VI.2.3. Cadre social
Le cadre social c'est le prolongement du cadre familial, c'est
un cadre humain pris dans son sens large. Ici, dans la société
toutes les occasions sont des cadres propices à l'enseignement aux
enfants de la sagesse des ancêtres, des principes et croyances et surtout
de la culture qui fait la particularité du groupe.
L'un des cadres les plus prisés est sans doute celui
des veillées éducatives la nuit, au clair de lune, autour d'un
grand feu. Ces veillées sont rythmées par des danses et des
spectacles ayant pour acteurs tous les membres de la communauté. Dans un
sens stricte, les veillées éducatives se déroulent sous le
haut patronage des anciens, des conteurs professionnels qui profitent de
l'occasion pour cultiver, chez les enfants tout en les divertissant, l'esprit
de la communauté. Ils leur enseignent l'art de l'éloquence et par
conséquent l'usage approfondi de la langue.
C'est souvent en écoutant les récits
racontés en l'occurrence les contes: genres
préférés des enfants, que ces derniers s'informent sur
l'histoire et les généalogies de la communauté, les modes
de pensée communs au groupe social et surtout l'essentiel de ce qui est
permis ou pas.
L'éducation des enfants se fait aussi dans le cadre des
activités de leurs classes d'âge qui sont essentiellement les
jeux. Ils tentent souvent après observation, d'imiter les modèles
de conduites qui les ont particulièrement marqués. C'est dans le
cadre des jeux que les enfants perfectionnent leur dextérité
physique et affinent leur acuité intellectuelle cette fois ci dans les
jeux intellectuels qui font appel non seulement à l'imagination mais
aussi à la réflexion.
Aussi, les cérémonies et les fêtes
organisées dans le cadre de tel ou tel événement social
sont des cadres propices à l'éducation sur des manières de
faire, les cultures. Dans le conte La jeune fille
désobéissante, c'est lors d'une fête de mariage:
occasion propice, pour la rencontre de personnes de tous les sexes, de tous les
âges et de toutes les mentalités, que les jeunes filles Ngo Yi,
Ngo Maliga et Ngo Lipem ont eu l'occasion de confronter l'enseignement
donné à la maison par les parents avec les réalités
de la vie en société.
Ainsi, tous ces cadres sont autant d'occasions propices
à l'enseignement de telle ou telle manière de penser, de telle ou
telle technique. C'est enfin dans ces cadres que l'Africain traditionnel
transmet aux plus jeunes les cultures et les valeurs sociales.
VI.3. LES CONTES SUR
L'EDUCATION DE L'ENFANT ET LA REALITE AFRICAINE
Après avoir étudié nos différents
contes et mythes pidgin donc l'accent est mis sur l'enfant mais plus
précisément sur l'éducation de l'enfant dans la
société traditionnelle, il convient de se demander si ces enfants
des contes donnent une idée réelle de l'enfant africain.
Les enfants qu'on rencontre dans les contes africains
apparaissent comme des personnages autonomes présentant des
caractéristiques diverses.
L'on constate cependant que, certains d'entre eux n'existent
pas dans la réalité: ils n'existent qu'en tant que personnages de
contes et des mythes et donc on se sert pour donner au jeune enfant une
conduite à suivre. Il n'est en quelque sorte qu'un canevas, un guide,
une ligne de conduite, un exemple à prendre pour celui là qui
suit ces histoires. En fait, le but recherché ici c'est la morale du
conte. C'est le cas par exemple de l'enfant prodige ou de l'enfant terrible.
Dans ces conditions, il paraît difficile, à partir des 7 types
d'enfant, de dégager une image globale qu'on pourrait mettre en rapport
avec l'enfant de la vie réelle.
Notre travail dans cette partie serait de comparer les
différents types d'enfant des contes par rapport à l'enfant
africain. Il s'agit de voir si leurs comportements, leur conduite et même
leur aspect physique reflètent la réalité africaine
connue.
