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Les contes et les mythes en pidgin : facteur d'éducation de l'enfant dans la société africaine traditionnelle dans la région du sud- ouest (BUEA)

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par Anne OBONO ESSOMBA
Université de Yaoundé I - Doctorat en littérature orale et linguistique 2014
  

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VI.2.3. Cadre social

Le cadre social c'est le prolongement du cadre familial, c'est un cadre humain pris dans son sens large. Ici, dans la société toutes les occasions sont des cadres propices à l'enseignement aux enfants de la sagesse des ancêtres, des principes et croyances et surtout de la culture qui fait la particularité du groupe.

L'un des cadres les plus prisés est sans doute celui des veillées éducatives la nuit, au clair de lune, autour d'un grand feu. Ces veillées sont rythmées par des danses et des spectacles ayant pour acteurs tous les membres de la communauté. Dans un sens stricte, les veillées éducatives se déroulent sous le haut patronage des anciens, des conteurs professionnels qui profitent de l'occasion pour cultiver, chez les enfants tout en les divertissant, l'esprit de la communauté. Ils leur enseignent l'art de l'éloquence et par conséquent l'usage approfondi de la langue.

C'est souvent en écoutant les récits racontés en l'occurrence les contes: genres préférés des enfants, que ces derniers s'informent sur l'histoire et les généalogies de la communauté, les modes de pensée communs au groupe social et surtout l'essentiel de ce qui est permis ou pas.

L'éducation des enfants se fait aussi dans le cadre des activités de leurs classes d'âge qui sont essentiellement les jeux. Ils tentent souvent après observation, d'imiter les modèles de conduites qui les ont particulièrement marqués. C'est dans le cadre des jeux que les enfants perfectionnent leur dextérité physique et affinent leur acuité intellectuelle cette fois ci dans les jeux intellectuels qui font appel non seulement à l'imagination mais aussi à la réflexion.

Aussi, les cérémonies et les fêtes organisées dans le cadre de tel ou tel événement social sont des cadres propices à l'éducation sur des manières de faire, les cultures. Dans le conte La jeune fille désobéissante, c'est lors d'une fête de mariage: occasion propice, pour la rencontre de personnes de tous les sexes, de tous les âges et de toutes les mentalités, que les jeunes filles Ngo Yi, Ngo Maliga et Ngo Lipem ont eu l'occasion de confronter l'enseignement donné à la maison par les parents avec les réalités de la vie en société.

Ainsi, tous ces cadres sont autant d'occasions propices à l'enseignement de telle ou telle manière de penser, de telle ou telle technique. C'est enfin dans ces cadres que l'Africain traditionnel transmet aux plus jeunes les cultures et les valeurs sociales.

VI.3. LES CONTES SUR L'EDUCATION DE L'ENFANT ET LA REALITE AFRICAINE

Après avoir étudié nos différents contes et mythes pidgin donc l'accent est mis sur l'enfant mais plus précisément sur l'éducation de l'enfant dans la société traditionnelle, il convient de se demander si ces enfants des contes donnent une idée réelle de l'enfant africain.

Les enfants qu'on rencontre dans les contes africains apparaissent comme des personnages autonomes présentant des caractéristiques diverses.

L'on constate cependant que, certains d'entre eux n'existent pas dans la réalité: ils n'existent qu'en tant que personnages de contes et des mythes et donc on se sert pour donner au jeune enfant une conduite à suivre. Il n'est en quelque sorte qu'un canevas, un guide, une ligne de conduite, un exemple à prendre pour celui là qui suit ces histoires. En fait, le but recherché ici c'est la morale du conte. C'est le cas par exemple de l'enfant prodige ou de l'enfant terrible. Dans ces conditions, il paraît difficile, à partir des 7 types d'enfant, de dégager une image globale qu'on pourrait mettre en rapport avec l'enfant de la vie réelle.

Notre travail dans cette partie serait de comparer les différents types d'enfant des contes par rapport à l'enfant africain. Il s'agit de voir si leurs comportements, leur conduite et même leur aspect physique reflètent la réalité africaine connue.

Tout au long de notre travail, nous avons eu à observer surtout sur le plan physique que les portraits de nos différents héros sont sommaires, ou parfois même inexistants. C'est ainsi que nous remarquons que les conteurs ne manquent pas d'esprit d'observation, mais répugnent à décrire. Ils font des descriptions que par nécessité; tant que le personnage de l'enfant ne présente aucune particularité physique, ils se contentent de dire "un enfant", un "petit enfant", "une jeune fille". Cela suffit, car chacun sait ce qu'est un enfant, devine à peu près son âge et sa taille.

On peut donc dire que la présentation des différents types d'enfant n'est pas fondamental et d'une façon générale éloignée de la réalité. C'est sans doute pour cette raison que les conteurs ne s'attardent pas à les décrire.

