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Evaluation de l'efficacité des moustiquaires à  longue durée d'action sur la prévalence du paludisme dans la localité de Libamba

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par Hokameto Rodrigue Junior EDORH
Institut Sous-régional de Statistique et d'Economie Appliquée - Ingénieur d'Application de la Statistique 2013
  

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PARTIE I :

CADRE CONCEPTUEL ET

METHODOLOGIQUE

Rédigé par Hokameto Rodrigue Junior EDORH, Elève Ingénieur d'Application de la

Statistique, 4ème Année

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EVALUATION DE L'EFFICACITE DES MOUSTIQUAIRES IMPREGNEES A LONGUE
DUREE D'ACTION SUR LA REDUCTION DU PALUDISME DANS LA LOCALITE DE

LIBAMBA

Juin

2013

 
 
 

CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATUREETCADRE
DE L'ETUDE

Avant d'évaluer l'efficacité des MILDA sur le paludisme, il est nécessaire de connaitre l'histoire du paludisme ainsi que des moustiquaires. Il faudrait aussi prendre connaissance de la localité d'étude et des différents travaux réalisés sur ce sujet. Dans ce chapitre, il sera donc question de présenter les généralités sur le paludisme et des différentes études empiriques réalisées sur l'efficacité des MILDA. Nous finirons parle cadre global de l'étude.

1.1 Généralités sur le Paludisme

Il est nécessaire de connaitre les origines de cette maladie et l'évolution de la prévention à nos jours. Nous nous attèlerons à cela dans cette partie. Ensuite, nous évoquerons la lutte anti vectorielle au Cameroun.

1.1.1 Origine, cycle de transmission et différentes formes du paludisme

Origine du paludisme

Le paludisme est une maladie infectieuse due à un parasite du genre Plasmodium, propagée par la piqûre de certaines espèces de moustiques anophèles. Elles s'attaquent aussi bien à l'Homme qu'aux animaux (OMS, 2013).

Bien que de récentes études faites sur l'ADN de Toutankhamon (Pharaon d'Egypte, mort vers 1327 avant Jésus Christ) montrent que la maladie existe depuis très longtemps (sus cité dans les travaux de Massoda, 2010), elle n'a clairement été identifiée qu'au début du XIXème siècle et les premières études sur ses causes microbiennes datent des années 1878 avec le français Charles louis Alphonse Laveran2.

Alors qu'il est envoyé en Algérie, d'abord à l'hôpital militaire de Bône, puis à Biskra et enfin à Constantine, Laveran commence à suspecter l'origine parasitaire sur les anomalies histologiques rencontrées dans le sang des paludéens. C'est en novembre 1880, qu'il eut définitivement confirmation de ses hypothèses en décrivant l'hématozoaire du paludisme. Il

2 Charles louis Alphonse Laveran (1845-1922) médecin militaire, prix Nobel de physiologie ou médecine en 1907

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soupçonna l'anophèle femelle comme étant la principale source de transmission. Ces soupçons furent confirmés en 1895 par les travaux du britannique Ronald Ross3 (Azoukalne, 2012). Ce dernier, en étudiant certains moustiques découvrit dans leur tube digestif l'existence des Plasmodium falciparum à différents stades de leur développement. Il apporta ainsi la preuve que ce sont les moustiques femelles qui transmettent la malaria. À partir de 1895, il entreprit une série d'expériences scientifiques qui prouvèrent que le paludisme est transmis par les moustiques. Il détermina également le cycle biologique du parasite paludéen chez le moustique anophèles.

Cycle de transmission et différentes formes du paludisme

Selon la description faite par l'Institut Pasteur en 2010, le cycle de transmission du paludisme est complexe et comporte deux étapes essentielles : une phase asexuée chez l'homme, et une phase sexuée chez le moustique

L'anophèle femelle injecte à l'homme le parasite sous forme de "sporozoïte". Celui-ci migre rapidement, via la circulation sanguine, vers le foie. Il pénètre dans la cellule hépatique, où il se divise très activement pour donner naissance, en quelques jours, à des dizaines de milliers de nouveaux parasites : les "mérozoïtes". La cellule du foie éclate en libérant ces parasites dans le sang : là, ils pénètrent à l'intérieur des globules rouges et se multiplient. Lorsque ces derniers éclatent à leur tour, les mérozoïtes libérés dans la circulation sanguine infectent de nouveaux globules rouges (cycle érythrocytaire).

Après quelques cycles de réplication des mérozoïtes, des parasites sexués mâles et femelles (gamétocytes) sont formés à l'intérieur des globules rouges. Lorsqu'un moustique pique une personne infectée, il ingère ces gamétocytes, qui se transforment en gamètes. Leur fécondation engendre un zygote, qui se différencie en oocyste dans le tube digestif du moustique. Les oocystes produisent des sporozoïtes, qui migrent vers les glandes salivaires du moustique. Un nouveau cycle peut alors recommencer.

Les rechutes tardives de paludisme observées lors d'infections par Plasmodium vivax et Plasmodium ovale sont dues à la possibilité pour ces espèces de subsister sous une forme latente ("hypnozoïte") dans la cellule hépatique de l'homme.

Schématiquement et de manière simplifier on a :

3 Ronald Ross 1857-1932 : médecin bactériologiste et entomologiste britannique de l'armée des indes britanniques, prix Nobel de physiologie ou médecine en 1907

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Figure 1: Cycle simplifié de transmission du paludisme

Source : Institut Pasteur, 2010

Le paludisme ainsi présenté peut se manifester sous deux formes :

· la forme simple caractérisée principalement par des fièvres, des maux de tête mais aussi des frissons, des douleurs articulaires, des pertes d'appétit, des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales et des diarrhées

· la forme grave dont les signes sont une température très élevée, des troubles de comportement, des pertes de connaissance, des convulsions, des urines rares, la peau froide, des difficultés respiratoires, des vomissements répétés, des fatigues extrêmes, la déshydratation et la coloration jaune des yeux, des paumes des mains et des plantes des pieds.

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