Tout au long de notre travail, nous avons eu à
observer surtout sur le plan physique que les portraits de nos
différents héros sont sommaires, ou parfois même
inexistants. C'est ainsi que nous remarquons que les conteurs ne manquent pas
d'esprit d'observation, mais répugnent à décrire. Ils font
des descriptions que par nécessité; tant que le personnage de
l'enfant ne présente aucune particularité physique, ils se
contentent de dire "un enfant", un "petit enfant", "une jeune fille". Cela
suffit, car chacun sait ce qu'est un enfant, devine à peu près
son âge et sa taille.
On peut donc dire que la présentation des
différents types d'enfant n'est pas fondamental et d'une façon
générale éloignée de la réalité.
C'est sans doute pour cette raison que les conteurs ne s'attardent pas à
les décrire.
Toutefois que nous sommes dans le monde de l'irréel,
du merveilleux et les narrateurs ont tendance à exagérer certains
aspects pour le besoin de la cause. Ainsi trouve t-on des gens qui cause avec
la mort (L'origine de la mort éternelle), la mort qui rend
visite aux villageois ; de l'enfant qui se rend au pays des fantômes
pour aller chercher le tam-tam des ancêtres (l'orphelin) ;
également, trouvons- nous une femme qui va en mariage au pays des
cannibales (les cadets d'Idiriwong). Bien sûr, dirions nous
que dans la vie réelle, nous trouvons également des enfants
tarés, des monstres, mais ici il y a manifestement la part du
merveilleux propre aux contes et aux mythes.
Quant à l'enfant prodige dont la naissance est souvent
extraordinaire, il est particulièrement remarquable de voir un enfant
qui parle dans le ventre de sa mère, naît parfois armé ou
habillé, marche sitôt né ! Son extrême jeunesse est
toujours frappante : il apparaît souvent comme un bout d'homme, un
bébé de quelques jours ou de quelques mois (le lac qui
voyagea avec les jumeaux indésirables). Il est évident que
ce genre d'enfant qui se métamorphose à volonté, qui
possède des pouvoirs surhumains, n'appartient pas au monde des hommes.
Un tel enfant est une création de l'esprit ; il est essentiellement
un personnage de conte. Cependant, ne perdons pas de vu que nous sommes en
Afrique, alors, s'il n'a pas d'existence réelle, cela ne veut pas dire
qu'il ne correspond à rien dans les croyances africaines. Autrement dit,
les contes présentent un type d'enfant qui existe dans l'imagination
populaire et qui est en rapport avec la divinité; en effet, il est
considéré comme une hypostase, un génie.
Avant tout chose, rappelons que la présence
fréquente dans les contes africains de ce type d'enfant n'est pas sans
rapport avec le merveilleux qui, nous le verrons plus loin, introduit dans le
monde de la surréalité. Les pouvoirs surnaturels de l'enfant
terrible le distinguent d'un fils d'homme. Mais peut-être qu'à
travers ce personnage, les conteurs veulent souligner aussi les dons
exceptionnels de certains enfants qui se distinguent des autres.
Il n'y a donc pas lieu pour les uns et les autres de
s'offusquer car dans ce groupe, il faut compter les jumeaux qui, par leur
naissance insolite, sont considérés comme des enfants à
part, doués d'une double-vue, censés être en rapport avec
les génies, ou même les esprits.
C'est ainsi que certains aspects de leur caractère
apparaissentclairement dans les contes : on parlera des jumeaux qui sont
impulsifs, bizarres et même étranges. En revanche, les contes des
jumeaux n'insistent pas beaucoup sur le côté sorcier ou prodige
qui est fortement souligné dans la vie courante.
Ultimement ,une mention toute spéciale mérite
d'être faite sur l'enfant pianique ou femme pianique, c'est ainsi qu'on
peut dire avec quelques restriction que son portrait tel qu'on le voit dans les
contes, surtout dans un conte d'Amon d'Abey est conforme à la
réalité à part quelques petites exagérations
propres au conte.