Toutefois que nous sommes dans le monde de l'irréel, du merveilleux et les narrateurs ont tendance à exagérer certains aspects pour le besoin de la cause. Ainsi trouve t-on des gens qui cause avec la mort (L'origine de la mort éternelle), la mort qui rend visite aux villageois ; de l'enfant qui se rend au pays des fantômes pour aller chercher le tam-tam des ancêtres (l'orphelin) ; également, trouvons- nous une femme qui va en mariage au pays des cannibales (les cadets d'Idiriwong). Bien sûr, dirions nous que dans la vie réelle, nous trouvons également des enfants tarés, des monstres, mais ici il y a manifestement la part du merveilleux propre aux contes et aux mythes.

Quant à l'enfant prodige dont la naissance est souvent extraordinaire, il est particulièrement remarquable de voir un enfant qui parle dans le ventre de sa mère, naît parfois armé ou habillé, marche sitôt né ! Son extrême jeunesse est toujours frappante : il apparaît souvent comme un bout d'homme, un bébé de quelques jours ou de quelques mois (le lac qui voyagea avec les jumeaux indésirables). Il est évident que ce genre d'enfant qui se métamorphose à volonté, qui possède des pouvoirs surhumains, n'appartient pas au monde des hommes. Un tel enfant est une création de l'esprit ; il est essentiellement un personnage de conte. Cependant, ne perdons pas de vu que nous sommes en Afrique, alors, s'il n'a pas d'existence réelle, cela ne veut pas dire qu'il ne correspond à rien dans les croyances africaines. Autrement dit, les contes présentent un type d'enfant qui existe dans l'imagination populaire et qui est en rapport avec la divinité; en effet, il est considéré comme une hypostase, un génie.

Avant tout chose, rappelons que la présence fréquente dans les contes africains de ce type d'enfant n'est pas sans rapport avec le merveilleux qui, nous le verrons plus loin, introduit dans le monde de la surréalité. Les pouvoirs surnaturels de l'enfant terrible le distinguent d'un fils d'homme. Mais peut-être qu'à travers ce personnage, les conteurs veulent souligner aussi les dons exceptionnels de certains enfants qui se distinguent des autres.

Il n'y a donc pas lieu pour les uns et les autres de s'offusquer car dans ce groupe, il faut compter les jumeaux qui, par leur naissance insolite, sont considérés comme des enfants à part, doués d'une double-vue, censés être en rapport avec les génies, ou même les esprits.

C'est ainsi que certains aspects de leur caractère apparaissentclairement dans les contes : on parlera des jumeaux qui sont impulsifs, bizarres et même étranges. En revanche, les contes des jumeaux n'insistent pas beaucoup sur le côté sorcier ou prodige qui est fortement souligné dans la vie courante.

Ultimement ,une mention toute spéciale mérite d'être faite sur l'enfant pianique ou femme pianique, c'est ainsi qu'on peut dire avec quelques restriction que son portrait tel qu'on le voit dans les contes, surtout dans un conte d'Amon d'Abey est conforme à la réalité à part quelques petites exagérations propres au conte.

De manière générale le pianique peut être vu comme quelqu'un qui porte des plaies purulentes et qui dégage une mauvaise odeur. Mais l'image du pianique abandonné, méprisé ou chassé du village est une image insolite qui est à mettre en rapport avec la morale que le conte entend donner.

Notons par ailleurs au passage que le caractère étrange qu'on lui prête dans les contes ne reflète pas la réalité. Il convient cependant de rappeler que, le pianique est un enfant comme les autres, qui est atteint simplement d'une maladie due à la malpropreté, et au manque d'hygiène. La science ayant connue beaucoup de progrès de nos jours, cette affection de la peau se soigne et se guérit facilement aujourd'hui grâce à la pénicilline et autres.

Cela étant, l'enfant atteint de pian n'est ni la risée de ses camarades ni considéré comme un petit sorcier comme tendent à le faire croire les contes. Il est évident que le pianique de la vie réelle ne connait pas le sort qui lui est réservé dans les contes. Les situations présentées dans les contes sont sans doute des mises en garde contre certains comportements inhospitaliers ou inhumains.

En définitive, nous pouvons dire que le conte poursuit un but moral. Il a naturellement tendance à relever, en les exagérant, certaines attitudes répréhensibles afin de les corriger. Le cadre sentimental dans lequel se développe le conte du pianique permet au message d'atteindre plus facilement son but. C'est le même objectif qui explique, semb1e-t-i1, la présence fréquente de l'orphelin dans les contes africains et aussi celle de l'enfant dieudonné.

