langues nationales, jalons et
ciments de son équilibre. Il parle les langues des autres. Ces langues
représentent l'aliénation, la domination et surtout
révèlent la perte de son identité et de sa
personnalité.
Le problème ne semble aucunement se solutionner lorsque
ses multiples langues nationales ne sont même pas apprises à
l'école. Pis, elles sont méprisées,
dédaignées, marginalisées et oubliées par des
générations présentes qui ne sont plus camerounaises que
de nom mais occidentales de coeur.
Le problème s'aggrave, car si aucun peuple n'accepte de
parler une autre langue ni de se servir d'une autre comme langue nationale, le
tribalisme et le népotisme viennent alourdir le drame et
n'éludent pourtant pas l'exigence de fonder ou de repenser une
identité camerounaise.
Une alternative est possible. Le présent travail de
recherche la dévoile : la société camerounaise peut
fonder son identité autour du pidgin.L'histoire du pidgin, son
rôle social et les éléments culturels des peuples
camerounais qu'elle porte en sont la parfaite illustration et sa raison
d'être.
Le corpus des contes et des mythes pidgin
Myhts
mythes
|
Pidgin
|
Français (traduction
littérale)
|
1. 1) Way troki i bak brock haf haf :
mythe,
2. (source orale : Emmanuel Mundoua, agriculteur,
bonakanda village, Buea,
04/10/2008)
Aire culturelle : bakweri
Wan day som big big dina bin bi fo heven. Den bin
invayt ol bed fo dat dina. Sins fo rich fo heven man get fo flay, na onli bed
dem bin fit go. Bet troki no bin wan mis dis pati. So i go mitop bed dem. Bed
dem gri. Hi tel dem say mek eni bed boro i wan feda. Wen taym fo go rich, troki
tok fo bed dem se :«mek eni man gif i sef nem foseka wen dem rich fo skay
eni man go introdius hi sef». Bed dem gri. Eniman gif i sef nem. Som bed
kol i sef «poli poli», «detibed», «anoda bed».
Troki gif i nem say «Wuna ol».
Wen dem rich fo heven, dem bi welkom dem fayn. Ol man get
chair fo shidon. Smol taym som savis bring mimbo I tok say : «Dis mimbo na
fo wuna ol, mek wuna ol dring». Den, troki tok fo bed dem say: «wuna
don hye say dis mimbo na fo mi». I min say dem go bring oda mimbo fo wuna.
So troki dring ol di mimbi. Bed dem wet dem own mimbi sote dem trot dray pas
mak, bet oda mimbo no kam.
Taym fo chop don rich. Anoda savis bring big big pan chop. I
tok say: «Dis chop na fo wuna ol; mek wuna ol chopam.» Troki aks di
savis mek i tok egen mek ol man hye. Di savis tok di sem tin. Troki tok fo bed
dem say : «Dem say dis chop no fo mi wan. Ol man hye as savis tok. Dem go
bring oda chop.» So troki butu ol di chop. I chop sote i lik pan. Bed dem
wet sote, bet chop no kam fo dem. Veks an hongri pas dem fo skin. I jos pas dem
wetin dem go du troki. Di onli tin dem bin du na say eni bed tek hi wan feda
we i bin boro troki back. Ol man tek i feda stat flay fo kam bak fo graun.
Troki begin check hau igo manaj kam bak naw we i no get feda fo flay. Taym we
di las bed wan flay go, troki tok fo i se: «Bo poli, a beg yu plenty, tel
ma wuman say a wan jomp rich daun. Telam mek i put ol sof sof tin fo autsayd
so, wen a jomp, a no go hye hot. If hi don putam, mek i layt faya. Wen a si
smok a go jomp.
Poli poli gri. Wen i rich fo graun; i go mit troki i wuman. I
tok fo hi say : «yur masa say hi wan tray somtin. I say mek yu tek ol
brokin botul an ston put am fo aut sayd. Wen yu don put am, mek yu layt faya;
wen i go si smok, hi go no say yu don finish».
So troki hi wuman put ol haf haf botul dem an ston fo autsayd
den, hi layt faya. Wen troki si smok hi no se i wuman don finish put sof tin
dem fo autsayd. So troki jomp, i fol fo brokin botul an ston. Ol hi bak
chakara. Na onli day bin lef i. Bet i wuman kari i fo som stron medsin man. Di
medsin man manag sote i joyn troki hi bak, bet i no bin fit bi layk fes fes
taym. Na di tin mek troki i bak de haf haf.
|
1. 1) Pourquoi la carapace de la tortue se retrouve en
mille morceaux
Un jour, le roi du ciel organisa une grande
cérémonie. On invita tous les oiseaux à prendre part
à cette grande manifestation. Puisque pour s'y rendre, il fallait voler,
seuls les oiseaux pouvaient y prendre part. Mais la tortue ne voulait pas
rater un si grand événement. C'est ainsi qu'elle alla voir les
oiseaux et les supplia de lui emprunter chacun une plume pour que lui aussi,
puisse se rendre au ciel. Et c'est ce qui fut fait. Le jour du départ
arriva. La tortue dit aux oiseaux : « il faut que chacun ait un
nom, puisse qu'une fois au ciel chacun devrait se présenter devant le
roi ». Les oiseaux acceptèrent. Chacun se donna un nom. Un
oiseau se nomma « poli, poli », l'autre « sale
oiseau », ensuite « oiseau bleu », la tortue se
nomma « vous tous ».
Une fois au ciel, les oiseaux furent bien
accueillis par leur hôte. Un serveur arriva avec la boisson et dit :
« cette boisson est destinée pour vous tous ». La
tortue dit aux oiseaux que le serveur a bien dit : la boisson, c'est pour
vous tous. Ce qui signifie qu'il faut attendre votre tour, vous serez servi. La
tortue but tout le vin et ne laissa même pas une seule goutte à
ses amis.
Lors du repas, un autre employé amena la
nourriture et dit « cette nourriture, c'est pour vous
tous ». La tortue mangea toute la nourriture sans toutefois se
soucier de ses amis. Fatigués, affamés, assoiffés, pris de
colère, à bout de force, les oiseaux décidèrent
donc de rentrer sur la terre. Chacun dans un élan de colère,
repris sa plume qu'il avait empruntée à la tortue. Lorsque le
dernier oiseau s'apprêta à voler, la tortue lui dit :
« ami poli-poli, s'il te plaît, dit à ma femme que je
veux descendre et que, je n'ai plus de plumes. Dis-lui de mettre tous ce qu'il
y a de doux et d'attendre dehors, ainsi, lorsque je vais tomber, que je ne
puisse pas ressentir la douleur. Ensuite, qu'elle allume le feu, lorsque je
verrai la fumée, je saurai que c'est un signal, que je dois sauter.
»
Une fois au sol, poli-poli alla trouver la femme de
la tortue et lui dit : « ton mari demande que tu mettes tous les
objets durs, les bouteilles, bref tout ce que tu vas trouver de solide dehors y
compris les pierres. Ensuite que tu allumes un grand feu ». Lorsque
la tortue vit la fumée, il sauta de toutes ses forces et atterrit
brutalement sur les pierres et les bouteilles. Toute sa carapace se retrouva en
mille morceaux. Sa femme prise de panique, l'amena chez un docteur traditionnel
qui réussit à coller les morceaux de sa carapace. C'est la raison
pour laquelle la tortue a une carapace fragmentée. C'est la fin de notre
histoire.
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2. Troki and frutambo: conte
( source:Bertha Nalova, house wife, Mukutu
village, 04/10/2008)Aire culturelle: Bakweri
Troki bi tok fo frutambo say hi fit run pas hi. Frutambo aks
troki say : «yu fit run pas mi hau?» Waka sef di pas yu, tel mi hau
yu fit run. Yu di waka layk man we i di kam day. Troki say; «fo prove se i
fit win yu mek we mek runing competition». Taym fo run do rich, plenty
pipol dem bi bi. So frutambo tok fo troki say mek he go fes. Wen yi si se troki
don run sotay. Afta som taym Frutambo to stat run. Unti yi pas troki. Bet
Frutambo wan luk fo front hi si troki. Hi wanda say: «hau troki maney run
pas hi:» Na so frutambo trowe spit, hi put faya pas troki. Bet as hi wan
luk again, i si troki. Frutambo run again sote i wam collapse, i wan luk, i
mitop troki. So ples way dem bi get fo kam shidom fo fes man, i wan si, na
troki shidon fo de.
Troki hi secret na se, as ol dem di feva, hi put i broda dem
fo rod, dem no bi fit no who kan man bi wu, an na so troki tekam win dat
competition. Na de end of de stori dat.
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2) La tortue et le lièvre
Un jour, la tortue dit au lièvre qu'il
pouvait courir plus vite que lui. Surpris par cette déclaration, le
lièvre demanda à la tortue : « comment peux-tu
aller plus vite que moi ? ». Marcher même te
dépasse, dis-moi comment feras-tu pour courir. Les pattes, tu n'en a
pas. La tortue lui dit : « pour te prouver que je peux courir
plus vite que toi, organisons une compétition ». Le jour de la
compétition arriva. Le lieu fut rempli de monde, tous les animaux
étaient présents. Une fois sur la ligne de départ, le
lièvre dit à la tortue : « mon ami, j'ai
pitié de toi. Il est preferable que tu aies une longueur d'avance sur
moi. » Alors, la tortue se mit à marcher, lorsque le
lièvre vit que la tortue avait de l'avance, il se mit donc à
courir au point où il dépassa la tortue. A sa grande surprise, il
retrouva la tortue devant lui. Il redoubla d'efforts, mais il ne parvint
toujours pas à rattraper la tortue. Finalement, il retrouva la tortue
sur la ligne d'arrivée. Et elle fut déclarée vainqueur de
cette compétition. Le lièvre fut très surpris,car ,il
n'avait pas compris la ruse de dame tortue.
En fait, le secret de la tortue fut le
suivant : étant donné que toutes les tortues sont presque
identiques, elles furent alignées tout au long de la piste,
jusqu'à la ligne d'arrivée. Autrement dit, la tortue de
départ n'était pas la même à l'arrivée. C'est
cette ruse que la tortue usa pour remporter la compétition. C'est la fin
de mon histoire.
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3. Sense pass king: conte
( source:Nan Shey Shey, étudiant,
Yaoundé I 20/10/2008)
Aire culturelle: oku
Narrator: story oh!
Audience: story
Som king hi bibi for som country way all man bi know say hi
get over sens. Anikana thin way yu wan bringam fo king, hi go show yu say hi
knowam. So people dem bi know say hi ova get sense.
Fo som otha country,a woman born a baby and hi give the name
fo the piking sense pass king. This piking later on became na barbar. Hi own
work na fo barb poeple thier head.
One day, the kin hear other piking them di call him sense
pass king. He call the boy and hi asked him if he is more knowledgeable pass
the king as hi name implied. The piking say:» yes» and the king
invite him fo his palace say make hi shave hi hair.
So dis barbar go burn corn becaus king be ova like corn.
Barba don born corn fine, he givam for king hi say: «begin di chop dis
corn why a di barb your hear». So king di chop corn, barbar di bard hi
hear. Barba di barb hair, king di chop corn. Taym way de barbar don finish barb
king hi hair, king lookam for looking glace. King say: «barbar, de way you
barb dis my hair nobi so a bi wantam, put my hair back».
Waiti king be want do, hi be wan put the piking for prison.
He say put my hair back. Babar askam say: «put your hair back how?»
You kam say make i barb u so, i don barbam, now you say make i put your hair
back, putam how? So barbar say ok: «If yu wantam say mak i put your hair
back, give my corn too back». King say fo give your corn nobi na problem,
hi no hard, i go sen fo farm de brin mi corn a givam back for u.
Barbar say:» noo ôh, de corn mi a bi gi u no be na
desem corn an even if i get desem size, de way the eye corn dem be dei no be so
ma own go be». So give ma corn back, and I give your hair too back.
Two months later, the king organise a horse race where sense
pass king be get fo take part. The day fo the race, they give sense pass king
some white horse way hi bi di run pass win. He be don put his people say make
them kill him time way hi go reach first for the winning point.
Before the race start, sense pass king change his horse with
king hi piking, who be know say the white horse di run very fast. As the white
horse be di go ahead of all the horses, the king shake his head, congratulating
him self for a deed well done. Hi no be fit control his anger, time way hi
discover say the boy way them kill am no be bi sense pass king but hi owne
piking.
When people them know bad bad thing them way king be di do,
them drive him away. They decide to make a knew king an they choose sense pass
king. He rule the country with love and intelligence. He bring prosperity, and
all man be bi happy. Na the end of my story that.
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3) Sage plus que le roi
Narrateur : histoire
Audience :raconte
Il y a avait un roi dans un village qui avait la
renommée d'être le roi le plus sage de toute la
contrée.Quel que soit le problème, il arrivait toujours à
trouver une solution et parvenait à résoudre le
problème.
Un jour, une femme mit au monde un petit garçon et lui
donna le nom de « plus sage que le roi ». Cet enfant
grandit et devint, plus tard, le plus grand coiffeur du village. Les rumeurs se
mirent à circuler dans tout le village, qu'il ya un enfant qui est
plus sage que le roi dans le village.
Un jour, le roi fit venir le jeune garçonsous pretexte
qu'il voulait se faire coiffer. Le garçon sachant très bien que
le chef aime manger du maïs, emporta avec lui un épis de maïs
bien grillé au palais. Il dit au roi, je t'aie gardé un
épis de maïs. « Manges y pendant que je te
coiffe. » Ainsi, pendant que le garçon coiffait le roi, le roi
grignotait le maïs.
Pendant qu'il travaillait, le roi mangeait le maïs.
Avant même que le garçon eut fini son travail, le roi avait
déjà consommé tout le maïs. Le coiffeur dit alors au
roi qu'il a fini de le coiffer. Le roi prit un miroir pour apprécier le
travail du jeune enfant.Il se mit dans une colère insoutenable, il dit
au jeune garçon : « ce n'est pas ainsi que je voulais que
tu me coiffes. Remets mes cheveux sur ma tete». Le garçon lui
demanda : remettre tes cheveux comment, toi-même tu sais que ce
n'est pas possible. Le roi lui dit : je veux que tu remettes mes cheveux,
sinon, tu connaîtras la prison. Alors le jeune garçon dit au roi,
puisse que tu insistes que je remette tes cheveux sur ta tête, toi aussi
rend moi mon maïs. Le roi lui dit : j'enverrai quelqu'un te chercher
un autre épi au champ. Le coiffeur lui dit : je ne veux pas celui
du champ, mais, ce que j'ai ramené de chez moi, rends moi mon maïs
si tu veux que je te remette tes cheveux. C'est ainsi qu'il réussit
à convaincre le roi.
Quelques mois plut tard, le roi
organisa une course de chevaux,plus sage que le roi devrait prendre part
à cette course .Le jour de la compétition,le roi donna
à sens pass king un cheval blanc,cheval qui était connu pour sa
rapidité.
Cependant, le roi avait pris la
peine de dire à ses mercenaires de tirer sur la personnequi arrivera le
premier.
Avant le début de la
course, sens pass king échangea son cheval avec celui du fils du roi,et
ce dernier connaissait la vitesse du pure sang. Et comme prévu, le
cheval blanc était premier à l'arrivée et c'est ainsi que
celui qui était sur le cheval fut tué par les mercennaires tel
que recommandé par le roi. Mais ce qu'ils ignorait c'est que ce le fils
du roi qui était sur le cheval,trop tard, la faute était commise.
Lorsque la population eu vent des mauvais agissements du roi, celui-ci fut
destitué, et l'on nomma sens pass king le nouveau roi.Il apporta le
calme et la prospérité dans le village.
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5. The Orphan boy: conte
( source,Sophie Nanyongo, house wife,Bonakanda
village,04/10/2008)
Aire culturelle:Bakweri
Narrator : Story oh !
Audience : Story
Narrator : Once upon a time, a man be married two women. The
first born too girls and the second one born only one boy and died. The first
woman be over hate this boy becaus he be know say he go be the chop chair. He
begin di tell plenty lies against this boy fo hi husband, so the man too
start fo hate this piking . He grand-mama even want fo take him but he papa
denied.
One day, this woman talk fo he man say he wann piking for
lion and say na this boy must go fo bush fo go take dem. He go fo hi
grand-ma'a and tell hi waiti dem be ask hi fo do. He grand-ma'a givam a goat.
He tell hi say hi go tayam fo bush and afta, he go bit hi. Time way the goat
start cry, lion hear and he came fo chop the goat. The boy run and hi takes two
baby lions. When the boycame back with these animals, he grand ma be bi very
happy and hi papa very surprise. The bring the lions for palace and the king
give de boy som big big title. This title makam make hi stepmother hate him
more.
Their village no be don get drum. . People them fo the land
of no return dem be don came takam. One day, the boy hi papa ask fo go fo dat
village fo go take the drum. His grand-ma cry because hi be know say the boy no
be fit go take the drum, but he no be fit tell the boy say make hi disobey hi
papa.
So hi cook plenty chop so that the boy go waka with am. Afta
way the boy don waka for seven days, he reach fo a junction with many roads. Hi
be bi very tired and hi no be know which road fo take. He lay down and sleep.
Fo his dream, hi mamy showed hi the road fo dream. After way hi don travel
again for seven days, he met a big fire across the road. Again hi mamy came,
but this time in form of a large bird and hi help hi fo cross. Afta seven days
way he don waka sotay hi tired he met up som big river acroos the road and na
som large fish helped hi fo cross.
Time way he reached the Hade, he see som old woman who di stay
with animals and di understand their talk. This woman be bi alone. He ask hi
waiti he came fo do fo the land of not return. The boy narrate he all the
story, den the woman give chop say make hi cook. When the animal the came back
fo farm, hi makam make dis boy sleep with dem and hi give he knife say make he
shook any animals way hi go disturb him fo night. Afta some days, the old woman
tell hi say hi go get fo choose the drum amongs the others.
He spent these days di pray so that hi mama fit help hi. On
the fifth day, he see a dog and pusy as dem di fight, he separate dem and saved
the pusy's life. For night, the pusy came and tell say hi go climb fo som
palm tree, and say the drum way hi go see hi di throw some palm fruits na the
one that the boy must choose am. The pusy makam as he be talk, and na so all
man be be surprise time way the boy choose the right drum.. Time way hi be di
go back home, hi no face any trouble. As he reach home, the make him Chief of
his village. As his stepmother see say the boy no die she committed suicide.
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5 L'Orphelin
Conteur : Histoire
Public : Raconte
Conteur : Il était une fois, dans un village, un
homme avait deux femmes.
La première eut deux filles et la seconde un
garçon. La seconde mourut laissant son fils orphelin entre les griffes
de sa co-épouse.Cette dernière ne jurait que de le voir mourir,
car ce dernier, unique garçon des oeuvres de son père,
était l'héritier légitime de la famille. Sa marâtre
mit plusieurs stratagèmes en marche dans le seul but de faire
périr l'enfant.
