![](La-problematique-du-financement-du-social-dans-les-collectivites-territoriales-au-Burkina-Faso-ca33.png)
2.1.2. La perception du secteur social par les acteurs
communaux
Les differents acteurs de la vie communale que sont
les partenaires techniques et financiers, les services deconcentrees, la
societe civile, les personnes en situation de besoins d'assistance et les
collectivites elles memes offrent differentes vision vis-a-vis du domaine
social. Cette perception concerne d'une part les causes et le niveau de prise
en charge du secteur social a cote des autres domaines et d'autre part sur les
roles des parties au developpement local.
2.1.2.1. Les partenaires techniques et financiers
(PTF)
Une analyse de la position et des interventions dans
le secteur par une douzaine de projets et programmes (PADL' K, FICOD, FE,
PROSAD, PPB, PNGT, ADELE, ARECOPA, PREST, PICOFA, PTF, PDA) montre que pour la
quasi-totalite des PTF, bien que les plans de developpement communaux n'en
fassent legerement ou pratiquement pas cas, pour ne prendre generalement ou
prioritairement en compte que les investissements physiques, le developpement
local doit etre multidimensionnel pour couvrir aussi le secteur social. Les
contraintes financieres ne doivent pas suffire a justifier un delaissement de
ce domaine tout aussi important d'autant que l'epanouissement de la population
commence par la satisfaction de ses besoins primaires. Les raisons de cette
mise en arriere-plan se trouveraient plutot dans le manque de volonte politique
a s'y investir, l'inexistence d'une culture de planification (au sein des
collectivites) de la prise en charge des cas sociaux, les difficultes
organisationnelles et en dernier ressort la rarete des ressources. Les
problemes financiers sont pergus comme alors une W'porte de sortie'' en
dissimulation de l'absence de vision politique ou d'initiatives
organisationnelles.
Si les PTF accordent une place de premier ordre a la
couverture du domaine social elles se disent pretes a l'accompagnement des
collectivites a la mise en place d'un programme y afferent. Un tel appui
devrait neanmoins s'harmoniser avec les lignes d'interventions afin
d'être en phase avec les differentes conventions de financement
dejà signes.
2.1.2.2. Les services cleconcentres
Les services deconcentres notamment ceux en charge de
l'action sociale, de l'education et de la sante ont une mission
d'accompagnement des collectivites. De leur entendement il apparait que la
gestion des questions sociales releve des services municipaux, le role des
demembrements de l'Etat etant celui de l'assistance technique aux
collectivites.
![](La-problematique-du-financement-du-social-dans-les-collectivites-territoriales-au-Burkina-Faso-ca34.png)
Cet appui des services deconcentres doit couvrir la
definition et l'identification des phenomenes sociaux existant dans la commune,
l'assistance a l'elaboration d'une strategie communale, l'identification des
cas sociaux, la mise en oeuvre pratique des programme sociaux.
Dans l'hypothese de creation d'un programme
d'intervention sociale, la prise en charge financiere des differents domaines
doit s'operer selon les proportions suivantes. Elles traduisent l'ordre de
priorite selon les services deconcentres.
n la sante : 32%
n l'education (notamment prise en charge des OEV) :
24%
n la gestion des catastrophes : 20%
n les personnes agees, enfants victimes du trafic : 18
%
n Autres cas de personnes en detresse : 6%
Graphique 2 : Ordre de priorité a a ccorder aux
sous-se cteurs so ciaux selon les services dé con
centrés
![](La-problematique-du-financement-du-social-dans-les-collectivites-territoriales-au-Burkina-Faso-ca35.png)
![](La-problematique-du-financement-du-social-dans-les-collectivites-territoriales-au-Burkina-Faso-ca36.png)
Appui aux personnes
Agées, enfants victimes du trafic;
18%
Autres cas de personnes en détresse ;
6%
Santé ; 32%
Gestion des catastrophes;
20%
Education ; 24%
Pour les services deconcentres une meilleure
concertation avec les executifs des collectivites ameliorerait la prise en
charge du secteur social et permettrait une definition plus nette des
responsabilites. Ce qui signifierait que, tout en n'occultant pas les
contraintes financieres que connaissent les communes, il y aurait une
possibilite d'ameliorer l'assistance publique au profit des personnes qui en
sont dans le besoin.
|