De manière générale le pianique peut
être vu comme quelqu'un qui porte des plaies purulentes et qui
dégage une mauvaise odeur. Mais l'image du pianique abandonné,
méprisé ou chassé du village est une image insolite qui
est à mettre en rapport avec la morale que le conte entend donner.
Notons par ailleurs au passage que le caractère
étrange qu'on lui prête dans les contes ne reflète pas la
réalité. Il convient cependant de rappeler que, le pianique est
un enfant comme les autres, qui est atteint simplement d'une maladie due
à la malpropreté, et au manque d'hygiène. La science
ayant connue beaucoup de progrès de nos jours, cette affection de la
peau se soigne et se guérit facilement aujourd'hui grâce à
la pénicilline et autres.
Cela étant, l'enfant atteint de pian n'est ni la
risée de ses camarades ni considéré comme un petit sorcier
comme tendent à le faire croire les contes. Il est évident que le
pianique de la vie réelle ne connait pas le sort qui lui est
réservé dans les contes. Les situations présentées
dans les contes sont sans doute des mises en garde contre certains
comportements inhospitaliers ou inhumains.
En définitive, nous pouvons dire que le conte poursuit
un but moral. Il a naturellement tendance à relever, en les
exagérant, certaines attitudes répréhensibles afin de les
corriger. Le cadre sentimental dans lequel se développe le conte du
pianique permet au message d'atteindre plus facilement son but. C'est le
même objectif qui explique, semb1e-t-i1, la présence
fréquente de l'orphelin dans les contes africains et aussi celle de
l'enfant dieudonné.
Quant au personnage de l'enfant dieudonné (le lac
qui voyagea avec les jumeaux indésirables), à part ses
origines mystérieuses, il apparaît le plus souvent comme un enfant
ordinaire que rien ne distingue des autres enfants du village. Mais il faut
dire que, ce personnage correspond dans l'imagination populaire à
l'enfant conçu à la suite d'une intervention spéciale
d'une divinité. En effet, en Afrique noire (on a pu le constater dans
les récits) , il n'est pas rare de voir des femmes stériles
solliciter la pitié et la bienveillance d'un génie ou d'un
marabout pour qu'il leur donne un enfant, ou aller consulter des
féticheurs qui expliquent la cause de leur stérilité,
ainsi ceux-ci ne manquent pas d'indiquer parfois les prescriptions à
suivre, les sacrifices à faire pour obtenir enfin une naissance.
Coïncidence ou non, toujours est-il qu'il arrive
qu'effectivement ces « prétendues femmes »
stériles connaissent un jour la joie inouïe d'être
mères. L'enfant conçu dans ces conditions ou enfant du miracle
est objet d'égards superstitieux: ici par exemple, on ne doit jamais lui
donner un coup de poing sur la tête sinon il s'en retourne d'où il
est venu; là, il doit porter telle amulette, ailleurs il ne doit pas
manger ceci ou cela etc...
En ce qui concerne l'orphelin des contes, si l'on le met en
parallèle avec l'orphelin de la vie réelle, on constate une
différente nette. L'orphelindes contes apparaît comme un enfant
brimé, maltraité, délaissé, rejeté.Cette
image ne correspond pas à la réalité vécue. En
effet, dans les sociétésafricaines traditionnelles où
l'enfant, quel qu'il soit, a du prix et tientdu sacré, il est
inconcevable qu'on abandonne l'orphelin dans la rue, qu'onle chasse du village
ou qu'on le maltraite sadiquement. De même qu'on nefait pas du mal
à un indigent ou à un estropié, de même on ne
s'acharne passur l'orphelin qui a perdu sa mère pour le faire souffrir
davantage. Aucontraire, traditionnellement, on l'entoure d'une sollicitude et
d'unebienveillance particulière et on s'évertue à lui
faire oublier son étatd'orphelin.
En tout état de cause, le personnage de l'orphelin,
l'image de la méchante marâtre qui torture moralement et
physiquement l'enfant de sa rivale, l'image des cruels villageois qui chassent
l'enfant sans parents, sont des images expressément
déformées. Cela étant, les qualités qu'on lui
reconnaît sont justement celles que la société africaine
attend d'un enfant, c'est-à-dire la politesse, l'obéissance, la
serviabilité, le courage, une certaine sagesse et l'intelligence que les
adultes admirent. Les défauts qui reviennent dans les contes sont
précisément ceux que l'on remarque chez les enfants en
général, c'est-à-dire la naïveté, la
désobéissance, le mensonge, la jalousie etc ...
Parlant justement des qualités, on note que les contes
et les mythes soulignent particulièrement l'intelligence qui se
manifeste avec éclat dans les contes de l'enfant malin (Sense pass
king). Dans ces récits, l'enfant possède parfois une
intelligence et une perspicacité telles que l'adulte et
précisément le roi ou le chef de village apparaît comme un
être borné et dupe.
Cependant, si telle était en réalité, la
supériorité de l'enfant, il serait paradoxal et même
absurde de chercher à l'éduquer. Il est évident que
l'image de l'enfant malin des contes est quelque peu surestimée ; cette
supériorité est à mettre au compte de l'intention
manifestement satirique des conteurs de tourner en ridicule les adultes qui se
croient toujours malins. De même que dans les contes d'animaux, le
lièvre ce petit animal sans défense, triomphe des puissants de la
jungle ; de même, c'est le petit homme qui a été
choisi pour humilier des orgueilleux, les puissants, les chefs autoritaires et
les rois abusifs.
Au bout du compte, il faut noter que les rapprochements que
nous venons de faire entre l'enfant des contes et l'enfant de la vie
réelle ne sont pas sans intérêt. On constate que les
conteurs savent demeurer réalistes même dans le domaine de
l'irréel ou plutôt dans le domaine de la transformation du
réel. Si certains types d'enfants des contes comme l'orphelin, le
pianique, l'enfant prodige présentent une image quelque peu
déformée de l'enfant et de la réalité africaine, on
ne peut pas dire que, d'une façon globale et pour l'essentiel, l'enfant
des contes soit totalement différent de l'enfant de la vie
réelle.
Par ai11eurs, les contes contiennent des
éléments qui permettent de se faire une idée de l'enfant
et surtout de savoir quelle approche ou quelles sont les outils à
adopter pour son éducation.
Deux idées maîtresses apparaissent sur l'enfant,
qui procèdent d'une certaine conception du monde :
- L'enfant apparaît comme un être qui
émerge de l'au-delà; il est frais (au sens où l'on parle
de pain frais). Sous son apparence frè1e et fragile, on devine un
être qui n'a pas encore rompu les liens directs avec le monde de
l'au-dé1à ; il ne s'en éloigne que progressivement, au fur
et à mesure qu'il grandit, accède au monde des hommes et s'y
intègre. C'est d'ailleurs en tant qu'il appartient au monde des
êtres invisibles qu'il peut avoir tous les attributs dont on pare ses
différentes figures qui apparaissent dans les contes : les pouvoirs
surnaturels de l'enfant terrible, le caractère étrange et les
pouvoirs magiques de l'enfant pianique, la double-vue et l'impulsivité
des jumeaux, la sensibilité intuitive, la perspicacité et
l'intelligence rusée de l'enfant des contes, ses relations avec les
êtres surnaturels et sa supériorité sur les adultes, tout
cela ne devient compréhensible que si l'on situe l'enfant dans le
contexte de son origine. Il est dans le monde des hommes mais il participe
encore du monde des esprits.
- L'enfant est aussi un être neuf, nouveau dans un monde
ancien. En d'autres termes,il apparaît comme ne connaissant pas ce
monde, ses vices, ses injustices, ses cruautés: bref, il est naïf.
Très vite d'ailleurs, on s'aperçoit que, comme dit le proverbe
à son sujet: "Il sait courir, mais il ne sait pas se cacher".