Un jour, elle somma son époux d'envoyer l'enfant lui
capturer des lionceaux vivants dans la brousse. Ce que fit l'homme, car il
voulait plaire à sa dulcinée. Le malheureux garçon alla
conter sa mésaventure à sa grand-mère.Celle ci lui
donna une chèvre avec la recommandation de l'attacher une fois en
brousse et de la frapper jusqu'à ce que celui-ci se mette à
saigner. Ce que fit l'enfant.
Une lionne entendit les bêlements de la bête et
vint pour un festin facile. C'est ainsi que le jeune enfant profita de
l'absence de la lionne pour lui dérober deux lionceaux qu'il ramena
vivants avec lui au village.
Ce qui accrut son estime auprès des villageois et lui
valut un titre de notabilité. Le courroux de sa mère adoptive
s'accentua.
Le village n'ayant pas de tam-tam, son père lui demanda
d'en ramener un du pays des morts. La grand-mère coula des larmes car,
nul n'était jamais revenu vivant de l'au-delà. Par respect pour
l'autorité paternelle, elle encouragea l'enfant, mais lui fit beaucoup
de provisions pour son périple et lui prodigua également beaucoup
de conseils.
L'enfant se mit en route pour le long voyage.Sur son chemin,
il arriva à un carrefour avec plusieurs embranchements et ceci
après sept jours de marche. Fatigué et sans repère pour
choisir l'itinéraire approprié,il se couchea et s'assoupit.
C'est dans son sommeil que sa défunte mère lui apparut en songe
pour lui montrer le chemin à suivre.
Après sept autres jours de marche, il se trouva
devant un grand feu. Une fois de plus, sa défunte mère vint
à son secours mais, sous forme d'un grand oiseau.C'est sur le dos de
celui-ci qu'ilréussit à franchir cet obstacle.
Sept jours plus tard, c'est une grande rivière qui se
retrouve au travers de son chemin et c'est un poisson qui lui vint en aide.
Une fois au pays des morts, il se familiarisa à une
vieille femme couverte de pustules, vivant et parlant le langage des animaux.
L'enfant lui dit l'objet de sa mission, elle en retour le nourrit et
l'hébergea. Ce dernier devait partager le même lit avec les
animaux. Elle lui remit cependant un couteau avec lequel il devait piquer
lesdits animaux si d'aventure ils l'empêchaient de dormir. C'était
plus pour les réveiller et les obliger à sortir plutôt que
d'habitude pour ne pas le voir au lever du jour. Aussi docile que serviable, la
vielle femme lui annonça qu'il lui sera demandé de
procéder au choix d'un tam-tam mystique parmi plusieurs. Notre
héros passa les journées qui suivirent à prier, demandant
de l'aide à sa mère. Le cinquième jour, il sauva un chat
des griffes d'un chien. Le chat promit de l'aider dans la nuit pour
opérer le bon choix. Le chat lui dit qu'il allait jeter des noix de
palme dans le bon tam-tam et c'est ce dernier qu'il devra choisir d'entre tous
ceux qui lui seront présentés. Ce qui fut dit, fut fait. Le
lendemain l'orphelin choisit le bon tam-tam devant une foule
médusée, stupéfaite et ahurie.
Il prit le chemin du retour sans rencontrer le moindre
obstacle. Il devint « Chef » dans son village. Sa
marâtre, prise de honte, se suicida.
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6. Dylim's children : conte,
(source: Martha Okambi, house wife,Bonakanda
village,04/10/2008)
Aire culturelle:Bakweri
Narrator: story oh !
Audience: story.
Narrator: Once upon a time, some woman be born three children.
Dem be de stay together happily. One day, he begin di sik. Time way hi be wan
die, hi gave them seed for melon say make them plantam , and hi tell them say
make them go stay place way the melon seed go stop for grow. The melon seed be
stop for grow for Kfukfu's hi house, and these piking them go and start begin
di stay with the woman.
Kfukfu, no be like these piking them. He be di maltraite
them, that is hi no be di give them any chop, even for wash them, hi no be di
do am.
He be plant some big farm corn , and every day, he bi di asks
these piking them say make them go drive bird fo the corn. Since these piking
them be di hungry and tired, them just sit down an begin di look how bird them
di chop the corn.
Any time way one farmer go pass, the farmer go call, «ho,
piking, wonna came drive, these bird, fo corn». They go go and after they
go start shut.»waa, waa, waa», and they go start sing:
Narrator: Dylem-ee-e Endeele ndee ,laan kebaa ndu ndaa
kfufkfu
Narrator: Endeele ndee ndee
Narrator: Eh lam k ban eh fo kekong se ghes
Audience: Endeele ndee ndee
Narrator: Eh chite mbas ch fo ities se ghes.
Audience: Endeele ndee ndee ee- laan kebaa ndu ndaa kfukfu
endeele ndee ndee
(translated as: when they prepare fufu, they give us just the
crumbs, when they prepare vegetable, they give us just the stik. It was they
melon seed that show us kfukfu house).
One day, one the farmer go for kfukfu house and ask who is the
Dylim way the piking them di sing every day i. Kfukfu no be understand wati the
farmer be di say , so the farmer tell hi say make them go fo farm. When them
rich fo farm, they farmer call as usuall: «oh piking wanna came drive
these bird from corn». They piking dem came and dem start shut «waa,
waa, waa» and start sing:
Narrator: Dylem-ee-e Endeele ndee ,laan kebaa ndu ndaa
kfufkfu
Narrator: Endeele ndee ndee
Narrator: Eh lam k ban eh fo kekong se ghes
Audience: Endeele ndee ndee
Narrator: Eh chite mbas ch fo ities se ghes.
Audience: Endeele ndee ndee ee- laan kebaa ndu ndaa kfukfu
endeele ndee ndee.
Kfukfu be very surprise. Hi no be know waiti for do, hi sleep
for grown and start begin cried and hi be di regret why hi be di maltrait dem
piking dem,becaus dem piking dem bi bi hi sister hi own.
He take the piking back, wash dem , and give them cloths, and
hi start take care fo dem.
Na fo here my story end, and I wan tell wunna say piking na
piking. If you maltreat another person piking, you go maltreat your owne
without knowing.
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6) Les enfants de Dylim
Conteur : Histoire
Public : Raconte
Conteur : Il était une fois, une femme vivait
paisiblement avec ses trois enfants. Elle tomba malade et sachant qu'elle n'en
avait plus pour longtemps, elle fit ses adieux à ses enfants. Elle leur
remit une graine de melon à planter et d'aller habiter où cette
graine arrêtera de pousser. La graine arrêta de pousser à
côté de la maison de la nommée Kfukfu et les enfants
suivirent la dernière volonté de leur défunte
mère.
Malheureusement pour eux, Kfukfu ne les aimait pas. Elle se
mit plutôt à les maltraiter. Ces enfants devinrent de la
main-d'oeuvre pour elle, allant chaque jour chasser les oiseaux du champ de
maïs de Kfukfu. Une tâche difficile pour ces orphelins
affamés et fatigués. Les cultivateurs d'autres champs qui
venaient à passer par là étaient obligés de les
rappeler ce pourquoi ils étaient en brousse en ces termes :
« oh, les enfants, venez chasser les oiseaux sur le
maïs ». En y allant, ils avaient toujours chanté cette
mélodie en pleurant :
« Narrator : Dylim- ee-e Endede ndee, laan
kebaa ndu ndaa Kfukfu.
Audience: Endede ndee ndee.
Narrator: Eh lamk ban eh fo kekong se ghes.
Audience: Endede ndee ndee
Narrator: Eh chite mbas eh fo itie se ghes.
Audience: Endede ndee ndee-ee laam kebaa ndu ndaa Kfukfu
endede ndee ndee».
Traduction: Lorsqu'ils préparent le couscous, ils nous
donnent la croute. Lorsque c'est les légumes, ils donnent les tiges.
C'est la graine de melon qui nous a conduits dans la maison de Kfukfu.
Un jour, l'un des passants suivit cette chanson, alla voir
Kfukfu et lui en demanda la signification que cette dernière ne
connaissait pas. Alors il réussit à convaincre Kfukfu à se
rendre au champ avec lui.
Une fois sur place, le cultivateur lança :
« oh, les enfants, venez chasser les oiseaux sur le
maïs ». Et comme d'habitude, les enfants chassèrent les
oiseaux suivit de la même mélodie :
« Narrator : Dylim- ee-e Endede ndee, laan kebaa ndu ndaa
Kfukfu.
Audience: Endede ndee ndee.
Narrator: Eh lamk ban eh fo kekong se ghes.
Audience: Endede ndee ndee
Narrator: Eh chite mbas eh fo itie se ghes.
Audience: Endede ndee ndee-ee laam kebaa ndu ndaa Kfukfu
endede ndee ndee».
Kfukfu se mit à pleurer et elle regretta d'avoir
maltraité ces enfants car ils n'étaient autres que les enfants de
sa défunte soeur.
Moralité : l'enfant n'a pas de géniteur
immuable, c'est celui ou celle qui s'occupe de ce dernier qui en est le
véritable. Faire du bien à un enfant a un effet
bénéfique pour sa propre progéniture.
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7. Why dogs di bark: mythe,
(source: Tabot Daniel tanyi, étudiant
Yaoundé I, 15/10/2008)
Aire culturelle:Nkambe
When the ground be still bi good, people them be covered with
nature, animals, and God.Problem for language no bibi for seka all man be fit
hear hi friend.People them bi bi freed and them no be di fear anything. When
bad peopledem start for confuse place, man begin di fear animals, and animals
too bigi di fear man and begin di fear his brother.
One day, witch pepkebe di chop some man for some junction.Hi
bibi na fo night time way people dem bi don sleep .Some dog bidi pass way hi
bidi fine na yi chop. As hi be di came near dem, he cough for wom dem say some
man di came. The witch people tellam say he be welcome.
Dem no be di chop man before. Dog be di fear fo see how dem di
chop man, and he ask this witch people them say: animals don finish before dem
di chop person? So one of the witch person give dog som dirty slap for his
neckand hi ear way hi go chakala all thing fo dog hi head. The only thing way
dog do na for cry and na the noise we use to hear» nwang» and dat
noise remain until now.
Na de thing that dog di bark instead fo talk.
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7) Pourquoi le chien aboit-il ?
Quand la terre était encore bien, les gens
étaient couverts par la nature, les animaux et Dieu. Il n'y avait pas de
problème de langue de communication entre les humains et les animaux.
Ils se comprenaient mutuellement et bien. Ensuite vint la
méchanceté des hommes. Et la peur naquit tant entre les hommes
qu'entre ces derniers et la gent animale.
Un jour, les sorciers mangeaient quelqu'un à un
carrefour dans la nuit. Et un chien qui passait son chemin les surprit.
Pourtant les humains ne se mangeaient entre eux. Pris de panique, le chien
demanda aux sorciers si le gibier était fini dans la brousse pour se
nourrir désormais de chair humaine. Dans sa colère, l'un des
sorciers lui asséna un violent coup de poing de la nuque aux oreilles.
Ce qui perturba le cerveau du chien qui se mit à
pousser des cris stridents. Raison pour laquelle le chien aboie après
avoir perdu la parole de ce jour jusqu'à aujourd'hui.
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7 8. Why cock hate lizard:mythe
8 (source : Mukutu Mondje, amimateur radio
rurale Bonakanda village, 04/10/2008)
9 Aire culturelle : Bakweri
One day, cok he na lizarddembe get strong
palava.So lizard talk for cok say: «you be very stupid, foolish and you
over dull» Any man way hi di see you di member say you sharp, whuy you
over dull. You carry cap for your hear but you no no how for usam.Na de thing
that I di talk say your dull ness don pass mark.
Cock answer for hi friend say:
«A be important pass you. People them like me and dem di
chop me. But you lizard, your owne use na wat? When dem no get money, dem fit
sell me».
«Na fo day your foolishness be» replied lizard.
«you di thing say people dem like you for seka dem fit sell you and chop
you». Cock veks again sotay, he wan die, he run for go beat lizard.
So lizard talk fo hi say: «cold heart, cold heart»,
If you wan beat me, beat me for place way people dem bi. So cock, with all that
veks start bit bit lizard. People dem no be hnow waiti di go on, so dem just
start begin di shout:»heh! Heh!shh!shh! stop that» na so cock live
fight. And lizard talk fo cock say: you no di see say na instead me way man dem
likam pass you?»
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8) Pourquoi le coq déteste le
lézard ?
Un jour le coq et le lézard avaient un contentieux.
Alors le lézard dit au coq : « tu es trop idiot et
bête. Lorsqu'on te voit, on pense que tu es intelligent or tu es
nul ». tu portes une crête sur ta tête mais tu n'en fais
pas bon usage. C'est la raison pour laquelle je trouve que tu es trop idiot.
Le coq lui dit en retour que : « je suis
plus important que toi. Les hommes m'aiment et ils me mangent. Mais toi,
dis-moi quelle valeur tu as auprès des hommes ? »
« Voila vraiment pourquoi je te trouve
bête », dit le lézard, « tu penses tout
simplement que les hommes t'aiment parce qu'ils peuvent te manger et se faire
un peu d'argent en te vendant ? Le coq se fâcha au point où
il voulut en découdre le lézard.
Alors le lézard lui lança un défi. Le
combat eut lieu devant une grande foule. Et le coq tout courroucé frappa
sans discontinuer le lézard de son bec. Ce qui poussa les spectateurs
à les séparer de peur que coq ne tut lézard.
Très futé, le lézard lui fit remarquer
« tu ne vois pas que c'est moi que les hommes
préfèrent ? ». C'est pour cela que le coq court
toujours avec son bec à la vue du lézard pour une ultime bagarre.
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9. Why fowls dem di chop
cockroaches?mythesource (Mukutu
Mondje animateur radio rurale, Bonakanda village,
04/10/2008)
Aire culturelle : Bakweri
One hot day, cock be di rest under som tree way he be stand fo
compound. So he opene hi mouth because he be wan yawn. As cocroache seyam, he
hala s otay, all man hear. He say: «you no di shame say you no get no
teeth fo your mouth?»All man begin laught cock.
Cock veks and he talk fo coroach :» Na truesay I no get
teeth, but, I fit chop you». As he just fibish talk , he jump fo cockroach
he skin and chop he. Since that day, cock , di make war with cockroaches when
ever the meet p.cock wan only for swallow plenty cockroaches dem way he meet
am.
Cocroachhe die na say he disgrace cok fo pubic.
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9).Pourquoi les poules mangent les
cafards ?
Par un après-midi chaud, le coq se reposait à
l'ombre d'un grand arbre à l'intérieur d'une concession. Le
cafard le vit bailler avec le bec grandement ouvert et se mit à
crier : « n'as-tu pas honte de n'avoir aucune dent dans ta
bouche ? ». Et tout le monde se mit à rire.
Tout confus et pris de honte, le coq entra dans une
colère indescriptible. « c'est vrai que je n'ai pas de dents
mais je peux te manger », eut-il comme seule réaction à
l'endroit du cafard. Sans laisser le temps à cet impoli de
réagir, le coq sauta sur lui et avec son bec le tua et l'avala.
Depuis ce jour, le coq livre une bataille acharnée
contre cafard car il l'a couvert de honte en public.
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9. The deformed : conte
(source : Amalia Ndahne, professeur de
littérature anglaise;décédée le
05/10/2008)
Aire culturelle : Banso
Long long time, our grand parents dem be di tell wi say make
we, especially we piking them and woman way he day with belly say, make we no
lauch any person way he bi deformed.
One day, som woman way he get gelly meet up som fine girlfo
mid day. When this woman notice say the middle pat for the girl he head high
like pad, the woman halla, and he ask the the girl say: «Na waitide wrong
with your head. God fixe you fine, but he spoil the whole thing with your
head.»He laugh in front of that girl and the girl start cry.
Two months later, this woman with belley born girl piking.
After six months, the woman notice say the middle part for the part for the
baby he hear be di comut smelling water. The woman go for all king medicine
man, he give fowl, goat, but the problem be still day.
One day, he go see som wicth woman , the doctor take grass,
mixam and he putam fo the woman he face. He see say how long time, this woman
be di laugh som girl and he no be care say say the girl di cry, and the
medicine woman tell he waiti he di see.This woman burst big big cry after way
them don tell he waiti be happen.
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9. La malformation
Il était formellement interdit aux enfants et aux
femmes enceintes de se moquer d'une personne malformée.
Un interdit rompu par une femme enceinte qui croisa une jeune
fille bossue sur son chemin un jour. « Dieu t'a bien
créée mais pourquoi a-t-il détruit son oeuvre en te
plantant une aussi cruelle bosse sur la tête ? », dit-elle
en riant aux éclats à la fille.
Trois mois plus tard, cette femme enceinte mit au monde une
fille. C'est au sixième mois qu'elle constata ahurie que son nourrisson
avait une bosse sur sa tête et que ladite bosse dégageait du pus
et sentait mauvais. Elle fit le tour des médecins traditionnels sans la
moindre amélioration.
Elle vint consulter en dernier ressort un oracle. Ce dernier
lui rappela ses moqueries à l'endroit de la jeune fille
déformée qu'elle avait passablement croisée un jour.
D'où le sort qui était retombé sur sa propre
progéniture. Elle pleura abondamment mais ces pleurs ne
soignèrent pas son enfant.
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10. The tortoise and the snake :
conte
(Amalia Ndahne, professeur de littérature
anglaise décédée le 05/10/2008)
Aire culturelle : banso
One day, as tortoise be day fo he haus, snake came.He talk for
he say:» a beg, come make we go fo wata, plass di over hot». Tortoise
gree.
As the reach wata, snake jump, start begin swim. Tortoise
remain fo bank, because, he no no how for swim. Snake start di laugh hi, then
he talk for hi say:» you be very stupid. You no fit swim.» Tortoise
answer he say: «I no be stupid».
Afta way he say so, he jump fo wata, and hold tight snake he
tail. Poor snake, he nobe fit imagine say he friend be fit get thet idea.
Tortoisebe know say, snake he head no get fo be inside wata, if not he go drink
the wata. So tortoisedrag he friend under wata until he die.
Tortoise decide say he go keep the secret, he dig grave inside
sand and he buried hi friend. When he go back fo haus, he keep he secret and up
till today.
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10. La tortue et le serpent
Un jour le serpent alla trouver la tortue et lui dit
« il fait tellement chaud, allons nous laver à la
rivière ». Et la tortue accepta. Une fois sur place, le
serpent entra dans l'eau et se mit à nager alors que tortue était
restée sur la rive car elle ne savait pas nager.
Le serpent se mit alors à se moquer de la tortue en ces
termes : « tu es stupide, tu ne connais pas nager ».
La tortue lui dit : « je ne suis pas stupide ».