Quant au personnage de l'enfant dieudonné (le lac qui voyagea avec les jumeaux indésirables), à part ses origines mystérieuses, il apparaît le plus souvent comme un enfant ordinaire que rien ne distingue des autres enfants du village. Mais il faut dire que, ce personnage correspond dans l'imagination populaire à l'enfant conçu à la suite d'une intervention spéciale d'une divinité. En effet, en Afrique noire (on a pu le constater dans les récits) , il n'est pas rare de voir des femmes stériles solliciter la pitié et la bienveillance d'un génie ou d'un marabout pour qu'il leur donne un enfant, ou aller consulter des féticheurs qui expliquent la cause de leur stérilité, ainsi ceux-ci ne manquent pas d'indiquer parfois les prescriptions à suivre, les sacrifices à faire pour obtenir enfin une naissance.

Coïncidence ou non, toujours est-il qu'il arrive qu'effectivement ces « prétendues femmes » stériles connaissent un jour la joie inouïe d'être mères. L'enfant conçu dans ces conditions ou enfant du miracle est objet d'égards superstitieux: ici par exemple, on ne doit jamais lui donner un coup de poing sur la tête sinon il s'en retourne d'où il est venu; là, il doit porter telle amulette, ailleurs il ne doit pas manger ceci ou cela etc...

En ce qui concerne l'orphelin des contes, si l'on le met en parallèle avec l'orphelin de la vie réelle, on constate une différente nette. L'orphelindes contes apparaît comme un enfant brimé, maltraité, délaissé, rejeté.Cette image ne correspond pas à la réalité vécue. En effet, dans les sociétésafricaines traditionnelles où l'enfant, quel qu'il soit, a du prix et tientdu sacré, il est inconcevable qu'on abandonne l'orphelin dans la rue, qu'onle chasse du village ou qu'on le maltraite sadiquement. De même qu'on nefait pas du mal à un indigent ou à un estropié, de même on ne s'acharne passur l'orphelin qui a perdu sa mère pour le faire souffrir davantage. Aucontraire, traditionnellement, on l'entoure d'une sollicitude et d'unebienveillance particulière et on s'évertue à lui faire oublier son étatd'orphelin.

En tout état de cause, le personnage de l'orphelin, l'image de la méchante marâtre qui torture moralement et physiquement l'enfant de sa rivale, l'image des cruels villageois qui chassent l'enfant sans parents, sont des images expressément déformées. Cela étant, les qualités qu'on lui reconnaît sont justement celles que la société africaine attend d'un enfant, c'est-à-dire la politesse, l'obéissance, la serviabilité, le courage, une certaine sagesse et l'intelligence que les adultes admirent. Les défauts qui reviennent dans les contes sont précisément ceux que l'on remarque chez les enfants en général, c'est-à-dire la naïveté, la désobéissance, le mensonge, la jalousie etc ...

Parlant justement des qualités, on note que les contes et les mythes soulignent particulièrement l'intelligence qui se manifeste avec éclat dans les contes de l'enfant malin (Sense pass king). Dans ces récits, l'enfant possède parfois une intelligence et une perspicacité telles que l'adulte et précisément le roi ou le chef de village apparaît comme un être borné et dupe.

Cependant, si telle était en réalité, la supériorité de l'enfant, il serait paradoxal et même absurde de chercher à l'éduquer. Il est évident que l'image de l'enfant malin des contes est quelque peu surestimée ; cette supériorité est à mettre au compte de l'intention manifestement satirique des conteurs de tourner en ridicule les adultes qui se croient toujours malins. De même que dans les contes d'animaux, le lièvre ce petit animal sans défense, triomphe des puissants de la jungle ; de même, c'est le petit homme qui a été choisi pour humilier des orgueilleux, les puissants, les chefs autoritaires et les rois abusifs.

Au bout du compte, il faut noter que les rapprochements que nous venons de faire entre l'enfant des contes et l'enfant de la vie réelle ne sont pas sans intérêt. On constate que les conteurs savent demeurer réalistes même dans le domaine de l'irréel ou plutôt dans le domaine de la transformation du réel. Si certains types d'enfants des contes comme l'orphelin, le pianique, l'enfant prodige présentent une image quelque peu déformée de l'enfant et de la réalité africaine, on ne peut pas dire que, d'une façon globale et pour l'essentiel, l'enfant des contes soit totalement différent de l'enfant de la vie réelle.

Par ai11eurs, les contes contiennent des éléments qui permettent de se faire une idée de l'enfant et surtout de savoir quelle approche ou quelles sont les outils à adopter pour son éducation.

