III-2-3-2- Non implication
des Conseils Généraux dans le projet
La professionnalisation de la gestion et de l'exploitation des
ouvrages d'hydrauliques rurales est une politique qui fait intervenir plusieurs
acteurs. Ces acteurs se doivent d'agir en synergie pour le bon
déroulement des actions. Toutefois, un acteur clé (Conseils
Généraux) n'a malheureusement pas été
impliqué dans ce processus malgré les efforts consentis par
l'ONEP. Ce fait est dû à la délocalisation de la
quasi-totalité des Conseils Généraux à Abidjan
suite à la rébellion armée de septembre 2002 ;
réduisant ainsi la capacité de ces Conseils de mener des actions
sur le terrain.
Pour notre étude, il s'agit des Conseils
Généraux de Ferkessédougou et de Boundiali qui sont par
ailleurs « propriétaires des ouvrages d'hydraulique rurale
» conformément à la loi portant transfert et
répartition des compétences de l'Etat aux Collectivités
Territoriales. Ces Conseils Généraux ont été
partiellement ou pas du tout informés de la mise en oeuvre du projet.
Dès lors aucun acte n'a été posé par ces derniers.
En clair, ils n'ont ni participé aux sensibilisations ni aux
séances de formation. Cet acte est considéré comme un
refus d'implication par les populations. C'est alors que les deux CLC
rencontrés ne veulent même pas entendre parler de cette
entité dans la mesure où selon eux, ils ne s'intéressent
pas à leurs conditions d'approvisionnement en eau, donc à leur
bien-être. Il va sans dire que des mesures idoines doivent être
prises et cela au plus tôt afin de créer un cadre de collaboration
entre ces différents acteurs et d'éviter des conflits
potentiels.
III-2-3-3- De la sécurisation des recettes
Le mécanisme proposé dans le cadre de la
professionnalisation prévoit une répartition des recettes en
quatre (4) parts. La première est la part exploitation qui
constitue la rémunération de l'exploitant (opérateur
économique). La seconde est la part développement
villageois qui doit permettre le développement endogène de
la localité. Enfin, les deux dernières part sont : la
part renouvellement et réhabilitation ainsi que la part
appui-conseil. Leur objectif est de permettre le développement du
patrimoine et constituent un fonds de garantie. Après exploitation donc,
l'opérateur économique doit procéder à la
répartition des recettes selon ces parts. Toutefois, cette
répartition n'est pas faite. De plus, le Fonds de Soutien à
l'Hydraulique Rural devant recueillir la part renouvellement et
réhabilitation ainsi que la part appui-conseil est toujours inexistant.
La totalité des recettes perçues après exploitation est
donc toujours conservée par les opérateurs économiques. Ce
qui ne devait pas être le cas et peut être objet de conflits entre
les différents acteurs en charge de l'hydraulique rurale.
Conclusion partielle
Au terme de ce chapitre, les difficultés de
recouvrement de la quote-part, les contraintes liées à la
participation des genres et l'émergence des conflits communautaires
s'avèrent être les principales contraintes à la
participation communautaire. Que faire pour améliorer cette
participation des communautés ?
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