Après ces mots, elle sauta dans l'eau et attrapa le serpent et
l'entraina au fond de toutes ses forces. Pauvre serpent, il ne pouvait pas
imaginer un comportement aussi ignoble de la part de son amie. Or, la tortue
savait pertinemment que le serpent devait toujours avoir ma tête hors de
l'eau pour éviter la noyade. Le serpent se débattit en vain et
fini par mourir. La tortue garda le secret à elle seule et inhuma le
serpent. Ce qui lui permit de garder son secret jusqu'à ce jour.
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11. Som waka man bi mari wata god i wuman:
mythe
Source orale:Neba Devine, Enseignant à
L'ENS, Yaoundé, 2012
Aire culturelle : Bamboui
Som man bi get i pikin. Dis pikin bi grow sotay i kam bi som
big man pikin. I bi fit mek wuman cray fo bet. I bi get long kia-bia lyk yi
papa.
Wan de, yi papa tin se i don big, i fit stay yi wan. So yi
papa gi i fayv poundes mek i stat i layf. De moni bi ova smol.
De pikin no bi glat at ol. Ani hau, i tek de moni. I luk am,
luk am egen. I not tok. (Narrator bi opin i han dem. Den i di luk dem to).
De pikin tek de moni, put am fo yi poket. Dis pikin bi di ova
veks foseka i no bi sabi waiti fo du wit dat kayn smol mani.
Fanali, i mek i min se i di go waka. Na so I enta fo rot,
stat waka. I waka, waka, waka sotay, i rich fo som ton. I papa bi don tich hi
hau fo stay wit pipol. So fo stay wit pipol da wan no bi bi na trobul fo i.
As dis man rich fo dat ton. I mitop som grup fo pipol we dem
di bit som day bodi.
As i si yam so, blood stat di kol fo yi skin. Foseka, dat
kayn tin, i no bi don siyam fo i village. Hau dem fit di bit day bodi?
(Audience: bit day man hau? Narrator continue: yes, bit day
man)
(De narrator bi jek hi sholda fo up. Clap i han. Den opin i
ay)
Dis pikin bi tek hat. I kan cona, ivin as i bi di fye smol. I
aks dis pipol: way wona di bit dis day man?
Dem pipol dem ansa yi se, na bikos i di owe wi.
Den, dis pikin aks dem egen. Na hamoch i owe wona. De fes man
se: tu ponce. De sekon man se: tu ponce ,an fayv shilling.
Narrator: Dis moni, na de wan we wi gran papa/mami dem bi di
usam. Yu bi fit tek onli wan shilling bay haus.
Audience: fays shilling bi fit bi layk ha meni?
Narrator: mek it tok se (turn i head lef and right) fayv
frank.
(Every body of the crow was astonish). Narrator continue.
De pikin gi dem ol dat smol moni we i bi get am.
Den, i beg dis pipol dem se, mek dem buri dis day man. An de
pipol dem buri i.
As dem buri dis man so, de waka man continue i waka. Bet, i no
bi get no moni egen fo i skin. Ol i moni bi don finish foseka i be wan do gud
fo dis day man.
Na so de man di waka di check waiti fo du. As i di waka, i
rich anoda ton. Befo yu wan enta de ton, yu di fes kros som banga bush. An dis
bush de na cona maket.
I si som smol ol shot man. Dis shot man na dat day man we dem
bi buri am fo dat fes ton we i bi fes rich. De waka man no bi fit sabi i egen.
I no bi fit imagin se man fit day, an den i wekop bak. De shot man bi di sel
swit mimbo.
Wit ol tayanes, de waka man tok fo dis man se: «a beg,a
fit test dat yur mimbo?» taym we dis man bi di aks de queshon, de shot
man i ay dem bi di luk do?. As di shot man wan luk up, i sabi disman. Bet, de
waka man no be regocnize de man.
Dis waka man bi di drink dis mimbo wit fye fo i hat. As i di
drink de mimbo, de shot man di luk i.
Afta som taym,de shot man asks i say: «na waiti di wory
yu?»
De waka man ansa i se: ma skin no de mi fayn bekos fo waiti we
ma ay si tude.
As a di kam hya, i rich fo som ton. A mitop som pipol dem we
dem bi di bit som day man.
A aks dem se foseka waiti wona di bit i? Dem ansa mi se: na
bekos de man bi owe wi moni befo i wan day.
Dem bi wan se mek de day body pe dem dya moni bak. Na so a gi
dem ol smol moni we a bi get am. Den a beg dem mek dem beri i. Na so ol ma moni
tek am finish.
Na, a de layk church arata.
Afta, de shot man finish hya de tori,i aks dis man wan
queshon. Husay yu di go?
De wak man ansa i se: ma papa bi gi mi moni mek a stat ma
layf, na ol de moni a bi usam so. Nau, a no no waiti fo du.
De shot man tel de waka man se mek i no fye eni tin. Wen nayt
kam, de nest tin na monin. I tel am se, no fye,a go help yu.
De nest de, dem tu nau dem stat waka. So fo rot, de waka man
aks de shot man se: husay wi di go?
De smol shot man ansa i se: wi di go fo som kontri. Dem chief
don day. Bet dem di plan fo put som nyu chief. Tek dis kontri grass.A go tel yu
waiti fo du wit am.
As de rich, fo dat village ol man bi di kray. I tel de waka
man se: yu go rub de grass fo de day body i front head. Bet luk cut. No tek eni
tin fo dis pipol dem. Evin if na waiti no trye fo tekam. If dem ak yu waiti fo
gi yu, tel dem se mek dm gi yu dem chief is mol nayf an coat. If dem giv yu,
tek am.
As dem rich de kontri, na so pipol dem di kray fo ol ples.
Konfuzion bi bi ol ples. Dem pipol dem no bi sabi waiti fo du, dem bi wan dem
chief bak.
So waka man aks de pipol husay de day bodi de?
De pipol dem shau dem som compound. As dem di waka di go fo
dat compound , de shot man tel de waka man mek i no foget waiti we i bi tel
i.
As i enta to de haus, de hole ples bi kwayt. Na onli faya we
bi di kash bi di mek noise. De waka man aks dem waiti dem wan.
De pipol dem tel i se, dem wan dem chief bak fo layf.
De waka man opin i bag. Tek de kontri grass. I stat tok fo de
grass se: «grass, grass, if yu no se yu bi ma grass, as a rob yu fo de
front head fo dis day body, mek de body kam bak fo layf».
As I finish tok so, i tek de grass rub am fo chief i front
head.
Afta som taym, chief open i fes ay. Den sekon wan. Den jeck i
head, jeck i wuman fut. Den, man fut. Afta, i wekop stat di waka. Taym we pipol
dem si se chief don stan. Ol man stat fo rum.
(interruption): Audience: yu don foget som tin. No bi na so
we, wa grau papa dem bi tel wi de tori.
Befo de waka man be wan muf i grass. I aks dem pipol se.
Narrator: oh yes, yu no se ol age do di cash mi ma pikin
dem.
Narrator continues: as i muf de kontri grass, i aks de pipol
dem mek dem stay kwayt.
De pipol dem stay kwayt. I aks dem waiti dem wan.
Ol dem ansa se: wi wan wi chief bak. If a bring wona chief bak
fo layf waiti wona go gi mi?
Dem pipol dem se: ol tin, ani tin we yu wan, wi go givam fo
yu.
I tel dem se, i wan na chief i nayf an it coat. De pipol dem
no waist taym, dem gi i waiti i aks.
I tank dem. Den i muf i grass fo i bag. Tok fo de grass se:
«grass, if yu no se yu bi ma grass, as i di rub yu fo de front head fo dis
day bodi, mek yu bring i bak fo layf».
I rub de magik grass fo de day bodi i front head. As i rub am
so, de chief opin i fes ay. I opin de sekon wan, i torn i body, den i wekop.
Na so pipol dem di run ol sayd.
Wen de man fini du old is tin, i go mitop i fren. Den dem stat
amoda waka egen.
As dem di waka di go, de shot man tel i fren waiti fo du fo de
nest village. I se, fo de kontri we wi di go, som fayn girl dede. Plenti pipol
dem don kam fo mari tam.
Bet, i di dinay. I kondishon na se: i go mari man we i go
bring i wata god i head. An no man neva sokcid fo bring de wata god i head.
De girl di shaym layk mun nayt. Wan de, de girl bi di go
maket. De waka man follo i. Fo rot, i aks de girl se waiti man fit du fo mari
i?
De girl tok fo de waka man se: i go mari man we i go dash i
wata god I head.dis wata god di stay na insayd wata.
I toke gen se: Ani man we i go bring mi de head fo dis god
we i di stay insayd wata, na yi we a go mari am.
A go mek som pati, an na fo de a go chus ma masa.
Afta we dis girl finish tok so, i go. Bet as i bi di go, de
waka man di follo yi fo back. I di waka di hayd i sef mek dis girl no si i.
Dis girl bi di go fo wata fo go mitop i masa we i bi bi na
dis wata god. Taym way dis girl rich fo wata.
I luk fo i wuman han, den man pikin han. I no si no man. I
klap i han, den enta insayd wata.
De waka man bi di si fayn, fayn ol tin we i bi di hapin. De
wata god bi kanot onda wata fo kam tek dis girlden i enta wit i insayd wata. De
wata god bi gi dis plenty moni an fayn fayn chain dem tu.
De waka man go mitop i fren. I tori yi ol tin we i si fo
wata.
De shot man tel i se, i no waiti fo du. An se i no wu bi de
wata god. I tel de waka man se na yi go mari de girl. An se den most go fo dat
pati.
I tel am se, befo wi wan go, wi get fo du smol wok. I tel de
waka man se:» yu go go onda wata ples we de wata god di stay. Yu go yus de
knife we wi bring am fo de chief. Opin de wata god I dor.
Yu go mitop i we i di slip. As yu rich we i de fo slip, kut i
head. Put am insayd de coat. Swim bak fo graum. Taym we yu don kam bak, wi go
tek de head go wit am fo pati.
De waka man stat i waka fo wata. As i rich, i mitop se de wata
god di slip. I enta insayd i haus. I kill i. Kut i head. Swim kwik kwik bak fo
graun ples we de shot man di di wayt i. De wata god i head bi de insayd
coat.
De neks de bi bi na pati d. Dem kari de wata god i head fo
pati. Taym we dem rich, na so ol ples bi don flop wit pipol. Plenty oda pipol
dem to dem bi wan mari dis girl. Ol man bi di shayn, wit fayn fayn klos fo
skin. Bet dis shot man an i fren dem bi get okrika fo dem skin. No, man no bi
get dem taym.
Ol man bi don kam, dis girl tanap, i tok fo pipol dem se:
wona no waiti we a wan.
(audience in chorus): « de wata god i head». Dis
girl se: a go mari na man we i go gi mi wata god i head. Pipol dem no bi no
ples fo go tek de head. Som dem stat veks.
Dis shot man stat di force i sef ples we dis girl bi di
shidon, foseka ples bi don stat blak. I kan kona de girl.
I aks de girl se:» yu go wan fo mari ma fren if I gi yu
waiti yu wan?» Ol man stat di laf. Som pipol dem se: na yu go fit mari
i?
If beta pipol dem no soksid, na yu go du waiti?
De shot man call i fren. Bet ss de waka man di waka, de coat
we i bi di kari de head gus opin. Som shayning layt kanot insayd de coat. De
wata god i head stat di shayn ples. De waka man put de head fo daun mek ol man
si am. Na so pipol dem di wanda. As dis girl si de head, i tanap.Waka, go fo de
waka man i front. Stat fo kray: mari mi. Mari mi. A beg mari mi.
Na so de waka man mari dis girl. I tek i bak fo i papa i
compound. Taym we i papa si as i di kam. I bi ova glad. I bi kam bak wit wuman
an plenty moni.
Narrator: No matta hau lon yu di suffa fo layf, yu no get fo
surrenda.
No fruit no di rayp if i no blak fes.
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11. Le mariage du voyageur et de la femme du dieu des
eaux
Autrefois, dans un village, vivait un homme qui avait un
enfant, un garçon. Cet enfant grandit et devint un adulte, il pouvait
faire pleurer une femme au lit. Il avait beaucoup de barbe comme son
père.
Un jour, le père pensa qu'il était temps de lui
donner sa liberté. Il lui donna cinq pièces d'argent pour se
lancer dans la vie. Mais le fils n'a pas été content de cette
somme d'argent qu'il trouvait très dérisoire.
Toutefois, il prit l'argent avec un regard d'insatisfaction et
le mit dans sa poche. Pour manifester son mécontentement, il rechigna
plusieurs fois, sans toutefois savoir ce qu'il allait faire de cet argent.
Finalement il entrepritde faire un long voyage. Il se
mit en route, il marcha, marcha, marcha pendant très longtemps et
arriva dans une certaine ville.
La vie en communauté n'était pas un
problème car, son père lui avait déjà appris.
Mais, il vit une histoire très étrange. A l'entrée de la
ville, il se trouva face à un corps sans vie. Il fut terrifié
car, ce sont des choses que l'on rencontre difficilement dans son village, un
corps donc personne ne réclame.
Le jeune garçon n'était pas au bout de ses
surprises, puisqu'il se rendit compte que des gens qui se tenaient tout au tour
du corps, au lieu de pleurer donnaient plutôt sérieusement des
coups de fouets à ce cadavre.
Malgré la peur qui l'envahissait, il se rapprocha
courageusement de la foule et demanda : « pourquoi donnez-vous
des coups de fouets à ce cadavre ? » Ils lui
répondirent : « c'est parce qu'il nous doit de
l'argent ». Le jeune homme demanda ensuite : « combien
vous doit-il ? » Le premier répondit :
« deux pièces d'argent ; le second répondit :
trois pièces ». Le jeune homme paya les dettes du cadavre.
Ensuite, il leur demanda d'enterrer le corps, sans
hésitation, ses tortionnaires l'enterrèrent aussitôt.Une
fois cela fait, le jeune homme reprit son chemin et arriva cette fois -ci
dans une autre ville.
A l'entrée de cette ville, se trouve un champ de
raphia, ce champ de raphia est situé à côté du
marché. A cet endroit, se trouvait un vieillard ; c'était le
cadavre qui avait été enterré dans l'autre ville.
Mais, le jeune voyageur n'avait pas reconnu la personne, parce
qu'il ne pouvait pas `imaginer que l'on puisse revenir à la vie
après la mort.
Le vieillard vendait un délicieux vin de raphia. Le
voyageur lui demanda s'il pouvait goûter de son vin ? Au moment
où il posa la question, le vieillard avait les yeux
baissés ; puis le vieillard se retourna, leva les yeux et reconnut
le jeune homme.
Il lui donna du vin à goûter. Observant la
réaction du jeune homme, le vieillard lui demanda pourquoi il
avait l'air si inquiet ? Le voyageur lui répondit : c'est
à cause de ce que j'ai vécu sur mon chemin. Il relata au
vieillard tout se qu'il avait vécu durant son parcours.
Le vieillard lui demanda sa destination. Il dit au
monsieur : « mon père m'a donné de l'argent
pour me lancer dans la vie, c'est avec cet argent que j'ai payé les
dettes du cadavre. Maintenant, je ne sais plus quoi faire ». Le
vieillard lui demanda de ne pas s'inquiéter car, quelque soit la
durée de la nuit, le jour finit toujours par se lever.
Après avoir bu le reste de vin, les deux personnages se
mirent en route pour poursuivre le voyage. Le jeune homme demanda alors au
vieillard : « où allons-nous ? » Il lui
répondit : nous allons dans un village voisin.
Dans ce village, ces gens viennent de perdre leur chef. Il
cherche à introniser un nouveau chef car, le précédent est
décédé. Le vieillard dit au jeune homme : prend cette
plante médicinale, elle nous sera utile à notre arrivée.
Nous trouverons une foule désespérée et
abandonnée, cette population a un seul souhait, chercher celui qui
pourra redonner la vie à leur chef. Cette plante t'aidera à
redonner la vie à leur chef. Une fois sur place, demande à voir
le corps, lorsque tu seras face au corps, frottes cette plante gentiment sur le
front du chef ;cependant prend garde, tu ne dois accepter aucune
récompense de la part de cette population . Cependant, si l'on t'offre
un petit couteau et une veste ayant appartenu au chef, accepte-les, car, ces
choses là nous serions utiles pour la suite de notre voyage.
Arrivés au village, ils trouvèrent une
population endeuillée comme le vieillard l'avait prédit.
Le jeune homme se rapprocha de la foule, il demanda à
l'assemblée de faire silence et tout le monde se tût.
S'adressant à la foule, il posa la question
suivante : que désirez-vous le plus en ce moment ? Ils
répondirent à l'unanimité : nousvoulons notre chef.
Votre chef ?
Réprit -il. La foule répondit : oui notre
chef. Le jeune homme leur demanda : si je ramène votre chef
à la vie, que me donnerez-vous en retour ?
Ils répondirent : tout ce donc tu auras
besoin.
Il leur dit : j'aurai juste besoin du couteau de chasse
et de la veste que votre chef aimait à mettre. La population s'empressa
de lui donner ce qu'il avait demandé.
Il demanda à voir l'endroit ou le chef était
couché. On le conduisit dans une chambre noire, là ou
était couché le corps. Malgré l'obscurité, il
parvint à retrouver la position de la tête du cadavre.
Il retira la plante de son sac et s'adressa à elle en
ces mots : « Herbe, herbe, si tu sais que tu es mon herbe, en te
frottant sur le front de ce cadavre, ramène-le immédiatement
à la vie ». Une fois ces paroles finies, il prit l'herbe, et
la frotta sur le front du cadavre.
Quelques minutes après, le chef ouvrit le premier oeil,
ensuite le second, puis il redressa le buste, ensuite tendît le pied
gauche, puis le pied droit et se leva.
Certaines personnes qui suivaient le scène, pris de
panique et de stupéfaction, se mirent à fuir, mais, après
quelques moments de calme revinrent sur leur pas.
Après cet exploit, le voyageur retrouva son ami et ils
poursuivirent leur voyage.
Sur le chemin, le jeune homme demanda à son
compagnon : où allons-nous cette fois-ci ? Il lui
répondit : nous allons dans le prochain village. Dans ce village,
se trouve une belle jeune fille. Cette jeune fille rejette tous ses
prétendants.
La condition pour l'avoir pour épouse est que son
prétendant lui offre la tête du dieu des eaux.
Jusqu'à ce jour, personne n'a réussi à
lui offrir ce qu'elle demande. La beauté de la jeune fille était
si impressionnante qu'elle attirait des foules immenses.
Le jeune voyageur tomba sous le charme de la jeune fille et se
demandait comment faire pour avoir la main cette demoiselle.