Deux idées maîtresses apparaissent sur l'enfant, qui procèdent d'une certaine conception du monde :

- L'enfant apparaît comme un être qui émerge de l'au-delà; il est frais (au sens où l'on parle de pain frais). Sous son apparence frè1e et fragile, on devine un être qui n'a pas encore rompu les liens directs avec le monde de l'au-dé1à ; il ne s'en éloigne que progressivement, au fur et à mesure qu'il grandit, accède au monde des hommes et s'y intègre. C'est d'ailleurs en tant qu'il appartient au monde des êtres invisibles qu'il peut avoir tous les attributs dont on pare ses différentes figures qui apparaissent dans les contes : les pouvoirs surnaturels de l'enfant terrible, le caractère étrange et les pouvoirs magiques de l'enfant pianique, la double-vue et l'impulsivité des jumeaux, la sensibilité intuitive, la perspicacité et l'intelligence rusée de l'enfant des contes, ses relations avec les êtres surnaturels et sa supériorité sur les adultes, tout cela ne devient compréhensible que si l'on situe l'enfant dans le contexte de son origine. Il est dans le monde des hommes mais il participe encore du monde des esprits.

- L'enfant est aussi un être neuf, nouveau dans un monde ancien. En d'autres termes,il apparaît comme ne connaissant pas ce monde, ses vices, ses injustices, ses cruautés: bref, il est naïf. Très vite d'ailleurs, on s'aperçoit que, comme dit le proverbe à son sujet: "Il sait courir, mais il ne sait pas se cacher". Or le tout n'est pas de savoir courir. Dans le conte « Un jeune homme sauve l'humanité », on voit comment une petite fille naïve, se fiant aux paroles de l'orgue, va monter sur ses genoux, se déplacer au niveau de la poitrine, au niveau du cou, et se poser sur les lèvres du génie qui l'avalera. Et pourtant, ses parents lui avaient parlé de l'orgue dont elle devait se méfier. C'est le même scénario qui se produit dans le conte de « la jeune fille désobéissante » qui se laisse engloutir par les eaux pour avoir désobéit à ses parents.

Ainsi présenté, l'on comprend que l'enfant est naïf parce qu'il est nouveau dans cet univers où existent le calcul, l'arrière-pensée, la duplicité.

Mais les circonstances de la vie l'amènent à découvrir la réalité, et il peut devenir insupportable, jaloux, envieux, bizarre, comme quelques enfants de la geste de l'enfant ordinaire.

Ceci étant, l'on constate que face à ce monde qui ne fait pas de pitié, l'enfant apprend vite à se défendre et à lutter contre ceux qui commettent l'injustice ou abusent de leur pouvoir. C'est ce rôle de redresseur de torts, de champion de l'équité qui est assumé dans les contes par les enfants terribles (Sense pass king) ou (Trahoré et le mauvais chef).

Faut-il également relever que l'enfant orphelin, dans d'autres conditions, est serviable, humble, désintéressé. L'orphelin cultive d'autant plus facilement ces qualités qu'il a conscience de sa dépendance. Il sait par exemple (comme dit un proverbe N'zima), qu'à celui qui te mâche la nourriture, on nedit pas : ta bouche sent mauvais", ou encore "un aveugle ne se fâche pas enpleine forêt contre celui qui le conduit".

Ainsi présenté, l'enfant apparaît donc comme un terrain neuf dans lequel on peut semer n'importe quoi. L'éducation doit justement veiller à ce qu'il n'y pousse surtout que de bonnes graines.

Pour être clair et concis, l'on dira que l'éducation qu'on donne à l'enfant, essaiera de faire acquérir deux valeurs posées comme suprêmes: le respect de 1'ordre établi de la hiérarchie et l'intelligence. Ces normes ou conduites à tenir nous amènent à la conclusion suivante : l'enfant devrait savoir que le châtiment qui suit la désobéissance (l'origine des divinités, la jeune fille désobéissante), l'indiscrétion( l'origine de la mort éternelle ), (le lac qui voyagea avec les enfants indésirables), l'injustice, la méchanceté (Dylim children, contes de l'orphelin, Nyamaboh et sa tante ), la référence à une Providence qui protège les faibles et les déshérités, sont là pour témoigner qu'on ne saurait bafouer impunément l'ordre naturel établi dans ce monde où tout n'est pas droit; car, cela aussi est de l'ordre des choses. C'est pourquoi, pour vivre dans ce monde, il faut être malin, sagace.

L'intelligence apparaît par conséquent comme une valeur indispensable à acquérir. On comprend dès lors pourquoi la bêtise est condamnée dans les contes et qu'on se moque des malheurs de l'homme qui se montre sans intelligence.

Au demeurant, la conception globale de l'enfant est celle d'un être proche des ancêtres dès sa naissance, et qui s'éloigne d'eux au cours de son développement, de sa maturité, pour de nouveau se rapprocher d'eux en vieillissant. Il réunit ainsi les deux bouts de la chaîne. Il demeure qu'au cours de son évolution, l'enfant est un être malléable dont on peut faire n'importe quoi, si on n'a pas à coeur de lui faire découvrir, par une saine éducation, les valeurs comme l'acceptation de l'ordre établi, voir même la nécessité d'être intelligent dans un monde où la rectitude n'est pas la seule loi.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon