2002 2003 2004 2005 2006
Taux du budget global de l'Etat affecté au
MASSN
Taux d'évolution d'une année a
l'autre
![](La-problematique-du-financement-du-social-dans-les-collectivites-territoriales-au-Burkina-Faso-ca31.png)
Années
Le taux de la dotation au MASSN est relativement
statique et connait même certaines années une évolution
négative comme en 2004 et 2006.
En chiffre absolu, la dotation de MASSN pour 2006 a
été de 4 549 695 205 F CFA soit 0,51% des 892 097 099 000 du
budget national. Les dotations au MASSN sont
réservées:
n aux salaires du personnel permanent et temporaire
;
n a l'acquisition de matériel divers et roulant
(véhicules a quatre roues pour les services centraux et motocyclettes
pour les directions régionales) ;
n a l'entretien du mobilier et du matériel
roulant ;
n a la construction (et réhabilitation) en 2003,
2004 et 2005 des bureaux pour les directions régionales.
Au niveau des directions régionales les
crédits mensuels sont en moyenne de l'ordre de 400.000 francs et
destinés essentiellement a l'achat de fournitures de bureau, de
carburant, la prise en charge de situations ponctuelles d'assistance sociale
telles que des aides a des indigents. Ces derniers cas ne sont pas l'objet
d'une budgétisation conséquente et relevent parfois de « la
débrouillardise » du personnel sur le terrain qui recourt soit a
leurs propres deniers, soit a la générosité des ami(e)s
et/ou des personnalités (haut commissaire, maire, etc.) et structures
(services médicaux, projets et programmes, ONG/associations, etc.)
locales.
![](La-problematique-du-financement-du-social-dans-les-collectivites-territoriales-au-Burkina-Faso-ca32.png)
Les services deconcentres regionaux ou provinciaux du
MASSN sont par consequent tres limites s'ils ne sont pas demunis dans leur
capacite operationnelle en raison du niveau de dotation financiere. Les
activites recensees sur le terrain portent essentiellement sur :
n la mise a jour des fichiers d'OEV notamment dans les
etablissements scolaires ;
n la negociation avec les etablissements (primaires
et secondaires) pour le placement d'enfants en difficulte ou le suivi des
dotations des elaves en difficulte en fournitures scolaires offerts par l'Etat
a travers le Fonds National de la Solidarite ;
n Le suivi des victimes du trafic d'enfants a placer
dans les centres d'apprentissage ou les etablissements scolaires ;
n Le suivi de micro projets au profit de personnes en
difficultes (Ex. construction de puits maraTchers pour veuves sur financement
fonds PPTE /action sociale)
n La mise en oeuvre de cession de sensibilisation ou de
formation sur les droits des femmes, l'excision, la planification
familiale.
Il apparait que malgre certains efforts consentis par
le budget de l'Etat et des resultats atteints bien que modestes, beaucoup de
besoins restent a identifier et a satisfaire en raison du niveau des
collectivites. Cette prise en charge des « cas sociaux» par les
collectivites territoriales apparait somme toute normale compte tenu de la
proximite des possibilites de solution qui peuvent etre mobilisees rapidement
et de la connaissance des besoins. La solution communale a l'avantage d'un
traitement instantane, ce qui n'est pas toujours le cas pour les services
deconcentres du MASSN dont les interventions requièrent assez souvent
des aller-retour d'informations avec le dispositif central a
Ouagadougou.
Au regard du besoin d'appui a l'Etat dans ses
missions, la decentralisation constitue une opportunite dans la gestion des
affaires locales qui doit incomber progressivement aux differents acteurs de
proximite. Les engagements de ceux-ci dans un secteur sont parfois lies a leur
vision qu'ils lui portent. C'est ce qui a motive de recueillir la perception
des acteurs que nous avons tente de synthetiser ci-dessous.