Un jour , sur la place du marché, il aborda la jeune
fille et lui demanda comment faire pour l'avoir comme épouse. Elle
révéla au jeune garçon que son plus grand rêve,
c'est d'avoir en sa possession la tête du dieu des eaux et que ce dieu se
trouve dans la rivière qui longe le village.
Celui qui m'offrira la tête du dieu des eaux pendant le
bal que j'organiserai m'épousera : lui dit-elle. Le dieu des eaux
était en effet le fiancé de la jeune fille et ce dernier habitait
les profondeurs des eaux. Fiancé qu'elle a eu à accepter sous la
menace de son père.
Après cette conversation, la jeune fille se rendit
à la rivière. elle avait été suivie
discrètement par le jeune homme.
En fait, une fois à la rivière, la jeune fille
devait émettre un signal pour que son fiancé sorte de l'eau et
vienne la chercher. Le jeune garçon avait trouvé refuge
derrière un arbre, il voyait et entendait ce qu'ils se disaient.
Après cela, il rentra au village raconter tout ce qu'il
avait vu et entendu à son ami.
Après avoir entendu cela, le vieillard dit au jeune
homme, dans ce cas, je sais ce qu'il faut faire pou avoir la tête du dieu
des eaux.
Il lui dit : avant qu'on ne prenne part à ce bal,
tu iras sous les eaux où habite ce dieu des eaux ; utilise le
couteau que nous avons ramené de chez le chef, une fois à son
domicile, tu le trouveras endormi ; décapite-le et enveloppe sa
tête sous la veste du chef et revient immédiatement sur la
rive ; ensuite nous apporterons cette tête au bal de la jeune
fille.
Le jeune homme fit ce que le vieillard lui avait
demandé, puis, le lendemain matin, ils apportèrent la tête
du dieu des eaux enveloppée dans la veste au bal de la jeune fille.
Plusieurs prétendants étaient présents
au bal. certains étaient couverts d'or et d'autres ornements
précieux. La jeune fille n'était malheureusement ni
impressionnée, ni séduite par ces jolis costumes, la seule chose
qui importait pour elle était la tête du dieu des eaux.
Elle cria à haute voix ; je ne désire de
vous qu'une seule chose, la personne qui possède la tête du dieu
des eaux me l'apporte et il sera mon époux. Le vieillard força le
passage et se rapprocha de la jeune fille. Elle lui demanda : veux-tu
épouser mon ami ? Tous les invités se moquèrent de
lui.
Le vieillard appela son ami qui se trouvait dans la
foule ; pendant que le jeune homme s'avançait, la veste qui
enveloppait la tête du dieu se détacha et la tête tomba.
Une grande lumière sortit de la veste et toute la cour fut
illuminée.
A la grande surprise de tous, il jeta la tête du dieu
des eaux par terre aux yeux de tous. Quand la fille vit cela, elle se jeta
dans les bras du jeune garçon en criant : épouse-moi.
Epouse-moi. Le jeune garçon l'embrassa au grand mécontentement
des autres prétendants. C'est ainsi que le jeune homme retourna dans le
village de son père avec une femme et beaucoup d'argent. Quelques soient
les difficultés de la vie, il ne faut jamais se décourager.
Un enfant ne marche pas sans avoir rampé.
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12. De oridjin fo mystery fo day: mythe
Source orale:Neba Devine, Enseignant à
L'ENS, Yaoundé, 2012
Aire culturelle : Bamboui
Narrator: man wu di kam visito an i no de tok?
Audience: win
Narrator: No'oo
Audience: air
Narrator: Noo,ok as wona no fit tel mi, wona gi mi om chif.
Audience: tek de Mundun pipol dem chief.
Narrator: I tu smol fo mi
Audience: Tek bano pipol dem chief
Narrator: I go tek i, mek i chief, an i go tel wona se visitor
we I di kam no tok na day.
Ol bi stat na fo village.
Fo dat fes fes taym, pipol dem bi di lif fo long. Dem no bi di
day.
Old pipol dem bi di young bak afta som taym. Day bi dis stay
wit man. I bi di go fo pipol dem haus. Man an day dem bi get gut relayshon.
Man tu bi di go visit day. So as man di visit day, na so day
tu di go waka fo man.
Bet, som taym bi kam we, taym we day di visit man, man no di
go visit i, foseka i bi bi na taym we man be ge plenti fam wok.Dis relayshon we
na onli wan man di go luk i fren no bi fyan fo day i hat. So, day no bi layk
am. An de tin stat di mek day di veks plenti.
Na so day start fo veks, veks, veks. An di stat fo tin fo
waiti i go du.
Som wuman bi fo dat village. De bi get seven pikin. Eni de,day
di go luk di wuman. Bet de wuman bi ova bisi o I no bi fit go fo day i haus.
So, as de di go, no so day di visit dis wuman. Wan de, Day
disayd fo go wit de head fo de family. De wuman til no go fo day i haus.
I bi check se i man go kam bak. I wait, wait, sotay. Bet i man
no kam bak fo haus. Afta som taym, day kam bak. Bet i kam empty han. I no bring
de head fo de family.
Day kam bak som de we dis wuman bi di kuk fufu.
Day tel i se, a no di glad wit yu. I aks dis wuman way i no
di kam fo i haus.
Dis wuman no ansa i. Day aks dis wuman if i fit kam fo i
haus. De wuman no stil ansa day.
Day aks egen: yu go layk fo kam fo ma haus?
Dis wuman stat fo veks. I tek i motta stik. Nakam fo day i
head.
waka fo de hole village. I di go wan ples, den anoda. Di tell
pipol dem se day na bad person. Se day di bring trobul fo village.
Na since dat de we, day an man dem stat bi layk wata an faya.
Dem kam bi na enemi fo layf. Na foseka dis wuman we no man no no taym taym w
day di kam. Only foseka I no bi wan go fo day I haus. An nau ma no no taym wa
day di kam fo I haus.
Na de end fo ma stori dat.
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12. L'origine du mystère de la mort
Narrateur : qui est qui rend visite sans informer ?
Audience : le vent
Narrateur : non
Audience : l'air
Narrateur : non. Puisque vous ne pouvez donner une
réponse correcte, donnez-moi un chef.
Audience : nous te donnons le chef de Mundun.
Narrateur : il est trop petit
Audience : prend celui de Banso
Narrateur : je le prends et je l'intronise et je le mets
sur le trône pour vous dire que celui qui vient sans informer est la
mort.
Je vais vous raconter comment tout a commencé dans ce
village. Au commencement, les gens vivaient sans mourir. Les vieilles personnes
retrouvaient leur jeunesse après un certain âge.
La mort et les hommes cohabitaient. Elle rendait visite aux
gens, car ils entretenaient de tres bonne relation. L'homme aussi en retour
rendait visite à la mort.
Mais, il fut un temps où la mort rendait visite
à l'homme, mais l'homme de son coté devenait de plus en plus
absent, ceci était du au fait que à cette période de
l'année, l'homme était occupé par les travaux
champêtres. D'où on eloignement. Cette amitié à sens
unique n'arrangeait pas du tout la relation entre l'homme et la mort. Ainsi,
malgre tous les effot fournis par la mort pou consolider cette relation, pour
se rapprocher de l'homme, ces efforts etaient toujours vains. Tous ces
refoulements de la part de hommes eu égard de la mort contribuaient
plutôt à le mettre en colère.
C'et ainsi que la mort eu l'idée de prendre l'homme
sans plus jamais le ramener.
Il y avait dans ce village une femme qui avait sept enfants.
La mort rendait contament visite à cette femme. Mais cette derniere
était indifferente à sa presence.
Alors, un jour, la mort decida de prendre son mari vers une
destination inconnu, croyant pou cela attirer l'attention de la femme.
Hélas, non.
un jour où cette femme préparait le couscous de
maïs, la mort arriva et lui dit qu'elle n'est pas du tout contente
d'elle.
Elle lui demanda pourquoi elle ne lui rend plus visite. La
femme resta sans mots dire
. La mort dit à la femme : aimerais-tu me rendre
visite ?
La femme, pris d'une colère ramassa le pilon
à l'assena sur la tête de la mort.
Ensuite, elle alla de maison en maison raconter que la mort
était devenue nuisible. C'est depuis ce jour, que l'homme et la mort
devinrent de grands ennemis. La mort se mit à rendre visite à
l'homme, mais d'une autre manière, c'est-à-dire sans toutefois
lui faire part de son arrivée.
C'est à cause de cete femme que la mort est devenue un
trouble fete dans la vie des gens. C'est pour cette raison que l'homme ne
connaît ni le moment, ni l'heure de la mort.
C'est la fin de mon histoire.
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13. Way man di day fo eva? :mythe
Source orale:Neba Devine, Enseignant à
L'ENS, Yaoundé, 2012
Aire culturelle : Bamboui
Long long taym, pipol dem bi di day, den dem kam bak fo layf.
Layf fo dat taym bi bi eternal. Pipol dem bi di kam bak fo layf afta we dem don
day. Old pipol dem bi di day. Afta,som taym dem kam bak fo layf an dem bi
young.
Audience: Na waiti yu min se: day an den kam bak fo layf
young?
Narrator continue: wuna don eva si snek.
Audience: na waiti bi wrong wit snek?
Narrator: wen snek don old, hi di muf i old skin an den turn
bak layk young snek. So taym we pipol dem bi di day, i bi bi na taym fo dem fo
muf dem old klos, den kam bak young.
(audience nod).
Afta som taym, population stat plenti. Old pipol dem no bi
wan mek young pipol dem expresss dem aydya. Old pipol dem bi wan show ova sabi.
Wan de, som big kwerel stat bitwin ol animal, an pipol. Dis
kwerel bi bi na sa: wada if man day, i get fo kam bak fo layf.
De palava bi na se: if man day, i fit kam bak fo layf.
Som pipol dem se: if man day, i no get fo kam back fo
layf.
Den, som oda wan dem se: if man day, i get fo kam back fo
layf. Dis kwerel bring plenti trobal fo village. I bi difficult fo solve dis
palava. Na only god bi fit stop am.
Dis kwerel bi divid pipol fo tu grup. Wan de, god call de
chief fo de tu grup.
I tel dem mek eni man bring oda fo i grup. Bet dem no soksid
fo bring oda. Kwerel dem bi stil di continu.
God call de chief dem egen. I tel dem se: taym we dem go get
solution, mek dem send tu pipol. Wan man fo evri grup. At last, dis tu grup dem
tek faymal decision. Den chus tu animal mek dem tanap fo ich grup.
Dis animal dem bi na chameleon an toad.
Toad i grup bi chus na: day den wekop bak. Chameleon dem bi
chus na: day no kam bak fo layf. Just go fo eva.
Audience: So na chameleon mak am mek wi day fo eva?
Narrator: yes, na hi.
Audience: if eva a si chameleon, a no fit lif i a layf.
Narrator: bekos na yi go lif yu.
(Every body start fo laugh)
Dis tu animal dem stat dem waka fo go si god. Foseka,i bi bi
se, na de fes person we I di ich fo god, na i ensa ol man di adopt am.So eni
man bi get fo tay ol I bes fo rich fes fo god in front. De stat, dem waka. As
dem di waka di go, eni man di ripit i message.
As toad di waka i di ripit: day an kam bak fo layf.
Chameleon fo i sayd di waka di ripit: day an no kam bak fo
layf. Ol dem tu, eni wan fo i side, di waka di tok according fo waiti i pipol
dem tok.
Pipol dem fo Toad i side dem bi nau se na yi go rich fes.
Bekos chameleon no di waka kwik kwik.
Narrator: Bet yu nau waiti hapin?
(Narrator opens his eyes wide opens and wrinkles his face).
Audience in chorus: Nooo.
(Narrator continues). As toad bi di waka di go, fo rot i si
swamp fo termites flying.
Chameleon bi still de rayt fo bak. Toad bi ting se i fit stop
smol. Chop, befo i continue i waka.
Langa bi tu moch fo toad. So i stop. Stat fo chop termites.
As i di chop so, i foget i sef. I no si taym we chameleon kam
pass if fo rot. Bet chameleon bi si yi. As i si yi, chameleon stat di waka
sofli sofli mek i fren no hya as i di pass.
Toad bi stil de fo bak di chop. I no bi fit imajine se
chameleon don waka, sotay kam pas i fo rot.
Wona nau se dat fes taym, pipol dem bi di sen dem nyus wit
drom.
So, taym we Toad i mayed kam bak se I de fo mision. Na dat
saim taym i hya drum di bit. I no bi fit bilif se chameleon don pass i yi fo
rot. I sent I ia a egen. I hya as drum di sing. De drum bi di sing se:
- If yu day no kam back fo layf.
- If yu day no kam bak ooo.
- If yu day yu mos go i go go.
Dis nyus go rich sotay fo ol ples.
Toad stat fo waka kwik kwik fo stop chameleon. Bet chameleon
bi don olraydi finish fo tokn i message.
Toad bi wan kansel de message. Bet god bi don hya. No we no bi
de fo kansel de nyus gen.
Na de ting dat we, taym we man di day, i di go fo eva. I no di
kam bak.
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13. L'origine de la mort éternelle
Autrefois, les gens mourraient puis revenaient à la
vie. La vie à cette époque était éternelle. Il y
avait la résurrection après la mort. Les vieilles
personnes mourraient t apres quelques temps ils revenaient à la vie
étant cette fois la jeunes.
Audience : Qu'entends-tu par mourir et revenir
jeune ?
Narrateur : Avez-vous déjà vu un
serpent ? audience : Et qu'arrive-t-il au serpent ?
Narrateur : à la vieillesse, le serpent se
débarrasse de son ancienne peau pour devenir jeune. C'est exactement ce
qui se passait à cette époque.
Mais, à un certain moment, la population devenait
nombreuse.Les vielles personnes ne permettaient pas aux jeunes gens de
défendre leurs points de vue, leurs idées.
Un jour, une querelle éclata entre tous les animaux et
les hommes à propos du phénomène de la
résurrection. Le problème cette fois-ci était de savoir si
l'homme ou l'animal doit mourir d'une mort éternelle ou alors l'homme
doit-il mourir et revenir à la vie ?
Un groupe de personnes et d'animaux étaient pour la
résurrection après la mort.
Et l'autre était contre la résurrection
après la mort. Cette situation devint difficile de les
départager.
Dieu voulait résoudre ce problème. Il fit appel
aux deux camps. Et leur demanda de trouver une issue à leur
problème. Les hommes se mirent à se tirailler. Dieu les
arrêta. Il demanda à chaque groupe d'envoyer un émissaire
qui viendra lui communiquer la décision finale.
A cette époque, le seul moyen de communication
était le tam-tam. Les gens sont finalement parvenus à un
consensus. Ils envoyèrent deux animaux. Chaque animal
représentait un groupe. Ces différents animaux étaient le
caméléon et le crapaud.
Le crapaud représentait le groupe de ceux qui voulait
la résurrection après la mort. Et le caméléon
représentait le groupe de la mort sans résurrection
c'est-à-dire, la mort éternelle.
Audience : donc c'est le caméleon qui est à
l'origine de la mort eternelle ?
Narratur : oui, c'est lui
Audience : si jamain je croise le cameléon sur mon
chemin, je ne le laisserai pas partir
Narrateur : comme si c'est lui qui te laissera partir.
(la foule éclata de rire)
Les deux animaux se mirent en route chacun cherchant à
delivrer son message le premier. Sur le chemin, chacun de son coté
recitait le message qu'il fallait delivrer
En fait, c'est celui qui arrive sur les lieux le premier
(devant dieu), c'est ca reponse qui est prise en compte.
Ceux qui étaient pour la résurrection
après la mort étaient convaincus qu'ils allaient remporter la
partie, puisque le crapaud allait arriver en premier.
Narratur :Mais savez-vous ce qui arriva ?
(Audience en choeur) : Nonnnnnn.
Narrateur : le crapaud, sur son chemin découvrit
une termitière. Le caméléon était encore
très loin derrière. Le crapaud s'arrêta et se mit à
manger les termites. Il mangeait au point ou, il oublia eme sa mission.
Pendant qu'il mangeait, le caméléon
malgré sa marche plutôt nonchalente, parvint à rattraper le
caméleon. Il vit tres occupé à manger les termites et
s'empressa de passer sans toutefois se faire remarquer.
Il avança dans la direction de dieu.
Le grapeau ne pouvait pas imaginer un eul instant qu'il avait
été distancé par le cameléon.
Alors, malgré sa lenteur, celui-ci parvint à
arriver le premier devant Dieu et il délivra son message.
Aussitôt, le song du tam tam se fit entendre : si
on meurt, on ne doit plus revenir à la vie. Si quelqu'un meurt, cette
personne doi partir definitivement.
Le crapaud sursauta lorqu'il entendit ce message. C'est
à cet instant là qu'il se rendit compte de sa betisse, mais
c'était trop tard. Il courru d toutes ses forces pour essayer de
rattraper le cameléon, mais ses effort étaient vins. Il voulait
annuler le message. Mais cela était impossible car, dieu l'avait
déjà entndu et communiquer aux autres la decision finale. Le
tam-tam continuait à parler.
-si l'on murt, on ne revient pas à la vie
-si l'on meurt c'est une mort definitive
-si l'on meurt, il n'ya plus de ressurection. La nouvelle
avait prendu toute la terre.
Le crapaud rentra tout honteux.
C'est à cause de la gourmendise du grapeau que l'homme
meurt sa plus jamais revenir à la vie.
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14. Way god bi gi man kutlas an ho? :
mythe
Source orale:Neba Devine, Enseignant à
L'ENS, Yaoundé, 2012
Aire culturelle : Bamboui
0Fo dat fes fes taym, god bi mek dis graun. Afta we i don mek
de graun, i bi si se ol tin de olrayt. So i go yi bak fo heven.
I sidon fo heven sotay pipol fo daun dem stat fo komplen.
Dem bi di komplen becaus dem no bi get waiti fo du alon de de. No okupation,
notin no bi de fo mekam mek dem wok.
God bi di g idem honey vri day. Bet, pipol dem no bi hapi. An
na so trobul tu stat. Evri tin torn na up sayd daun.
No man no bi wan si i fren. As pipol dem no bi get som tin fo
du, dem stat get bad bad adya. Som oda pipul dem stat fo koch koch god.
So god hya dem komplen. I send fo dem tu fren: kutlas an ho.
Kutlas fo man pikin an ho fo wuman.
Dis tu tin tich dem ha fo wok. Man stat bi veri bizi. Man no
bi di hongri egen. No man no bi get taym fo oda man.
Pipol dem bi very bizi. Man no bi di hongri egen. Ho an
kutlas bring pice fo village.No man no bi get taym fo go visit i fren. Trobel
finish fo village. Ho an kutlas bi ova mek pipol mek dem bizi an mek dem tin
oda tin fo dem head. Dem bi di wok big big fam. Plant cassava, koko,
jamajama.
Maket de bi bi na taym we ol man bi fit enjoy i sef.
