1.2. Données
utilisées
? Données biotiques
Trois espèces de poissons ont été
choisies pour leur importance en terme de ressource alimentaire et de nombre de
captures pour les oiseaux marins de la mer du Nord : le lançon
nordique (Ammodytes marinus Raitt, 1934), le sprat européen
(Sprattus sprattus Linnaeus, 1758) et l'Entélure (Entelurus
aequoreus Linnaeus, 1758). Deux autres espèces, à la
distribution plus méditerranéenne ou subtropicale, et
également source de nourriture pour les oiseaux marins dans ces
régions, ont été ajoutées : la sardine
européenne (Sardina pilchardus Walbaum, 1792) et l'anchois
européen (Engraulis encrasilocus Linnaeus, 1758).
Excepté pour la sardine européenne, les
données de présence de ces espèces ont été
récupérées, comme pour les précédents
chapitres, à partir de la base de données en ligne FishBase
(Froese & Pauly, 2009) complétée avec des données
provenant, du Conseil International pour l'Exploitation de la Mer (CIEM, 2005b,
2007), de la littérature et des connaissances scientifiques sur la
distribution spatiale de ces espèces. Ces observations sont
datées et géo-référencées. En ce qui
concerne la sardine européenne, le manque de données
d'observation exploitables, nous a conduits à définir la niche
écologique de cette espèce à partir de sa distribution
connue. La sardine européenne a été
considérée comme se répartissant le long du golfe de
Gascogne, entre la mer Celtique et le sud de la mer du Nord au nord, et les
eaux nord-africaines (côtes de la Mauritanie) au sud, en incluant la mer
Méditerranée.
? Données abiotiques
Les paramètres physiques qui ont été
utilisés sont : la température de surface (SST), la
bathymétrie et la salinité de surface (SSS). De plus, un
troisième descripteur environnemental, la nature sédimentaire du
fond, a été utilisé pour le lançon nordique qui
passe une partie de son temps de vie (la nuit et la période hivernale)
enfoui dans le sédiment.
Les données de bathymétrie et de SSS proviennent
des mêmes sources que celles utilisées dans les chapitres II et
III. Par contre, les données de SST inclues pour modéliser la
distribution spatiale passée et présente des espèces sont
issues d'une base de données ICOADS mise à jour : les
données SST couvrent dorénavant la période de 1960
à 2008. Les SST utilisées pour prédire la
répartition potentielle des espèces dans le futur sont celles des
scénarios SRES A2 et B2 du modèle ECHAM4 pour la période
de 1990 à 2100. Les informations concernant la nature du sédiment
proviennent du « Service Hydrogéographique et
Océanographique de la Marine » (SHOM, Fig. IV.S1).
La zone géographique couverte par les variables
environnementales s'étend des latitudes 25°N à 85°N et
des longitudes 80°O à 65°E. Les valeurs des variables sont
interpolées de façon bilinéaire avec une résolution
de 0,1° de latitude et de longitude. L'étude de l'évolution
annuelle des probabilités de présence des espèces s'est
focalisée sur la mer du Nord (zone CIEM IV), délimitée par
les longitudes 4°O et 9°E et par les latitudes 51°N et
62°N.
|