Or le tout n'est pas de savoir courir. Dans le conte « Un jeune
homme sauve l'humanité », on voit comment une petite
fille naïve, se fiant aux paroles de l'orgue, va monter sur ses genoux, se
déplacer au niveau de la poitrine, au niveau du cou, et se poser sur les
lèvres du génie qui l'avalera. Et pourtant, ses parents lui
avaient parlé de l'orgue dont elle devait se méfier. C'est le
même scénario qui se produit dans le conte de « la
jeune fille désobéissante » qui se laisse
engloutir par les eaux pour avoir désobéit à ses parents.
Ainsi présenté, l'on comprend que l'enfant est
naïf parce qu'il est nouveau dans cet univers où existent le
calcul, l'arrière-pensée, la duplicité.
Mais les circonstances de la vie l'amènent à
découvrir la réalité, et il peut devenir insupportable,
jaloux, envieux, bizarre, comme quelques enfants de la geste de l'enfant
ordinaire.
Ceci étant, l'on constate que face à ce monde
qui ne fait pas de pitié, l'enfant apprend vite à se
défendre et à lutter contre ceux qui commettent l'injustice ou
abusent de leur pouvoir. C'est ce rôle de redresseur de torts, de
champion de l'équité qui est assumé dans les contes par
les enfants terribles (Sense pass king) ou (Trahoré et le
mauvais chef).
Faut-il également relever que l'enfant orphelin, dans
d'autres conditions, est serviable, humble, désintéressé.
L'orphelin cultive d'autant plus facilement ces qualités qu'il a
conscience de sa dépendance. Il sait par exemple (comme dit un proverbe
N'zima), qu'à celui qui te mâche la nourriture, on
nedit pas : ta bouche sent mauvais", ou encore "un aveugle ne
se fâche pas enpleine forêt contre celui qui le conduit".
Ainsi présenté, l'enfant apparaît donc
comme un terrain neuf dans lequel on peut semer n'importe quoi.
L'éducation doit justement veiller à ce qu'il n'y pousse surtout
que de bonnes graines.
Pour être clair et concis, l'on dira que
l'éducation qu'on donne à l'enfant, essaiera de faire
acquérir deux valeurs posées comme suprêmes: le respect de
1'ordre établi de la hiérarchie et l'intelligence. Ces normes ou
conduites à tenir nous amènent à la conclusion
suivante : l'enfant devrait savoir que le châtiment qui suit la
désobéissance (l'origine des divinités, la jeune fille
désobéissante), l'indiscrétion( l'origine de la
mort éternelle ), (le lac qui voyagea avec les enfants
indésirables), l'injustice, la méchanceté (Dylim
children, contes de l'orphelin, Nyamaboh et sa tante ), la
référence à une Providence qui protège les faibles
et les déshérités, sont là pour témoigner
qu'on ne saurait bafouer impunément l'ordre naturel établi dans
ce monde où tout n'est pas droit; car, cela aussi est de l'ordre des
choses. C'est pourquoi, pour vivre dans ce monde, il faut être malin,
sagace.
L'intelligence apparaît par conséquent comme une
valeur indispensable à acquérir. On comprend dès lors
pourquoi la bêtise est condamnée dans les contes et qu'on se moque
des malheurs de l'homme qui se montre sans intelligence.
Au demeurant, la conception globale de l'enfant est celle d'un
être proche des ancêtres dès sa naissance, et qui
s'éloigne d'eux au cours de son développement, de sa
maturité, pour de nouveau se rapprocher d'eux en vieillissant. Il
réunit ainsi les deux bouts de la chaîne. Il demeure qu'au cours
de son évolution, l'enfant est un être malléable dont on
peut faire n'importe quoi, si on n'a pas à coeur de lui faire
découvrir, par une saine éducation, les valeurs comme
l'acceptation de l'ordre établi, voir même la
nécessité d'être intelligent dans un monde où la
rectitude n'est pas la seule loi.
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