Wumen dem bi di torri na only taym we dem di kuk. An man only
taym fo chop.
Since dat taym pipol dem no bi hambok god egen. Dem no bi di
aks se na wu bi god egen. Insted, ol man di strogle fo tank god fo de gud tin
we i du. Na de ting dat pipol dem di pre god foseka dem di fya se god fit kam
tek i ho an i kutlas bak.
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14. Pourquoi Dieu donna à l'homme la machette
et la houe
Au commencement, Dieu créa la terre. Après la
création, il cru que tout allait bien et que les gens n'allaient pas
s'ennuyer. Il rentra habiter au ciel.
Restés su la terre les hommes se mirent à
s'entredéchirer.En fait dieu donna tout à l'homme, c'est lui qui
lui produisait de quoi manger, ce qui fait que l'homme n'avait aucune
occupation à longeur de journée.
Sa seule occupation était de manger du miel que leur
donnait dieu et de rendre viste à son frère.
C'est ainsi que l'oisiveté s'installa.Les hommes
commencent donc à s'ennuyer et cela entraina les troubles dans le
village.
Ensuite, les hommes se mirent à se plaindre et
certains remettaient meme l'autorité de dieu en question.
Finalement, dieu entendit leurs plaintes. Il les envoya deux
compagnons : la machette pour les hommes et le houe pour les femmes.
L'homme se mit à utiliser la machette. Il
réussit ainsi à vaincre l'oisiveté. Il cultivait l manioc,
le macabo, les legumeset ceci le rendait heureux.
Il n'y avait plus de querelles, encore moins des
éclats de voix. Les outils les occupaient à tel point que les
fréquentations devenaient de plus en plus rares. Les seuls jours de
repos étaient les jours de marché ou tous le monde pouvait se
renconter et discuter de leur differentes occupations.
Leur temps libre était uniquement pendant l'heure du
repas ou au coucher.Après cela, les gens voulaient connaître
l'origine de Dieu. Tout le monde se mit à le glorifier et à le
louer.Les gens louaient dieu parce qu'ils ne voulaient pas que celui-ci
reviennent reprendre ce bien que leur procurait tant de palaisir : la houe
et la machette.
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15. Myth we i di tok about orijin fo Bambui pipol
:mythe
Source orale:Neba Devine, Enseignant à
L'ENS, Yaoundé, 2012
Aire culturelle : Bamboui
Fo dat fes fes taym, Bambui pipol dem bi di stay wit Tikar
pipol. Bet afta som taym,de Bambui pipol dem separate wit de Tikar, dem decid
fo get dem own ples.
Dem bi get dem chief, de chief I nem bibi na Ntsu.
De chief bi ova get pawa, i bi don fayt wit bush bif dem.
Pipol dem bi di si yi layk som haf god. Na yi bi get fo bring dem fo ples we
dem de nau. Wan de , dem stat fo luk fo dem nyu ples fo stay . Dem stat de
waka.
As dem stat waka o fo dem way, dem si som mysterious smol
rot;dis rot di opin, lok, den stop. As dem di waka, na so di rot tu di folo
dem fo bak. Na de rot di conduct dem. Dis opin, lok,an den stop bi continue fo
som taym, sotay i stop fo som bush.
Na ples we dis smol rot bi stop, na fo de we Bambui pipol dem
di stay sotay rich tude. Afta we ol dem don settle fo de. Dem chief we i nem bi
na Ntu'u disapia. Bet befo i wan go, it tel dem mek dem wet som sign an na dat
sign go tel dem weti fo du.
Dat sign kam layk some voice. So i stat fo tel dem ples we
dem fit di pre dem god. Na so Bambui pipol dem kam get dem on land an dem
built som shrine for dem gods.
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15. Le mythe de l'origine des Bambui
Au commencement, le peuple Bambui vivait avec les autres
Tikar. Il avait pour guide le Dieu Ntsu's. mais cette cohabitation ne mit pas
long feu et les deux groupe deciderent de e separer.Les bambui avaient pour
chef le nommé Ntsu. Ce dernier était reputé d'etre le
plus grand guerrier de la région. Il avait mené des combats
avec les animaux sauvages tels que le lion, la panthère.
Les gens le considéraient même comme un
demi-dieu. C'est lui qui devrait les conduire dans leur nouveau site.
Pendant qu'ils allaient vers leur nouveau site, sur leur
chemin se trouvait un sentier mystérieux. Ce sentier s'ouvrait et se
refermait constamment. Chaque fois qu'ils entreprenaient la marche, ce sentier
s'ouvrait et se refermait.
Finalement, le sentier s'arrêta. C'est la ou le sentier
s'arreta, c'est à cet endroit précis que les Bamboui
s'installèrent.
Le leader qui s'appelait Ntu'u disparu aussitôt. Mais
avant sa disparition, il dit à son peuple d'attendre un signe. Il leur
dit que c'est ce signe qui va les guider. Ce signe arriva. Ce signe vint sous
la forme d'une voix mystérieuse. Cette voix leur montra tous les
endroits où l'on pouvait prier. C'est ainsi que les gens de Bamboui
finirent par s'installer là où ils sont à ce jour et
etablirent un temple pour leurs dieux.
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16. Lak we i bi kari twin dem we dem no bi wantam:
mythe
Source orale:Neba Devine, Enseignant à
L'ENS, Yaoundé, 2012
Aire culturelle : Bamboui
Long long taym ego. Som man an i wuman dem bi di stay fo som
village. Dis pipol dem no bi get pikin. Dem fayn pikin fo plenti hye. Bet dem
no bi fit get am. Dis wuman i man i pipul dem stat gi yi ol kayn nem: old yam.
Old tri. Gut fo notin. Di wuman no bi nau weti fo du egen. I no bi di slip egen
fo nayt foseka dis palava pikin.
Yi an i masa dem go fo ol kaym kontri dokta. Bet no medicine
to cure. No pikin. Na so de wuman di kray evri de. Dis wuman mek kontri fashion
fo get pikin. Bet no kray fo pikin fo dat haus. So afta som taym. De wuman bi
taya.
Bet, afta som taym, dis wuman no bi di si i mun egen. Wumen fo
village tek am mek histri. Na onli dat nyus pipul dem bi di tok fo village. At
las, god don hye i praya. Ol man fo village bi di glad.
Even as dis wuman i masa bi di glad. Fo i hat, i di pray se
mek i wuman no bon twin pikin. I no bi wan twin pikin fosekafo dat village,
twin pikin dem get baad lok. Especiali, if dem no fiva.
Wan de, dis man bi wan go waka. I tell i wuman se: «if i
hapin se yu bon twin pikin. Kill wan. I se kill wan». As de man go. De
wuman rimen bon twin pikin. Dis nyus waka layk bush faya. Ol man fo village bi
di glad. Wuman dem mek bon haus fo welkom de pikin dem. Dem evin mek kontri
fashion. Dat is dem plant tu tri fo weklom de twin pikin.
Audience: i bi bi na hukayn tri?
Narrator: Nkeng.
Evri de, pipol dem di danse fo kompound. Bet de mami pikin no
bi ova glad. I no bi gald foseka weti i man bi tell i mek i rimen du. Na only
dat palava bi di ring bell fo i ea. De palabra no bi isi fo i. Ha wuman fit
kill i wan pikin?
Wan de, som man kam tel i se i masa de fo rot. De wuman no bi
don kill wan pikin. So i tek wan pikin hid i fo ceiling. Taym we i man kam
bak. I torri weti rimen happen. Ha i kill wan twin pikin as i bi tok. Fo nayt,
taym fo slip don rich. As de man wan lok i ay. I fil wata fo i body. Dis wata
bi bi na de pikin I pis. I aks i wuman. Husay dis wata di kanot fo ceiling? De
wuman ansa i se: som taym na ren di fol. Yu nau se ceiling no faym. Bet afta
som taym, pikin stat fo kray fo ceiling. Dis man i skin shake. So i disayd fo
climb fo op. As i rich fo ceiling, i si pikin we i wuman bi ram am fo rappa. I
tek de pikin bring am bak fo daum. I tek de pikin, aks i hau boy mek i go
trowe de pikin fo lak. De boy go kwik kwik fo lek. As i rich, i trowe de pikin.
Nau nau so, de lak jus kut into tu. Den klos bak wit de pikin. Dat saum nayt,
de lak veks. Some voice komot insayd de lak. Dis voice hambock ol nayt. No man
no fit slip. De voice se: wuna tin se na fo lak wuna get fo trowe tings dem we
wuna no layk am. I go komot fo wuna village wit dis pikin. A go kari ma wata
go. Hungry go kam fo wuna land. Chop no do bi egen. Afta we de lak finish tok
so, ol ples dray. An na so suffa stat fo dat village. Na fo ha ma stori
finish.
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16. Le lac qui voyagea avec les jumeaux
indésirables
Dans un village vivait un couple. Le couple n'avait pas
d'enfants. Cette femmme fut stérile pendant pluieurs années. Elle
alla même de medecin en medecin, mais elle ne parvint toujours pas
à avoir d'enfant. Ses coépouses se moquèrent d'elle.
Elles la traitaient de tous les noms d'oiseau : bon à rien, arbre
sans fruit, vielle igname. La belle famille demanda même à leur
fils de la répudier.
Malgré, tous les efforts qu'elle entreprit avec son
mari, elle ne parvint toujours pas à concevoir. Elle passa même
par des rites de purification, elle bu tout genre de potion magique, de
breuvages, mais toutes ces étapes furent vaines. Même pas le cri
d'un enefant dans la maison. Elle finit par se décourager.
Mais, après quelques années, elle se retrouva
miraculeusement enceinte. Ce qui faisait la joie de son mari et de tout le
village. Les commentaires allaient bon train ; finalement, Dieu a
exausé ses prières. Bien que le mari fut content que sa femme
soit enceinte, il priait le ciel que de cette grossesse ne naissent pas des
jumeaux, car, dans ce village, il ne fallait pas avoir des jumeaux. Selon la
tradition, les jumeaux sont objet de malchance, surtout lorsqu'ils ne sont pas
identiques.
Un jour, le monsieur entreprit d'effectuer un voyage. Il dit
à sa femme. « S'il arrive que tu donnes naissance aux jumeaux,
tue un enfant ». Ce que ce monsieur redouta arriva. Elle donna
naissance aux jumeaux. Cette nouvelle parcourut tout le village comme une
trainée de poudre. Mais, la maman des jumeaux n'était pas
très contente. Il fallait qu'elle suive les instructions de son mari.
Elle trouva cet acte très difficile à accomplir. Une femme qui
tue l'un de es enfant, ce geste n'était pas trop salutaire.
Un jour, elle fut informée du retour de son mari. Elle
prit peur et alla cacher l'un des enfants sur la toiture. Du retour de son
mari, elle lui raconta comment elle suivit scrupuleusement ses instructions et
qu'elle avait tué l'un des enfants.
La nuit tombée, l'homme allait se coucher. Ce dernier
fut réveillé par des gouttes d'eau qui venait du toit. En fait,
cet eau n'était autre que les urines de l'enfant. Il demanda à sa
femme la provenance de cette eau. Celle-ci répondit que la toiture
n'étant pas en bonne état,et qu'elle laisse passer de l'eau
pendant les pluies. Cette raison n'avait pas convaincu son mari. Car à
l'instant même, l'enfant se mit à pleurer de toutes ses forces.
L'homme prit peur, alla sur le toit et vit l'enfant
enveloppé sur un pagne. Il prit l'enfant et ordonna à l'un de ses
employés qu'on le jette dans le lac. L'employé alla directement
à l'eau et jeta l'enfant dans le lac. Au moment où cet enfant
toucha l'eau, le lac se divisa en deux ;engloutit l'enfant et se referma
sans toutefois le tuer. Une voix étrange sortit de l'eau : le lac
n'est pas un endroit où l'on se débarrasse des objets
indésirables. Je vais me retirer de votre village avec cet enfant.
Après le retrait du lac, une grande disette s'abattit dans toute la
contrée : famine, sécheresse, maladie. Malgré les
sacrifices pour apaiser la colère du lac, la situation perdura. C'est la
fin de mon histoire.
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17. Nyamaboh an i anti : mythe
Source orale:Neba Devine, Enseignant à
L'ENS, Yaoundé, 2012
Aire culturelle : Bamboui
Som wuman bi get onli wan pikin. Dis pikin i nem bi bi na
Nyamaboh. Bet dis wuman bi don ol. An de pikin bi stil smol. Som big big sik bi
kam fo dat village. Dis sik kill plenti pipol. Man an wuman dem. Old pipol dem
tu. Nyamaboh i mamy tu bi day. Afta de day,village elda tek Nyamaboh givam fo I
anti mek I luk cu i.
I anti bi get plenti pikin dem. Wuman pikin an man pikin. As
Nyamaboh rich dat haus,i turn na boy boy fo i anti i haus. Na yi di du ol wok.
Suffa bi fit kill i. Na yi di wash klos, na yi di wok fo fam. Na soso yi di go
kari wata an faya wood. I no bi get smol taym fo rest fo I sef.
Renig season kam. Ren bi di fol evride. No stop. Moni sotay
ivnintaym. Faya wood no bi de egen. Pipol dem get fo waka fo long long distans
befo dem fit get som tin fo put am fo faya. Som dem di evin kros mountain, riva
befo dem wan si faya wood. An na so Nyamaboh tu bi di waka unda dis ren fo
get fayawud.
Wan de, faya wud no bi bi fo haus. Nyamaboh go fo luk Wud. I
bi stay de hole de fo bush. I stay so foseka i no bi di si wud. So i waka, waka
fo veri long distans befo i wan si wud. I si som fayn wud afta way i don taya
wit waka.
Bet i wan si am so nayt bi don stat rich. Ples bi di dak. I
tek de faya wud. Bet i foget i kutlas fo bak. Dat de, ren bi tumuch. Onli wan
drop bi fit kil man. De drop bi de layk se dem di shut yu ston.
Na so de puo boy di struggle unda de ren fo bring bak ud fo
haus. At last, i rich haus. Ol ples bi don dak. I trowe de fayawud fo baksayd.
No man no kam helep i. No man no kam welkom i.
Na I anti i voice welkom I wit hala i hya: bring som fayawud
hya, ples di kol. I stat fo luk fo kutlas fo kot de rop dem, bet, de kutlas no
bi de. I luk am ol ples, bet i no bi fit si de kutlas. Bad luck.
I anty komot fo haus. I kam mitop i fo autsayd. I ask i: husay
de kutlas de? Nyamaboh ansa: i foget de kutlas fo bush. De pikin no finish
tok. I anti jump fo i nek layk Tayga. Bit am wit ol pawa.
Afta i don finh bit I o,i tel i se: yu no go slip fo dis
haus tude if yu no bring ma kutlas. Na ples we ma kutlas go slip, na fo de we
yu tu go slip.
De innoncent puo boy go bak fo bush. Onda de ren.
(Audience sympathises and some were sighing. Somme with their
hands on their cheeks and putling on melancholic appearance).
Narrator continues: de fes tin we i kam fo de boy i head na
se mek i run de haus. I stay kwiet fo som taym. I tok fo i sef «If a run
nau, husay i go go? Sofa go owa enta ma bodi» Den some anoda idea kam fo i
maynd. «If a enta bush some bush bif fit chop mi. A fit envin day fo
bush». Bet, a mos go. «A gogo. A bi man. Man na man».
Ol ples bi don dak. I no bi di si rot faym; fya bi flop i
hat. A no fit tel wona hau meni taym i bia bi stan fo i head. Hau meni taym i
fol fo rot.
Bet , de boy bi stil continue i waka. As i di waka, i enta fo
som tick bush. Ol ples bi dak. Na so blood di waka fo i skin. As i di waka, i
mitop som old wuman. Ol i skin kol. I bi wan run. Bet, no we. De old wuman tel
yi se: «a no waiti yu di faym am. Yu di fayn na yur kutlas. A no ples we i
de. Evin if I gi yu, yu no fit go bak fo yur haus tude. Pels di ova dak. Yu go
slip fo hya. Tek dis faya wud insayd dis ol wuman i haus.»
Bet ples bi ova dak.I no bi di si eni tin. Bet, i tek de wud
insayt haus. De old mamy tank i. Afta, de old wuman tel i se mek i boss i koro
koro fo skin. De boy no tok . i stat fo boss koro koro fo dis wuman i skin.
Taym fo slip, de mamy tel i se moskito plenty fo yi haus, an se de moskito dem
na i fren. Mek i no kill dem fo nayt.
De hole nayt. Moskito di chop de boy. Bet de boy no bi fit
kil dem. Fo moni taym, ol de boy i skin bi kova wit blood. De wuman gi i bak i
kutlas. Afta, i gi wan egg. I tel i se mek i brok de egg only taym we i don
rich bak fo haus. De boy tek de kutlas an de egg. Wit fya fo bele, i stat fo
run. I run sotay i rich haus. As i rich de hau, i fes go hayd i egg an den I
go gi i anti i kutlas bak.
De neks de, i go fo i papa i compound wit de egg. I go stan
fo i mama i buring graun. Na fo de i broke de egg. As i broke am. Nau nau
plenti tin dem komot insayd de egg. Som big haus, plnti moni, fam, domestic
animal,plenty bag fo rice.
De boy I life change.I be kam som big big man fo village. Veri
rich man fo village. Na so i anti i pikin dem turn na boy boy fo i haus. Na de
end fo ma tori dat.
Audience : Nobi so dat tori di finish.
Narrator : yu fit finisham. Ova sabi bi kil arata.
Audience: i anti tu bi send i wan pikin tu.
Narrator: na different tori dat. Na tumoro a go tel wona dat
wan if i stil de elayf.
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17. Nyamaboh et sa tante
Il était une fois, une femme vivait dans un village.
Cette femme avait un seul enfant, un garçon appelé :
Nyamaboh. Un jour, le village fut atteint par une terrible
épidémie. Cette épidémie emporta beaucoup de
personnes dans le village parmi lesquelles la maman de Nyamaboh. Nyamaboh fut
ainsi confié à sa tante. Cette dernière avait beaucoup
d'enfants plus âgés que Nyamaboh. Malgré son jeune
âge, le jeune garçon devint l'esclave de la maison. C'est lui qui
s'occupait de toutes les tâches. Toutes les corvées reposaient
désormais sur ses épaules. Il était seul à faire
les travaux champetres, c'est lui qui faiait la cuisine, qui puisait d l'eau.
C'est encore lui qui doit aller chrcher le bois pour la cuison. Tout cela
était possible parceque c'était pendant la saison
sèche.
Quelques mois après, ce fu la saison pluvieuse. Le
bois de chauffage devenait rare. Il fallait parcourir de longues distances
pour trouver du bois. Il faillait à certains moment travrser des cours
d'eau, aller à l'autre versant d'une montagne,et parfois même
passer de nuits entières dan la foret.
Un jour, malgre la forte pluie qui s`abattait, Nyamaboh alla
à la recherche du bois, parcequ' il n'y avait plus de quoi cuire la
nourriture. Il parcourut de longues distances parce que de plus en plus le bois
se faisait rare. Il passa toute la journée dans la forêt.
Finalement, à la tombée de la nuit, il réussit à
trouver du bois mot.Il s'empressa de faire un bon fagot de bois, fagot qui
pouvait tenir pour la semaine. Il pleuvait de plus en plus fort, les gouttes
de pluie lorsqu'elles touchaient le sol, ressemblaint à de grosses
pierres que l'on lançait. Elles etaient même capable de vous
arracher la peau.
Avec l'obscurité qui s'abattait sur la forêt,
l'enfant s'empressa de porter son fagot. Mais, dans la précipitation et
la peur du noir et surtout avec cette pluie incessante, il oublia la machette.
Il se débâtit sous cette pluie, malgré la fatigue et la
famine, et arriva à la maison dans un noir total.
A don arrivée, personne, meme pas ses freres ne virent
à son secours pour l'aider à se debarasser de sa fardeau. Pendant
qu'il se déchargea sa charge, une voix se fit entendre dans la maison.
C'était celle de sa tante qui lui ordonna de entrer avec le bois dans la
maison : Viens avec le bois ici, il fait frais ». Il se mit donc
à chercher la machette pour retirer les ficelles qui soutenaient le
fagos bois. Malheureusement, la machette ne se trouvait nulle part.
Sa tante vint le retrouver derrière la case. Elle lui
ordonna d'utiliser la machette pour défaire les ficelles. Ayant
constaté que la machette ne se trouvait nulle part, il dit à sa
tante : « j'ai oublié la machette en brousse ».
Cette dernière, sans hésitation comme une lionne
bondit sur le cou de l'enfant et lui donnait une bonne raclée.
Ensuite , elle dit au jeune garçon : « tu ne peux
pas dormir dans cette maison sans ma machette ; là où cette
machette passera la nuit, c'est à cet endroit également que tu
passeras la nuit ».
(L'audience compatit aux mésaventures de
l'enfant.Certains avec un regard de tritesse et de pitié, soutiennent
leurs mentons avec leurs mains, d'autres avec des miniques s`appitoient ur le
sort de l'enfant).
Le narrateur continue son histoire :la premiere
idée qui vint dans la tete de la'enfant était qu'il s`enfuit de
la maison.Mais dans un moment de silence, il se
demanda : « si je pars de la maison, où vais-je
aller ? ma souffrance sera encore plus grande. » une autre
idée lui traversa l'esprit : « i je vais en brousse
à cette heure de la nuit, je pourrai etre devoré par un animal
sauvage, alors que dois je faire ? de toutes les facons, je dois rentrer
chercher la machette, je suis un homme, je dois le faire. »
Malgré la pluie et l'obscurité, le
garçon retourna en brousse. Il faisait tellement noir et il avait de la
peine à voir. Dans la peur, il se mit à s'imaginer toutes les
atrocités. Le moindre bruit le faisait sursauter. Je ne vous dirai pas
combien de fois son sang se glaça dans ses veines, ni combien de fois il
tomba et se releva.
Mais, il continuait son périple dans la forêt.
Sur son chemin, il rencontra une vieille dame. Il prit peur, voulant s'enfuir,
la femme lui dit : « je sais ce que tu cherches. Recherches-tu
une machette ? » Nyamaboh hocha la tête. Amène ce
fagot de bois dans ma hotte et je te donnerai ta machette. La hutte
était sombre. Il ne voyait presque rien. La vieille dame le remercia.
Elle lui dit, il se fait tard, tu ne pourra pas rentrer, je te propose de
passer la nuit dans ma hute .
Quelques temps après, la vielle dame souplia le
garçon de gratter les boutons qu'elle avait sur son dos. Sans
hésitation le jeune homme le fit avec delicatesse. A l'heure du coucher,
elle dit à lenfant, j'ai des amis, et ces amis ces sont des moustiques,
meme si tu te sens piquer, evite de les tuer. Toute la nuit, les moustiques
piquaient cet enfant. L lendemain, on corps étaient couvert de
bosses.
Avant le départ de l'enfant, la dame lui remit d'abord
sa machette, ensuite, elle lui donna un oeuf, et lui ordonna de casser cet
oeuf une fois à la maison.
Nyamaboh prit la machette et l'oeuf. Avec une peur bleu au
ventre, il se mit à courir jusqu'à la maison. Une fois à
la maison, il alla d'abord cacher son ouef ensuite, il alla remettre la
machette à sa tante. Le lendemain, il se rendit à la tombe de sa
mère et là,il cassa son oeuf. Il sortit de cet oeuf beaucoup
d'objets : des sacs d'argents les plats, une grande maison, les sacs de
riz, les machettes, les bijoux, les habits, des animaux domestiques.Il devint
une personnalité importante dans le village. Les enfants de sa tante
devinrent les esclaves dans sa maison. c'est la fin de mon histoire.
Audience : ce n'est pas ainsi que cette se termine.
Narrateur : alors, vous pouvez la terminer à ma
place.Trop de sagesse avait tué la souris.
Audience : la tante envoya aussi ses enfants
Narrateur : c'est une histoire similaire. Demain je vais
vous la raconter si je serai encore en vie.
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18. Grass we i bring pikin bak fo layf:
mythe
Source orale:Neba Devine, Enseignant à
L'ENS, Yaoundé, 2012
Aire culturelle : Bamboui
Som wuman bi get plenty pikin.
Audience: ha meni?
Narrator: fifting.
Audience: fifting?
Narrator: wona ting se ol den de bi de layk tude? Ran bi rich
taym we i bi get plenti pikin an plenti wumen.
Narrator, (turn to the audience): a fit continue di tok.
(Audience answer in chorus): Yes, yu fi. Wan de, dis wuman tek
ol i pikin dem fo fam. Dem wok, wok, wok, sotay ol dem bi taya. Som dem bi wan
drink wata. Dem go sidong onda som big tri we i bi stan fo fam. Dem tek dem
chop we dem bi bring am fo fam stat chop. Bet wata no bi de fo push am daum.
Som man bi di pass. I beg dem chop. Dem dinay fo gi i. Dem beg de man mimbo we
i bi get am. De man tell dem se na fo i family. Hungry wata bi di hol dem.
De mami aks wan of i pikin mek i go kari wata fo som smol
stream we i di pass fo bak fam. De pikin rich wata. As i wan kari wata. I si
som big bif we i de insayd de stream. As de girl bi wan kari de wata, dis bif
stat fo hambok dis girl. We fo kari de wata no bi de egen.
Dis girl stat fo veks. I di veks di tok fo dis bif: stop am,
stop weti yu di du. Na yu get dis wata? Dis bif no ansa. De girl tek ston. Shut
de bif. De ston no toch i. So de bif tu tek ston. Shut de girl. De girl fol fo
daun. I day.
De mami wet, wet fo si de pikin. De pikin no kam. So i send
amoda pikin mek i go si weti di hapin. As de pikin rich wata, i si i sista fo
daun. De stream bi deti.
I wan luk, i si dis bif we i ay dem don red ol.
I aks dis bif: na wu kil ma sista?. De bif ansa: na mi.
Taym we yur sista kam. I bi wan kil mi fes. I tek ston shut
mi. Bet de ston no toch me. So a tek ma owe ston, a shut i. I fol fo daun i
day.
Yur sista aks mi mek a lif wata. A no fit go. Foseka na ma
bau.
(Narrator opens his eyes). An na ma ples. (Narrator puts his
hand an his chest). Na yi i bi wan kil mi. Bet, na mi a kil i.
Befo dis bif bi wa finish tok. Dis girl pik som ston. Shut
dis animal. De animal pick de saim ston, shut de girl. De girl fol fo daum. I
day. De wuman wet, wet fo de sekond pikin. De pikin tu no kam. I send de nomba
tri pikin, den anoda wan, den anoda wan sotay ol de pikin dem day. Dem day,
foseka na de saim tin bi di happen fo dem. De bif kil ol dem.
Nayt bi don stat rich. De wuman go bak fo hau. I torri fo i
masa weti bi hapin fo bush. De man veks. I tok fo de wuman se; de bif don kil
plenti pipol fo de village. I don tu moch. I must kil de bif.
I tok fo i sef» Yu don toch na de rong person». De
man veks. I ay dem bi na blood blood. I tek i gun, i Kutlass, it spia. Stat fo
waka di go wata. Taym we i rich. De bif bi stil bi fo wata. De man jamp fo
wata. i tok fo dis bif se: tude na tude. Ayda yu kil mi o a kil yu. Dis man
fayt wit dis bif fo seven de. Dem fayt sotay de bif abandon de stream. I dray
dis bif out fo de wata. I tok fo de bif se mek i bring i pikin dem bak. De bif
kut som grass. I put dis grass fo i han. Squizam sotay wata stat komot fo de
grass. I put wan drop fo wata. Ol de fiftin pikin dem kam bak. As de man si i
pikin dem. Na so i di glad. Ol village sidong, dem se dem get fo kil dis bif
bekos, i don tu moch kil pipol fo village. I don kill plenty pipol. So ol
village gadare, dem mek som big big drap. Fo nayt, dis bif kam fol fo de trap.
Na so pipul dem finali kil dis animal. Na fo de ma torri di finish.
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18. La plante qui redonna vie aux enfants
Il y avait dans un village une femme qui avait beaucoup
d'enfants
Audience : combien ?
Narrateur :quinze au total.
Audience : Quinze ?
Narrateur : vous pensez que les temps anciens sont comme
aujourd'hui ? La richesse d'un homme se résumait par le nombre
d'enfants qu'il avait et d'épouses.
Narrateur (se retournant vers la foule): est-ce que je peux
continuer mon histoire.
Audience : repondant en choeur : oui, tu peux.
Un jour, cette femme emmena tous ses enfants au champ. Ils
travaillèrent toute la journée. Epuisés et fatigués
par leur labeur, ils se mirent à avoir faim et soif. Ils s'assirent
à l'ombre d'un grand arbre qui se trouvait au champ et se mirent
à manger.
L'instant d'après, l'un des enfants se mit à
avoir soif. Un cueilleur de vin de palme passa juste à
côté. La femme lui demanda un peu de son vin, il refusa. L'envie
de boire de l'eau devenait pressante.
La maman décida d'envoyer l'un des enfants puiser de
l'eau. A la lisière du champ, passa un ruisseau. Dans ces eaux, un
animal avait élu domicile et n'acceptait pas que les gens viennent le
déranger.
Lorsque la fille voulut puiser de l'eau, l'animal se mit
à grogner, et à se débattre. La jeune fille prit de
colère, ramassa un caillou qui trainait par là et lança
à l'animal. Mais ce caillou n'atteignit pas ce dernier.
L'animal à son tour, prit le même caillou et
lança avec violence sur la jeune fille. Le caillou l'attengnit la jeune
femme. Celle-ci tomba et mourut. La maman ne voyant pas sa fille arriver,
envoya un autre enfant. Le même scénario se produisit à la
rivière.
Finalement, l'animal réussit à tuer tous les
quinze enfants. A la nuit tombée, les enfants n'étaient toujours
pas de retouret la femme ne voyant pas ses enfants arriver, rentra à la
maison raconter à son mari ce qui lui était arrivé au
champ.
Le mari prit de colère pris sa lance, sa machette et
son fusil et se rendit à la rivière. Une fois sur plac, il
trouva l'animal qui continuait à semer le trouble. L'homme plongea dans
l'eau et se mit à bagarrer avec l'animal. La bagarre dura sept jours.
Finalement, l'animal fut vaincu. L'homme sortit l'animal hors
de l'eau et lui ordonna de ramener ses enfants. L'animal coupa une plante, la
froissa et recueilli le jus. Il laissa tomber quelques gouttes dans l'eau en
prophesant quelques paroles. Tous les quinze enfants réapparurent.
Cet homme alla ensuite voir le chef pour que cet animal soit
tué. Tout le village tendit un piège. On creusa un grand
fossé à côté du ruisseau et l'animal finit par
tomber dans le troue et mourut. C'est la fin de mon histoire.
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19. De orijin fo dray an rening sisen, :
mytheSource orale:Neba Devine, Enseignant à L'ENS, Yaoundé,
2012)
Aire culturelle : Bamboui
Wan de, som palabra bi okor bitwin Big hoga fo de Hill an Big
hoga fo Raffia bush. Dis bed, dem bi wan fo shau diya pawa. So Big hoga fo
Hill tell i fren se, i fit mek am, mek ren fol no stop. De ren go fol fo de we
we, evin yu, yu no go fit stand.
Big man fo Raffia bush tu se, a fit also mekam mek ren fol fo
de we we, zing dem fo pipol dem haus go komot.
Ol de oda population, eni man bi stan na fo i hoga i bak. Na
so de tu bed dem disayd fo tray dem pawa.
Big hoga fo raffia bush chek i feda fo de fes taym. I chekam
egen fo sekon taym.
I kray: kiwa-ai, kiwa-ai. Nau, nau so, ol ples stat fo dak.
Weda jenje. As ol ples di blak. Som layt komot fo up. Tonda stat fo hala
(Narrator aks). Wona no dat kayn win we i di trowe planti fo daun? (Audience
nod). Som tri dem tu bi fol daun. Na so dost evri ples. Afta som taym, som
pawaful ren stat fo fol. De ren bi fol, fol, fol fo meni des. Wan drop bi fit
bi layk banga. Man bi di hya na onli ti ti ti ti ti. Wata bi flop fo ol ples.
No man no bi fit stan fo out sayd. Ol man bi fayn ples fo hayd. Big hoga fo
raffia bush bi ova glad because,I be shau I pawa.
Afta even de, I disayd fo mkam mek de ren top.I go fo hil,
sing egen kiki kiwa-ai! Kiki kiwa-ai! Kiki kiwa-ai. De ren stop.
Big man fo hill bi go hayd i sef onda som big ston. Taym we i
notice se ren den stop. I komot fo ples we i bi di hyad. Bet, i no bi fit flay
faym. I chek i feda, salute i fren, an i tok se: tan god se a still de a layf
(audience laughed) «yes» ,ansa Big man fo raffia bush. Nau, na yur
taym fo shau weti yu get fo bele.
Big man fo hill be tok se, i tu go bring hevi ren. Bet, Big
man fo raffia bush bi no se notin no go happen. Ol ples bi stil flop wit wata.
Poto poto bi stil flop ol ples.
Na so Big hoga fo hill desayd of mekam mek sun shine fo seven
des. De sun bi ova shine sotay i stat fo burn pipol dem skin,ol chop fo pipol
dem fam tu bi burn, ol riva dem dry. Big hoga fo raffia palm bush beg i fren
mek i stop de sun. Dem desayd se ol man go get i sisen.Big hoga fo raffia bush
i sisen bi na rening sisen, an Big man fo hill i sisen bi na dray sisen. Na de
tin wi get tu sisen, dray an rening sisen.
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19. L'origine de la saison sèche et de la
saison pluvieuse
Un jour, il eut une dispute entre le patriarche de la montagne
et celui de la palmeraie. Ces oiseaux voulaient tester leur force. Le
patriarche de la montagne dit : je peux faire tombe une pluie diluvienne
pendant des jours de tel sorte que personne, même toi ne mettra son nez
dehors. Le patriarche de la palmerais rétorqua à son tour en
disant : moi également, je peux faire tomber une pluie torrentielle
qui ravagera tout sur son passage. Chacun défendait son point de vue.
Alors les deux oiseaux décidèrent de faire un
pari. Le patriarche de la palmerais fut le premier à monter ses
preuves.
Battant ses ailes, il cria : Kiwa-ai kiwa-ai. Le ciel
devint subitement obscur. Des nuages sombres traversèrent le ciel. Les
éclairs zébraient le ciel. Un vent fort se mit à souffler,
et il se mit à pleuvoir.
Il plut pendant plusieurs jours sans interruption. Partout, la
pluie crépissait sur les toitures. Aucune porte n'était ouverte.
Tout le monde avait cherché un abri. Après cette
longue pluie, le patriarche de la palmeraie sortit de sa cachette, tout content
de son exploit. Il cria une fois de plus : Kibi kiwa-ai, kibi kiwa ai,
kibi kiwa ai. Aussitôt la pluie s'arrêta. Le patriarche des
montagnes avait trouvé refuge sous un rocher. Lorsque la pluie cessa, il
sortit tout doucement de sa cachette. Il dit à son ami : Dieu
merci, je suis encore en vie. « Oui », répondit le
patriarche de la palmerais. C'est maintenant ton tour de montrer de quoi tu es
capable.
Le patriarche de la palmerais savait que puisque les eaux ont
envahies tout le village, une seconde averse serait impossible, car les gens
risqueront de mourir dans les flots et croyait tre ortit vainqueur de cette
compétition. Le patriarche de la montagne refusa de s'avouer
vainçu. Alors, à son tour, il decida de faire briller le soleil.
Le soleil brilla pendant sept jours. Une canicule s`abbatit sur la terre au
point ou toutes les rivières avaient tarries, toutes les plantes avaient
brulées, la famine s'abbatit sur le village. Le patriarche de la
palmeraie suppliait son ami d'arreter cette canicule, ce qui fut fait. Alors
les deux camps à l'unaninité decidèrent de se partager les
saisons.C'est- à- dire que chacun devait avoir une periode de
l'année pour monter ses preuves afin d'éviter les deluges et les
canicules.Donc ,il devail avoir une saison pour la pluie et une saison pour
faire briller le soleil. C'est ce qui est à l'origine de nos jours de la
saison sèche et de la saison pluvieuse
.
|
20. De biginning fo inekwaliti fo dis wold :
mythe
Source orale:Neba Devine, Enseignant à
L'ENS, Yaoundé, 2012
Aire culturelle : Bamboui
Taym we god mek dis wold, ol ples bi empty: no man, no bif,
no bed. Notin no bi de fo graun. So i disayd fo mek man. Man bi get fo bi onda
god i oda. An bi fo bi onda god i oda. An bif bi get fo bi onda man i oda. Taym
we i bi di mek man.
God bi wan mek, de man luk layk yi. So, i ton man wit poto
poto. Den i gi yi shape. De poto poto no bi strong. I mek oven. Layt faya, put
dis poto poto insayd de oven mek i strong.
I sidon fo kana, di luk mek de poto poto no bon ol finish.
Taym we dis poto poto bi strong smol. I muvan fo oven. Bet i luk, de poto poto
no bi ova strong.
Oldode de poto poto no bi strong, god bi layk am. An i bi ova
glad. So god disayd fo mek anoda wan. I du de saim tin wit poto poto, gi i
shape, den put am fo oven.
Bet , god bi don wok fo meni de. So i bi taya. So,as I put
am fo oven ,I stat fo slip, i foge de wan fo oven. Taym we i sense kam bak. I
wan go luk de wan fo oven. Ol dem bi don ova strong.
As de faya bi plenti, dem komot wit strong sking. Strong han,
wit pawa. Bet god bi stil glad. Even as dem no bi de saim.
So i put de sofe wan, an de strong wan dem fo de saim ples. I
se: de wan dem we dem wik dem go dipen on de wan dem we dem strong. An fo wona
we wona strong, wona go depend on de intelligence fo de wan dem we dem wik. Na
de tin dat, ol man no de di saim fo dis graun.
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20. L'origine de l'inégalité sur
terre
Lorsque Dieu créa le monde, il eut besoin d'une
compagnie pour faire asseoir son autorité. Mais, puisque la terre
n'était couverte que d'eau, il décida de créer un homme
qui dominera les animaux et les choses. Il entreprit ainsi de créer un
être humain semblable à lui.
Il prit l'argile et lui donna une apparence humaine. Il
plaça ensuite cette argile dans un four pour que la patte soit dure.
Quelques instants après, il retira la patte du feu, mais, elle
n'était pas suffisamment dure. Mais à ses yeux, le
résultat était satisfaisant, et il était content. Il
entreprit de mettre ensuite une seconde vague au feu.
Mais pendant qu'il admirait son chef-d'oeuvre, il oublia ce
qui était au feu. Il fut réveillé par un bruit sonore et
découvrit ensuite que ce qui avait été mis au feu avait
beaucoup durcit et était devenu noir. La chaleur du four avait rendu les
pieds durs, le regard affreux, les bras énormes.
Malgré cela, Dieu admira leur force. Il résolu
ensuite de mettre la première vague et la seconde vague ensemble et
donna des qualités à tout un chacun. Il dit : vous qui
n'êtes pas assez solide, vous dépendrez des plus forts. Quand
à vous les plus forts, vous dépendrez de l'intelligence des
faibles. C'est pourquoi, il y a inégalité entre les hommes.
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21. Orijin of Gods/Deities : mythe
Source orale:Neba Devine, Enseignant à
L'ENS, Yaoundé, 2012
Aire culturelle : Bamboui
Fo dat fes fes taym, god an man dem bi di stay tugeda. Dem bi
di sheyie evri tin tugeda
(members of audience look at each other so astonished).
Audience: yu se evri tin? Even wuman?
(Narrator continue): a se evri tin :god bi di torri, danse,
chop wit pipol. As a tel wona befo, god bi bi na olmati.
(Narrator turns, points and askes the audience). Wona nau way
wi no di progress tude?
Audience: (All) nooooo.
(Narrator continues): Na strong hed.
Wan de, god bi wan go waka. I bi wan visit pat of de graun
we pipol dem no bi di stay. Bet, befo i wan go, i tel de pipol se: «mek
wona no beri eni man taym we a no de». Even na weti di hapin, mek wona no
beri eni person.
De nesk de, God go fo waka. Bet, befo i wan go so, som ol pa'a
bi de we o bi don stat di sik sinse. Pipol dem bi even di pre se mek i day kwik
kwik. Bet, i no bi wan day. Jus nau nau as god bi torn i bak. Layk se na
temtesh?ng, di man ste fo bak,i day.
No man no bi wan ova kros weti god bi tok. Pipol dem stat fo
visit de kompound. Bet afta som taym, pipol dem no bi di go de egen. De hole
village bi di smel.
(Narrator turns, and aske the audience): Wona dem eva si ples
we som man di roting? Person no fit tanap. Ol man bi di ron.
Narrator aske:So if i bi na wona, weti wona fo du?
(Audience): Bet, wi fo beri de tin. Aha'a'a. Na dis very ansa
a bi di wet: (Narrator says).
Narrator continues: Pipol dem no bi fit sopot de smel. Dem
kari de kops. Enta wit am insayd som tik bush. De ples bi fawe fo de
village.
Bet, dis smel bi stil de fo ol ples. De smel even bring
plenti trobul fo village. Pipol dem stat get kayn kayn sik.
Wan de, pipol dem veks. Dem se:» wi no fit day wit ay
opin». Dem go fo bush. Dem tek de day bodi, beri am. Na so dem tu stat get
fresh er.
I no stay. God kam bak fo i waka. God aks dem weda ol tin de
fayn. Wan of de elda ansa se: «yes». Bet, onli se, de ol sik man bi
ste fo bak day. Wi tray fo kip de day bodi. Bet i stat fo rotin. Pipol dem stat
sik. We bi foce fo beri if fo bush.
God veks, i veks, i veks, an i stat fo hala. I aks de pipol,
weti a bi tel wona? Pipol dem ansa: mek wi no beri eni man. Bet, wona ova kros
weti a bi tok.
A no fit stay wit pipol dem we dem no fit hya weti a di tok.
Wona trong hed tumoch fo mi. A di go bak fo hevin. A di go mi bak. God disapya.
Som pipol dem bi ting se, i bi go bak fo hevin. Som oda pipol dem ting se, i bi
enta fo graun. As god go, pipol dem ste. Notin no bi di waka fo dem. Dem jus de
layk empti kauw;kauw wit no tail.
As pipol dem no bi sabi ples we god bi go.Eni man stat fo pre
as I wan. Fo som pipol, taym fo pre, dem di luk fo up. Oda wan, dem go luk fo
daun. Som wan dem fo pre, go tanap.
Afta som taym, pipol dem creat smol god. Dem se, na big god i
pikin. Som god dem dis stay fo wata. Som na enda ston. Som na onda tri. Na so
gods dem kam bi evri ples. Na so wi kam get plenti gods fo dis graun.
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21. L'origine des divinités /
totems
Au commencement, Dieu et l'homme vivaient ensemble sur
terre. Ils partageaient tout ensemble.
(membres de audience : se regardant surpris les uns les
autres).Audience : tu dis se partager tout ? Même les
femmes ?
Narrateur : je di bien tout. Il mangeait, dansait,
chantait avec les hommes. Mais, il demeurait le Dieu Suprême.
Narrateur : savez-vous pourquoi l'homme ne peut pas
progresser de nos jours ?
Audience : nonnnnnnnnnnn.
Narrateur : à cause de la
désobéissance.
Un jour Dieu voulait visiter la partie de la terre qui
était encore inhabitée. Avant son départ, il dit aux
hommes de ne pas rester inhumer un corps durant son absence.Il le dit en ces
termes : « vous ne devez faire aucune de
cérémonie d'enterrement pendant mon absence quelque soit les
circonstances ».
Dieu partit donc pour l'autre monde. Mais, avant son
départ, il y avait un malade en phase terminale. Pendant de longues
années, il avait été malade et tout le monde priait qu'il
meure avant le depart de Dieu pour son pélérinage.
Dieu était-il à peine partie que ce malade
rendit l'âme. Quelle malchance ?
Les gens prirent le soin de bien conserver le corps dans la
maison ; car, personne ne voulait violer les recommandations de Dieu. Une
semaine après le corps se mit à se decomposer. le village se mit
à sentir. Les odeurs envahirent tout le village et causa beaucoup de
maladies, on pourra même dire une épidemie. Certaines personnes se
mirent à crier : enterons-le, enterons-le, nous allons mourir
asphyxié.
Narrateur : se retournant vers la foule et demanda :
à votre place, qu'auriez vous fait ?
Audience : Mais, nous l'aurions enterré
Narrateur : Aha'a, c'est ce à quoi je
m'attendais.
Narrateur continue : Comme l'odeur devenait insoutenable,
la population decida de déplacer le corps vers un autre endroit.Ils
emportèrent le corps dans la forêt. Mais, même jusque
là, la puanteur pesait dans l'air.
L'odeur était tellement forte au point où
certaines personnes commençaient à étouffer.cette odeur
avait même épandu un épidemie dans le village. Finalement,
pour éviter d'autres morts, le chef et son groupe de sages prirent la
résolution d'enterrer le corps.
Quelques jours après l'enterrement, Dieu rentra de son
voyage. Il réunit tout le village et demanda quelles sont les
nouvelles ? Le de village pit la parole et répondit :
tout va pour le mieux. Mais, le vieillard qui était malade avait
finalement rendu l'âme et nous l'avons enterré, car tout le
village sentait mauvais.
Dieu se mit en colère et dans son exacerbation
il demanda à la population : Quelles ont été mes
dernières recommandations ?
Les hommes répondirent : « nous ne
devions procedé à aucun enterrement ».Dieu dit :
je ne peux pas tolérer une telle attitude de votre part. Je ne peux
pas, je ne peux pas admettre une telle insubordination. Je ne peux pas
continuer à vivre avec des gens qui sont incapables de suivre mes
instructions. Dieu disparut.Ne sachant pasou Dieu était allé,
certaines personnes croient qu'il est retourné au ciel, d'autres pensent
qu'il est entré sous terre et d'autres pensent qu'il s'est
évaporé.
Les hommes se sentant abandonnés,se mirent à
chercher d'autres moyens pour plairent à Dieu . D'autres se mirent
à prier Dieu le père, le regard levé au ciel, d'autres
priaient la face contre la terre, d'autres adoptèrent la station debout.
Tous les moyens étaient mis en jeu pour apaiser la colère de
Dieu. C'est ainsi que, pour sentir la présence de Dieu, les gens se sont
mis à fabriquer les petits dieux pour intercéder pour eux
auprès du Dieu Suprême. C'est la raison pour laquelle, il existe
plusieurs divinités sur la terre.
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22. «Ngoniton»: conte,
Source orale:Neba Devine, Enseignant à
L'ENS, Yaoundé, 2012
Aire culturelle : Bamboui
Long long taym, som wuman bi de fo som village. Dis wuman bi
get onli wan girl pikin. Dis pikin i nem bi na Ngoniton. Dis wuman bi bi na
fisha wuman. A min se: i wok na fo kah fish. Eni taym we i di go wata fo kah
fish. I go kam bak wit plenti fish. De oda wumen fo village dem stat mek
jelosi. Foseka dem own basket bi eva bi emti. Dis wuman bi get wan girl pikin.
De girl pikin be ova fayn. I mbanya dem no bi ova layk i.
Som taym rich we Ngoniton i mamy no bi di kah fish egen. Eni
taym we i di go wata, i no di bring plenti fish egen. Eni taym, i go bring na
smol kwontiti fo fish. An, afta some taym, i no bi di kash fish egen.
I mbanya dem tel i se, if i wan fo kash plenti fish egen, mek
i gi i pikin Ngoniton fo watagod as sakrifays. Dem telam se» If yu push yi
fo wata, yur yield go grau up bak».
Wan de, dis wuman go egen fo wata. An dis taym, i no kash
even smol janga. I veks, veks, sotay.
I tok fo riva se: «riva gi mi fish. If yu gi mi fish, a
go gi yu Ngoniton, ma girl pikin» (the audience, particularly the women
exclaimed:» Wetiiiiiiiiiii? Some clappind their hands).
Narator continues: Befo, I bi wan finish tok so, Ngoniton tu
bi di kam mitop i fo wata. I trowe net fo wata. Bet, i no bi fit bring am bak.
Foseka, de net bi flop wit fish. Taym we i rimuf de net fo wata, I du exackli
weti I be tok, dat is, i push Ngoniton fo wata.
(more exclamations from the audience. Some people carries
their hands on their heads and were saying:
alobahééééé; others were saying: ma mamy i
bagnaééééééééé).
As i no bi fit kari de fish, i go bak fo haus, go kol i masa.
Dem kari de fish bak fo haus. As dem rich haus, i masa aks yi ples we Ngoniton
de. De wuman se» i no sabi. Yu nau se young girl dem fo dis taym dem di
ova waka». De man no bi glad at ol it de ansa.
Fo nayt,de papa shidon fo autsayt fo wayt i piki. De papa
wayt, i wayt, bet Ngoniton no kam.
Wan de, Ngoniton i haf broda go fo bush fo cut fayawud. Dis
fayawud bi stan fo kona wata. An na fo dat wata tu we Ngoniton bi go fo
sakrifays.
As de boy stat kut de tri, i hya son voice fo wata. «Na
wu di kut dat tri, na ma broda? Na mi Ngoniton. Go tok fo ma papa se, ma mamy
na bad wuman. I chuk mi insayd wata, foseka i bi wan plenti fish. Tel ma papa
se, suffa go kil mi. A don ton na boy boy fo watagod i haus».
De broda hya de voice. I tok fo I sef:» No bi na
Ngoniton i voice bi dat?» I no bi fit imajine weti i bi hya.
«The narrator opens his eyes wide). De boy run go tok fo
i papa fo haus. De papa folo de pikin fo wata. Den , de boy go bak, stat
kut de tri.
De saim voice stat tok egen; «Na mi Ngoniton. Ma mamy na
bad wuman. I gi mi fo sakrifays fo watagod, foseka i bi wan get plenti fish. Na
mi a don ton watagod i boy boy».
De papa go bak fo haus,i mitop Ngoniton i mamy we i di dray
fish fo faya. Wit ol veks, i trowe ol fish fo faya. De papa kol som pipol mek
dem help if o kah Ngoniton fo wata.
Dem tok fo de broad se mek i stat fo kut de tri egen. As
Ngoniton hya de noice, i stat fo sing insayt de wata. De pipol dem trowe net
insayd wata fo kah hi. De wok no bi isi fo dem. Bet faynali dem sukcid fo kah
i. Dem bi wan kah dis girl so watagod no bi de around.Taym we watagod kam bak ,
i no mitop Ngoniton fo haus, i veks sotay.
I sen wan spirit mek i go luk Ngoniton, den i sent de sekon
wan egen flod mek i bring bak ol fish we Ngoniton i mamy bi kah am. Taym we dem
bring de fish. Mamy wata kam notice se plenty fish no bi de egen. Na so i sent
de spirit mek dem go capture Ngoniton i mamy. Na yin a turn de wata god I boy.
No de end fo ma tori dat.
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22. « Ngoniton »
Il y avait dans un village une femme qui avait mis au monde
une fille. C'est fille s'appelait Ngoniton. L'occupation principale de cette
femme était la pêche. Ses trapes étaient fluctueuses et
cela rendaient ses co-épouses jalouses, car leurs paniers étaient
toujours vides.
Cette femme avait une fille, cette fille s'appellait
Ngoniton. Ngoniton était la plus belle fille du village. A cause de sa
beauté, ses belles-mères n'aiment pas la voir. Il fut une
période où, lorsque la mère de Ngoniton se rendait
à la pêche, son panier n'était plus plein comme dans les
jours passés. Il y avait même des jours où elle rentrait
bredouille de la pêche. Cette situation persista pendant une longue
période.
Malgré tous les efforts qu'elle fournissait pour
attraper le poisson, elle ne parvenait pas. Un jour, ses co-épouses lui
conseillèrent de donner sa fille Ngoniton en sacrifice aux dieux du
fleuve. Un jour, elle se rendit une fois de plus à la pêche, elle
ne parvint pas à attraper le poisson.
Prise de colère, elle cria : dieu des eaux donne
moi le poisson, je te donnerai ma fille unique Ngoniton.(audience,plus
particulièrement les
femmes,s'exclamèrent : « quoiiiiiiiiiii ?
d'autres tapèrent les mains)
Narrateur continue : Avant qu'elle n'eut finie ses
propos Ngoniton venait à son aide. Elle jeta le filet dans l'eau, mais
fit incapable de le retirer parce que le filet était plein de poisson.
Elle sollicita l'aide de sa fille pour l'aider à retirer le filet dans
l'eau, lorsque le filt fut hors de l'eau, elle accomplit ce qu'elle avit promis
aux dieux des eaux, c'et à dire sa fill en échange du poisson.
elle poussa sa fille Ngoniton dans l'eau et celle-ci fut avalée par les
eaux.
(Il y t ncor plu d'exclamations dans la foule.cetaines
personnes posèrent les mains sur leurs têtes et craient
ainsi :
alobahééééééééé ;
d'autres disaient : ma mamy i
bagnahééééééé).
Puisqu'elle ne pouvait pas porter toute seule ce poisson,
elle alla appeler son mari pour que ce dernier lui porte main forte. De retour
à la maison, son mari lui demande : « où est
Ngoniton ? » Elle répondit : « je ne sais
pas. Tu connais les jeunes filles, elles ne restent plus à la maison
pour aider leurs mères ». Mais le mari n'était pas
satisfait par cette réponse. Un jour, l'un des enfants de la
co-épouse alla en brousse chercher du bois.
Au loin, il aperçut un arbuste sec, cet arbuste
était juste à côté de la rivière la où
sa soeur était retenu en otage. Il se rapprocha de l'arbre et se mit
à l'abattre.
Mais, il se rendit compte que chaque fois qu'il donnait un
coup de machette sur l'arbre, une voix se faisait entendre dans l'eau. La voix
chantait en ces termes : « qui coupe l'arbre ! c'est toi
mon frère ? je suis Ngoniton. Vas dire à mon père que
ma mère est une mauvaise femme. Elle m'a donné au diiu des eaux
en échange au poisson. Dis à mon père que je souffre. Je
suis maintenant l'esclave du dieu des eaux ».
Le garçon entendit la voix. Il se demanda si cette voix
n'était pas celle de Ngoniton. Il se remit à couper l'arbre, la
même voix suppliante se fit encore entendre.( le narrateur ouvrant
grandmnt ses yeux, regardant la foule).
Le garçon courut au village raconter ce qu'il avait
vcu à l'eau à son père. Les deux se rendirent à la
rivière. Le garçon se remit à abattre l'arbre. La voix se
emit à chanter de plus belle : « mon frère, je
suis Ngoniton, je suis retenue par le dieu des eaux. Ma mère m'a
donné en échange pour avoir plus de poissons. Je suis son
esclave ».
Le père reconnu la voix de sa fille. Il fut pris d'une
grande colère. De retour à la maison, il trouva sa femme en train
de sécher le poisson au feu. Sans hésitation, renversa tout le
poisson au feu. Il rassembla quelques personnes du village pour l'aider
à sortir sa fille de l'eau.
Une fois à la rivière, le garçon se remit
à couper l'arbre ; cette fois-ci, Ngoniton sortit la tête de
l'eau tout en chantant. Ils jetèrent le filet dans l'eau, après
plusieurs heures, ils finirent par l'attraper. Lorsque cette trappe se passait,
la reine des eaux était absente. Du retour de ses occupations, elle ne
retrouva plus la fille. Il envoya ses génies, ramener tous les poissons
qu'il avait donné à la mère de Ngoniton. Mais le poisson
était incomplet. Alors, elle demanda à ses genies de capturer la
mère à la place de la fille ; c'est la mère de
Ngoniton cette foi-ci qui était devenue esclave du dieu des eaux.
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23 : « Fes pikin mos get
sens » : conte
Source orale:Mamy Tamo, infirmière
retraitée,
aire culturelle : Suisse
Som man be get tri pikin, bet only say de fes wan i het no bi
koret. Taym we i papa bin stil de fo dis graun, i bin tray fo mekam se mek dis
pikin get sens. Bet de pikin no bi fit getam. Faynili, de papa dai.
Afta som taym, de papa kam si de pikin fo drim. I tel i
se :
- Tumoro kam mitop mi fo bush, i get som tin fo tel yu. Dat
monig, de boy go for bush. De papa telam se :
- ma pikin, a go aks ma pipol mek dem gi yu plenti moni. A go
tel yu weti yu go tok.
- De papa cut grass, putam fo up, den i tok se :
- Fo hya na dai pipol, fo de na medsin pipol, dai pipol wona
ansa mi.
- Hé-é-é : Na so dis pipol dem di
ansa yi.
- Dis boy bi di hye bet i no bi fit si de pipol.
- Na so yu go tok. I papa tek de grass, giyam fo de pikin.
- Dis boy i taym tu ich fo tok :
- De boy stat fo tok : « foya na medsin pipol,
fo de na dai pipol, medsin pipol, wona ansa mi.
-.........................
- De papa wonda
- De papa veks. I tok fo de yo? boy se :
- Ma pikin so yu neva chench, yu stil de fulish egen sotay
tuday.
- Afta som taym de papa kam bak fo I senses , den tok fo de
pikin se: wen yu si wit yur eye, den yu hy wit yur hye, yu no fit lot sense
- I tek bak de grass, den tok egen :
- « hye na dai pipul, fo de na medsin pipol, dai
pipol wona hye mi ».
- Hé-é-é
é-é-é-é-
- Egen
-
Hé-é-é-é-é-é-é-é-é.
De papa mekam plenti taym mek i pikin seyam. I tek de grass,
giyam bak fo de pikin mek de pikin ripit afta hi. De pikin tok se :
« hye na medsin pipol, de na dai pipol, medsin pipol
wona ansa mi »
De papa bi ova veks, so i tel i pikin se ; taym we yu go
go bak fo haus, trai fo len dat wod dem fayn.
A go bi hye tumoro wit ma ancestor.
De neks dey, de papa kam bak wit i ancestor dem. I stat tok, i
se : « hye na dai pipol, fo de na medsin pipol, dai pipol wona
ansa mi.
De boy be ova fulish, foseka i no bi fit ripit waiti i papa
bin tok.. Na so de man veks an lif de boy fo bush. Na de tin dat we wi get dis
paynapul : « ol no onli fobi nomba wan pikin, y mos olso get
komon sens ».
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23. Tout n'est pas d'etre l'aîne, encore faut-il
avoir du bon sens !
Un homme eut trois fils dont l'aîné était
un étourdi. De son vivant, il avait mis tout en oeuvre pour le rendre
sage. Peine perdue. Seuls les cadets se révélaient des hommes. Il
mourut.
Longtemps après sa mort, il vint parler en rêve
à son fils aîné et lui dit :
- Demain, vient me rencontrer dans la forêt, j'ai
quelque chose à te dire. Le jeune homme fut fidèle au
rendez-vous.
- Mon fils, commença le père, je vais demander
aux fantômes de te donner les richesses. Je t'apprendrai moi-même
la conduite à tenir.
Il arracha une touffe d'herbes, la brandit en l'air en
prononçant une formule incantatoire:
- Ici, les fantômes, là, les magiciens,
là-bas, les termitières: ô fantômes,
répondez-moi !
- Hé-é-é-é ! hurlèrent en
choeur des mystérieux personnages.
- Le jeune homme entendait, mais ne voyait rien de ses yeux .
- Voilà comment tu devras parler, toi aussi, lui dit
son père en lui remettant la touffe d'herbes.
- Le jeune initié prit à son tour la parole:
- Ici, les fantômes, là, les magiciens,
là-bas, les termitières: ô termitières,
répondez-moi !
........................
Le père s'indigna:
- Mon fils, tu n'as donc jamais changé ! Tu es
resté stupide jusqu'à ce jour?
Il reprit la touffe d'herbes et fit appel au bon sens:
- Quand on voit de ses yeux, on ne se trompe plus; quand on
entend de ses oreilles, on ne se trompe plus. Ici, les fantômes,
là, les magiciens, là-bas, les termitières: ô
fantômes, répondez-moi !
- Hé-é-é-é !
- Une fois de plus ! Hé-é-é- !
Il donna la touffe d'herbe à son fils. Le jeune homme
cria :
- Ici, les fantômes, là, les magiciens,
là-bas, les termitières: ô termitières,,
répondez-moi !
......................................................
Le père retint sa colère et donna un conseil
à son fils:
- Va apprendre, mon fils, demain, reviens me rencontrer ici :
je serai là en compagnie des fantômes.
Le lendemain, père et fils se retrouvèrent dans
la zone hantée.
- Je vous présente mon fils que j'ai laissé au
pays des brefs séjours, dit le père à l'assemblée
des mânes. Je vous prie de le combler de richesses.
Puis s'adressant à son fils :
- Quand on voit de ses yeux, on ne se trompe plus, quand on
entend de ses oreilles, on ne se trompe plus. Ici, les fantômes,
là, les magiciens, là-bas, les termitières : ô
fantômes, répondez-moi !
- Hé-é-é ! clamèrent les hommes
invisibles.
Une dernière fois le père tendit la touffe
d'herbes à son fils qui récita la formule incantatoire :
Ici, les fantômes, là, les magiciens,
là-bas, les termitières: ô termitières,
répondez-moi!
........................
À plusieurs reprises, il manqua la formule. Alors, tous
les fantômes disparurent, et son père aussi. Il resta seul dans la
forêt, aussi pauvre qu'il était venu.
Voilà pourquoi nos ancêtre nous ont transmis ce
proverbe: «Tout n'est pas d'être aîné, encore faut-il
avoir du bon sens! »
- N'est ce pas ainsi?
- Parfaitement.
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24: Yo? stubon girl : conte
source orale:Joseph Dong Aroga, Enseignant en LCA,
Université, Yaoundé I,
Aire culturelle :Bafia
Som ma yi an i wuman dem get tri girl pikin: ngo naliga, ngo
yii an go lipem. Dem bi tich dem so dat mek dem no kontri fashon. Wan dey, dis
pikin dem papa dem stat fo gi dem plenti advis : de papa se :
- Wona trayb na Ndog-Bea, so ol yo? girls an ol yo? man na
wona broda an ol yo? girls na wona sista. Wona fit play wit dem layk broda an
sista, foseka wona get na wan grand pa. Bet wona no fit get maret wit dem.
De pikin dem ansa : « papa, wi don
hia »
De papa tok fo de pikin dem egen ,I se : « wona
bi girl, so , befo wona maret wona mos mek plenti kontri fashon, mek wona grand
pa dem gi wona plenti benedikshon. So taym we wonadi waka, wona no get fo go fo
eni man pikin. If eni man tok se i wan maret wona, wona deney.
- Wona don hey?
« pikin dem ansa sey : « yes papa wi
don hia ». wan de, som big big pati bin bi fo som vilege, fo de oda
sayt fo riva. Dis riva bi big. An i bi get plenti wata. De wata bi blak layk
nayt.
Taym fo reni? sisin wata di flop ol ples sotay ol tri dem di
disapyar fo wata.
Dis wata nobin na oli wata. Na som strenge snek we i bin di
tel pipo weti fo du.
Ol man fo vilege bin no se dem no fit kros dis wata tu taym,
yu mos mek konfeshion.
If yu tok yur tru, yu go fit kros.
Ngo naliga, ngo yi an ngo lipem dem bi sabi so.
Dem bi sabi se wen dem go kam bak for pati, dem most tok dem
tru befo dem kros wata.
Taym we dem rich de pati, dem welkam dem fayn. Ol man bi get
chye for chidon. Fo minayt, de pati bi stat finish. Som yo? boy dem kam cona
Ngo naliga an dem aks i han. I denied.
Dem go fo Ngo yi, yi tu denied, den dem go nau fo Ngo
lipem ; Ngo lipem gri. I sista dem aks i if i don foget weti dem papa bin
tok. Ngo lipen mak layk se i no hia ; an i go wit de boy dem. Ngo naliga
an Ngo yi dem go slip.
Fo moni? taym, de tri girl dem stat go bak fo haus. Dem bi get
fo kros dat big riva. Dem papa an dem mami bi di wet dem fo de oda sayt fo
wata. Bet befo dem bi wan kros,dem girl dem get fo mek konfeshion. De fes girl
stan untop de tri an den i stat for si? :
Wata fo ma grand pa, héhédi !
I don kam bak fo maret, héhédi !
Lif mi mek a kros, héhédi !
A no mek eni tin !
A di tok na tru !
Ngo naliga kros an i no bi get eni trobul.
No de taym fo Ngo yi fo tok. I put i fut untop de tri, den i
stat si? :
Wata fo ma grand pa, héhédi !
I don kam bak fo maret, héhédi !
Lif mi mek a kros, héhédi !
A no mek eni tin !
A di tok na tru !
De yo? girl kros wit no trobul.
Ngo lipem i taym fo kros rich ; yi tu stat si?
Wata fo ma grand pa, héhédi !
I don kam bak fo maret, héhédi !
Lif mi mek a kros, héhédi !
A no mek eni tin !
As i bi wan finish da pat, de tri we i bin di cari hi jus enta
insayt wata wit i.
Na so Ngo lipem dai.
I papa an i many dem no bi fit du eni tin. So eni pikin we i
lay i peren, som bad tin mos rich yi.
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24 : la jeune fille
désobeissante
En ce temps -là un homme et sa femme eurent trois
enfants : Ngo Maliga, Ngo Yii et Ngo Lipem.
Ils les élevèrent du mieux qu'ils purent dans la
stricte observation des lois de la tribu et des interdits de la tradition.
Leurs parents, s'etant apercus qu'elles atteignaient l'age nubile, les
appelèrent un jour et leur prodiguerent des conseils :
-Vous êtes de la tribu des Ndog- Béa. Toutes les
filles Ndog-Béa sont vos soeurs et tous les garçons sont vos
frères ou vos cousins. Car vous avez le même sang. La moindre
frivolité entre les membres du clan est severement
réprimée par les ancçetres. Quant au marriage avec eux, il
ne faut pas y songer. C'est une chose impossible. L'avez-vous compris ?
Les enfants répondirent :
-Père, nous l'avons compris.
Le père poursuivit :
-Vous êtes des jeunes filles, donc des femmes,
c'est-à-dire destinées au mariage. Mais tout mariage, pour etres
beni, doit etre precedé par un ensemble de rites que le jeune pretendant
doit aller accomplir dans la famille de la personne qu'il aime. Ansi dans vos
pomenades et vos voyages, ne vous offrez pas au premier venu, sans le
consentement de vos parents.
Un jour, on annonca qu'une fête de mariage aurait lieu
au village voisin, de l'autre coté du fleuve.Ce fleuce était
large, si large qu'on n'apercevait pas l'autre rive. Son eau était noire
comme la nuit et profonde comme un abime. On eût dit qu'elle ne coulait
pas tant le sens du courant était imperceptible.
Ce fleuve n'était pas simplement un fleuve.
C'était aussi un genie qui dictait aux hommes la voix des
ancêtres. Tout le monde savait qu'on ne pouvait pas traverser deux fois
de suite sans confesser ses fautes et jurer de ne plus les commettre. N'avait
-on rien caché, on traversait sans encombre ; sinon arrivé
au milieu du fleuve, on était englouti dans les eaux noire et
profondes.
Ngo maliga, Ngo Yi et Ngo Lipem le savaient, invitées
aux noces, elles s'appretèrent comme il convient en pareille
circonstance. Elles furent recues avec joies par leurs hôtes et prirent
part à la fetes. De temps en temps, on interrompait les danses pour
manger. Et on recommencait à danser.
Minuit approchait. La fin des ceremonies aussi.A ce moment
quelques jeunes gens s`approcherent de nos trois jeunes filles. Ils
s`adressèrent d'abord à Ngo Maliga et lui demandèrent la
main. Ngo maliga fit trente mines et elle repndit : « je
refuse ! » Ils se retounèrent vers Ngo Yi. Celle-ci fit
moue, fronca le sourcil et sans mot dire, leur tourna le dos et s'en fut.Les
jeunes gens abordèrent enfin la cadette des trois filles qui accepta le
plus facilement du monde leurs avances. En vain ses soeurs lui
rappelèrent les recommandations de leurs parents.La jeune fille fit la
sourd d'oreille. Elle suivit ses nouveaux amis.
Le matin venu, elles se ressemblerent pour rentrer chez elles.
Avant la traversée chacune devait se confesser. L'aînée
Ngo Maliga s'engagea sur le tronc d'arbre en chantant :
Fleuve de mes aïeux, kekédi !
Je reviens du mariage, kékédi !
Je rentre à Minka, kékédi !
J n'ai pas commis de faute, kékédi !
Ngo Maliga traversa le fleuve sans histoie. Elle embrassa son
père et sa mère. Puis vint le tour de la puinée. Ngo Yi
mit les pieds sur le tronc d'arbre qui servait de pont et chanta comme sa
soeur :
Fleuve de mes aïeux, kekédi !
Je reviens du mariage, kékédi !
Je rentre à Minka, kékédi !
J n'ai pas commis de faute, kékédi
La jeune fille atteignit aisement l'autre rive. Elle embrassa
son père et sa mère qui pleurèrent de joie en la
retrouvant saine et sauve.
Restait Ngo Lipem. Elle aussi s`engagea sur le tronc d'arbre
en chantant :
Fleuve de mes aïeux, kekédi !
Je reviens du mariage, kékédi !
Je rentre à Minka, kékédi !
J n'ai pas commis de faute, kékédi
A peine avait-elle mis les pieds sur le tronc d'arbre que
l'eau commenca à monter. Elle couvrit ses pieds et atteignit ses
chevilles, puis les genoux. Avant d'arriver au milieu du fleuve Ngo Lipem avait
déjà l'eau jusqu'à la poitrine ! Elle continua de
chanter et d'avancer. Mais l'eau montait, montait toujours. Elle atteignit les
épaules, puis le cou, la bouche. Bientôt, elle ne put plus
chanter. Quelques pas encore, seuls les cheveux frottaient au- dessus de la
masse noire de l'eau.
De loin, la famille rassemblée au bord de l'eau
assistait, impuissante, à cette effroyable scène.
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25 : Storbun fawl : conte
(source orale: Kom et Aghem,
Aire culturelle : Nord Ouest)
Som mani fauwl bing et fayv pikin; lulu, Titi, kuku, Dudu and
Fifi.
Dis mani fauwl bin di komot wit i pikin dem evride se mek dem
get fo lukot, foseka se som big bed de out sayt. I tel dem se, if dem hye
« Co-ko-co-ko-koo », dem get fo run kam hayd fo i feda, if
nobiso, dat big bid go kash dem.
Bet, fo ol dat fayr pikin dom, Fifi an Dudu dem bi veri
stobon. Dem nobi di eva hye weti dem mamy di tok. Eni taym way ramy fawl go si
dis big bird, i go mek : « Co-ko-co-ko-koo ». Ol i
pikin dem go run kam, except : Fidu- an Dudu.
Wan de, mamy fawl komot egen wit ol i pikin fo fayn chop. I no
stay so, mista dird kam. Ramy fawl mek :
« Co-co-co-ko-co-koo ». As Lulu, Titi an Kuku dem hey dem
mamy, dem run kam kwik-kwik. Bet Dudu and Fifi as yuzual, dem no kam. As dem si
dat big bird, dem bi wan run, bet i bi tu layt. De big bird din don Kash Dudu.
Fifi run fo yi mamy wit kray fo mop : « ramy, ramy,big bird don
Kash Dudu. A go di kye yu an dat big bird no go Kash mi ».
De neks de, ol dem komot fo go chop, bet Fifi no bi di go fawe
egen. I bin di stay kona i mamy, foseka i bin di fye se mek de big bird Kash as
i bi Kash i broda.
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25 : Les poussins têtus
La mère poule avait cinq poussins: LULU, TITI, KUKU,
DUDU, et FIFI.
Elle les emmenait dehors tous les jours. Elle les nourrissait
d'insectes, d'herbes, de graines, et de fruits. Avant de les sortir, elle les
demandait toujours de bien suivre ses conseils. Elle leur disait:
« Si je fais Co-ko-co-ko-ko-koo, cela veut dire que
l'aigle, notre ennemi, n'est pas si loin. Vous devez courir et venir vous
cacher sous mes ailes. Si vous ne vous cachez pas sous mes ailes, l'aigle vous
emportera avec lui. Il vous emportera et fera un bon festin avec sa
famille»
Parmi ces cinq poussins, FIFI et DUDU étaient les plus
têtus, ils n'écoutaient pas leur mère. Chaque fois que la
mère poule apercevait l'aigle, elle faisait Co-ko-co-ko-kokoo trois de
ses poussins: KUKU, TITI et LULU l'écoutaient. Ils couraient et se
cachaient sous les ailes de leur mère.
La mère poule était toujours en colère
contre DUDU et FIFI. Elle leur disait « s'il vous plaît les enfants,
n'allez pas loin quand nous allons manger. Ecoutez-moi, sinon un jour l'aigle
vous attrapera. »
DUDU et FIFI ne voulaient pas écouter leur mère.
Un jour pendant qu'ils mangeaient, monsieur l'aigle est revenu. Aussitôt
que la mère poule a aperçu l'aigle, elle a fait
Coko-co-ko-ko-koo. Les trois poussins obéissants, LULU, TITI et KUKU ont
couru et se sont cachés sous les ailes de leur mère. Mais DUDU et
FIFI étaient très loin. Quand ils ont vu le danger, ils ont
essayé de courir pour se cacher sous les ailes de leur mère, mais
il était trop tard. L'aigle a rapidement attrapé DUDU.
FIFI a couru vers la mère poule en pleurant
« Mère, mère, l'aigle a attrapé
DUDU. »
La mère poule et les autres poussins ont entendu Dudu
pleurer là-haut dans le ciel en disant:
« Si j'avais écouté les conseils de ma
mère, je n'aurai pas été pris par l'aigle. »
Et FIFI s'est adressé à sa mère en
pleurant: "'-
« Mère je t'écouterai toujours. Monsieur
l'aigle ne m'attrapera pas comme il a attrapé mon frère DUDU.
J'ai vu l'aigle déchiré mon frère dans les airs. »
Le lendemain, ils sont allés manger. Cette fois-ci,
FIFI ne s'est pas éloignée, elle est restée à
quelques pas de sa mère. L'aigle affamé est revenu. Mais, il
n'attrape aucun poussin. Quand la mère poule a vu l'aigle, elle a fait
Co-ko-co-ko-koo. Tous les poussins, y compris FIFI, l'ont entendu et sont venus
se cacher sous ses ailes. Monsieur l'aigle était très
déçu. Il s'en est allé chercher ailleurs les poussins
têtus à attraper.
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